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Page créée en déc. 2015
Une sainte femme dans le Sépulcre du XVIe siècle

En 1080, Geoffroy, comte de Joigny, donna une église dédiée à saint Jean aux moines venus de la Charité-sur-Loire pour fonder un prieuré (ce qui signifiait à l'époque un pôle de développement économique). Il ne reste rien de cet édifice.
Les parties les plus anciennes de l'église actuelle (quelques faisceaux de colonnes dans les travées du chœur) remontent au XIIIe siècle. Peut-être faut-il y voir les vestiges d'une chapelle primitive incluse dans l'enceinte du château féodal. On sait néanmoins qu'une église fut bâtie avec l'aide de Rome puisque l'antipape Clément VII (1378-1394) accorda des indulgences à ceux qui donneraient pour la construction. Elle fut longue : sa dédicace n'eut lieu qu'en 1504, vraisemblablement sans que l'édifice ne soit terminé. Il est vraisemblable aussi que Saint-Jean a énormément souffert de l'incendie de 1530, davantage encore que Saint-Thibault. Aussi, vers le milieu du XVIe siècle, construisit-on une nouvelle église sur ce qu'il restait du sinistre, à savoir quelques contreforts de grès dans les bas-côtés, quelques travées dans le chœur et dans les deux collatéraux, et enfin la souche du clocher. Ces vestiges étaient de style gothique flamboyant. La reconstruction, entreprise de 1548 à 1596 par Jean Chéreau père et fils, fut de style Renaissance. Sans preuve formelle que le fils ait hérité du travail du père, seule cette hypothèse, pour les historiens et les archéologues, permet d'expliquer la très longue durée des travaux (une cinquantaine d'années) et surtout la remarquable unité de style de la voûte de la nef.
Dans la décennie 1570, Saint-Jean faillit disparaître. Jean Chéreau fut chargé par Louis de Saint-Maure de la reconstruction du château, voisin de l'église, et surtout de son extension. Le tout à l'imitation du château d'Ancy-le-Franc, élevé par l'italien Serlio. Mais Louis de Saint-Maure s'éteignit en 1572, et le décès rapide des propriétaires successifs du château annula le projet. Cet épisode explique sûrement la très longue durée de la reconstruction.
Saint-Jean, comme l'église qui l'avait précédée, n'eut pas de transept, mais on y dressa un jubé, disparu depuis. En 1759, la foudre frappa la flèche du clocher-porche, qui datait de 1609. Celle-ci fut remplacée par un clocheton surmonté d'un dôme, tel qu'on le voit aujourd'hui. Sous la Révolution, l'église n'eut pas trop à souffrir : elle fut utilisée pour les cérémonies officielles et le culte de la déesse Raison. En 1856, on ajouta une chapelle d'axe.
L'église Saint-Jean offre aux visiteurs deux belles œuvres d'art : le tombeau d'Adélaïs, du XIIIe siècle, et un Sépulcre du XVIe. Quant aux vitraux, ils sont dans leur très grande majorité en verre blanc, ce qui assure une grande luminosité à l'édifice. On trouve néanmoins quelques tympans avec des vitraux Renaissance. Les verrières ajoutées au XIXe siècle ont toutes été brisées lors du bombardement de juin 1940.

Marie-Madeleine dans une tête de lancette du XVIe siècle
La nef et le chœur de l'église Saint-Jean de Joigny.
La nef et le chœur de l'église Saint-Jean de Joigny.
L'église Saint-Jean et, en face, le seul bâtiment qui reste  du château des Gondi.
L'église Saint-Jean et, en face, le seul bâtiment qui reste du château des Gondi.
La face sud du château, que l'on voit ici, est d'un aspect fort simple. Elle date
de 1613, quand le cardinal Pierre de Gondi détenait le comté de Joigny.

Pour avoir une vision panoramique de la ville depuis l'Yonne,
reportez à la page de l'église Saint-Thibault.
La façade de l'église Saint-Jean n'accueille
La façade de l'église Saint-Jean n'accueille
plus qu'un portail délabré.
La porte Saint-Jean et le clocher de l'église.
La porte Saint-Jean et le clocher de l'église.
C'est une porte sans pont-levis qui daterait des reconstructions entreprises au début du XIe siècle.
Le portail gothique de la façade est à l'état  de ruine.
Le portail gothique de la façade est à l'état de ruine.
Les sculptures des voussures ont disparu
sous l'effet de la Révolution et du temps.
La porte ouest du château des Gondi
La porte ouest du château des Gondi
et son très beau style Renaissance.

Le château des Gondi a été bâti de 1569 à 1613. Sa construction a été longue, chaotique, marquée par une succession de sept propriétaires, et jamais achevée.
À l'origine, il comprenait deux corps de bâtiments. L'ensemble a vraisemblablement été érigé sur les plans de Jean Chéreau, qui s'est lui-même inspiré de l'œuvre de l'italien Serlio. Vers 1820, il fut mis en vente. L'aile nord de la partie est fut démolie. À part un rez-de-chaussée à l'est, il subsiste ---»»»

Plan de l'église Saint-Jean.
Plan de l'église Saint-Jean.

L'intérieur. L'église Saint-Jean possède six travées qui se terminent par une absidiole peu profonde. Une travée, adossée au chevet, relie les deux chapelles absidiales, créant presque un petit déambulatoire. Cette travée ouvre sur la chapelle d'axe qui date de 1856. Au rez-de-chaussée, le chevet se termine par un mur droit. Il est à trois pans à l'étage. Les collatéraux sont voûtés d'ogives, dessinant, avec liernes et tiercerons, des croix simples ou complexes. Enfin, le vaisseau central est rehaussé d'une magnifique voûte illustrée en détail plus bas.

Le côté sud de l'église et ses arcs-boutants  gothiques.
Le côté sud de l'église et ses arcs-boutants gothiques.
Bas-reliefs sur le fronton de la porte de l'église  (époque inconnue).
Bas-reliefs sur le fronton de la porte de l'église (époque inconnue).
Façade nord du château des Gondi en face de l'église Saint–Jean.
Façade nord du château des Gondi en face de l'église Saint-Jean.
C'est la réplique de la façade (sur la cour intérieure) du château d'Ancy-le-Franc. Dans
les années 1570, le projet des comtes était d'étendre le château et donc de détruire l'église.

Le château des Gondi (suite)
--- un très élégant corps de logis. La façade nord du corps de logis, donnée ci-contre à droite, est la plus intéressante. Elle reçoit deux ordres architecturaux : ionique en bas, corinthien à l'étage. En bas, les pilastres plats encadrent des niches. Les portes est et ouest sont dessinées avec arc en plein cintre. Cette façade est une réplique de l'élévation du château d'Ancy-le-Franc qui donne sur la cour intérieure. La façade sud, plus simple, sans ordre et visible dans la photo plus haut, a été commencée en 1600, une fois la façade nord terminée.
En 1616, le château passe entre les mains de Philippe-Emmanuel de Gondi et de son épouse Françoise-Marguerite de Silly. Ce couple, très pieux, est lié à Vincent de Paul. Selon la brochure de l'association culturelle de Joigny, il est compréhensible que le château n'ait jamais été terminé : les Gondi ont préféré utiliser leurs ressources pour soulager les miséreux.
Sources : 1) Congrès archéologique de France, 1958, Auxerre, Joigny par Jean Vallery-Radot ; 2) À la découverte de Joigny éditée par l'Association culturelle et d'Études de Joigny.

Élévations sud dans la nef de l'église
Élévations sud dans la nef de l'église.
Saint Jean dans sa niche
Saint Jean dans sa niche.

Architecture. On voit, sur la photo ci-dessus, la spécificité de la nef de l'église Saint-Jean : architecture gothique et arcades en tiers-point au premier niveau, style Renaissance au second. Les deux niveaux sont séparés par une moulure ornée de petits animaux réels ou fantastiques que l'on retrouve jusque dans le chœur. Cette moulure supporte une arcature aveugle, sorte de faux triforium, qui est une succession de groupes de trois fenêtres dont une seule reste ouverte pour l'aération des combles des bas-côtés. Une série de douze niches à consoles et à dais assure la transition entre les deux styles d'architecture. Quatre de ces niches sont d'époque.

Saint Thomas dans sa niche (moderne)
Saint Thomas dans sa niche (moderne).
Saint Philippe dans sa niche
Saint Philippe dans sa niche.
LE SÉPULCRE DE L'ÉGLISE SAINT-JEAN, avant 1520
Le Sépulcre de l'église Saint-Jean, avant 1520
Le Sépulcre de l'église Saint-Jean (avant 1520).

Le sépulcre de l'église Saint-Jean. Cette œuvre de marbre blanc, datée d'avant 1520, est assez fade et sans relief. L'artiste, qui pour l'historien Jean Vallery-Radot serait Mathieu Laignel, a suivi les conventions d'usage pour la réalisation de ce genre de sculpture, mais il n'a pas su insuffler d'émotion dans les personnages, pas plus que dans leur gestuelle. Les visages des femmes (la Vierge et les trois Marie) se ressemblent. À la tête et aux pieds du Christ mort, Joseph d'Arimathie et Nicodème sont statiques et ne soutiennent pas le linceul. Joseph, qui tient la couronne d'épines et les clous, est même un peu grotesque : la partie inférieure de son personnage, sans aucune recherche artistique - contrairement à celle de Nicodème qui dégage surplis et jambe -, semble sortir d'un moule industriel. Pour voir une Mise au tombeau de meilleure facture, on pourra se reporter à celle, du XVIe siècle également, en bois polychrome de la collégiale Saint-Denis à Amboise.
Si les personnages sont de facture française, le sarcophage, où gît le corps du Christ, est de facture typiquement italienne. Au centre du soubassement, deux angelots tiennent un petit bouclier (une targe) contenant les instruments de la Passion. Les médaillons des côtés reçoivent le visage vu de profil de Raoul de Lannoy et de son épouse, ancêtres de la mère de Pierre de Gondi.
Initialement, le Sépulcre était exposé à la chapelle funéraire des Lannoy, au château de Folleville, dans la Somme. En 1604, Philippe-Emmanuel de Gondi épouse Françoise-Marguerite de Silly, héritière du château des Lannoy et de la chapelle seigneuriale abritant le sépulcre. Leur fils, Pierre de Gondi (1602-166) vend le domaine de Folleville en 1634, à l'exception du sépulcre et de petits angelots de marbre qui portent les blasons d'ascendants de sa mère. Le sépulcre ira rejoindre le château de Joigny et sera donné, peu avant 1723, à l'église Saint-Jean. Sources : 1) Congrès archéologique de France, 1958, Auxerre, Joigny par Jean Vallery-Radot ; 2) À la découverte de Joigny éditée par l'Association culturelle et d'Études de Joigny.

Bénitier de marbre blanc de style
Bénitier de marbre blanc de style
Renaissance dans l'entrée de l'église.
Jésus dans le Sépulcre.
Jésus dans le Sépulcre.
La Vierge et saint Jean, accompagnés d'une sainte femme dans le Sépulcre (avant 1520).
La Vierge et saint Jean, accompagnés d'une sainte femme dans le Sépulcre (avant 1520).
Nicodème dans le Sépulcre
Nicodème dans le Sépulcre (avant 1520).
Joseph d'Arimathie dans le Sépulcre (avant 1520).
Joseph d'Arimathie dans le Sépulcre (avant 1520).
LE BANC D'ŒUVRE, XVIIIe SIÈCLE
Le banc d'œuvre du XVIIIe siècle.
Le banc d'œuvre du XVIIIe siècle.
La Décollation de saint Jean-Baptiste dans le banc d'œuvre.
La Décollation de saint Jean-Baptiste dans le banc d'œuvre.

Le banc d'œuvre de l'église Saint-Jean a été classé monument historique au titre d'objet en 1992. C'est une œuvre du XVIIIe siècle qui brille par le très haut niveau artistique de ces bas-reliefs. Le détail en est donné en gros plan ici : décollation de Jean-Baptiste et symboles liturgiques sur le panneau d'arrière-plan ; le Christ et les apôtres sur le devant.

Décollation de saint Jean-Baptiste et symboles liturgiques
Décollation de saint Jean-Baptiste et symboles liturgiques
sur le dossier du banc d'œuvre (XVIIIe siècle).
Le Christ et les apôtres dans le banc d'œuvre (XVIIIe siècle)..
Le Christ et les apôtres dans le banc d'œuvre (XVIIIe siècle)..
Niches de saint Pierre et de saint Paul
Niches de saint Pierre et de saint Paul
dans la nef (moderne)
LE TOMBEAU D'ADÉLAÏS, COMTESSE DE JOIGNY
Le tombeau d'Adélaïs, comtesse de Joigny (†1187).
Le tombeau d'Adélaïs, comtesse de Joigny (†1187).
Le tombeau d'Adélaïs, détail du soubassement : deux des enfants de la comtesse.
Le tombeau d'Adélaïs, détail du soubassement : deux des enfants de la comtesse.
Le tombeau d'Adélaïs de Champagne, détail
Le tombeau d'Adélaïs de Champagne, détail.
La gisante est vêtue d'une coiffe à mentonnière.
Milieu du XIIIe siècle.
Saint Simon dans sa niche.
Saint Simon dans sa niche.
Nef de l'église Saint-Jean.

Le tombeau d'Adélaïs de Champagne, comtesse de Joigny date du milieu du XIIIe siècle. Adélaïs est une comtesse de la première famille des comtes de Joigny, morte en 1187. Les comtes et comtesses de cette famille étaient enterrés au prieuré Notre-Dame de Joigny ou encore à l'église Notre-Dame de l'abbaye des Prémontrés de Dilo. C'est à l'abbaye de Dilo qu'avait été déposée cette magnifique œuvre médiévale. L'abbaye étant démolie en 1843, le tombeau fut transporté d'abord à la mairie de Joigny, puis à l'église Saint-Jean - sans aucune casse pour les sculptures, nous disent les historiens.
La comtesse est représentée avec la tête vêtue d'une coiffe à mentonnière. Elle porte une longue robe. Un chien veille à ses pieds. Sur la face antérieure, sous des arcs trilobés, quatre personnages sont sculptés en bas-relief : ce sont les enfants de la gisante. Sur la photo ci-dessus à droite, on voit une jeune femme, coiffée comme sa mère, qui doit être Agnès ; à sa gauche, son frère Guillaume porte un faucon son son poing. Une allégorie représentant l'insouciance est sculptée à la tête du sarcophage (bas-relief non donné dans cette page). Sources : 1) Congrès archéologique de France, 1958, Auxerre, Joigny par Jean Vallery-Radot ; 2) À la découverte de Joigny éditée par l'Association culturelle et d'Études de Joigny.

LA VOÛTE DE JEAN CHÉREAU (2e moitié du XVIe siècle)
La remarquable voûte de Jean Chéreau dans la nef.
La remarquable voûte de Jean Chéreau dans la nef.
Trois sculptures sur la moulure qui sépare les deux niveaux de l'élévation
Trois sculptures sur la moulure qui sépare
le niveau gothique du niveau Renaissance
dans la nef et le chœur.
Sculpture sur la moulure
Sculpture sur la moulure

La voûte de Jean Chéreau. Saint-Jean est une église où il faut lever la tête, autant dans la nef que dans les bas-côtés. Dans la nef, la voûte est en berceau surbaissé avec pénétrations pour les baies. «Elle est ornée à l'intrados d'un compartimentage en très faible relief, dont le dessin général rappelle celui d'un parterre de broderies dans un jardin», écrit Jean Vallery-Radot. Jean Chéreau, son concepteur, la désignait sous le terme de «voûte en parquets». Comme pour la façade du château des Gondi, Chéreau s'est inspiré des livres de l'italien Sebastiano Serlio. On voit, ci-contre, le détail de l'intrados d'une voûte en berceau des pénétrations : un octogone, abritant une tête d'angelot ou de diablotin, est entouré de deux carrés à large bord remplis d'une fleur à nombreux pétales. Dans l'image ci-dessous, le gros plan sur la voûte montre une quantité impressionnante de têtes de petits personnages (dont certains rayonnent comme des soleils) et de motifs floraux dans un ordonnancement qui pourrait rappeler un jardin à la française.
La voûte a été réalisée entre 1557 et 1596, c'est-à-dire à une époque où la voûte ogivale bénéficiait encore d'une large préséance dans la région. On la retrouvera d'ailleurs au siècle suivant à Auxerre, Villeneuve-sur-Yonne, Avallon, etc.
On se doute que cette voûte en pierre pèse lourd. Sa stabilité est assurée, à l'extérieur, par de minces arcs-boutants (voir photo plus haut) dont les culées, renforcées de vases et de guirlandes, prennent appui sur les vieux contreforts de grès de l'ancienne église.
Source : Congrès archéologique de France, 1958, Auxerre. Article Joigny par Jean Vallery-Radot.

Le décor de Jean Chéreau dans l'intrados d'une voûte en pénétration.
Le décor de Jean Chéreau dans l'intrados d'une voûte en pénétration.
«Le parterre de broderie dans un jardin» : la voûte Renaissance de Jean Chéreau.
«Le parterre de broderie dans un jardin» : la voûte Renaissance de Jean Chéreau.
Décor Renaissance entre deux intrados de petites voûtes en pénétration
Décor Renaissance entre deux intrados de petites voûtes en pénétration.
Nef de l'église Saint-Jean.
Le bas-côté sud vu depuis le chœur.
Le bas-côté sud vu depuis le chœur.
La plupart des vitraux sont en verre blanc : l'église Saint-Jean bénéficie d'une très grande luminosité.
Saint Jacques le Majeur dans sa niche.
Saint Jacques le Majeur dans sa niche.
LES VITRAUX RENAISSANCE DE L'ÉGLISE SAINT-JEAN

Les vitraux Renaissance. La première consécration de l'église Saint-Jean date 1504. Elle sera suivie du terrible incendie de 1530. Les vitraux qui ornaient les baies de sa nef ont sans doute été posés peu après 1504, car des fragments portent la date de 1509. En 1910, un érudit note la présence, dans la baie 13, d'anges musiciens du XVIe siècle ainsi que d'une Vierge à l'Enfant entourée de Jacob et de Joseph.
Le XIXe siècle a ajouté des vitraux figuratifs, détruits lors des bombardements de 1940. En 1951, l'atelier Louzier et Gimonet répara les verrières et, en 1980, l'atelier Gaudin ajouta des vitreries décoratives dans quelques baies. Cette page donne la plupart des vitraux du XVIe siècle visibles dans l'église, c'est-à-dire les tympans des baies 9, 11 et 12.
Source : Corpus Vitrearum, Les vitraux de Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes, Éditions du CNRS 1986.

Vue d'ensemble de la baie 11. Vue d'ensemble de la baie 11.
Le tympan et les têtes de lancettes (avec trois écus) sont du XVIe siècle.
Les lancettes décoratives sont de l'atelier Gaudin (1980).
VITRAIL RENAISSANCE, BAIE 11
Dans le soufflet, le Père céleste bénissant. Dans chacune des mouchettes, un ange sur fond rouge.
Dans le soufflet, le Père céleste bénissant. Dans chacune des mouchettes, un ange sur fond rouge.
Détail du tympan de la baie 11, début du XVIe siècle.
Le Baptême de Jésus (restauré).
Le Baptême de Jésus (restauré).
Soufflet du tympan de la baie 11.
Début du XVIe siècle.
Prédication de saint Jean-Baptiste.
Prédication de saint Jean-Baptiste.
Soufflet du tympan de la baie 11.
Début du XVIe siècle.
LES VOÛTES D'OGIVES DES BAS-CÔTÉS
Le bas-côté sud vers la chapelle Saint-Joseph
Le bas-côté sud vers la chapelle Saint-Joseph
à l'entrée de l'église.
Sur la suite des voûtes, on peut voir
l'une des rares clés pendantes de l'église.
Un croix dessinée par les liernes et les tiercerons
Un croix dessinée par les liernes et les tiercerons
dans une voûte d'ogives d'un bas-côté de l'église Saint-Jean.

Les voûtes des bas-côtés. Si la voûte de la nef est un chef-d'œuvre à elle toute seule, on ne peut pas visiter l'église Saint-Jean sans lever un œil émerveillé vers les voûtes des bas-côtés. Jean Chéreau, l'architecte de la reconstruction après l'incendie de 1530, s'est efforcé d'embellir ces deux suites de voûtes en multipliant les tracés de liernes et de tiercerons. Les suites nord et sud sont presque symétriques. On remarquera, sur le plan de l'église donné plus haut, que cet embellissement - et la beauté qui l'accompagne - s'accroît à mesure que l'on se rapproche du chœur.

Le Sacré-Cœur sur une clé de voûte
Le Sacré-Cœur sur une clé de voûte
au centre de la croix donnée ci-contre.
Fleur avec fruit et pétales sur une clé de voûte.
Fleur avec fruit et pétales sur une clé de voûte.
à une extrémité de la croix donnée ci-contre.
La voûte du bas–côté nord avec ses liernes et tiercerons
La voûte du bas-côté nord avec ses liernes et tiercerons.
(Précision : la clarté à gauche vient des fenêtres hautes de la nef)
VITRAIL RENAISSANCE, baie 12
Vitrail : tympan de la baie 12, XVIe siècle
Vitrail : tympan de la baie 12, XVIe siècle.
Les nombreuses étoiles sont montées en chef-d'œuvre
Les têtes de lancette, à gauche et à droite, sont données en gros plan plus bas.
Une croix dessinée avec des liernes et des tiercerons dans une voûte du bas–côté nord
Une croix dessinée avec des liernes et des tiercerons dans une voûte du bas-côté nord.
On voit à gauche une partie de la voûte de la nef et de l'intrados de la voûte en berceau d'une pénétration.
Saint Luc et saint Marc dans leur niche.
Saint Luc et saint Marc dans leur niche.
Nef de l'église Saint-Jean.
Le bas-côté nord en direction de la chapelle Saint-Vincent
Le bas-côté nord en direction de la chapelle Saint-Vincent.
VITRAIL RENAISSANCE, baie 12
Détail du tympan de la baie 12 avec lune et soleil. Début du XVIe siècle.
Détail du tympan de la baie 12 avec lune et soleil. Début du XVIe siècle.
Vitrail : Mouchettes de la baie 11.
Vitrail : Mouchettes de la baie 11.
Les anges au centre portent les instruments de la Passion.
On remarquera la présence de très nombreuses étoiles montées en chef-d'œuvre.
Début du XVIe siècle.
Tête de lancette dans la baie 12.
Tête de lancette dans la baie 12.
Moïse et les tables de la Loi. Début du XVIe siècle (restauré).
Tête de lancette dans la baie 12.
Tête de lancette dans la baie 12.
Marie-Madeleine et son pot d'aromates. Début du XVIe siècle.
Saint André dans sa niche
Saint André dans sa niche.
Nef de l'église Saint-Jean.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-JEAN
Le chœur de l'église Saint-Jean
Le chœur de l'église Saint-Jean.
Le maître-autel est du XIXe siècle. L'autel de messe et l'ambon sont contemporains.
Ornementations du XIXe siècle sur le maître–autel
Ornementations du XIXe siècle sur le maître-autel :
Le Baptême de Jésus et la Décollation de saint Jean-Baptiste.
Chapiteau Renaissance et animaux fantastiques sous la moulure su chœur (2e moitié du XVIe siècle).
Chapiteau Renaissance et animaux fantastiques sous la moulure au-dessus du chœur (2e moitié du XVIe siècle).
Animaux fantastiques sous la moulure su chœur (2e moitié  du XVIe siècle).
Animaux fantastiques sous la moulure au-dessus du chœur (2e moitié du XVIe siècle).
Le maître-autel du XIXe siècle.
Le maître-autel du XIXe siècle.
Saint Pierre et saint Paul abrités sous un dais style Renaissance
Saint Pierre et saint Paul abrités sous un
impressionnant dais de style Renaissance.
La voûte du chœur
La voûte du chœur, détail.
Chapiteau Renaissance et animal fantastique
Chapiteau Renaissance et animal fantastique
sous la corniche du chœur.
«««--- À GAUCHE
Le dessin très élaboré de Jean Chéreau
pour le «parquet de la voûte» au-dessus du chœur.
VITRAIL DU XIXe SIÈCLE
Chapiteau et décoration Renaissance
Chapiteau et décoration Renaissance
dans le chœur, XVIe siècle.
L'église du berceau de saint Vincent de Paul
L'église du berceau de saint Vincent de Paul.
Mouchette du XIXe siècle.
Le corps de saint Vincent de Paul dans une mouchette du XIXe siècle.
Le corps de saint Vincent de Paul dans une mouchette du XIXe siècle.
Les Gondi, seigneurs de Joigny, secondèrent l'action de «Monsieur Vincent».
VITRAIL RENAISSANCE, baie 9
Tympan de la baie 9, début du XVIe siècle.
Tympan de la baie 9, début du XVIe siècle.
Les têtes des deux lancettes accueillent des putti gardant un ciboire.
Dans le soufflet, des pèlerins se recueillent autour de la châsse d'un saint.
Des pélerins se recuillent autour de la châsse d'un saint, XVIe siècle
Détail d'une tête de lancette dans la baie 9

À DROITE ---»»»
Soufflet de la baie 9 : des pèlerins se recueillent autour de la châsse d'un saint. La colombe
du Saint-Esprit vole au-dessus d'eux.
Début du XVIe siècle.

«««--- À GAUCHE
Détail d'une tête de lancette dans la baie 9.
Début du XVIe siècle.
LA SEPTIÈME TRAVÉE OU LE «DÉAMBULATOIRE» (XVIe SIÈCLE)
Le mur du chœur vu depuis la chapelle axiale.
Le mur du chœur vu depuis la chapelle axiale.
«Marie-Madeleine au pied de la croix»
«Marie-Madeleine au pied de la croix»
Tableau donné par l'Empereur en 1858.
La 7e travée forme une sorte de petit déambulatoire.
La 7e travée forme une sorte de petit déambulatoire.
On est ici devant la chapelle absidiale Saint-Vincent de Paul,
les vitraux sont de l'atelier Gaudin (1980).

La 7e travée forme une sorte de petit déambulatoire ouvert sur la chapelle d'axe et sur deux chapelles absidiales très peu saillantes. Les voûtes de cette travée et l'intrados des absidioles sont remarquables.

Chapelle du Sacré-Cœur dans l'absidiole sud.
Chapelle du Sacré-Cœur dans l'absidiole sud.
Le dessin de l'intrados n'est pas le même que celui de la chapelle St-Vincent.
L'autel XIXe siècle
L'autel XIXe siècle
de la chapelle Saint-Vincent-de-Paul
dans l'absidiole nord.
Un des vitraux à figures géométriques
Un des vitraux à figures géométriques
de la chapelle d'axe
(XXe siècle).
LA CHAPELLE AXIALE DU XIXe SIÈCLE
Vue d'ensemble de la chapelle d'axe
Vue d'ensemble de la chapelle d'axe.
Vitrail à figures géométriques dans la chapelle axiale
Vitrail à figures géométriques dans la chapelle axiale.
Le soubassement de l'autel de la chapelle axiale : Annonciation et Visitation encadrent une Nativité.
Le soubassement de l'autel de la chapelle axiale : Annonciation et Visitation encadrent une Nativité.
Ornementation XIXe siècle dans la chapelle axiale.
Ornementation XIXe siècle dans la chapelle axiale.

La chapelle d'axe a été construite en 1856 et dédiée à Notre-Dame. Cette construction avait peut-être pour but de mettre l'église Saint-Jean en règle avec le vœu de Louis XIII du 10 février 1638 qui consacrait le royaume de France à Notre-Dame. À la suite de ce vœu, les églises françaises qui n'étaient pas dédiées à Notre-Dame prirent l'habitude d'avoir leur chapelle principale (souvent la chapelle d'axe) dédiée à la Vierge.
L'architecture de la chapelle d'axe rappelle celle du reste de l'église. Quant à l'ornementation de l'autel, elle est typique du XIXe siècle : le tabernacle a même pris la forme d'une «maison d'or» ou d'une «tour de David», deux appellations de la Vierge dans les litanies.
Les vitraux du XXe siècle sont assez fortement colorés.

L'orgue de tribune
L'orgue de tribune.
Le buffet central est d'époque Louis XIV (XVIIe siècle).
Le positif dorsal est du XVIIIe siècle.
Les jouées de part et d'autre du bloc central ont été ajoutées au XIXe siècle
pour cacher une partie de la tuyauterie.
Ornementations sur la partie supérieure de l'orgue de tribune.
Ornementations sur la partie supérieure de l'orgue de tribune.
Les décorations sur les trois tourelles et les pots à feu datent du XVIIe siècle.
Plaque sur le revers du mur
Plaque sur le revers du mur
du clocher-porche,
au-dessus de l'orgue de tribune.

Les datations. Saint-Jean regorge de dates d'achèvement gravées dans les pierres ou les clés de voûte lors de la reconstruction de 1548. Cette profusion assez inhabituelle permet à l'historien d'en suivre l'évolution à la trace, que ce soit pour la nef, les bas-côtés ou les voûtes.
Ainsi, Jean Vallery-Radot, dans son étude de 1958 pour le Congrès archéologique de France, indique en notes ou dans le texte, au fil de la rédaction : La date de 1548 est gravée à l'intrados de l'une des deux petites baies à voussure fuyante percées à la base du mur, ou La date de 1548 est gravée dans la voûte de cette travée ou encore Au-dessus de la troisième baie de la nef, côté nord, on lit : «Le 2 mai 1590», ou enfin On relève cette date [1556] gravée autour d'un monogramme sur la clef de voûte de la deuxième travée du collatéral sud, etc. La plaque ci-contre est la marque de bon achèvement ou de fin de travaux la plus complète que l'on puisse trouver. Elle signe le travail de Jean Chéreau : Cette nef et voûte depuis le jubé jusqu'ici a été conduite par Jean Chéreau, enfant de Joigny. Achevé le 12 mars 1596.
Source
: Congrès archéologique de France, Auxerre, 1958.

La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur.

Documentation : Congrès archéologique de France, 1958, Auxerre, Article Joigny par Jean Vallery-Radot
+ À la découverte de Joigny éditée par l'Association culturelle et d'Études de Joigny
+ Dictionnaire des églises de France, éditions Robert Laffont.
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