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Page créée en juil. 2015
Saint Vivien, vitrail du XIXe siècle, détail

Bien que ne possédant plus aucune verrière Renaissance (voir plus bas), l'église Saint-Vivien possède un cachet artistique très séduisant, ainsi qu'une histoire architecturale longue et passionnante. Au début du XIIIe siècle, il y avait déjà à cet emplacement une petite église gérée par les religieux de l'abbaye Saint-Ouen. En 1230, un nouveau rempart vient englober le quartier dans l'enceinte de la cité ; l'église devient paroissiale. Au XIVe siècle, elle est entièrement rebâtie, et consacrée en 1358. Mais elle reste de petite taille : elle possède deux nefs en pierre, couvertes d'une voûte en berceau de bois. Le clocher actuel est déjà présent. Après la guerre de Cent Ans, à la faveur de la reprise économique, l'église est allongée à l'est tandis qu'une troisième nef est construite au sud. Au XVIe siècle, on ajoute deux chapelles, toujours au sud. Pour remplir ses caisses, la fabrique fait construire des maisons de rapport le long des murs, assombrissant ainsi cruellement l'intérieur. On décide donc de surélever le chœur et la nef centrale, surélévation qui reste en place jusqu'au XIXe siècle.
Comme bien d'autres églises de Rouen, les Calvinistes dégradèrent vilainement l'édifice en 1550. À la Révolution, Saint-Vivien fut conservée dans la liste des églises paroissiales, puis fermée sous la Terreur et transformée en fabrique de salpêtre. Elle est rendue au culte en 1802 et redevient église paroissiale en 1829.
Saint-Vivien est l'une des églises de Rouen qui a été le plus restaurée au XIXe siècle. En 1855, les voûtes sont refaites et consolidées, le clocher est remanié en 1861. Un incendie vient la frapper en 1935 : des boiseries, des ornements et des livres saints disparaissent dans les flammes. La toiture est alors refaite en béton.
Saint-Vivien est une très belle église halle : l'extérieur allie des gothiques rayonnant et flamboyant très purs, et son chœur possède un magnifique retable dont l'Agonie de Jésus de Millet-Desruisseaux (années 1690) est la pièce maîtresse.

«L'Agonie de Jésus» de Millet-Desruisseaux dans le chœur, détail
Vue d'ensemble de la nef et du chœur de l'église Saint–Vivien à Rouen
Vue d'ensemble de la nef et du chœur de l'église Saint-Vivien à Rouen.
Vue d'ensemble de l'église Saint–Vivien : la façade ouest
Vue d'ensemble de l'église Saint-Vivien : ici, la façade ouest.

Architecture extérieure. On remarquera le remplage rayonnant du fenêtrage de la gauche (au nord), ainsi que celui de la rose de la façade centrale. En revanche, le remplage de la fenêtre de droite (au sud) est flamboyant (XVe-XVIe siècles) Les parties centrale et nord, sur la photo, jusqu'au clocher inclus, ont été construites dans la première moitié du XIVe siècle.

Plan de l'église Saint-Vivien
Plan de l'église Saint-Vivien.

Plan de l'église. La partie la plus ancienne est entourée de rouge (l'église a été consacrée en 1358). La reprise économique après la guerre de Cent Ans a permis la construction des parties en bleu : prolongement des nefs vers l'est et ajout d'un collatéral au sud (XVe siècle). Au XVIe, la chapelle du Sacré-Cœur (en vert) est ajoutée sur le côté sud.

Lancette droite de la verrière de Jules Boulanger
Lancette droite de la verrière de Jules Boulanger
illustrant la vie de saint Jean-Baptiste.
Le portail principal du XIVe siècle a été
Le portail principal du XIVe siècle a été
reconstruit en 1892 dans le style du XVIe siècle.
Le martyre de saint Jean-Baptiste
Le martyre de saint Jean-Baptiste.
Tableau anonyme.

Le Martyre de saint Jean-Baptiste. Le peintre verrier rouennais Jules Boulanger a réalisé en 1893 une copie exacte de ce tableau anonyme. Voir plus bas la scène du prêche de saint Jean-Baptiste dédoublée, elle aussi, en un tableau d'un artiste anonyme et en lancette de Jules Boulanger.

Le chevet et la chapelle du Sacré-Cœur (XVIe siècle)
Le chevet et la chapelle du Sacré-Cœur (XVIe siècle).

Les vitraux de Saint-Vivien sont pratiquement tous du XIXe siècle. Pourtant, à la Renaissance, on peut avancer sans crainte que l'église était remplie de verrières contemporaines. On sait beaucoup de choses sur les marchés passés par la fabrique avec les peintres verriers rouennais de la fin du XVIe à la fin du XVIIe siècle, que ce soit pour la création ou l'entretien des vitraux. Malheureusement, il n'en reste quasiment rien. Les documents indiquent qu'il y avait un arbre de Jessé et, dans la sacristie, un Ecce Homo. On sait aussi que, en 1764, les verrières ont été sérieusement endommagées par un violent orage.
À l'heure actuelle, deux anciennes verrières de l'église se trouvent dans les musées. Le musée national du Moyen Âge, à Paris, possède une lancette d'une adoration des mages, datée aux alentours de 1475, tandis que la chapelle du King's College à Cambridge a acquis quatre autres fragments de ces fameuses verrières Renaissance. Le reste des verrières a disparu.
Dans l'église elle-même, on ne peut voir que «les débris du XVIe siècle réunis en bordure de vitreries losangées du XXe siècle [...] ou dans les écoinçons d'une baie de la petite chapelle sud», lit-on dans le Corpus Vitrearum consacré aux vitraux de Haute-Normandie. Enfin, la voûte nord, refaite en plâtre au XIXe siècle, cache d'autres fragments de bordure et de soleils du XVe siècle réunis dans une rose.
Au XIXe siècle, trois ateliers se sont partagé les créations : deux rouennais, Gustave Moïse et Jules Boulanger (1875 et 1893) et un parisien, Laurent-Gsell. À part les traditionnels vitraux à personnages, on trouve ainsi trois grandes verrières dans la nef : au-dessus des fonts, des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste par Boulanger (voir ci-dessous) ; dans la chapelle de la Vierge, des scènes de la vie de Jésus ; enfin, la grande fenêtre du collatéral sud (partie droite sur la photo de la façade occidentale au-dessus) reçoit un très beau vitrail comportant quatre scènes de la vie de saint Vivien. Cette verrière de Saint-Vivien, créée au XIXe siècle, a beaucoup souffert lors des bombardements de 1942. Elle a été restaurée par l'atelier Durand de 1984 à 1988.
Le vitrail à quatre lancettes des ateliers Boulanger portant sur la vie de saint Jean-Baptiste possède une caractéristique digne d'intérêt : les deux lancettes latérales sont les copies exactes de deux tableaux de la vie du saint donnés par un paroissien, Auguste Dutuit. À la fin du XIXe siècle, cet homme généreux, bienfaiteur de l'église, participe par ses dons à la restauration de l'édifice et à la création de vitraux. Le premier couple tableau-vitrail est donné à gauche ; le second plus bas.
Source : Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum.

Scènes de la vie de Jean–Baptiste : Le baptême de Jésus (lancettes 2 et 3)
Scènes de la vie de Jean-Baptiste : Le baptême de Jésus (lancettes 2 et 3).
Atelier rouennais de Jules Boulanger, 1893.
Aigle et taureau des évangélistes Jean et Luc
Aigle et taureau des évangélistes Jean et Luc.
Détail du tympan du vitrail de la vie de saint Vivien.
Le collatéral nord (ou nef nord) et les fonts baptismaux
Le collatéral nord (ou nef nord) et les fonts baptismaux.
Dans le fenestrage : la vie de saint Jean-Baptiste par Jules Boulanger, 1893 .
Les fonts baptismaux du XVIIIe siècle dans la nord
Les fonts baptismaux du XVIIIe siècle dans la nord.
Ornement médiéval à la jonction du faux entrait et du poinçon dans la voûte de la nef nord
Ornement médiéval à la jonction du faux entrait et du poinçon dans la voûte de la nef nord.
Ci-dessus : deux anges tiennent un écusson dédié au Sacré-Cœur.
Ci-dessous : cinq anges présentent la Bible.
Cinq anges présentent la Bible
Le Bon Pasteur sur le couvercle des fonts baptismaux
Le Bon Pasteur sur le couvercle
des fonts baptismaux.
Le baptême de Jésus
Le baptême de Jésus
Vitrail de la vie de saint Jean-Baptiste
par Jules Boulanger, 1893.
Avec le Martyre de Jean-Baptiste, ce
vitrail est la copie exacte d'un tableau
anonyme offert à l'église à la fin du
XIXe siècle. Cliquez ici pour le voir.
Vitrail des Scènes de la vie de saint Jean-Baptiste
Vitrail des Scènes de la vie de saint Jean-Baptiste.
Atelier Jules Boulanger, Rouen, 1893.
La nef nord du XIVe siècle et sa voûte en berceau brisé
La nef nord du XIVe siècle et sa voûte en berceau brisé.
La série de poutres à la base de la voûte
est ornée de multiples sculptures médiévales.

Ornements des poutres de la voûte. Parmi les documents consultés sur l'église Saint-Vivien, aucun ne mentionne les scènes décoratives des poutres de la nef nord où des anges présentent, soit la Bible, soit le symbole du Christ, IHS. Il y a en tout cinq scènes, toutes situées à la jonction des faux entraits et des poinçons (voir photo ci-dessus). Les trois plus belles sont reproduites ci-dessous et ci-contre. Leur état fait penser qu'elles sont réellement du XIVe siècle. Il n'y en a pas sur la charpente de la voûte du collatéral sud, qui est du XVIe siècle.

Ornement médiéval sur une poutre de la voûte de la nef nord
Ornement médiéval sur une poutre de la voûte de la nef nord.
Deux anges dévoilent un livre, vraisemblablement la Bible.
La nef centrale vue de la nef nord. Au premier plan, la chaire à prêcher de 1734
La nef centrale vue de la nef nord. Au premier plan, la chaire à prêcher de 1734.
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher
de Monard et de Claude Le Prince, 1734.
L'Adoration des mages, tableau anonyme du XVIIIe siècle
L'Adoration des mages, tableau anonyme du XVIIIe siècle.
Panneau central de la chaire à prêcher : «Jésus parmi les Docteurs»
Panneau central de la chaire à prêcher : «Jésus parmi les Docteurs».
Ce panneau vient de l'église Saint-Michel. Il a été transféré en 1791.
LES DEUX COLLATÉRAUX NORD
Saint Vivien
Saint Vivien.
Vitrail de la fin du XIXe siècle.
La nef nord du XIVe siècle (à l'arrière–plan) se scinde en deux collatéraux
La nef nord du XIVe siècle (à l'arrière-plan) se scinde en deux collatéraux (au premier plan).
Ces deux collatéraux sont séparés par trois piliers massifs. La partie qui va du grand tableau jusqu'au bord droit de la photo a été ajoutée au XVe siècle.
Selon les sources, ce tableau est soit «une Pentecôte», soit «une Dormition»
Selon les sources, ce tableau est soit «une Pentecôte», soit «une Dormition».
Il est attribué à La Champagne La Faye, artiste de l'école de peinture de Caen, XVIIe siècle.
Saint Vivien
Saint Vivien.
Vitrail du XIXe siècle, détail.
Les deux collatéraux nord de Saint-Vivien
Les deux collatéraux nord de Saint-Vivien.
Chemin de croix, station VI
Chemin de croix, station VI.
Véronique essuie la face de Jésus.
Saint Jean-Baptiste prêchant
Saint Jean-Baptiste prêchant.
Tableau anonyme reproduit par Jules Boulanger dans
une lancette de la verrière des fonts baptismaux.
Cliquer ici pour voir la copie du tableau en vitrail.

La nef nord de Saint-Vivien est une partie architecturale très intéressante. Sur la photo ci-dessus, le premier plan date du XIVe siècle (l'église a été consacrée en 1358). La première travée, une fois franchi le découpage en deux collatéraux, est aussi du XIVe siècle. On voit très bien, sur la gauche, la trappe permettant de faire passer les cordes pour actionner les cloches. Le clocher du XIVe, toujours en place, est donc juste au-dessus. Toute la partie qui suit, jusqu'aux chapelles du chevet, a été construite au XVe siècle, en tirant profit de la reprise économique qu'a connue la France à la fin de la guerre de Cent Ans.

Saint Jacques
Saint Jacques
Vitrail du XIXe siècle, détail
Saint Paul
Saint Paul
Vitrail du XIXe siècle.
Clé de voûte du XVe siècle
Deux clés de voûte du XVe siècle
dans le collatéral nord.
Clé de voûte du XVe siècle
Les chapiteaux du XIVe siècle de Saint–Vivien sont à thème floral
Les chapiteaux du XIVe siècle de Saint-Vivien sont à thème floral.
Ici, les feuilles rappellent les motifs de l'achillée millefeuille.
L'autel Saint-Joseph sur le chevet du premier collatéral nord
L'autel Saint-Joseph sur le chevet du premier collatéral nord.
Le second collatéral nord
La Visitation, tableau attribué à Jean Jouvenet (XVIIe  siècle)
La Visitation, tableau attribué à Jean Jouvenet (XVIIe siècle).
Chapiteau du XIVe siècle avec feuilles de chêne
Chapiteau du XIVe siècle avec feuilles de chêne.
Présentation de l'Enfant Jésus au temple
Présentation de l'Enfant Jésus au temple.
Tableau attribué à La Champagne La Faye,
artiste de l'école de peinture de Caen, XVIIe siècle.
«««-- À GAUCHE
Le second collatéral nord
La première travée, qui correspond au niveau de la trappe du
clocher, date du XIVe siècle. Le reste est du XVe siècle.
Au fond, l'autel de la Sainte-Croix.
Les chapelles des collatéraux nord
De gauche à droite, les chapelles des collatéraux nord : chapelle Sainte-Croix, XVIIe siècle et chapelle Saint-Joseph, début du XVIIIe siècle.
Saint-Joseph
Saint-Joseph
dans l'autel du même nom.
LE COLLATÉRAL SUD
La nef vue depuis la chapelle de la Vierge (collatéral sud)
La nef vue depuis la chapelle de la Vierge (collatéral sud).
Ce collatéral sud a été construit au XVe siècle, après la guerre de Cent Ans.
Scènes de la vie de saint Vivien
Scènes de la vie de saint Vivien.
Vitrail de l'atelier Jules Boulanger, 1893.

Le vitrail de la vie de saint Vivien. Quelques-unes des quatre scènes de cette grande verrière sont données en gros plan ci-après. On possède peu d'information sur la vie de saint Vivien. On sait qu'il était évêque de la ville de Saintes (vers la fin du IVe du siècle et le début du Ve) et qu'il a défendu les habitants contre les envahisseurs, ainsi que - paraît-il - contre le montant des impôts exigés par leur roi Théodoric.

Chemin de croix, station IX
Chemin de croix, station IX.
Jésus tombe pour la troisième fois.
Piéta en pierre sculptée
Piéta en pierre sculptée.
1493.
Croix de consécration dans le collatéral sud
En haut et en bas : deux croix de consécration
dans le collatéral sud.
Croix de consécration dans le collatéral sud

Le collatéral sud, construit au XVe siècle est riche d'ouvrages remarquables. On y trouve, sur un mur, quatre curieuses croix de consécration (représentant les évangélistes?), et une Piéta du XVe siècle, très expressive (donnée ci-contre).
Le collatéral est bordé par une petite chapelle, voûtée en pierre dès l'origine, et dédiée à saint Mathurin, le patron des drapiers (Saint-Vivien est en effet au cœur du quartier des drapiers rouennais). Elle est aujourd'hui dédiée à saint Vincent de Paul.
Une seconde chapelle, plus vaste, dédiée au Sacré-Cœur, à été bâtie au XVIe siècle. Elle est due à la générosité d'un bourgeois de Rouen, Guillaume de Feugueray.

Le collatéral sud avec le grand vitrail des scènes de la vie  de saint Vivien (fin du XIXe siècle)
Le collatéral sud avec le grand vitrail des scènes de la vie de saint Vivien (fin du XIXe siècle).
Piéta en pierre sculptée sous un dais
Piéta en pierre sculptée sous un dais.
1493.
Vitrail de la vie de saint Vivien, détail
Vitrail de la vie de saint Vivien, détail.
Atelier rouennais de Jules Boulanger, 1893 .
Saint Vivien comparaît-il devant le roi Théodoric? Quoi qu'il en soit, le peintre verrier s'est laissé aller à quelques fantaisies. Ainsi, le roi porte un étrange costume digne des rois capétiens, tandis qu'un aide royal, sur sa droite, est revêtu d'une tunique qui rappelle les pages d'Édouard III d'Angleterre !
Statue de sainte Madeleine
Statue de sainte Madeleine
dans le chevet sud.
À l'arrière-plan, le chevet sur le côté  sud : autel de la Vierge et chapelle du Sacré-Cœur
À l'arrière-plan, le chevet sur le côté sud : autel de la Vierge et chapelle du Sacré-Cœur.
Soubassement de l'autel de Vierge
Soubassement de l'autel de Vierge :
Un saint moine est agenouillé devant la Vierge et l'Enfant.
Vitrail de la vie de saint Vivien : la Mort de saint Vivien (?)
Vitrail de la vie de saint Vivien : la Mort de saint Vivien (?)
Atelier Jules Boulanger, 1893.
Dans le collatéral sud, la chapelle Saint–Mathurin est maintenant dédiée à saint Vincent de Paul
Dans le collatéral sud, la chapelle Saint-Mathurin est maintenant dédiée à saint Vincent de Paul.
Elle est voûtée en pierre depuis l'origine (2e moitié du XVe siècle).

À DROITE ---»»»
L'autel du Sacré-Cœur dans la chapelle du même nom (fin du XVe siècle).

Vitrail de la vie de saint Vivien, détail
Vitrail de la vie de saint Vivien, détail.
Atelier Jules Boulanger, 1893.
L'autel de la Vierge sur le chevet du collatéral sud
L'autel de la Vierge sur le chevet du collatéral sud.
Statue de la Vierge et l'Enfant, détail
Statue de la Vierge et l'Enfant, détail.
Autel de la Vierge.
Statue de sainte Madeleine, détail
Statue de sainte Madeleine, détail.
L'autel du Sacré-Cœur dans la chapelle du même nom (fin du XVe siècle)
Le collatéral sud et les piliers qui le séparent du vaisseau central
Comment ne pas être sensible à la beauté dégagée par cette rangée de piliers du XVe siècle,
légèrement teintés de crème et d'ocre et enrichis de tableaux du chemin de croix ?
À n'en pas douter, un endroit où il fait bon penser ou se recueillir.
Vitrail de la vie de saint Vivien, détail
Vitrail de la vie de saint Vivien, détail.
Atelier Jules Boulanger, 1893.
Scènes de la vie de Jésus
Scènes de la vie de Jésus.
La Nativité et la Présentation au Temple
Atelier rouennais de Gustave Moïse, 1875.
L'Assomption, tableau d'un peintre anonyme
Scènes de la vie de Jésus : deux scènes de la Passion
Scènes de la vie de Jésus : deux scènes de la Passion.
Atelier rouennais de Gustave Moïse, 1875.
«««--- À GAUCHE
L'Assomption, tableau d'un peintre anonyme
XVIIIe siècle ?
Scènes de la vie de Jésus
Scènes de la vie de Jésus.
Vitrail de l'atelier rouennais de Gustave Moïse, 1875.
Le pape ordonne un évêque
Le pape ordonne un évêque.
Est-ce saint Vivien?
Atelier Laurent-Gsell ?

Ce vitrail de la fin du XIXe siècle
se situe dans la chapelle du Sacré-Cœur.
LA POUTRE DE GLOIRE DU XVIIIe SIÈCLE
La poutre de gloire du XVIIIe siècle
La poutre de gloire du XVIIIe siècle est enrichie d'angelots.
Le Christ de la poutre de gloire, XVIIIe siècle
Le Christ de la poutre de gloire, XVIIIe siècle.

La poutre de gloire du XVIIIe siècle. Comme dans beaucoup d'églises, l'ancien jubé de Saint-Vivien a été détruit. Il le fut ici en 1761. Le jubé a été remplacé par l'«Arcade du Crucifix», une sorte de poutre de gloire édifiée par le sculpteur Cahaix et achevée en 1764. L'arc est orné d'angelots polychromes. Le grand crucifix repose sur un globe terrestre sur lequel s'enroule un serpent.

LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-VIVIEN
Vue d'ensemble du chœur de l'église Saint-Vivien
Vue d'ensemble du chœur de l'église Saint-Vivien.

«L'Agonie de Jésus». Le chœur de l'église Saint-Vivien est riche d'un très beau groupe sculpté : l'Agonie de Jésus, créé par Millet-Desruisseaux dans les années 1690. Cette œuvre d'art est magnifiquement mise en valeur par les six colonnes corinthiennes de marbre rouge qui l'encadrent et les quatre pilastres qui font contraste derrière. Au-dessus de l'entablement, quatre anges soutiennent une gloire ornée de têtes de chérubins.
Ce retable a d'abord été dressé dans l'église du couvent des Cordeliers. À la fermeture du couvent en 1791, il a été transféré à l'église Saint-Vivien.

Vitrail de saint Jacques
Vitrail de saint Jacques
XIXe siècle.

L'Agonie de Jésus par Millet-Desruisseaux
L'Agonie de Jésus par Millet-Desruisseaux
Détail : Le visage du Christ
À DROITE ---»»»
Têtes de chérubins dans la gloire du chœur.
L'Agonie de Jésus
L'Agonie de Jésus.
Groupe en marbre de Jacques Millet-Desruisseaux, années 1690.
Statue de saint Romain
Statue de saint Romain
dans le chœur.
Statue de saint Pierre
Statue de saint Pierre
dans le chœur .
L'Agonie de Jésus par Millet-Desruisseaux
L'Agonie de Jésus par Millet-Desruisseaux
Détail : l'ange tient le calice de la Foi.
L'un des quatre anges soutenant la gloire
L'un des quatre anges soutenant la gloire
au-dessus de l'entablement du chœur.
Têtes de chérubins dans la gloire du chœur
La Résurrection
La Résurrection
École flamande ou allemande, XVIe siècle.
Le chœur de l'église
Le chœur de l'église.
La chapelle de la Vierge est sur la droite.
L'ORGUE DE TRIBUNE DE L'ÉGLISE SAINT-VIVIEN
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune.

L'orgue de Saint-Vivien et son buffet sont très anciens. Au XVIe siècle, l'ensemble se trouvait dans la nef nord. Le buffet en lui-même, daté de 1556, a été attribué à l'espagnol Pierre de Estrada. Les panneaux de bois qui le recouvrent représentent des anges et des femmes qui jouent d'un instrument. On est ici dans le style «première Renaissance». En 1659, orgue et buffet sont installés au-dessus du grand portail.
Au niveau des capacités instrumentales, on ajouta, vers 1710, un petit positif sur le devant de l'appareil pour lui redonner un second souffle. L'orgue a été restauré au milieu du XXe siècle.
Source : Rouen aux cent clochers, éditions PTC.

Panneaux sculptés Renaissance sur le buffet d'orgue
Panneaux sculptés Renaissance sur le buffet d'orgue
Panneaux sculptés Renaissance sur le buffet d'orgue.
Ornementation et statues
Ornementation et statues
sur le positif et l'orgue de tribune.
«««--- À GAUCHE
Panneaux sculptés Renaissance sur le buffet d'orgue
L'Annonciation
L'Annonciation
Vitrail du XIXe siècle.
L'Annonciation, vitrail du XIXe siècle
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur.

Documentation : «Rouen au 100 clochers» de François Lemoine et Jacques Tanguy, éditions PTC
+ Dictionnaire des églises de France aux éditions Robert Laffont, 1968 + «Haute-Normandie gothique» d'Yves Bottineau-Fuchs aux éditions Picard
+ «Églises de Rouen» d'Edgard Naillon, aux éditions Defontaine, 1941 + «Les vitraux de Haute-Normandie», Corpus Vitrearum
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