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La première pierre de l'église
Notre-Dame de Châteauroux a été posée en 1882. Son
architecte est un enfant du pays : Alfred Dauvergne (1824-1885),
également père de l'église Saint-André.
Notre-Dame est élevée en partie sur des terrains où
s'élevaient d'anciens remparts de la ville. L'édifice,
de style néo-roman, sera consacré en octobre 1895.
Son aspect extérieur est d'un néo-roman particulièrement
travaillé : un remarquable chevet étale ses chapelles
rayonnantes au milieu d'un jardin tandis que corniches et modillons
rivalisent pour être à la place d'honneur dans la décoration.
Une imposante statue
de la Vierge en cuivre doré trône au sommet du
dôme. La nef et le chur, quant à eux, sont ornés
de très nombreux chapiteaux sculptés, uvre du
sculpteur castelroussin Girault-Dauphin. Cependant l'un des intérêts
artistiques de l'église Notre-Dame demeure sa magnifique
verrière due à l'atelier Lobin dans les années
1880. Cette page en donne un large aperçu et la galerie
des vitraux la donne en totalité. La verrière
comprend essentiellement des vitraux à personnages (comme
les deux célèbres bergères sainte
Solange, patronne du Berry, et sainte
Germaine), mais on y trouve aussi des scènes historiées
comme l'intéressante scène des âmes
du purgatoire implorant la Vierge.
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Vue d'ensemble de l'église néo-romane Notre-Dame à
Châteauroux |
Aspect extérieur de l'église Notre-Dame |
Modillons sur une façade
La décoration néo-romane est poussée au
maximum,
ainsi que l'illustration de l'attrait du Moyen Âge pour
la mort... |
Modillon
à tête de mort |
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Avec une décoration néo-romane particulièrement
sophistiquée, certaines parties externes de l'église
ont des allures de château de la Belle au Bois Dormant... |
Vitrail de saint Léon Pape
Atelier Lobin, Tours, 1880
Cliquez sur le vitrail. |
Le chevet et ses chapelles rayonnantes néo-romanes |
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Le chevet, le dôme et le transept |
Tympan du portail gauche : L'Annonciation |
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Tympan du portail central
La Vierge et l'Enfant adorés par deux anges |
La Vierge du dôme en cuivre doré a six mètres
de haut |
Portail néo-roman sur la façade |
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Vitrail de sainte Agathe
Atelier Lobin, Tours, 1880
Cliquez sur le vitrail. |
Élévations gauches dans la nef
On reconnaît les caractéristiques principales du néo-roman
: arcades en plein cintre et petites fenêtres
Il faut noter dans l'église la présence de très
nombreux chapiteaux historiés réalisés par Girault-Dauphin,
sculpteur à Châteauroux. |
Chapiteau : La Vierge entourée par les anges |
Vitrail de Sainte Solange
Patronne du Berry
Atelier Lobin, Tours, 1881 |
Chapiteau historié dans la nef
Le sacrifice d'Abraham |
Vitrail de saint Paul
Atelier Lobin, Tours, 1880
TOUS LES CHAPITEAUX
SONT L'UVRE DE
GIRAULT-DAUPHIN
(Sculpteur à Châteauroux) |
Chapiteau historié dans la nef
Le Mariage de la Vierge |
Chapiteau
Le transport des reliques |
Vitrail de sainte Marguerite
Atelier Lobin, Tours, 1880 |
Chapiteau
Adam et Ève chassés du paradis terreste |
Vitrail de saint Maurice
Atelier Lobin, Tours, 1880 |
Chapiteau historié dans la nef
Scène du Déluge |
Chapiteau
La Guérison de l'aveugle |
Chapiteau historié dans la nef
«««--- Cliquez sur les vitraux à personnages
pour les afficher
en grande taille dans la galerie des vitraux.
VOIR LE RENOUVEAU DU VITRAIL AU XIXe SIÈCLE |
Le croisillon droit du transept avec la Vierge de Pitié |
Tableau : «L'Assomption de la Vierge», auteur inconnu |
Sainte
Solange, patronne du Berry. Après
la Vierge, Solange est la sainte la plus représentée
dans les verrières de l'Indre. C'est aux ateliers
Lobin de Tours que l'on doit son iconographie. D'après
la légende, Solange est une bergère qui
vit dans le Berry du IXe siècle. Sa vie se résume
à deux images : sa piété et son
martyre. Un jeune seigneur lui fait des avances pressantes,
mais, ayant décidé depuis son enfance
de donner sa vie au Christ, elle refuse. Elle tombera
sous le coup du poignard.
Cette vie légendaire a bien sûr été
utilisée pour l'édification morale des
jeunes gens, et surtout des jeunes filles. À
la fin du XIXe siècle, la mode est aux petites
brochures consacrées à la vie des saints,
que des colporteurs vendent dans les campagnes. L'objectif
du clergé diocésain est entretenir la
dévotion des fidèles. Ainsi le livre rappelé
en source cite ce passage écrit par le chanoine
Clément dans une brochure de l'époque
(1896) à propos de la vie de Solange : «Aimable
enfant Voir la suite plus
bas ---»»
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La Vierge de Pitié
XVe siècle
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La Vierge de Pitié, détail
Cette Vierge de Pitié se trouvait dans la niche d'une
maison de la rue Porte-Neuve. Elle a été restaurée
à la fin du XIXe siècle et placée dans
un oratoire
extérieur, attenant à l'église. Dégradée
par la pollution, elle a subi une 2e restauration à la
fin du XXe siècle. |
Vitraux des ateliers Lobin à Tours dans le transept droit
: Les rois mages |
Archange Saint Georges (Lobin, Tours, 1880) |
Le croisillon gauche du transept
En haut, les vitraux des archanges
de Lucien-Léopold Lobin (Tours, 1880) |
Archange Saint Raphaël
(Lobin, Tours, 1880) |
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Le chur, le maître-autel et le déambulatoire |
Vitrail de sainte Marthe
(Atelier Lobin, Tours, 1881) |
Le maître-autel et le soubassement |
Le chur et l'abside |
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Sainte Solange, suite : enrichie de tous les dons
de la vie et de la beauté, dans son visage angélique
et dans les formes gracieuses de toute sa personne admirablement
modelée, Solange était encore dans un âge
trop tendre pour qu'il sortît de ses lèvres une
parole articulée, lorsqu'elle entendit prononcer le
doux nom de Jésus. À ce nom béni, saisie
tout à coup d'un doux frémissement, elle le
répéta d'une voix claire et distincte, manifestant
la joie de son cur par un sourire de ses lèvres
et par un éclair de ses yeux. (...)»
Iconographie : Bien sûr le vitrail de Lobin nous montre
la bergère avec des brebis. Mais le poignard de son
meurtre est peint à ses pieds, la croix est entourée
de lis et Solange tient sa houlette contre son épaule.
Source : «Éclats de la lumière,
Vitraux de l'Indre», Éditeurs : Rencontre avec
le Patrimoine religieux et Conseil général de
l'Indre
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Mosaïque au-dessus du chur |
Ange souffleur
dans la mosaïque du chur |
Vitrail de l'abside
Saint Jean |
Le déambulatoire et une partie du chur |
Vitrail central de l'abside
La Vierge et l'Enfant |
Chapelle axiale de la Vierge
et son vitrail du Purgatoire |
Vitrail de la chapelle axiale
«Les âmes du purgatoire implorant la Vierge»
(Tours, années 1880, Louis-Léopold Lobin) |
Vitrail de sainte Marguerite, détail
(Atelier Lobin, Tours, 1880) |
Vitrail de sainte Élisabeth de Hongrie, détail
(Atelier Lobin, Tours, 1880) |
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Chapelle axiale de la Vierge
Vitrail : «Les âmes du purgatoire implorant la Vierge»,
détail
Le doigt pointé de la Vierge ne laisse pas de doute sur
sa compassion.
En revanche, le refus de l'Enfant semble être assez ferme
car les anges sont loin d'avoir le sourire...
Vous pouvez voir un tableau sur le même thème à
la cathédrale Saint-Pierre
de Saintes. |
Chapelle axiale de la Vierge
Vitrail : «Les âmes du purgatoire implorant la Vierge»,
détail
(Tours, années 1880, Louis-Léopold Lobin)
«««--- Cliquez sur les vitraux à personnages
pour les afficher en grande taille. |
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Chapelle rayonnante
La Vierge présente son fils à un saint
qui présente ses stigmates |
Chapelle rayonnante
On remarquera le vitrail moderne
d'Henri Guérin sur la droite |
Vitrail de l'abside
Le prophète Daniel |
Vitrail de la Crucifixion
(Atelier Lobin, Tours, 1882) |
Vitrail : Le Baptême de Jésus
(Atelier Lobin, Tours, 1882)
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Vitrail de sainte Germaine
(Atelier Lobin, Tours, 1881)
Voir le commentaire ci-contre ---»»» |
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Élévations dans le chur |
Sainte
Germaine. C'est la seconde bergère
présente dans la verrière de Lobin. Il
est intéressant de noter qu'elle sort du cadre
et semble offrir ses fleurs au visiteur dans un geste
qui rappelle celui de sainte Élisabeth
de Hongrie. On la trouve aussi à l'église
Saint-André
de Châteauroux.
Germaine était une pauvre paysanne berrichonne
qui vivait au XVIe siècle, à Pibrac. Cur
sensible, orpheline très jeune, elle eut à
subir les humiliations de sa marâtre. Elle partageait,
nous dit-on, sa maigre pitance avec plus pauvres qu'elle.
Son innocence gagna bien vite le cur des Berrichons.
Morte en 1601, à l'âge de 22 ans, on rapporte
que, à l'hiver 1845, elle accomplit une série
de miracles au bénéfice des surs
du Bon Pasteur à Bourges. Événements
qui seront retenus pour son procès en canonisation
présidé par Pie IX en 1854.
L'atelier Lobin. Lucien-Léopold Lobin
(1837-1892) reprit l'atelier tourangeau de son père
Julien-Léopold à la mort de celui-ci,
en 1864. Plus créatif que son père, il
va porter l'atelier à son apogée vers
1870, employant plus d'une centaine d'ouvriers. Dans
l'Indre, les vitraux Lobin se retrouvent partout, notamment
dans les grandes églises de Châteauroux,
à la collégiale de Châtillon-sur-Indre
ou au Sacré-Cur d'Issoudun. Laissant à
ses ouvriers les questions de logistique, Lucien-Léopold
poursuivra toute sa vie la création artistique
initiée par son père, mêlant dans
ses uvres les vitraux archéologiques inspirés
des merveilles des XIIe et XIIIe siècles à
ses créations propres, comme les vitraux à
personnages.
Source : «Éclats de la lumière,
Vitraux de l'Indre»
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L'abside de Notre-Dame avec sa mosaïque et ses vitraux de l'atelier
Lobin |
Vitrail de l'abside
Le prophète Ézéchiel |
Vitrail de saint Jérôme |
L'orgue de tribune |
Chapelle rayonnante
Vitrail moderne d'Henri Guérin |
La nef et l'orgue de tribune vus du chur |
Vitrail de sainte Madeleine |
Documentation : «Éclats de la
lumière, Vitraux de l'Indre», Éditeurs : Rencontre
avec le Patrimoine religieux et Conseil général de l'Indre,
ISBN : 2-911948-26-2
+ «Châteauroux de A à Z» d'Hervé Chirault,
Éditions Alan Sutton, ISBN : 2-84910-218-0 |
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