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Page créée en janv. 2012
Vitrail «Présentation de Marie au temple», détail

L'église Saint-Jean-Baptiste a une histoire très ancienne. Au IXe siècle, l'histoire raconte qu'un moine rapporta depuis l'Égypte le crâne du saint (décapité sur ordre d'Hérode Antipas à l'époque de Jésus). Pépin d'Aquitaine fit construire un monastère qu'il confia aux moines Bénédictins ainsi qu'une église carolingienne consacrée au saint, non loin d'une première chapelle qui remonterait au Ve siècle. Le crâne de Jean-Baptiste y est exposé à la vénération des fidèles.
Un raid viking ruine l'église en 860. Elle est relevée un siècle plus tard ; la relique du saint est retrouvée. En 1048, une église romane la remplace. Elle acquiert de l'importance car Saint-Jean-d'Angély se trouve sur le parcours des pèlerins depuis Paris et Tours jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle. Pour honorer davantage la relique, une vaste église gothique de près de cent mètres de long lui succède au XIIIe siècle. Elle est pillée par les Huguenots en 1562 et détruite en 1568. Le crâne de saint Jean est brûlé. Lui fait suite une nouvelle église sensée être provisoire, mais qui deviendra définitive. Construite de 1608 à 1615, son chevet va intégrer des vestiges de l'abbatiale gothique du XIIIe siècle.
Enfin, en 1741, commence la construction d'un grand édifice de style classique. Le manque de fonds, puis la Révolution, mettront un terme aux travaux alors que le tiers seulement est achevé. il nous reste les deux belles tours de la façade. Subsiste donc le bâtiment de 1615. Fermé en 1793, il devient temple de la vérité, entrepôt de grains, puis de salpêtre. Il est rendu au culte en 1802 sur pétition des habitants. Menaçant ruine, l'église est en partie reconstruite en 1898-99, sur ses bases d'origine, et complètement restaurée. L'église Saint-Jean-Baptiste actuelle est consacrée en 1900.

La nef de Saint-Jean-BaptisteCliquez ici pour afficher les vitraux de l'abside
Vue d'ensemble de la nef de l'église Saint-Jean-Baptiste
L'édifice de 1615 a été reconstruit en 1898-1899.
Aspect extérieur
Vue extérieure de l'église
Assurément, l'église Saint-Jean-Baptiste ne peut pas concourir
pour le prix de la plus belle église de France...
Les bâtiments conventuels
Tout à côté de l'église : les bâtiments conventuels de l'abbaye royale
Ils abritent le centre culturel de la ville (bibliothèque, école de musique, etc.)
Les «Tours»
Les «Tours» de l'église commencée en 1741
Ce sont les seuls vestiges de cet édifice de style classique jamais achevé
Le portail
Le portail de l'église Saint-Jean-Baptiste
Il date de la fin du XIXe siècle lors de la reconstruction.
Le chevet et les vestiges du XIIIe siècle
Le chevet avec ses fenêtres gothiques, ses piliers et son arc-boutant (vestiges de l'abbatiale du XIIIe siècle)
Vestiges de l'abbatiale gothique
Vestiges de l'abbatiale gothique du XIIIe siècle au chevet :
Trois élégantes fenêtres gothiques encadrées de colonnettes et surmontées d'archivoltes
La porte Louis XV
La porte Louis XV
Elle donne accès aux anciens bâtiments
conventuels de l'abbaye royale.
Les «Tours» vues de l'arrière
Les «Tours» vues de l'arrière
Elles furent transformées en prison à la Révolution et ce
jusqu'en 1878. Classées Monuments Historiques en 1914.
Statue de saint Jean-Baptiste
Statue de saint Jean-Baptiste
dans le bas-côté.
Vitrail dans le bas-côté
Vitrail dans le bas-côté : «Saint Pierre»
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900.
Le bas-côté droit
Le bas-côté droit et sa chapelle absidiale.
Au fond, le tableau : «La Prédication de saint Jean-Baptiste».
À droite, l'autel consacré aux morts de Grande Guerre.

«««--- Cliquez sur les vitraux pour les afficher en gros plan.
«La Prédication de saint Jean-Baptiste»
Bas-côté droit
«La Prédication de saint Jean-Baptiste», auteur inconnu.
(Tableau donné à l'église en 1839)
Vitrail dans le bas-côté, détail
Vitrail dans le bas-côté «La Sainte Famille», détail
(Élisabeth, Zacharie et Jean-Baptiste)
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900.
Statue de saint Jean-Baptiste
Statue de saint Jean-Baptiste dans le bas-côté.
- Détail -
La nef de Saint-Jean-Baptiste et le chœur
La nef de Saint-Jean-Baptiste et le chœur.
La verrière du chœur, due aux ateliers G. Jouan, est entièrement consacrée à la vie de saint Jean-Baptiste.
Confessionnal
Confessionnal dans le bas-côté
embelli d'une somptueuse ébénisterie.
«La Prédication de saint Jean-Baptiste», détail
«La Prédication de saint Jean-Baptiste», partie centrale.
Vitrail central de l'abside
Vitrail central de l'abside
Atelier G. Jouan, Paris, début XXe.
Confessionnal
Confessionnal : ébénisterie et têtes sculptées sur les portes.
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher date de 1849.
Christ en croix
Christ en croix dans la chapelle des fonts baptismaux
C'est une ancienne croix de mission
de l'époque de la Restauration.
Vitrail dans le bas-côté «Sainte Eustelle», détail
Vitrail dans le bas-côté «Sainte Eustelle», partie principale.
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900.
La chaire à prêcher, le dosseret
La chaire à prêcher : sculptures sur le dosseret.
La chaire à prêcher, la cuve
La chaire à prêcher : la cuve et ses sculptures.
Vitrail dans le bas-côté «Sainte Radegonde»
Vitrail dans le bas-côté «Sainte Radegonde»
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900.
«La Vierge porte l'enfant Jésus»
Chapelle absidiale gauche
Chapelle absidiale gauche
avec la statue «La Vierge porte l'enfant Jésus» dans sa niche.

À DROITE ---»»»
Statue «La Vierge porte l'enfant Jésus» (1716) dans l'absidiole gauche.
«La Vierge porte l'enfant Jésus», détail
Chapelle absidiale gauche
«La Vierge porte l'enfant Jésus» (1716)
- Détail -
Vitrail dans le bas-côté «Sainte Radegonde», détail
Vitrail dans le bas-côté droit : «Sainte Radegonde fait l'aumône aux pauvres», détail.
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900.
À DROITE ---»»»
Chemin de Croix : «Jésus rencontre sa mère», peinture sur métal.
Chemin de Croix

La décollation de saint Jean-Baptiste est un thème très fréquent dans les arts, que ce soit au Moyen Âge, à la Renaissance ou à l'époque classique. Jean-Baptiste, cousin de Jésus, était un Essénien ou, du moins, un ascète essénisant. À l'époque de Jésus, la secte des Esséniens menait une vie communautaire dans le désert de Juda. Le but de ses membres était, en respectant la Loi la plus rigoureuse, de parvenir à une vie sainte. Les esséniens avaient leurs rites (notamment la purification par le bain) et suivaient une règle très rigoureuse (hiérarchie dans le groupe et stricte obéissance).
Jean-Baptiste prêche dans le désert de Juda, mais, quand il approche les grands, c'est pour leur dire leurs quatre vérités. Ainsi il reproche au roi Hérode Antipas (premier thème du vitrail central du chœur) d'avoir violé la Loi et épousé la femme de son frère Philippe, appelée Hérodiade. Dans La Légende dorée, Jacques de Voragine nous apprend qu'Hérode Antipas, se rendant à Rome, avait séjourné chez Philippe et [résultat d'un coup de foudre mutuel?] qu'il se serait mis d'accord avec Hérodiade : à son retour de Rome, il répudierait sa femme et épouserait Hérodiade. Aux yeux de la Loi, le crime consistait à épouser la femme de son frère, du vivant de celui-ci, et non à répudier sa femme. (Ajoutons, ce que Jacques de Voragine ne

fait pas, qu'Hérodiade était aussi la nièce d'Hérode Antipas. Ce qui entraînait peut-être une nouvelle interdiction dans la Loi juive.)
Lassé des reproches de Jean-Baptiste, Hérode le fit jeter en prison, mais se refusait à le faire tuer. Car, nous apprend La Légende dorée, le roi redoutait la réaction du peuple. Cependant, lui-même et Hérodiade souhaitaient sa mort. On convint donc que, pour la fête donnée pour l'anniversaire du roi, Salomé, fille d'Hérodiade, danserait devant lui. En récompense, elle pourrait lui demander ce qu'elle voudrait. Et ce serait bien sûr la tête de Jean-Baptiste. Le roi, feignant la douleur, serait bien obligé de tenir son serment. Ainsi fut fait. Et Salomé put porter à sa mère Hérodiade la tête de saint Jean (second thème du vitrail central du chœur).
Toutefois, l'Évangile de Marc donne une version un peu différente. Selon Marc, Hérode appréciait Jean-Baptiste qu'il tenait pour un homme juste et qu'il écoutait avec plaisir. Se refusant à le faire tuer, c'est à son insu (mais avec l'accord de sa mère) que Salomé aurait dansé devant lui. Sans deviner la suite et tout émoustillé, le roi lui aurait alors donné comme récompense le droit de lui demander ce qu'elle voulait...

Le chœur de l'église Saint-Jean-Baptiste
Le chœur de l'église Saint-Jean-Baptiste.
À droite, sur le mur, le tableau de C.J. Sotta : «La Présentation de Jésus au temple».
«La Présentation de Jésus au temple» de C.CJ. Sotta
«La Présentation de Jésus au temple»
de C.J. Sotta, 1842.
Notre-Dame de Saint-Jean d'Angély
«Notre-Dame de Saint-Jean d'Angély»
L'Enfant Jésus est censé tenir une lance.
Cette statue, d'inspiration flamande, proviendrait d'une église du nord de
la France, près d'Hazebrouck.
Cliquez sur le vitrail ---»»»
Vitrail, «La tête de Jean-Baptiste est portée à Hérodiade»
Vitrail central de l'abside (Atelier G. Jouan, Paris, début XXe)
« La tête de Jean-Baptiste est portée à Hérodiade»
Notre-Dame de Saint-Jean d'Angély, détail
«Notre-Dame de Saint-Jean d'Angély»
Le visage de la Vierge
«La Présentation de Jésus au temple» de C.CJ. Sotta, détail
«La Présentation de Jésus au temple»
de C.J. Sotta, 1842 - Détail de la partie centrale.
Autel de pierre  dans le bas-côté droit
Autel de pierre dans le bas-côté droit
édifié à la mémoire des morts de la guerre de 1914-1918
Il a été consacré en juin 1920.
Cliquez sur les vitraux pour les afficher dans la 'galerie des vitraux'---»»»
Vitrail dans le bas-côté, «Présentation de Marie au temple»
Vitrail dans le bas-côté : «Présentation de Marie au temple».
Atelier G.P. Dagrand, Bordeaux, 1900

Vitrail dans l'abside : «Prédication de Jean-Baptiste»
Atelier G. Jouan, Paris, début XXe siècle.
Chemin de Croix
Chemin de Croix
Peinture sur métal : «Jésus descendu de la croix»
Vitrail dans l'abside : «L'Annonce à Zacharie»
Vitrail dans l'abside : «L'Annonce à Zacharie»
Atelier G. Jouan, Paris, début XXe siècle
Un ange annonce à Zacharie, déjà âgé, qu'il va avoir un fils, Jean-Baptiste.
Vitrail dans le bas-côté, «Saint Eutrope»
Vitrail dans le bas-côté : «Saint Eutrope»
Atelier G. P. Dagrand, Bordeaux, 1900.

«La Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique»
Tableau de 1685, restauré en 1990. Auteur non précisé.
Il provient de l'ancienne église des Jacobins à Saint-Jean-d'Angely.
Vitrail dans l'abside, «Le Baptême de Jésus»
Vitrail dans l'abside : «Le Baptême de Jésus»
Atelier G. Jouan, Paris, début du XXe siècle.
Vitrail central de l'abside, «Reproches de Jean-Baptiste à Hérode Antipas»
Vitrail central de l'abside
«Reproches de Jean-Baptiste à Hérode Antipas»
Atelier G. Jouan, Paris, début du XXe siècle.
Chapiteau standardisé dans la nef
Chapiteau (standardisé) à feuilles de chêne sur les piliers de la nef.
«La Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique»
«La Vierge remettant le Rosaire à saint Dominique»
Tableau de 1685, partie centrale.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune construite en 1849 par Trouillet,
repris, monté, démonté et recréé par Muno en 1987.
La nef vue du chœur
La nef vue du chœur avec l'orgue de tribune.

Documentation : Dépliant de l'Office du Tourisme de Saint-Jean-d'Angély
+ feuillets disponibles dans l'église.
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