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Page créée en sept. 2016
Bas-relief sur la porte des Moulins (XVIIe siècle)

Langres est une ville qui mérite une visite. Après les vieilles pierres du XIIe siècle du chœur de la cathédrale Saint-Mammès, il ne faut pas quitter la cité sans parcourir les remparts : on y domine toute la campagne environnante.
Sur le plateau de Langres, les historiens admettent la présence d'un oppidum gaulois avant la conquête romaine. Après 52 avant J.-C., l'endroit devient un centre de romanisation, comptant jusqu'à 8000 habitants, puis la capitale d'un vaste diocèse. Protégée par le limes rhénan, Langres n'a pas de fortifications. Vinrent les grandes migrations du IIIe siècle et les attaques répétées sur la ville. Résultat : repli sur l'extrémité nord de l'éperon ; la population baisse (peut-être jusqu'à 2500 personnes) ; et construction d'une enceinte de 1,9 km. Les matériaux utilisés semblent provenir de la démolition des monuments publics et religieux abandonnés. Plus tard, le quartier canonial et la cathédrale s'y implantèrent.
Jusqu'au XIIIe siècle, les quartiers extra-muros se développent au sud. L'enceinte est alors repoussée de 150 mètres vers le sud, sans toutefois englober tous les nouveaux quartiers. Les historiens y voient la marque d'une recherche d'optimisation fiscale pour le compte de l'évêque. Une extension de l'enceinte eut lieu à l'est, dans le faubourg des Sous-Murs (voir plan ci-dessous). Ce faubourg, propriété du chapitre cathédral, abritait les tanneurs de la ville.
La guerre de Cent Ans approche. Vers 1347, une extension de l'enceinte englobe toutes les parties sud. Elle va donner à la cité sa physionomie jusqu'au XIXe siècle. Les motivations de cette extension sont triples : unifier le territoire urbain ; constituer des réserves foncières ; contrôler le plateau en sécurisant le fragile front sud. L'entretien des murailles est assuré par la communauté urbaine, appuyée par le roi qui put toujours compter sur la fidélité de la ville. Après la guerre de Cent Ans, l'amélioration de l'artillerie entraîna des travaux de modernisation. Sous Louis XIV, les grands travaux durèrent plusieurs décennies. On dota la ville d'un chemin couvert en contrebas de l'enceinte, mais Vauban n'y laissa rien de sa griffe personnelle. Enfin, une restauration à grande échelle intervint tout au long du XIXe siècle, mettant à jour de nombreux vestiges archéologiques. La citadelle, au sud, fut érigée de 1841 à 1848.
Cette page présente modestement quelques éléments de la muraille et des photos de la tour Navarre.

Clé de voûte dans la tour d'Orval (XVIe siècle)
Paysage de la Basse–Champagne quand on parcourt le chemin de ronde qui surplombe les remparts.
Ainsi se présente le paysage de la Basse-Champagne quand on parcourt le chemin de ronde qui surplombe les remparts.
Ici, la Tour de la Chapelle et la Petite Tour Ronde, au nord-est.
L'arc gallo-romain daterait de l'an 20 avant J.-C.
L'arc gallo-romain daterait de l'an 20 avant J.-C.
C'était l'entrée de la ville quand on arrivait par la grande
voie venant de Reims. Elle a été murée au Moyen Âge.
Les remparts de Langres vers 1650.
Les remparts de Langres vers 1650.
Le chemin de ronde et la campagne autour de Langres.
Le chemin de ronde et la campagne autour de Langres.
La Porte des Moulins (XVIIe siècle) et sa statue de la Vierge à l'Enfant.
La Porte des Moulins (XVIIe siècle) et sa statue de la Vierge à l'Enfant.
Ici, la face intérieure.
La Porte des Terreaux remplace la Porte d'Enfer, attestée en 1380.
La Porte des Terreaux remplace la Porte d'Enfer attestée en 1380.
C'est la porte la plus récente de l'enceinte urbaine.
Elle a été ouverte en 1855 par le Génie militaire pour faciliter
le transit des convois depuis la Citadelle.
La galerie de mâchicoulis néo-gothiques est simplement décorative.
Le lac de la Liez vu depuis le chemin de ronde.
Le lac de la Liez vu depuis le chemin de ronde.
Translation des reliques de saint Mammès
«Translation des reliques de saint Mammès» (déambulatoire de la cathédrale Saint-Mammès)
Ce bas-relief du XVIe siècle présente le côté est de la ville de Langres.
On y voit la Porte des Moulins, la Tour Saint-Ferjeux, le faubourg de Sous-Murs ainsi que des tours imaginaires.
La Tour Saint–Jean a été aménagée en pigeonnier militaire en 1866.
La Tour Saint-Jean a été aménagée en pigeonnier militaire en 1866.
Elle est vue ici depuis le chemin de ronde.
Porte de la barbacane de la Porte de l'Hôtel de ville.
Porte de la barbacane de la Porte de l'Hôtel de ville.
(Date de la construction : 1ère moitié du XVIe siècle, sans certitude).
La Porte des Moulins (XVIIe siècle).
La Porte des Moulins (XVIIe siècle).
Face extérieure.

La Porte des Moulins se situe sur la ligne sud des remparts, à un endroit stratégique car très exposé. C'est aussi la plus belle des portes de la ville. Celle que l'on voit date du XVIIe siècle, mais avant elle, quatre constructions l'avaient précédée, tâchant à chaque fois de parfaire la défense du lieu. On connaît la porte du XIVe siècle grâce à des gravures : «imposante tour-porte barlongue, faisant saillie sur l'enceinte afin d'en faciliter le flanquement», dit-on dans l'ouvrage du Parcours du patrimoine sur les fortifications de Langres. On lui ajouta une barbacane vers 1420. Le tout fut démoli en 1526 à coups de canon. Le nouvel ouvrage était plus imposant, mais il fut à son tour détruit lors des travaux du milieu du XVIIe siècle. La nouvelle porte, renforcée par une demi-lune, fut inaugurée en 1647. Cette jolie porte et la portion de murailles qui la prolonge vers l'est sont les seuls restes des travaux de fortification qui consolidèrent la défense du rempart sud de la ville dans les années 1640. C'est la seule porte de Langres érigée sur une assise plane et ces décorations ont pu en profiter.
Initialement, son premier niveau comprenait une porte charretière centrale entre deux poternes. En 1855, pour les besoins de l'armée, on le transforma en deux portes charretières. Le décor du second niveau fut respecté. --»»

Vierge à l'Enfant dans sa niche (XIVe siècle).
Vierge à l'Enfant dans sa niche (XIVe siècle).
Porte des Moulins
Deux prisonniers nus courbés sous le poids des victoires françaises.
Deux prisonniers nus courbés sous le poids des victoires françaises.

--»» Le point le plus intéressant est constitué par les deux bas-reliefs qui ornent l'échauguette en demi-hors œuvre de la partie centrale. On y voit deux prisonniers nus et enchaînés, avec leurs armes et leurs enseignes. Ils baissent l'échine sous le poids des victoires des armées royales.
Source : Les fortifications de Langres, Parcours du Patrimoine.

L'échauguette de la Tour Piquante veille sur la campagne langroise au nord–est.
L'échauguette de la Tour Piquante veille sur la campagne langroise au nord-est.

La Tour Navarre est la seule tour des remparts de Langres ouverte à la visite. Au début du XVIe siècle, on décida de bâtir une imposante position d'artillerie dans le coin sud-ouest des remparts. Ce fut la tour Navarre, constituée de deux salles superposées et voûtées d'ogives, reposant sur un solide pilier central. Malheureusement on s'aperçut qu'elle était trop basse : impossible d'atteindre le terrain en avant de la porte des Moulins (voir plan) ! La voûte de la salle supérieure fut donc rehaussée d'environ 2,50 mètres. Nouveau constat malheureux : on ne pouvait amener les pièces d'artillerie car le niveau de la nouvelle terrasse était au-dessus du niveau du chemin de ronde. On décida donc de bâtir une autre tour accolée à la première, et d'y construire une rampe hélicoïdale débouchant sur la terrasse de la tour Navarre de façon à y amener les pièces d'artillerie à l'abri des tirs ennemis. Ce fut la tour d'Orval. En 1817, le Génie transforma la tour Navarre en magasin à poudre. Une charpente conique en chêne fut bâtie sur la terrasse pour prévenir les infiltrations.
Source : Les fortifications de Langres, Parcours du Patrimoine.

Les tours de la cathédrale Saint–Mammès
Les tours de la cathédrale Saint-Mammès vues
au téléobjectif depuis la tour Navarre.
Les tours Navarre et d'Orval
Les tours Navarre et d'Orval
LES TOURS NAVARRE ET D'ORVAL
La salle basse de la Tour Navarre
La salle basse de la Tour Navarre
La salle basse de la Tour Navarre (colorée de lumière  bleue)
La salle basse de la Tour Navarre (colorée de lumière bleue)
«««--- À GAUCHE

Clé de voûte de la tour d'Orval.

L'écusson est orné des armes
de Jean d'Orval,
gouverneur de Langres.
La salle supérieure de la Tour Navarre.
La salle supérieure de la Tour Navarre.
La terrasse de la Tour Navarre a été couverte d'une charpente en chêne en 1817.
La terrasse de la Tour Navarre a été couverte d'une charpente en chêne en 1817.
La rampe hélicoïdale qui monte à la terrasse de la tour Navarre.
La rampe hélicoïdale qui monte à la terrasse de la tour Navarre.
Les culots à la retombée des voûtes quadripartites sont ornés de personnages grotesques et d'animaux.
À DROITE ---»»»
La voûte de la rampe hélicoïdale qui monte jusqu'à la terrasse (début du XVIe siècle).
CULOTS DES RETOMBÉES DE VOÛTE DANS LA RAMPE HÉLICOÏDALE DE LA TOUR D'ORVAL
Culot à la retombée des voûtes dans la rampe hélicoïdale Culot à la retombée des voûtes dans la rampe hélicoïdale Culot à la retombée des voûtes dans la rampe hélicoïdale Culot à la retombée des voûtes dans la rampe hélicoïdale

Documentation : «Les fortifications de Langres», Parcours du Patrimoine
+ Congrès archéologique, 91e session, Dijon, 1928, article sur les Rempars par M. J. Tillet
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