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Page créée en sept. 2013
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Le palais Bénédictine, hormis ce qu'il nous apprend sur l'histoire de la liqueur du même nom, offre un exemple parfait du point où l'art en était arrivé à la fin du XIXe siècle. Ce n'est pas le palais de Versailles avec ses lambris dorés, c'est du clinquant, du stuc, parfois très surchargé, très artificiel. Les architectes de l'époque reconstruisent en néo-gothique ou en néo-renaissance et s'en donnent à cœur joie.
Rappelons que, sous le Second Empire, à Paris et ailleurs, la construction des gares a développé des quartiers entiers qu'il a fallu pourvoir en églises. La technique pour les bâtir avait fait de gros progrès : on construisait une charpente métallique que l'on recouvrait de pierres tandis que la décoration était assurée par des éléments en stuc ou en bois. Ce type de construction avait trois avantages : les églises étaient bâties en quelques années, elles étaient très solides et leur construction ne coûtait pas très cher. Les architectes déposaient donc des projets de (grands) bâtiments en néo-gothique, néo-renaissance, néo-byzantin, etc. Le résultat était parfois très réussi, parfois un peu clinquant.
Le Palais Bénédictine nous montre le goût de cette époque. A l'extérieur comme à l'intérieur, c'est un mélange de néo-gothique et de néo-renaissance. C'est très beau, mais il manque de la retenue, c'est-à-dire une certaine façon de ne pas aller trop loin. En bref, il y manque l'esthétique de la Renaissance italienne ou du classicisme du XVIIIe siècle. Près de Paris, le Grand Salon du château de Maintenon a été refait, à la fin du XIXe, selon les mêmes règles.

L'imposant palais Bénédictine à Fécamp
L'imposant palais Bénédictine à Fécamp ne passe pas inaperçu quand on marche dans la rue.
Les bâtiments sont l'œuvre de l'architecte Camille Albert (fin du XIXe siècle).
Alexandre le Grand, fondateur du musée
Alexandre le Grand, fondateur du musée
Une partie de l'aile gauche et son lanternon
Une partie de l'aile gauche et son lanternon
La façade néo-Renaissance
La façade néo-Renaissance
Les lucarnes sont ornées de décorations à thème floral et de grotesques.
On remarquera la multiplicité des acrotères (ou candélabres) et des culots qui rendent cette façade bien chargée.
Sur le lanternon, l'archange saint Georges
Sur le lanternon, l'archange saint Georges
terrasse le dragon
Une porte néo-Renaissance à la décoration assez  chargée
Une porte néo-Renaissance à la décoration assez chargée
Le gâble est orné d'une tête d'angelot entourée de branches et de fruits
La façade du palais depuis la cour intérieure
La façade du palais depuis la cour intérieure


Un des bâtiments du palais en style mi-gothique et mi-Renaissance vu depuis la rue ---»»»
La salle du vitrail du palais Bénédictine
La salle du vitrail du palais Bénédictine
Avec l'aspect extérieur des bâtiments, cette salle donne un bon aperçu du goût de l'époque pour le pastiche en tout genre.

Sur le plafond de cette pièce, il est clair que les multiples rinceaux et décors floraux ne sont pas sculptés dans la pierre...
Nous ne sommes pas dans un palais de la Renaissance.
Le palais fait aussi musée
Le palais fait aussi musée. Devant le clinquant de cette très belle salle, on peut néanmoins
préférer le classicisme des plafonds peints de certains musées.

Le musée renferme une douzaine de statues de saints et de saintes ---»»»
Objets et ivoires dans une vitrine
La partie musée du palais réserve de très belles choses.
Ci-dessus, châsse, albâtres et objets en ivoire du Moyen Âge

Fronton néo-Renaissance orné d'une coquille Fronton néo-Renaissance orné d'une coquille
au-dessus de trois fenêtres
tandis que, sur la gauche, la statue d'un soldat,
transformée en épi de faîtage, monte la garde.
L'ensemble fait quand même assez hétéroclite...

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