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Page créée en mai 2014
«Vierge à l'œillet», atelier de Joos van Cleve

Le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon possède un aspect intérieur assez rare : les tableaux sont accrochés sur des parois de béton (voir photo ci-dessous). Le musée est fermé pour rénovation et agrandissement depuis avril 2014. Sa réouverture est annoncée pour 2017. Il est prévu que le béton soit encore plus apparent, mais il y aura davantage de place pour exposer des œuvres jusqu'ici cantonnées dans les réserves.
Le musée de Besançon peut être regardé comme le plus ancien de France. En 1694, l'abbé de Saint-Vincent lègue ses collections aux moines bénédictins de la ville à une condition : elles doivent être mises à la disposition du public, le tout étant placé sous le contrôle de la ville et des religieux. Les œuvres d'art sont riches et variées : elles proviennent des collections personnelles des Granvelle père et fils, grands mécènes devant l'Éternel et tous deux hommes de confiance de Charles Quint, occupant les plus hautes fonctions de l'Empire. À la fin du XVIIIe siècle, le musée s'enrichira des saisies révolutionnaires, et, au XXe, de la collection de dessins et d'estampes de Georges et Adèle Besson.
Le bâtiment actuel est dû à l'architecte Louis Miquel (1913-1986), disciple de Le Corbusier. C'est une structure en béton brut, sur plusieurs niveaux que l'on gagne par des plans inclinés. L'ensemble paraît un peu désordonné, mais il ravira les visiteurs qui aiment déambuler dans les musées sans parcours préconçu. Cette page donne une idée de l'aspect intérieur du musée et reproduit quelques œuvres extraites des différentes collections.

«Portrait d'Adèle Besson», Auguste Renoir
Mur de béton et tableaux de l'époque médiévale
Ce mur de béton où sont accrochés des tableaux de l'époque médiévale
donne une bonne idée de l'aspect du musée.
La façade du musée
La façade du musée
Le bâtiment a été construit par Louis Miquel entre 1967 à 1970.
La salle d'archéologie et d'antiquités romaines
La salle d'archéologie et d'antiquités romaines
Neptune sur son char dans une mosaïque romaine
Neptune sur son char dans une mosaïque romaine
(estimé de la fin du IIe siècle ap. J.-C)
Salle d'archéologie
Salle d'archéologie

La découverte des mosaïques romaines du musée de Besançon s'étale sur trente ans. En 1973, la construction d'un bâtiment pour EDF-GDF permit de dégager la moitié de la mosaïque de Neptune. En 2004, les fouilles menées lors de la construction du collège Lumière dégagèrent quatre autres mosaïques au sein d'un grand et riche bâtiment romain d'une superficie évaluée au minimum à 3600 m2. On ignore la fonction de cet édifice, mais, avec ses grandes pièces, son décor de mosaïques, ses portiques à colonnades et ses jardins intérieurs, son rôle dans la Vesontio romaine devait être important. Les archéologues ont essayé de redonner vie à cet ensemble avec des maquettes (photo ci-dessous).
Source : Panneau d'information du musée

La Domus du collège Lumière, fin du IIe siècle après J.–C.
La Domus du collège Lumière, fin du IIe siècle après J.-C.
Échelle 1/50e, reconstitution d'une partie de la domus
Une partie de l'une des mosaïques romaines découvertes lors de fouilles à Besançon
Une partie de l'une des mosaïques romaines découvertes lors de fouilles à Besançon
Vase «Œnochoé», 3e quart du 1er siècle après J.–C.
Vase «Œnochoé», 3e quart du 1er siècle après J.-C.
Le motif est consacré au culte de Priape.
Verre à deux couches dit aussi «verre camée» par
analogie avec l'aspect des camées.
Casque militaire, 2e quart du 1er siècle après J.–C.
Casque militaire, 2e quart du 1er siècle après J.-C.
Fer plaqué d'argent et garni de cuivre.
Casque trouvé dans les ruines de l'amphithéâtre, 1885
Un mur et ses mosaïques romaines dans la section «Archéologie»
Un mur et ses mosaïques romaines dans la section «Archéologie»
«La Cène», albâtre doré
«La Cène», albâtre doré
Collection des albâtres de Malines du musée de Besançon
Saint Férréol, saint Ferjeux et saint Étienne
Saint Férréol, saint Ferjeux et saint Étienne
de Claude Arnoux, dit Lulier (vers 1510-1580)
Ces sculptures proviennent du jubé de la cathédrale de Besançon,
construit de 1550 à 1554 et détruit en 1792.
«Saint Férréol», albâtre
«Saint Férréol», albâtre
Attribué à Michel Scherrier,
actif à Bruges entre 1534 et 1551
C'est un élément du tombeau de Ferry Carondelet, visible à la cathédrale de Besançon.

Les cinq albâtres de Malines du musée de Besançon, dont l'une est reproduite à gauche, méritent l'attention. Vers le milieu du XVIe siècle et au XVIIe, des artisans de Malines en Belgique lancèrent la production de petits bas-reliefs en albâtre. Une de leurs caractéristiques était d'être sculptés dans un albâtre gypseux rehaussé d'or par endroits. Ils étaient exportés par les marchands de Malines en tant que pièces de dévotion. Leur petite taille (souvent 20 cm sur 25 cm) en faisaient des éléments de retable ou des petits tableaux. Pour consolider la mince couche d'albâtre, on collait la pièce sur une planche de bois. Malheureusement, avec le temps, les variations hygrométriques qui ont touché le bois ont endommagé l'albâtre.
Source : Panneau d'information du musée.

LES COLLECTIONS DES XVe ET XVIe SIÈCLES
Une vue des couloirs du musée au milieu de l'agencement de béton
Une vue des couloirs du musée au milieu de l'agencement de béton
«Lucrèce se donnant la mort»
«Lucrèce se donnant la mort»
Atelier de Lucas Cranach, dit l'Ancien (1472-1553)
Huile sur bois
«La dérision de Noé»
«La dérision de Noé»
Giovanni Bellini, 1ère moitié du XVIe siècle
«Vierge de pitié»
«Vierge de pitié»
Lorraine XVe siècle, Calcaire
Une salle du Moyen Âge avec le triptyque de Notre–Dame–des–Sept–Douleurs
Une salle du Moyen Âge
avec le triptyque de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
«La nymphe à la source»
«La nymphe à la source»
Atelier de Lucas Cranach, dit l'Ancien (1472-1553)
Huile sur bois
«Vierge à l'œillet»
«Vierge à l'œillet»
Œuvre d'atelier, copie d'un tableau original
de Joos van Cleve (mort à Anvers en 1540)
Huile sur bois
«Sainte Barbe»
«Sainte Barbe»
Fin du XVe siècle
Calcaire
«La Fuite en Egypte»
«La Fuite en Egypte»
Groupe en bois polychrome, 1520-1540, Espagne (?)
Derrière, le portrait d'un gentilhomme» attribué à
Hans Eworth (vers 1515- vers 1590), huile sur bois.
«Déploration sur le Christ mort»
«Déploration sur le Christ mort»
Angelo di Cosimo, dit Bronzino (1503-1572), huile sur bois

Cette œuvre du Bronzino a été commandée par le duc Cosme Ier de Médicis, livrée en 1545, et presque aussitôt offerte en cadeau diplomatique à Nicolas Perrenot de Granvelle, garde des Sceaux de l'Empereur Charles Quint, pour orner son palais à Besançon. Source : Panneau d'information du musée.

«Le Portement de croix»
«Le Portement de croix»
Copie d'après Pierre Paul Rubens (1577-1640
Huile sur bois
«Vierge à l'œillet», détail
«Vierge à l'œillet», détail
Œuvre d'atelier, copie d'un tableau original de Joos van Cleve
(mort à Anvers en 1540)
Huile sur bois
«Le Jugement dernier»
«Le Jugement dernier»
d'après Jacob de Backer (vers 1540-1545, vers 1595)
Huile sur bois, copie ancienne du tableau original conservé
au musée des Beaux-Arts d'Anvers.
«Scène de naufrage»
«Scène de naufrage»
Bonaventura I Peeters (1614-1652)
Huile sur bois
«Marie–Madeleine portée par les anges»
«Marie-Madeleine portée par les anges»
Simon Vouet (1590-1649)
Huile sur toile
«Sainte Madeleine pénitente»
«Sainte Madeleine pénitente»
Elisabetta Sirani (1638-1665)
Huile sur toile, 1663
«Scènes de la vie de la Vierge»
«Scènes de la vie de la Vierge»
Samson Brullet (vers 1560- après 1622)
Huile sur bois, 1620
«La Sainte Famille avec sainte Élisabeth et saint Jean–Baptiste»
«La Sainte Famille avec sainte Élisabeth et saint Jean-Baptiste»
Francesco Albani dit l'Albane (1578-1660)
Huile sur cuivre (vers 1645-1650)
Aspect du musée avec ses parois de béton et ses tableaux
Aspect du musée avec ses parois de béton et ses tableaux
Triptyque de Notre–Dame–des–Sept–Douleurs
Triptyque de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs
Barend van Orley (vers 1488-1541), huile sur bois

Un panneau du musée indique que ce triptyque «servait sans doute de retable dans l'oratoire du palais bisontin de Nicolas Perrenot de Granvelle (...); ses armoiries figurent sur l'extérieur des volets.»

«Le Jugement dernier», détail
«Le Jugement dernier», détail
d'après Jacob de Backer (vers 1540-1545, vers 1595)
LES COLLECTIONS DES XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES
Couloir et tableaux du musée
Couloir et tableaux du musée
Buste de Christ
Buste de Christ
attribué à Pierre-Étienne Monnot (1657-1733)
Terre cuite
«Portrait d'homme»
«Portrait d'homme»
Philippe de Champaigne (1602-1674)
Huile sur toile
Les couloirs de circulation du musée
Les couloirs de circulation du musée
À DROITE ---»»»
«La Fuite en Égypte»
Francisco de Zurbaran
Espagne, XVIIe siècle
«Saint–Michel terrassant le dragon»
«Saint-Michel terrassant le dragon»
attribué à Simon Vouet (1590-1649)
Huile sur toile
Vierge à l'Enfant
Vierge à l'Enfant
de François Perrey dit Parent (1603-1671)
Argent, 1646-1647
«La Fuite en Égypte»
«Scènes de la vie de la Vierge»
«Scènes de la vie de la Vierge»
Samson Brullet (vers 1560- après 1622), huile sur bois, 1620
Détail : le Massacre des Saints Innocents
«Les Enfers»
«Les Enfers»
attribué à Monsù Desiderio, XVIIe siècle

«Les Enfers» est un tableau rapporté de Naples dans les malles de la Grande Armée en 1814. Derrière Monsù Desiderio se cachent en fait deux artistes français de Metz : Didier Barra (paysagiste) et François de Nomé (spécialiste de l'architecture fantastique). De Nomé s'est formé à Rome, au contact de Tempesta et de Jacques Callot. Le thème des enfers est largement répandu à la Renaissance parmi les peintres nordiques. À la fin du XVIe siècle, Brueghel peint un Inferno pour le cardinal Borromée, ce qui va faciliter la diffusion de ce thème en Italie. Il s'agit bien sûr des enfers sortis de l'imaginaire antique. On voit d'ailleurs au premier plan, à gauche, Pluton et Proserpine qui contemplent l'agitation de leur royaume. On retrouve les intervenants habituels : l'Achéron, Charon et sa barque, le chien Cerbère ainsi que les morts laissés sans sépulture et qui errent au grès des vents qui balaient le royaume souterrain.
Source : Panneau d'information du musée

«Patineurs sur un canal gelé»
«Patineurs sur un canal gelé»
Copie d'après Isaack van Ostade (1621-1649), huile sur bois
Deux tableaux dans un coin d'étage avec deux sculptures
Deux tableaux dans un coin d'étage avec deux sculptures
dans un environnement de béton brut
«Les singes barbiers des chats»
«Les singes barbiers des chats»
d'après Ferdinand van Kessel (1648-1696), huile sur cuivre
«Paysage classique avec le tombeau de Niobé»
«Paysage classique avec le tombeau de Niobé»
Étienne Allegrain (1644-1736)
Huile sur toile
LES COLLECTIONS DU XIXe SIÈCLE
«Jeune faune»
«Jeune faune»
Camille Demesmay (1815-1890), marbre
Grande salle aux tableaux du XIXe siècle
Grande salle aux tableaux du XIXe siècle
Le grand escalier
Le grand escalier
Ici, le béton cède la place au style classique
«Walkyrie endormie»
«Walkyrie endormie»
Anne de Chardonnet (1869-1926), cire, 1892
«L'Hallali du cerf»
«L'Hallali du cerf»
Gustave Courbet, don de l'état 1882
«Le Pont Saint-Sulpice sur l'Areuse, près de Fleurier (Val  de Travers, Suisse), 1873»
«Le Pont Saint-Sulpice sur l'Areuse, près de Fleurier (Val de Travers, Suisse), 1873»
Gustave Courbet, Huile sur toile 1873
«Walkyrie endormie», détail
«Walkyrie endormie», détail
Anne de Chardonnet (1869-1926), cire, 1892
«Les Cannibales»
«Les Cannibales»
Francesco de Goya y Lucientes (1746-1828)
Huile sur bois, vers 1800
«Ježabel»
«Jezabel»
Léon Auguste Perrey (1841-1900)
Marbre
La grande salle et ses tableaux du XIXe siècle
La grande salle et ses tableaux du XIXe siècle
«La mort de Cléopâtre»
«La mort de Cléopâtre»
Jean Gigoux (1806-1894)
Huile sur toile (1850-1851)
«Vue du cloître de Saint–Wandrille»
«Vue du cloître de Saint-Wandrille»
Eugène Isabey (1803-1886)
Huile sur toile (vers 1825-1830)
Aspect du musée : tableaux sur les murs de béton
Aspect du musée :
tableaux sur les murs de béton
Le grand escalier
Le grand escalier
«Retraite de Russie»
«Retraite de Russie»
Bernard-Édouard Swebach (1800-1870)
Huile sur toile, 1838
«L'agonie du Christ au jardin des Oliviers»
«L'agonie du Christ au jardin des Oliviers»
Charles Timbal (1821-1880), huile sur toile
«Jeune fille dans une vasque» de Delaroche
«Jeune fille dans une vasque»
Paul Delaroche, XIXe siècle

Ce tableau est le seul nu de Delaroche, peintre très connu au XIXe. La peinture de cette jolie femme nue dans une vasque a laissé perplexes les historiens d'art. Comment l'interpréter? Est-ce Sapho? Est-ce Eurydice? Le peintre était encore sous le coup du décès de sa jeune épouse.

LES COLLECTIONS DU XXe SIÈCLE
«L'Histoire» de Georges Bareau (1866–1931)
«L'Histoire» de Georges Bareau (1866-1931)
Bronze à patine brune et dorée, vers 1900
Fonte Barbedienne
«Baigneuse assise sur un rocher» de Félix Vallotton (1865–1925)
«Baigneuse assise sur un rocher» de Félix Vallotton (1865-1925)
Début du XXe siècle
«Les deux amies»
«Les deux amies»
Albert Marquet (1875-1947)
Huile sur toile, 1912

Le tableau «Baigneuse assise sur un rocher» de Félix Vallotton est issu de la collection Georges et Adèle Besson. Il est considéré comme une pièce maîtresse des collections du musée des Beaux-Arts de Besançon, car les tableaux de Vallotton sont rares dans les musées français. Félix Vallotton s'est consacré aux thèmes du nu et de la baigneuse à partir de l'année 1906, marquée par la dislocation du groupe nabi. Source : panneau d'information du musée.

Béton, couloir et tableaux
Béton, couloir et tableaux
LA CÉRAMIQUE
Grande vitrine de céramiques
Grande vitrine de céramiques

Le musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon compte aussi une grande vitrine de céramiques. On y trouve, entre autres, des faïences de Delft, des majoliques italiennes et des faïences de Nevers. Quelques-unes sont données ci-après.

«La Voile jaune (Venise)»
«La Voile jaune (Venise)»
Paul Signac (1863-1935)
Huile sur toile, 1904
«Portrait d'Adèle Besson»
«Portrait d'Adèle Besson»
Auguste Renoir (1841-1919)
Huile sur toile, 1918
Faïence de Delft
Faïence de Delft
Plat «Entrée du Christ à Jérusalem»
Faïence de petit feu avec rehauts d'or. Début du XVIIIe siècle.
Plat (faïence de Deruta) et vase globulaire (Venise)
1) Plat présentant un cavalier turc, faïence de Deruta
Ière moitié du XVIe siècle
2) Vase globulaire, décor «a folli e fiori» avec bustes et médaillons
Venise (atelier du maestro Domenico)
Faïence Delft
Faïence Delft
«Plat «Apparition du Christ à la Madeleine»
Faïence de petit feu avec rehauts d'or. Début du XVIIIe siècle.
Faïence de Nevers
Faïence de Nevers
Scènes de chasse, fin du XVIIe siècle

Documentation : Panneaux du musée des Beaux-Arts et d'Archéologie + «Besançon de A à Z» d'Évelyne Toillon, éditions Alan Sutton, ISBN 2-84910-976-2
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