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Au XVIIIe siècle avec Florens-Louis
Heidsick, le calvinisme commence à s'implanter à Reims.
Au XIXe, les négociants en champagne d'origine allemande
vont lui donner une impulsion décisive. Paul Krug y fait
bâtir le premier temple en 1867.
Le 19 septembre 1914, le bombardement allemand avec des obus incendiaires
détruit complètement l'édifice. Il endommage
aussi gravement la cathédrale.
L'architecte Charles Lestrone (1868-1938) est sollicité
pour reconstruire un temple réformé digne de ce nom.
Érigé de 1921 à 1923, ce temple n'en est pas
moins conforme aux plans des églises néogothiques
construites en croix latine avec nef, chœur et transept. Qu'un
genre de cloître
l'accompagne à son côté est encore plus étonnant.
Il arrive de trouver un cloître à côté
d'un temple, mais celui-ci est alors l'ancienne église d'un
monastère. C'est le cas à Paris avec le temple
luthérien des Billettes.
Les vitraux Art déco du temple de Reims
sont signés Jacques Gruber. On remarquera le grand
vitrail axial où se tiennent quatre grandes figures du
protestantisme (Bèze,
Zwingli, Farel
et Calvin). Malheureusement,
elles sont en partie cachées par l'orgue. Quant au nu des
murs sous les vitraux, il a reçu, dès les années
1920, une suite de fresques d'inspiration Art déco et réalisées
par l'artiste Gustave-Louis Jaulmes. Ces fresques ont été
recouvertes en 1973 lors du réaménagement du temple
qui a simplifié l'ornementation intérieure.
Pour voir un temple qui est presque en même temps une église, on
pourra se reporter au temple
Saint-Éloi à Rouen,
attribué au culte réformé en 1803 par le premier Consul et riche
d'une belle vitrerie Renaissance. À Paris, l'Oratoire, mis à disposition
des réformés en 1811, offre le même genre de parallélisme architectural,
mais dans le style classique.
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Le temple protestant de Reims vu depuis l'entrée. |
ASPECT EXTÉRIEUR
DU TEMPLE |
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Extérieurement, le stye architectural du temple est totalement
éclectique. |

L'Agneau de Dieu en bas-relief sur la façade du temple. |

Les Portes grillagées qui ferment le cloître sont ornées
d'une belle ferronnerie Art déco. |

Deux des quatre fenêtres de la façade (style éclectique). |

Le portail néogothique en arc subaissé
donne accès au narthex (situé sous la tribune du temple). |

Des fenêtres au remplage gothique
surplombent le cloître et son jardin. |

Plaques en mémoire des victmes protestantes de 1914-18. |

Les allées du cloître disposent d'un beau pavement géométrique
coloré.
Aux murs : des plaques en souvenir des victimes et des soldats protestants
morts en 1914-18. |

Une ornementation en style gothique flamboyant
abrite la pierre de fondation du temple le 24 juin 1923. |

Plaques en mémoire des victmes protestantes de 1914-18. |

Le cloître et son jardin. |
Plaques en mémoire
des victimes civiles et des soldats protestants morts
lors de la guerre 1914-1918. ---»»» |
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Ornement néogothique dans la corniche qui entoure le
cloître. |

Bas-relief au bas de la pierre de fondation. |
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ASPECT INTÉRIEUR
DU TEMPLE |
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La nef et, à gauche, un bras du transept. |

Vitrail dans le transept (atelier Jacques Gruber, années 1920). |

L'orgue de chœur cache en partie le vitrail de Jacques Gruber. |

Ornementation Art déco dans le vitrail axial.
Atelier Jacques Gruber
Années 1920. |
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Le vitrail axial est orné de quatre grandes figures de
la Réforme protestante au XVIe siècle :
Théodore de Bèze, Ulrich Zwingli, Guillaume Farel
et Jean Calvin.
Atelier Jacques Gruber, années 1920. |

Vitrail axial, détail : Jean Calvin (1509-1564). |
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Le soubassement de la table de Communion est orné d'un bas-relief
de la Cène.
Les Apôtres sont plongés dans la perplexité : «- L'un d'entre vous
me trahira. - Est-ce moi, Seigneur ?»
Judas tient une bourse à la main. C'est le quatrième
apôtre en partant de la gauche. |

Théodore de Bèze (1519-1605) |

Ulrich Zwingli (1484-1531) |

Guillaume Farel (1489-1565) |
 Le bras gauche du transept et ses vitraux Art déco de Jacques Gruber. |

L'aigle de Jean. |
L'ange de Matthieu et le lion de Marc. ---»»» |
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Vitrail des Évangélistes Jean et Luc.
Ils sont représentés par leurs symboles : l'aigle et le taureau. |
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La nef du temple et son élévation gauche. |

Grande rose de la façade, détail de l'ornementation
Art déco.
Atelier Jacques Gruber, années 1920. |
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La grande rose de la façade est consacrée à
la colombe du Saint-Esprit.
Atelier Jacques Gruber, années 1920. |

L'orgue de tribune est éclairée par la grande
rose de la façade. |
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Documentation : panneaux d'information dans
le temple. |
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