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Page créée en janv. 2016
La Vierge dans l'Assomption de Jean-Baptiste Bouchardon

La chapelle des Jésuites est un magnifique édifice érigé de 1629 à 1640 pour le collège jésuite de Chaumont, fondé, quant à lui, en 1617. Les concepteurs sont des élèves lorrains du père Martellange, célèbre architecte jésuite de l'époque, et son financement a été assuré par les dons de familles chaumontaises. La chapelle resplendit de toute la luxuriance du classicisme du XVIIe siècle, sans toutefois faire table rase des principes du gothique du XVe. En effet, au lieu d'avoir une voûte en berceau renforcée d'arcs doubleaux, l'édifice possède une voûte sur croisée d'ogives à liernes et tiercerons. La richesse de son ornementation en fait une chapelle typique de l'architecture jésuite.
Le plan de l'édifice est basilical. La nef centrale est accompagnée de deux bas-côtés qui débouchent sur des chapelles. Cette page fait une large place aux décorations baroques (chapiteaux, entablement, frise). La pièce maîtresse de la chapelle est le magnifique retable de 1632, créé par le sculpteur lorrain Claude Collignon. Ce retable, qui se dresse dans le chœur, a été enrichi au XIXe siècle par un bas-relief de l'Assomption de Jean-Baptiste Bouchardon.
Restaurée récemment, la municipalité utilise la chapelle des Jésuites pour des expositions d'art contemporain. Les photos de cette page en portent largement la marque.

Un ange dans la chapelle absidiale gauche, détail
Vue d'ensemble de la chapelle depuis l'entrée.
Vue d'ensemble de la chapelle depuis l'entrée.
La perspective est réduite par la présence d'une importante tribune adossée à la façade, dont on voit ci-dessus une partie de l'intrados.
Vue d'ensemble depuis la rue Victoire de la Marne.
Vue d'ensemble depuis la rue Victoire de la Marne.
La façade occidentale de la chapelle
La façade occidentale de la chapelle
fait pâle figure par rapport à la luxuriance de l'intérieur.

La façade baroque, conçue à l'origine par Claude Collignon, a été gravement défigurée en 1817 par l'architecte Mangot. Il n'en reste que l'ossature : deux étages séparés par un entablement avec fronton, frise, niches et statues. Dans le Dictionnaire des églises de France (éditions Robert Laffont, 1971), Henri Ronot nous apprend que l'ensemble est totalement insipide si on le compare au dessin de la façade réalisé en 1640 (et heureusement conservé).

LE CHŒUR ET LE RETABLE DE CLAUDE COLLIGNON
Saint Paul dans une niche.
Saint Paul dans une niche.
Premier étage du retable.
Saint Jean et son aigle dans sa niche.
Saint Jean et son aigle dans sa niche.
Premier étage du retable.
Saint Augustin dans sa niche.
Saint Augustin dans sa niche.
Façade occidentale.
Saint Bernard dans sa niche.
Saint Bernard dans sa niche.
Façade occidentale.
LE CHŒUR ET LE RETABLE DE CLAUDE COLLIGNON (1632)
Le retable de Claude Collignon date de 1632.
Le retable de Claude Collignon date de 1632.

Le retable de Claude Collignon. La Haute-Marne est le pays des retables de Jean-Baptiste Bouchardon (1667-1742). Celui de la chapelle des Jésuites de Chaumont est antérieur à ce grand artiste puisqu'il date de 1632. Il est signé du sculpteur lorrain Claude Collignon. C'est la pièce la plus imposante de la chapelle. La voir de face ne suffit pas, il faut aussi en regarder les côtés, tout aussi beaux (voir plus bas). Le retable frappe d'emblée par l'équilibre de la composition, le jeu chromatique des matériaux (pierre blanche et marbre noir) et la richesse de sa décoration.
Il se compose de trois étages, le premier étant en légère avancée. Le fronton ovale et blanc qui sépare les deux premiers étages, et qui se prolonge de chaque côté par un entablement de feuillages, adoucit l'impact des nombreuses colonnes en marbre noir. Avec ses quatre statues dans des niches, ses frontons, sa décoration classique à feuillages, ces groupes de colonnes, le retable paraît exubérant, mais toujours d'une rigueur et d'une harmonie artistiques fidèles aux modèles du classicisme. À noter que le bas-relief en pierre dorée, illustrant l'Assomption de la Vierge, au milieu du premier étage est une œuvre de Jean-Baptiste Bouchardon exécutée en 1712. À l'origine, ce bas-relief avait été créé pour la chapelle du couvent des Ursulines de Chaumont. C'est au XIXe siècle qu'il a trouvé sa place dans le retable de Collignon quand cette chapelle a été détruite.
Source : Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont, 1971.

Les étages supérieurs du retable de Claude Collignon (1632).
Les étages supérieurs du retable de Claude Collignon (1632).
Statue de saint Jean-Baptiste dans sa niche.
Statue de saint Jean-Baptiste dans sa niche.
Deuxième étage du retable.
«L'Assomption» de Jean-Baptiste Bouchardon, 1712
«L'Assomption» de Jean-Baptiste Bouchardon, 1712
Bas-relief en pierre dorée au premier étage du retable.
Tête d'ange dans un médaillon
Tête d'ange dans un médaillon
de la voûte du chœur.
Tête d'ange dans un médaillon de la voûte du chœur
Le côté droit du retable de Claude Collignon (1632).
Le côté droit du retable de Claude Collignon (1632).
On ne peut être qu'admiratif devant l'aspect ordonné et rythmé
des côtés du retable. L'équilibre chromatique enchante les yeux.
On ne décèle aucune surcharge : l'exubérance sait rester rigoureuse.
L'entrelacs de liernes et de tiercerons dans la voûte du chœur.
L'entrelacs de liernes et de tiercerons dans la voûte du chœur.
Le Père céleste parmi les nuées dans la clé de voûte centrale
Le Père céleste parmi les nuées dans la clé de voûte centrale
au-dessus du chœur.
«««--- À GAUCHE
Tête d'ange dans un médaillon de la voûte du chœur.
À DROITE ---»»»
Tableau au centre du deuxième étage du retable.
Le Martyre d'un jeune chrétien, auteur anonyme.
Statue de saint Georges et son dragon dans sa niche.
Statue de saint Georges et son dragon dans sa niche.
Deuxième étage du retable.
«L'Assomption» de Jean-Baptiste Bouchardon, détail
«L'Assomption» de Jean-Baptiste Bouchardon, détail
Tête d'ange dans un médaillon
Tête d'ange dans un médaillon
de la voûte du chœur.
Tableau au centre du deuxième étage du retable
LA NEF ET SON STYLE CLASSIQUE
Élévations de style classique sur le côté droit.
Élévations de style classique sur le côté droit.
L'entablement corinthien sépare très nettement le niveau des voûtes de
celui des arcades. À part deux exceptions, les vitraux sont en verre blanc.
La voûte croisée d'ogives
La voûte sur croisée d'ogives est restée
fidèle au gothique du XVe siècle. Le dessin des liernes
et des tiercerons est identique dans chaque croisée.
Vierge à l'Enfant dans la nef
Vierge à l'Enfant dans la nef
Statue polychrome (XVIIe siècle?)
Rinceaux dans la frise de l'entablement corinthien.
Rinceaux dans la frise de l'entablement corinthien.
Vitrail et pilastre corinthien dans la nef.
Vitrail entre deux pilastres
corinthiens dans la nef.
Ornementation corinthienne de la chapelle
L'ornementation corinthienne de la chapelle brille
d'élégance et de pureté classiques.
Morceau d'entablement classique

Ci-dessus et à droite :
Images d'architecture classique
au XVIIe siècle
Chapiteau corinthien et entablement
L'entablement corinthien et les fenêtres du second niveau.
L'entablement corinthien et les fenêtres du second niveau.
Élévations sur le côté droit.
Élévations sur le côté droit.
Vitrail dans la nef.
Vitrail dans la nef.
«Laissez venir à moi les petits enfants».
Atelier et époque inconnus.
Vitrail dans la nef : «Laissez venir à moi les petits enfants»,  détail.
Vitrail dans la nef : «Laissez venir à moi les petits enfants», détail.
On voit que l'auteur du carton a fait des économies : le visage du Christ, au centre, est identique à celui de l'homme en jaune sur la droite (hormis la barbe).
Le fond bleu azur est riche de beaux losanges à fleurs de lys.
Les chapelles du transept sont séparées de la nef par un étai
Les chapelles du transept sont séparées de la nef par un étai (pour renforcer la structure?)
Fenêtres Renaissance et arche polygonale
Fenêtres Renaissance, arche polygonale, morceaux d'entablement enrichis
d'angelots au-dessus des chapiteaux corinthiens, voûte
sur croisée d'ogives. Le mélange des architectures gothique
et classique de la chapelle des Jésuites a vraiment fière allure.
CHAPELLE ABSIDIALE DROITE
Le retable de l'absidiole droite.
Le retable de l'absidiole droite.
Vitrail dans la nef : «L'ange de l'Annonciation».
Vitrail dans la nef : «L'ange de l'Annonciation».
Atelier et époque inconnus.
Vitrail dans la nef : «Joseph et Marie retrouvent Jésus au temple avec les docteurs de la Loi»
Vitrail dans la nef : «Joseph et Marie retrouvent Jésus au temple avec les docteurs de la Loi».
Atelier et époque inconnus.
CHAPELLE ABSIDIALE DROITE
Partie haute du retable de l'absidiole droite.
Partie haute du retable de l'absidiole droite.
Un ange dans le retable de l'absidiole droite
Un ange dans le retable de l'absidiole droite.
Vierge à l'Enfant, détail.
Vierge à l'Enfant, détail.
Retable de l'absidiole droite.

CHAPELLE ABSIDIALE GAUCHE (ex CHAPELLE SAINT-JOSEPH)
Partie haute du retable de l'absidiole gauche (ex-chapelle Saint-Joseph).
Partie haute du retable de l'absidiole gauche (ex-chapelle Saint-Joseph).
Tableau anonyme dans l'absidiole gauche.
Tableau anonyme dans l'absidiole gauche.
Il pourrait s'agir de la décapitation
du saint pape Marcellin en l'an 304.
Un ange dans la chapelle absidiale gauche.
Un ange dans la chapelle absidiale gauche.
Le retable de l'absidiole gauche.
Le retable de l'absidiole gauche.
Les retables des absidioles suivent les mêmes règles
chromatiques que le retable central.
La nef vue du chœur avec la grande tribune classique adossée à la façade.
La nef vue du chœur avec la grande tribune classique adossée à la façade.

Documentation : «Dictionnaire des églises de France», éditions Robert Laffont, 1971
+ «À la découverte de Chaumont», brochure de l'Office de Tourisme de Chaumont.
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