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Page créée en mai 2018
Feuilles de chêne sur un culot du chœur

L'église Saint-Pierre-le-Puellier est la plus ancienne d'Orléans. C'est une collégiale qui remonte au XIIe siècle. Si l'on en croit Muguette Rigaud dans Orléans de A à Z, elle était située dans le quartier étudiant de la ville et Isabelle Romée, la mère de Jeanne d'Arc, aurait compté parmi les fidèles de la paroisse.
Pendant les guerres de Religion, en 1562 et 1567, l'église est partiellement détruite par les protestants ; ses sculptures sont mutilées. Vers la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe, on reconstruit les voûtes de la nef en maçonnerie de briques et les parties supérieures du clocher. À la Révolution, quand on redessina les paroisses de la ville en ne retenant qu'une sélection d'églises, Saint-Pierre-le-Puellier fut supprimée et vendue comme bien national. Elle devint magasin à sel, mais fut ensuite réaffectée au culte. En 1942, elle est rattachée à la paroisse Saint-Aignan.
En 1958, l'église est désaffectée, puis restaurée de 1966 à 1976. Elle est consacrée désormais aux concerts et aux expositions.
L'église Saint-Pierre-le-Puellier est de style roman. Son architecture assez simple présente une nef de cinq travées et deux bas-côtés. Le chevet reçoit une abside semi-circulaire, pour la nef, et deux absidioles de même forme pour les bas-côtés. L'ornementation la plus remarquable se trouve dans le chœur. Les retombées d'ogives, les colonnettes et les voussures ajoutées aux culots ornés de feuilles de chêne, forment un ensemble très élégant.

Modillon roman sur le côté nord
L'ancienne église Saint-Pierre vue depuis le côté nord
L'ancienne église Saint-Pierre vue depuis le côté nord.
La porte romane sur le côté nord.
La porte romane sur le côté nord.
Modillons romans surle côté nord
Modillons romans surle côté nord.

Détail pratique. Avec la façade ouest et le chevet, seul le côté nord est accessible aux visiteurs. En effet le côté sud donne sur une propriété privée protégée par un haut mur.
Il est intéressant de prendre son temps en longeant le côté nord pour en admirer les modillons. Ils sont vraiment du XIIe siècle et n'ont pas été refaits au XIXe.

Le chevet roman vu du sud.
Le chevet roman vu du sud.
Modillons romans sur le côté nord.
Modillons romans sur le côté nord.
Vue d'ensemble de la nef et de l'abside
Vue d'ensemble de la nef et de l'abside.
Malheureusement, une «exposition» cache les colonnes
qui séparent la nef du bas-côté sud.
La voûte d'arêtes et la façade occidentale
Élévations sur le côté nord
Élévations sur le côté nord.
LE CHŒUR ET SON ORNEMENTATION ROMANE
L'abside de Saint-Pierre est riche d'une belle ornementation romane
L'abside de Saint-Pierre est riche d'une belle ornementation romane.
Un très élégant groupe de colonnettes reçoit
Un très élégant groupe de colonnettes reçoit
la retombée de voûte du chevet.

Le chœur de Saint-Pierre-le-Puellier. C'est la plus belle partie de l'église. Elle date du XIIIe siècle. Avec sa voûte et ses retombées d'ogives en fines colonnettes, il est clair que les moyens financiers disponibles ont privilégié, à l'époque médiévale, l'embellissement de l'endroit le plus sacré de l'édifice.
Dans le chevet, l'architecte a choisi une structure de retombée d'ogives assez simple, mais très élégante. La photo ci-dessus en donne le détail : au milieu, la retombée d'ogives proprement dite, enrichie de deux rouleaux ; sur les côtés, les retombées des voussures qui ornent les arcs-doubleaux. Ce système à cinq colonnettes vient reposer sur un culot enrichi d'un tailloir. La présence des feuilles de chêne sur le culot apporte une touche décorative très élégante. À noter que les retombées des ogives et des voussures sont interrompues, à la base de l'arcature et chacune de leur côté, par un petit chapiteau à thème floral.
Enfin, au nord et au sud, l'entrée du chœur est soulignée par une colonne surmontée d'un chapiteau (voir plus bas). Sur le tailloir qui surmonte ce chapiteau viennent mourir les retombées des voûtes et des arcs-doubleaux.

«««--- La voûte d'arêtes et la façade occidentale.
Le chevet est couvert par une voûte à croisée  d'ogives à quatre voûtains
Le chevet est couvert par une voûte à croisée d'ogives à quatre voûtains.
Colonne romane marquant l'entrée du chœur.
Colonne romane marquant l'entrée du chœur.
Chapiteau et retombées des ogives
Chapiteau et retombées des ogives
au niveau de l'entrée du chœur.
L'élévation sud et le chevet
L'élévation sud et le chevet.
L'arbre au premier plan fait partie de l'«exposition».
Chapiteau sur la colonne qui marque l'entrée du choeur
Chapiteau sur la colonne qui marque
l'entrée dans le chœur.
Culot à la retombée nord de la voûte du chevet
Culot à la retombée nord de la voûte du chevet.
Le thème ornemental est la feuille de chêne.

Clé de voûte dans le chevet.</p>
Clé de voûte dans le chevet.

Culot à la retombée sud de la voûte du chevet
Culot à la retombée sud de la voûte du chevet.
Le chevet et sa voûte sur croisée d'ogives
Le chevet et sa voûte sur croisée d'ogives.
Ouverture dans le mur sud près du chœur
Ouverture dans le mur sud près du chœur.

On ne peut qu'être assez intrigué par la présence de deux ouvertures étroites dans les murs nord et sud, près du chœur (photo ci-contre). Il s'agit bien sûr d'un début de construction qui n'a pas abouti. L'ouverture donne sur les combles des bas-côtés. Ces combles, plongés dans le noir, ne bénéficient d'aucune ouverture vers l'extérieur.
Les deux colonnettes, semi-engagées sur une structure qui semble massive, aboutissent à un tailloir. De ce tailloir, on voit clairement naître une arche en direction de l'ouest. Selon la base Mérimée, il s'agit en fait d'une amorce de triforium, commencée au XIIIe siècle, et dont la construction a été abandonnée.

Le bas-côté sud remonte au XIIIe siècle
Le bas-côté sud remonte au XIIIe siècle.
L'absidiole sud et sa voûte d'arêtes
L'absidiole sud et sa voûte d'arêtes.

Documentation : Dictionnaire des églises de France, Robert Laffont + Base Mérimée
+ Orléans, de A à Z, par Muguette Rigaud, éditions Alan Sutton, 2008.
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