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Page créée en août 2015
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La Charité dans le mausolée des cardinaux d'Amboise, détail

Cette quatrième page présente le déambulatoire, ses gisants des ducs de Normandie, ses vitraux du XIIIe siècle et les deux chapelles rayonnantes nord et sud. Parmi les vitraux, on pourra noter le vitrail de la Passion, le célèbre vitrail, très bien conservé, de Saint-Julien-L'Hospitalier et les deux vitraux de la Vie de Joseph. Dans la chapelle nord Saint-Pierre-Saint-Paul, le vitrail des Sept Dormants d'Éphèse est une recomposition moderne de très bonne facture, réalisée par Sylvie Gaudin en 1980 sur un thème médiéval. Les panneaux contiennent des fragments de 1204 qui sont parmi les plus anciens de la cathédrale. Le thème de cette verrière, les Sept Dormants, est l'une des histoires les plus amusantes de la Légende dorée : un petit conte de science-fiction avec une arrivée dans le futur.
La deuxième partie de cette page expose l'une des merveilles de la cathédrale Notre-Dame de Rouen et de toute la Normandie : la chapelle axiale de la Vierge. Cette chapelle doit sa réputation aux magnifiques tombeaux Renaissance des cardinaux d'Amboise et à ceux des sénéchaux de Normandie. (Par chance, ces tombeaux sont arrivés quasiment intacts jusqu'à nous). Enfin, les vitraux du XIVe siècle, sur les côtés nord et sud de cette chapelle, sont à la gloire des évêques de Rouen. On en donne un large aperçu. La page se termine par quelques photos sur la crypte romane et l'orgue de tribune.

Joseph est jeté dans une citerne par ses frères
LE DÉAMBULATOIRE ET SES VITRAUX
Statues dans le déambulatoire sud
Statues dans le déambulatoire sud.
Ce sont les statues d'origine de la façade occidentale.
Derrière les statues, une arcature en arc brisé et à colonnes monolithes tapisse l'élévation (2e quart du XIIIe siècle).
VITRAIL DE LA PASSION
Vitrail de la Passion, baie 10
Vitrail de la Passion, baie 10.
1220-1230.
Clé de voûte dans le déambulatoire
Clé de voûte dans le déambulatoire

Le vitrail de la Passion (vers 1220-1230) a été offert par les tailleurs de pierre. Ils sont représentés plusieurs fois dans les bordures (voir ci-dessous).
Les scènes historiées, qui sont dans des parties sphériques de fond bleu, sont entourées de pastilles, bleues également, parsemées d'étoiles. Souvent, ces étoiles sont montées en chef-d'œuvre.
Le vitrail a été remis en plomb en 1458 par Robin Damaigne, tandis que Guillaume Barbe a refait les étoiles en 1461.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

Statue de saint Pierre, détail
Statue de saint Pierre, détail.
Déambulatoire sud.
Statue d'origine (XIIIe siècle).
«Jésus et la Samaritaine»
«Jésus et la Samaritaine»,
Tableau anonyme dans le déambulatoire.
Statue Saint Matthias, détail
Statue Saint Matthias, détail.
Déambulatoire sud.
Statue d'origine (XIIIe siècle).

Architecture. Le chœur et le déambulatoire de la cathédrale de Rouen sont emprunts d'une réelle homogénéité. L'ensemble a été construit d'un seul tenant au cours du deuxième quart du XIIIe siècle, donc relativement vite. Le déambulatoire (voir photo plus haut) se distingue par une arcature aveugle, plaquée contre l'élévation et qui file tout le long du mur en prenant appui sur un banc. On retrouve le même genre d'ornement gothique dans le transept et ses deux profondes chapelles (Saint-Sacrement et Sainte-Jeanne d'Arc). Contrairement à la plupart des grandes cathédrales gothiques, le déambulatoire n'est entouré ici que de trois chapelles rayonnantes (dont la chapelle d'axe). Conséquence : il y a de la place sur l'élévation pour ouvrir des fenêtres. On en voit deux de part et d'autre de la chapelle axiale et deux autres, plus grandes, sur le côté nord, entre le transept et la chapelle rayonnante Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Sur le côté sud, le chapitre fit construire, pour les chanoines, une grande sacristie et un revestiaire (c'est-à-dire une sorte de dressing abritant les habits ecclésiastiques et permettant aux desservants de s'habiller). Ces deux salles ferment l'élévation à cet endroit du déambulatoire.
L'intérêt du déambulatoire est double. Au niveau des vitraux, grâce à cinq de ses six fenêtres, il brille des mille feux dégagés par de très beaux vitraux médiévaux. Tous datent des années 1220-1230. L'ensemble répond à un choix précis : deux thèmes bibliques (Joseph et le Bon Samaritain) auxquels s'ajoute la Passion. Ces verrières sont à leur place d'origine, de part et d'autre de la chapelle d'axe. Vers le transept nord se trouve le cinquième vitrail : la Légende de Saint-Julien l'Hospitalier. Chacun de ces vitraux est présenté dans cette page.
L'autre intérêt du déambulatoire est d'abriter des gisants des ducs de Normandie. Au Moyen Âge, les puissants avaient pour habitude d'être inhumés dans les abbayes qu'ils avaient fortement dotées. Ainsi Rollon, le premier duc de Normandie, fut inhumé dans la cathédrale de Rouen de l'époque. Plus tard, son corps, ainsi que celui de son fils Guillaume-Longue-Épée, furent transférés dans le nouvel édifice. Deux autres ducs de Normandie, Henri le Jeune († 1183) et Richard Cœur de Lion († 1199 les suivirent. Le gisant de Rollon a été réduit en miettes lors du bombardement d'avril 1944. Il a été remplacé par une copie d'Henri le Jeune réalisée au XIXe siècle.
Sources :1) Congrès archéologique de France, 89e session tenue à Rouen en 1926, article La cathédrale de Rouen par Marcel Aubert ;
2) Haute-Normandie gothique d'Yves Bottineau-Fuchs, éditions Picard ; 3) Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum ; 4) La cathédrale de Rouen, éditions du Patrimoine.

Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
La Cène et le Lavement des pieds.
Le gisant de Richard Cœur de Lion, détail
Le gisant de Richard Cœur de Lion, détail,
dans le déambulatoire.
Le gisant de Richard Cœur de Lion († 1199)
Le gisant de Richard Cœur de Lion († 1199),
dans le déambulatoire.
Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
Le Baiser de Judas.
Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
Vitrail de la Passion (vers 1220-1230). Baie 10.
Gisant d'Henri le Jeune († 1183)
Gisant d'Henri le Jeune († 1183)
Duc de Normandie.
En bas : le raisin de la Terre promise ; le roi David avec le pélican symbolique ;
En haut : le signe du Tau et l'extermination des premiers-nés des Égyptiens.
Les tailleurs de pierre, qui ont offert la verrière, se voient ici à gauche, dans la bordure.
VITRAIL DE SAINT JULIEN L'HOSPITALIER (vers 1220-1230)
Vitrail de Saint-Julien l'Hospitalier, baie 23
Vitrail de Saint Julien l'hospitalier, baie 23
(vers 1220-1230).
Clé de voûte dans le déambulatoire
Clé de voûte dans le déambulatoire.
VITRAIL DU BON SAMARITAIN
(Vers 1220-1230)
Vitrail du Bon Samaritain, baie 12
Vitrail du Bon Samaritain, baie 12.
(vers 1220-1230).
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230)
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Le Bon Samaritain emmène l'homme sur son cheval.
Vitrail de Saint-Julien l'Hospitalier (vers 1220-1230)
Vitrail de Saint-Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
Vitrail de Saint-Julien l'Hospitalier (vers 1220-1230)
Vitrail de Saint-Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).

En bas : Julien, passeur, ramène un premier passager qui est le Christ ;
En haut : le diable l'appelle pour traverser ; Julien le ramène ; le diable
tente les deux époux qui ont fait vœu de chasteté, mais ils résistent.
En bas : trois panneaux sur le métier de poissonnier ;
Au-dessus : Enfance de Julien, on lui prédit qu'il tuera père et mère.
Gisant de Rollon, 1er duc de Normandie, détail
Gisant de Rollon, premier duc de Normandie, détail.
Gisant d'Henri le Jeune
Gisant d'Henri le Jeune :
un lion au pied du gisant.

Le vitrail de saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230) a été offert par les poissonniers. Ce vitrail est très bien conservé.
Histoire. Durant son enfance, on prédit à Julien qu'il tuera père et mère. Pour échapper à son sort, il quitte le foyer parental et se met au service d'un seigneur. Celui-ci mort, il épouse sa veuve et part à la guerre. Mais ses parents le recherchent. Ils arrivent au domicile de sa femme qui leur offre son propre lit. Julien revient cette nuit-là et, voyant les deux corps dans le lit, croit à un adultère. Il tue alors son père et sa mère (voir ci-dessous). Sa femme lui apprend la vérité. Pour faire pénitence, il quitte sa demeure avec son épouse et fonde un hôpital près d'un fleuve. Il devient passeur, tandis que sa femme soigne les blessés. Une nuit, il est appelé de l'autre côté du fleuve et s'aperçoit, sa tâche achevée, que le passager est le Christ. Enfin, c'est le diable qui l'appelle. Julien le ramène. Le diable tente les deux époux allongés côte à côte dans leur lit. Mais ils ont fait vœu de chasteté et ils résistent (voir deux registres donnés plus haut). Enfin, l'avant-dernier registre illustre la mort des deux époux qui montent au ciel entre deux anges thuriféraires. Le dernier registre est un Christ en majesté. Cette histoire a servi de canevas à Gustave Flaubert pour l'un ses Trois contes.
Source : 1) Panneau dans la cathédrale ; 2) Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

Vitrail de Saint-Julien l'Hospitalier (vers 1220-1230)
Vitrail de Saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
La femme de Julien accueille les parents de son époux ; Julien tue son père et sa père ; sa femme lui apprend la vérité.
Vitrail de Saint-Julien l'Hospitalier (vers 1220-1230)
Vitrail de Saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
Les poissonniers dans le registre du bas.
Le déambulatoire sud
Le déambulatoire sud.
Statues et chapelle rayonnante Saint-Barthélemy.

La grande verrière que l'on voit à gauche
est celle du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Vitrail de Saint Julien l'Hospitalier (vers 1220-1230)
Vitrail de Saint Julien l'hospitalier (vers 1220-1230).
Un vendeur de poisson dans le registre du bas.
VITRAIL DU BON SAMARITAIN (vers 1220-1230)

Le vitrail du Bon Samaritain, qui date des années 1220-1230, a été très restauré par Jules Boulanger vers la fin du XIXe siècle. Le maître verrier y a appliqué le principe à la mode, tiré de l'école de Viollet-le-Duc : retrouver l'état du vitrail tel qu'il était à l'origine. On peut en conclure que bien des panneaux paraissent actuellement très clairs parce qu'ils ont été trop «récurés» par le restaurateur. Il y a en outre beaucoup de bouche-trous, notamment dans la moitié inférieure. En conséquence, ce vitrail présente moins d'intérêt artistique que le très beau vitrail de l'histoire de saint Julien l'Hospitalier.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230)
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Un lévite passe.
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230)
Vitrail du Bon Samaritain (vers 1220-1230).
Le bon Samaritain arrive près du blessé et descend de son cheval.
VITRAIL DE LA VIE DE JOSEPH (vers 1220-12130)
Vitrail de la vie de Joseph, baie 9
Vitrail de la vie de Joseph, baie 9.
(vers 1220-1230).
Premier vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230)
Premier vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230), détail.
L'un des frères de Joseph, Judas, propose de vendre Joseph à des marchands. En attendant, Joseph est jeté dans une citerne.

Les deux vitraux de la vie de Joseph (vers 1220-1230) ont été offerts par les tondeurs de draps, qui sont représentés au bas du second vitrail. Le registre du bas dans le premier vitrail (en entier ci-contre) comporte une signature dans un phylactère tenu par Pharaon : la verrière est due à Clément, verrier de Chartres. Ces deux vitraux sont bien conservés, à l'exception du fond. On note néanmoins quelques restaurations éparses et des têtes refaites. Bref rappel de l'histoire : Joseph, jalousé par ses frères, est vendu comme esclave. Arrivé en Égypte, il se met au service de Putiphar et repousse les avances de sa femme. Qui le fait jeter en prison pour se venger. Il sera le seul à pouvoir interpréter le songe de Pharaon avec les fameuses sept vaches grasses et sept vaches maigres. Il en acquiert la faveur royale. Chargé de mettre en place la politique permettant de résister aux sept années de disette annoncées, il réussit et devient le deuxième personnage de l'État égyptien. Ses frères et son père le rejoignent. De cette descendance viendra, quelques siècles plus tard, le peuple des Hébreux qui quittera l'Égypte de Ramsès II, guidé par Moïse. Source : Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

Vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230)
Vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230).
Vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230)
Vitrail de la vie de Joseph (vers 1220-1230).
En haut : Joseph est emmené en Égypte par les marchands ;
En bas : il est vendu à Putiphar et le sert, lui et sa femme.
En haut: Joseph s'enfuit et laisse son manteau entre les mains de la femme de Putiphar
En bas : Putiphar le fait jeter dans la prison de Pharaon. Ce dernier déploie
un phylactère où l'on lit la signature du verrier : Clément de Chartres.
LES CHAPELLES RAYONNANTES NORD ET SUD ET LEURS VITRAUX
VITRAIL DE LA VIE DES
SAINTS PIERRE ET PAUL
Vitrail de la vie de saint Pierre
Vitrail de la vie de saint Pierre
et de saint Paul, baie 14.
Chapelle Saint-Barthélemy
dans le déambulatoire

Les deux panneaux du registre
du bas (bien différents des autres)
sont des réemplois. Ils datent du
premier quart du XIVe siècle
et illustrent le martyre de
saint André et saint Barthélemy.
CHAPELLE SAINT-BARTHÉLEMY
Chapelle rayonnante sud Saint-Barthélemy
Chapelle rayonnante sud Saint-Barthélemy.
Belle clôture de pierre ciselée, réalisée par Guillaume Pontifs
en 1479. Cette chapelle est toujours fermée au public.

Le vitrail de la vie des saints Pierre et Paul (vers 1220-1230) est une très belle œuvre, malheureusement difficile à voir car elle est cachée partiellement par la clôture de pierre qui ferme la chapelle rayonnante Saint-Barthélemy où elle se trouve. Cette verrière se situait à l'origine dans la chapelle nord Saint-Pierre-Saint-Paul. Elle a été déplacée au XIXe siècle. Le maître verrier Gaudin l'a restaurée en 1946. On note quelques bouche-trous dans les vêtements et des têtes restaurées. Le premier registre, assez fragmentaire, remonte au premier quart du XIVe siècle (martyre de saint André et saint Barthélemy).
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

CHAPELLE SAINT-PIERRE ET SAINT-PAUL
Chapelle rayonnante nord Saint-Pierre-Saint-Paul
VITRAIL DE LA VIE DES SAINTS PIERRE ET PAUL
Vitrail de la vie de saint Pierre et saint Paul (vers  1220-1230)
Vitrail de la vie de saint Pierre et saint Paul (vers 1220-1230).
En bas : on annonce à Néron que Paul vient de
ressusciter Patrocle ; Néron convoque Paul ;
En haut : scènes de prédication de Paul.
Vitrail de la vie de saint Pierre et de saint Paul (vers  1220-1230)
Vitrail de la vie de saint Pierre et saint Paul (vers 1220-1230).
En bas : prédication de saint Pierre et saint Paul à Rome ;
Au milieu : Pierre et Paul confondent
Simon le Magicien devant Néron ;
En haut : Saint Paul, conduit au supplice, rencontre Platilde,
une femme qui lui donne son voile pour se bander les yeux ;
Paul, citoyen romain, est décapité.
VITRAIL DES SEPTS DORMANTS D'ÉPHÈSE
Les Sept Dormants d'Ephèse (1204)
Les Sept Dormants d'Éphèse (1204).
Quatre des sept frères sont plongés dans un sommeil éternel.
Partie centrale de 1204 dans un complément géométrique de 1980.
VITRAIL DES SEPT DORMANTS D'ÉPHÈSE
(1204)
Vitrail des Sept Dormants d'Éphèse
Vitrail des Sept Dormants
d'Éphèse (1204)
Baie 13.
Chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul
Avec les Belles Verrières, ces panneaux des Sept Dormants comptent parmi les plus anciens
de la cathédrale.
«««---«««--- À GAUCHE
Chapelle rayonnante nord
Saint-Pierre-Saint-Paul
Elle abrite le beau retable du Grand-Saint-Romain (XVIIe siècle) et la verrière des Sept
Dormants d'Éphèse.
Les Sept Dormants d'Ephèse (1204)
Les Sept Dormants d'Éphèse (1204).

En haut: Malchus apporte du pain
à ses frères assis dans la caverne ;

Au milieu : Malchus apprend à ses frères
le retour de l'empereur Dèce ;

En bas : deux des sept frères plongent
dans un profond sommeil.


Le Martyre de saint Pierre par Letellier
Le Martyre de saint Pierre par Letellier.
Retable du Grand-Saint-Romain,
Chapelle Saint-Pierre-Saint-Paul.

Le vitrail des Sept Dormants d'Éphèse comporte sept scènes remontant à 1204, insérées dans un décor géométrique établi, d'après le jeu d'origine, par Sylvie Gaudin en 1980.
À l'origine, cette verrière occupait une baie à double lancette dans le collatéral sud et on sait qu'elle était en place en 1832. Jugée «à restaurer», elle fut déposée en 1870 et certains panneaux disparurent. Il en fut d'ailleurs de même pour d'autres verrières de Guillaume Barbe (voir encadré sur l'historique des vitraux de la cathédrale). On en repéra quelques-uns sur le marché de l'art dans le courant du XXe siècle. Quatre d'entre eux se trouvent dans des musées américains.
L'histoire, relatée dans la Légende dorée par Jacques de Voragine, intervient à l'époque de la persécution de l'empereur Dèce qui --»»

Retable du Grand-Saint-Romain (XVIIe siècle)
Retable du Grand-Saint-Romain (XVIIe siècle)
dans la chapelle rayonnante Saint-Pierre-Saint-Paul.

--»» régna de 249 à 251. Celui-ci arrive à Éphèse pour que tous sacrifient aux dieux de l'Empire. Sept officiers chrétiens du palais refusent de sacrifier, distribuent leurs biens aux pauvres et se cachent dans une caverne sur une colline. Pour se nourrir, chacun, à tour de rôle, va en ville déguisé en mendiant. Dèce revient et les fait chercher. Quand ils sont découverts, ils tombent endormis. Alors la grotte est murée sur ordre de l'empereur. Bien plus tard, l'Empire, devenu chrétien, voit arriver le règne de Théodose. Un habitant - inspiré par l'Esprit Saint, nous dit la Légende - fait construire des étables sur la fameuse colline. La caverne finit par être ouverte et les sept se réveillent. L'un d'entre eux, Malchus, s'en va en ville pour connaître les nouvelles. Il a beaucoup de mal à comprendre ce qu'il se passe. Finalement, le proconsul, l'évêque et une grande foule se dirigent vers la caverne où ils trouvent les autres, «le visage rayonnant comme des roses en fleur.» Informé, Théodose arrive et voit, dans les sept dormants réveillés, la preuve de la Résurrection des morts (dogme que des sectes rejetaient). Les sept s'endorment à nouveau et s'éteignent. Le récit des Sept Dormants d'Éphèse est l'un des plus amusants de la Légende dorée. Les pérégrinations de Malchus qui arrive dans le futur sont assez détaillées et presque haletantes...
Sources : 1) La Légende dorée de Jacques de Voragine, éditions Diane de Selliers ; 2) Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

LA CHAPELLE AXIALE DE LA VIERGE
La chapelle de la Vierge et ses tombeaux Renaissance
La chapelle de la Vierge, ornée de ses somptueux tombeaux Renaissance,
est l'un des plus beaux lieux d'art et d'architecture de Normandie.
Saint Michel terrassant le dragon
Saint Michel terrassant le dragon
par Guillaume Barbe (vers 1470).
Jacques le Majeur
Jacques le Majeur
par Guillaume Barbe (vers 1470)
Verrière de l'abside
Priant du cardinal Henri de Bonnechose
Priant du cardinal Henri de Bonnechose.
Marbre de Henri-Michel-Antoine Chapu, 1893
Chapelle axiale de la Vierge.
Colonnes ornées de pampres et de fleurs
Colonnes ornées de pampres et de fleurs
dans le retable du XVIIe siècle.
Chapelle de la Vierge.
La Vierge à l'Enfant
La Vierge à l'Enfant
dans le retable de la chapelle axiale.
À DROITE ---»»»
Trois exemples des verrières de l'abside
(Guillaume Barbe, vers 1470)

La chapelle axiale de la Vierge constitue l'un des éléments phare de la cathédrale de Rouen. Au niveau pratique, elle est en permanence fermée par une grille et l'on ne peut y pénétrer que dans le cadre d'une visite guidée (il y en a plusieurs par jour).
Il est vraisemblable que les dimensions de la première chapelle axiale, au début du XIIIe siècle, se rapprochaient des deux chapelles rayonnantes nord et sud qui subsistent dans le déambulatoire. Mais, à partir de 1302, elle fut entièrement rebâtie par Jean Davi. En effet, l'archevêque Guillaume de Flavacourt décida de donner une partie du terrain de l'archevêché pour édifier une chapelle d'axe plus haute et surtout beaucoup plus longue, rappelant la Sainte-Chapelle de Paris.
L'originalité de la nouvelle chapelle de la Vierge est d'avoir une élévation nettement coupée en deux parties : les murs à la moitié basse ; le vitrail à la moitié haute. Une très élégante voûte d'ogives et une abside à cinq pans ferment cette moitié ajourée. Sur la photo ci-dessus, on voit les quatre éléments qui, outre l'architecture, font de cette chapelle un bijou artistique : le tombeau des cardinaux d'Amboise et celui des Brézé, le grand retable du XVIIe siècle et les vitraux des XIVe et XVe siècles.
Les tombeaux des archevêques Georges Ier et Georges II d'Amboise sont un pur chef-d'œuvre, arrivé intact de la Renaissance. Dans son testament, Georges Ier avait simplement demandé à être inhumé dans la chapelle, lieu de sépulture des archevêques depuis le XIVe siècle. Le chapitre donna son accord pour un monument peu saillant, dessiné par Roulland le Roux, qui fut chargé de le réaliser. Commencé en 1515, on sait que, vers 1520, le chantier mobilisait jusqu'à dix-huit compagnons. Cependant, dès 1521, le nouvel archevêque, Georges II d'Amboise, neveu du premier, décida que ce tombeau serait aussi le sien. Pierre des Aubeaux, actif dans l'élaboration de la statuaire des façades, reçut la commande de son priant. Devant l'histoire, Georges II se réserva la place d'honneur : après sa mort, on poussa le priant de son oncle sur le bord du dossier central pour placer le sien au milieu !
Les éléments sculptés de ce mausolée dépassent toute description. Les historiens en attribuent le programme iconographique à Arthus Fillon, vicaire général de Georges Ier d'Amboise, chanoine de la cathédrale et curé de Saint-Maclou. Le monument est à trois niveaux. La partie centrale reçoit les priants des cardinaux, disposés devant un large bandeau sculpté, véritable cour céleste peuplée d'archanges et de saints, sans oublier la Vierge. Au-dessus, un luxuriant baldaquin abrite une rangée d'apôtres, de prophètes et de sibylles. Le soubassement héberge six vertus théologales et cardinales. Il manque la septième, l'Espérance, qui n'a plus sa place. Les deux cardinaux étant morts, ils sont au Paradis et l'espérance devient caduque. Un des points remarquables de ce mausolée est son ornementation de différents styles : gothique, à l'antique et même exotique. On y voit en effet des masques que l'on attribue aux Indiens du Brésil. Pour les historiens, c'est non seulement la marque du commerce des Normands avec les terres lointaines, mais aussi le signe de la venue d'Indiens en Normandie. Voir plus bas le commentaire sur les tombeaux des sénéchaux.
Source : Rouen, Primatiale de Normandie, © éditions La Nuée bleue, 2012.

Le grand retable du XVIIe siècle et le tableau de la Nativité de Philippe de Champaigne
Le grand retable du XVIIe siècle et le tableau de la Nativité de Philippe de Champaigne.
Chapelle axiale de la Vierge
Derrière, les vitraux de l'abside de Guillaume Barbe (vers 1470).
Monument aux morts sur le mur nord de la chapelle d'axe ---»»»
Chapelle de la Vierge avec l'élévation sud et la voûte
Chapelle de la Vierge avec l'élévation sud et la voûte.
La grille d'entrée, au premier plan, ne s'ouvre
que dans le cadre des visites guidées.
Monument aux morts sur le mur nord

Les vitraux de la chapelle axiale de la Vierge remontent au XIVe et XVe siècles. Malheureusement, la partie haute du retable cache totalement le vitrail d'axe. Les deux verrières situées à droite et à gauche de ce vitrail sont de Guillaume Barbe et remontent aux alentours de 1470. Initialement, elles se trouvaient dans l'église Saint-Vincent, disparue sous les bombardements en 1944. Les vitraux ont été placés dans ces deux baies par le maître verrier Gaudin en 1956. On y trouve quelques très belles compositions comme le saint Michel terrassant le dragon (ci-dessus à droite) ou une sainte Catherine accompagnée de la roue de son supplice (ci-dessous).
Tous les autres vitraux sont datés de l'année 1310. Il faut signaler le changement total de programme iconographique entre la première chapelle axiale et celle construite par Guillaume de Flavacourt. Au XIIIe siècle, le chapitre suivit la règle générale et fit dédicacer les vitraux à la vie de Marie. Au XIVe, il choisit de glorifier l'Église de Rouen en meublant les grandes verrières par des représentations des seize évêques et archevêques de la cathédrale. Le schéma artistique est partout une suite de prélats, chacun surmonté d'un dais raffiné à deux étages. Il en allait de même pour l'abside (qui abrite depuis 1956, on l'a vu plus haut, des vitraux de Guillaume Barbe). Ces verrières des évêques nous sont arrivées du Moyen Âge amplement dégradées. L'atelier Barbe les a en partie restaurées au XVe siècle. Quant à Jules Boulanger et à sa restauration complète, entreprise vers 1909, elle eut les mêmes conséquences que pour la vitrerie du collatéral sud (voir encadré) : quelques anges musiciens des bordures furent substitués par des copies. Les originaux se retrouvèrent sur le marché de l'art. Sur le plan des teintures, ces évêques et archevêques de Rouen ont une importance primordiale. Ils ont été dessinés avec du jaune d'argent, pigment mis au point au tout début du XIVe siècle, permettant la multiplication des grisailles, en particulier le modelé des visages. C'était la première fois qu'on l'utilisait en Normandie. Sources : 1) Rouen, Primatiale de Normandie, © éditions La Nuée bleue, 2012 ; 2) Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum, © CNRS Éditions, 2001.

Annonciation, saint Michel et Jacques le Majeur
Annonciation, saint Michel et Jacques le Majeur
par Guillaume Barbe (vers 1470).
Saint Jean-Baptiste
Saint Jean-Baptiste
par Guillaume Barbe (vers 1470).
Vitrail dans l'abside de la chapelle d'axe.
Sainte Catherine, fille du roi Coste
Sainte Catherine, fille du roi Coste
par Guillaume Barbe (vers 1470).
La tête couronnée à ses pieds doit être celle
de Maximin, empereur romain qui persécutait
les chrétiens (vers 310), alors que Constantin
était César d'Occident.
Tombeau du cardinal Prince de Croÿ
Tombeau du cardinal Prince de Croÿ.
Archevêque de Rouen de 1824 à 1844 par Fulconis (1856).
La Nativité
La Nativité
Toile de Philippe de Champaigne (1629).
À DROITE ---»»»
Verrière datée de 1310 sur le mur nord de la chapelle de la Vierge
Saints Archevêques Marcellin, Maurice, Silvestre et Eusèbe (baie 7)
LE MAUSOLÉE DES CARDINAUX GEORGES Ier ET GEORGES II D'AMBOISE
Tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise
Tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise.
Mur sud de la chapelle de la Vierge
Première moitié du XVIe siècle.
Verrière datée de 1310 sur le mur nord de la chapelle de la Vierge
Tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise
Tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise.
Le priant de Georges Ier (l'oncle) est à gauche, son neveu Georges II est au centre.
Ils sont disposés devant une véritable cour céleste où la Vierge, les archanges et les saints semblent les attendre.
Saint Michel, terrassant le dragon, accompagne le cardinal Georges II d'Amboise
Saint Michel, terrassant le dragon, accompagne le cardinal Georges II d'Amboise.
(1ère moitié du XVIe siècle)
La Tempérance, vertu cardinale
La Tempérance, vertu cardinale.
Tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle).
La Prudence, vertu cardinale
La Prudence, vertu cardinale.
Tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle).
Archevêque saint Marcellin bénissant
Archevêque saint Marcellin bénissant.
Vitrail de 1310, baie 7.
Un démon
Un démon.
Tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle).
La Foi, vertu théologale
La Foi, vertu théologale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise .
La Charité, détail
La Charité, détail.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise.
La Force, vertu cardinale
La Force, vertu cardinale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise.
La Justice, vertu cardinale
La Justice, vertu cardinale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise.
LES TOMBEAUX DES SÉNÉCHAUX
Vierge à l'Enfant
Vierge à l'Enfant.
Tombeau de Louis de Brézé.

Les tombeaux des sénéchaux.
2/2 --»» implore la Vierge tenant l'Enfant. Dans la partie supérieure, d'inspiration italienne, le grand sénéchal se tient fièrement à cheval entre deux paires de cariatides de style antique, censées immortaliser les mérites du défunt : Victoire, Foi, Prudence et Gloire.
Source : Rouen, Primatiale de Normandie, © éditions La Nuée bleue, 2012.

Enfeu de Pierre de Brézé († 1465)
Enfeu de Pierre de Brézé († 1465)
Grand sénéchal de Normandie.
Le baldaquin du tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise
Le baldaquin du tombeau des cardinaux Georges Ier et Georges II d'Amboise
est couvert d'apôtres, de prophètes et de sibylles (1ère moitié du XVIe siècle).
La Charité, vertu théologale
La Charité, vertu théologale.
Soubassement du tombeau des cardinaux d'Amboise
(1ère moitié du XVIe siècle).
Martyre de saint Prétextat et saints archevêques Maurille, Remy, Hugues
Martyre de saint Prétextat et saints archevêques Maurille, Remy et Hugues.
Verrière de 1310 avec deux donateurs, baie 8.
Archevêque saint Silvestre
Masques d'Indiens dans le mausolée des cardinaux
Masques d'Indiens dans le mausolée des cardinaux.

«««--- À GAUCHE
Archevêque saint Silvestre.
Verrière de 1310
Mur nord de la chapelle de la Vierge.
Le luxuriant baldaquin du tombeau des cardinaux d'Amboise
Le luxuriant baldaquin du tombeau des cardinaux d'Amboise.
Les statues y sont nommées par un «écritel».
Vitrail de 1310 comportant quatre saints évêques sous leur dais
Vitrail de 1310 comportant quatre saints évêques sous leur dais.
LES TOMBEAUX DES SÉNÉCHAUX

Les tombeaux des deux sénéchaux, Pierre de Brézé et son petit-fils Louis de Brézé, sont à l'opposé du faste ornemental du mausolée des cardinaux d'Amboise. Pierre de Brézé, grand sénéchal de Normandie, fut le premier à entrer à Rouen à la fin de l'occupation anglaise (1449). L'enfeu, daté des années 1488-1492, paraît très dépouillé. Il souffre de la disparition des statues du grand sénéchal et de sa femme (peut-être au XVIIIe siècle). Ce qu'il en reste est néanmoins d'un très beau style gothique. Avec le tombeau du petit-fils, Louis de Brézé, époux de Diane de Poitiers, on change d'époque et de style. Il est daté des années 1536-1544. Bien que contemporain de l'élaboration du mausolée des cardinaux d'Amboise, le foisonnement de personnages et d'ornementation n'y a aucune place. Le matériau est noble : marbre noir et albâtre. Le mausolée suit les canons de la seconde Renaissance normande. Il se compose de deux ordres, séparés par une architrave de guirlandes. En bas, le mort est représenté par un transi très expressif. La veuve, Diane de Poitiers et commanditaire du tombeau,  --»» 2/2

Tombeau de Louis de Bréžé (1ère moitié du XVIe siècle)
Tombeau de Louis de Brézé (1ère moitié du XVIe siècle).
Louis de Bréžé sur son cheval caparaçonné pour le combat
Louis de Brézé sur son cheval caparaçonné pour le combat.
Deux cariatides de style antique
Deux cariatides de style antique.
Tombeau de Louis de Brézé.
Deux cariatides de style antique
Deux cariatides de style antique.
Tombeau de Louis de Brézé.
CI-DESSOUS
Le transi de Louis de Brézé gît au pied
de son tombeau (édifié entre
1536 et 1544)
Le transi de Louis de Brézé
LA CRYPTE DE LA CATHÉDRALE DE ROUEN
Partie centrale de la crypte ouverte à la visite
Partie centrale de la crypte ouverte à la visite.
Elle est située sous le sanctuaire de la cathédrale.
Les pierres de mille ans sont entreposées dans la salle secondaire
Des pierres de mille ans sont entreposées dans la salle secondaire.
Vue de la petite salle secondaire
Vue de la petite salle secondaire.

La crypte. On découvrit les premières traces d'une crypte romane en 1887. Les fouilles continuèrent jusque dans les années 1950. Actuellement, tout ce qui a été dégagé depuis 1935 est recouvert d'une dalle de béton et ouvert à la visite. La crypte est à déambulatoire, desservant trois chapelles rayonnantes. Elle reposait au-dessous du chœur surélevé de la cathédrale romane. On rattache la création de la crypte à la campagne de construction lancée à la fin des années 1020 par l'archevêque Robert (†1034). Une chapelle a été aménagée dans la partie centrale, située sous le sanctuaire (photo ci-contre). À côté, on peut voir une petite salle où sont entreposés des chapiteaux et des pierres sculptées diverses. Source : Rouen, Primatiale de Normandie, La Nuée Bleue, 2012.

Chapiteau roman
Au-dessus et au-dessous : chapiteaux romans.
Chapiteau roman
L'ORGUE DE TRIBUNE
L'orgue de tribune et son buffet de la fin du XVIIe siècle
L'orgue de tribune et son buffet de la fin du XVIIe siècle.

2/2 --»» Au milieu du XIXe, il avait vieilli et l'on songeait à le restaurer à nouveau. Devant les difficultés rencontrées, l'archevêque et la fabrique optèrent pour l'installation d'un orgue dans le chœur. Finalement, la restauration attendue survint en 1858 et, en 1882, le facteur Merklin transforma l'instrument en un orgue symphonique.
En 1940, pour sauver l'orgue de l'incendie, on l'arrosa abondamment, ce qui l'endommagea gravement. Même chose en 1944 avec en plus la destruction de l'orgue de chœur. La paix revenue, on reconstruisit la tribune, le grand orgue et le buffet. Les sources indiquent toutefois qu'il manque de puissance. Une association a donc été créée pour la reconstruction d'un instrument adapté au volume de la cathédrale.
Source : Rouen, Primatiale de Normandie, La Nuée Bleue, 2012

L'orgue de tribune. Si l'abbatiale Saint-Ouen peut se vanter d'avoir des orgues de renommée internationale, c'est à la cathédrale de Rouen, selon un texte du XIVe siècle, que reviendrait l'honneur de posséder l'un des premiers orgues de France. Il aurait été détruit dans l'incendie de 1514. Avant même cette date, l'archevêque Robert de Croismare (1482-1493) fit construire un orgue plus grand sur la tribune, au revers de la façade ouest. Un ouragan le détruisit en 1683, sans espoir de le restaurer. En 1686, le chapitre chargea le facteur Robert Clicquot de la construction d'un nouvel instrument. Quant au buffet, sa commande échut au menuisier parisien, Joseph Pilon. C'est toujours ce buffet qui trône sous la rose ouest. Il est donc de la fin du XVIIe siècle. L'orgue subit des travaux importants à la fin du XVIIIe siècle. --»» 2/2

Le buffet d'orgue de Joseph Pilon et les sculptures de la façade occidentale
Le buffet d'orgue de Joseph Pilon (fin du XVIIe siècle) et les sculptures de la façade occidentale.
L'intrados de la tribune
L'intrados de la tribune
(fin du XVIIe siècle).
Ange souffleur sur une tourelle du buffet d'orgue (fin du XVIIe siècle)
Ange souffleur sur une tourelle du buffet d'orgue (fin du XVIIe siècle)
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur.

PARTIE EXTÉRIEURE
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TRANSEPT ET CHŒUR
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BAPTISTÈRE ET CHAPELLES LATÉRALES
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DÉAMBULATOIRE ET CHAPELLE DE LA VIERGE
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Documentation : Congrès archéologique de France, 89e session, Rouen, 1926, article : «La cathédrale Notre-Dame» par Marcel Aubert
+ «Haute-Normandie gothique» d'Yves Bottineau-Fuchs, aux éditions Picard
+ «Le vitrail à Rouen 1450-1530» de Caroline Blondeau, Corpus Vitrearum, 2012
+ «Les vitraux de Haute-Normandie», Corpus Vitrearum, 2001
+ «Rouen, Primatiale de Normandie», © La Nuée Bleue, 2014
+ «La cathédrale Notre-Dame de Rouen», © Monum, Éditions du Patrimoine
+ «Rouen au cent clochers» de François Lemoine et Jacques Tanguy, © Éditions PTC
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