Accueil
Histoire navale
Céramique
Bibliographie
Les Grands Thèmes
  PATRIMOINE
Châteaux, palais,
  Eglises, monuments
Est Ouest Sud-Ouest Nord IdF Sud-Est Centre-OuestCentre-Est
RÉGIONS


 Contact
Page créée en 2011
Saint Michel, copie d'un tableau de Raphaël

Une première église très ancienne (VIe siècle?) existait à cet emplacement. Devenue basilique, mais trop petite pour le culte, elle fut remplacée par une église romane au début du XIe siècle. À son tour, sous la croissance de la population du quartier, cette dernière devint insuffisante pour le flot des fidèles. Les chroniques rapportent qu'elle était en plus très délabrée. Elle est remplacée à la fin du XVe siècle par l'église actuelle construite - aux frais des paroissiens - en gothique flamboyant. Les arcs-boutants ne sont pas visibles : les espaces sont comblés par des chapelles latérales.
La construction est lente par manque de financement. De plus, à cause du conflit entre Louis XII et Maximilien d'Autriche, elle est interrompue en 1513 par les Suisses qui mettent le siège à la ville et la bombarde. Il faut les payer pour qu'ils s'en aillent, ce qui réduit encore les fonds disponibles... L'édifice, encore inachevé, est consacré en 1529. Mais le style artistique a changé : la Renaissance succède peu à peu au gothique. Les tours, et plus encore les trois portails de la façade, commencés à cette époque, en portent la trace. Ils sont la somptueuse expression d'une transition culturelle majeure dans l'histoire de l'Occident. À ce titre, l'église Saint-Michel de Dijon est unique en France.
La Révolution, qui dédie l'église à l'Être suprême, n'empêche pas un vandalisme sauvage : le mobilier, l'orfèvrerie sont pillés ou cassés. Les portails sont épargnés, mais la verrière, que l'on disait magnifique, est entièrement saccagée.
Après le Concordat, l'église parvint toutefois à retrouver une décoration et un mobilier dignes de son rang.

La nef de Saint-MichelCliquez pour afficher le vitrail
Vue d'ensemble de la nef et du chœur de l'église Saint-Michel de Dijon (longueur 61 mètres).
La façade
La façade de Saint-Michel suit à la lettre les principes de
l'architecture classique (colonnes doriques, ioniques et corinthiennes).
Le portail centralCliquez pour afficher le tympan
Portail central avec la statue saint Michel (XVIe siècle).
Le tympan représente «Le Jugement dernier»
Œuvre de Nicolas de la Cour (1551)
Cliquez sur le tympan pour l'afficher en gros plan.
La statue du XVIe siècle de saint Michel
Portail central
Statue de saint Michel (XVIe siècle).
Elle remplace la statue initiale détruite en 1794.
Les trois portails gothique et RenaissanceCliquez pour afficher le portail nordCliquez pour afficher le portail centralCliquez pour afficher le portail sud
Les trois portails de l'église Saint-Michel.

Le style des trois portails de l'église Saint-Michel est calqué sur l'évolution de l'architecture religieuse de la fin du XVe siècle au début du XVIe siècle : le premier a été construit en gothique ; les deux autres - bâtis plus tard par manque de financement - sont en style Renaissance. Ce passage gothique-Renaissance, associé à de nombreuses et magnifiques sculptures, rend cet ensemble unique en France. Bien que les statues aient disparu de leurs niches (détruites en 1794), les sculptures des voûtes ont réussi à passer intactes le cap douloureux de la Révolution.

Le portail sud (à droite sur la photo) est le plus ancien. Il date de 1537, il est en style gothique légèrement orienté Renaissance (photo ci-dessous). Le portail central date de 1551. Il est en style Renaissance de l'époque Henri II. Les anges s'exposent sur une suite de caissons ornés de rosaces et de guirlandes. Une photo ci-dessous donne une vue en gros plan de cette superbe voûte. Enfin, sur le portail nord, on voit que le style des sculptures d'anges est pleinement Renaissance (photo du bas). Voir la galerie des vitraux+.

La voûte du portail sud
L'extraordinaire voûte du portail sud est de style gothique.
Elle est datée de 1537 et comprend une myriade d'anges.
La voûte du portail central
Détail de la voûte du portail central (1551)
Ici, les anges reposent sur des caissons ornés de rosaces et de guirlandes. C'est le style Renaissance sous Henri II.
La Galerie des vitraux+ donne d'autres images des portails.
Porte en gothique flamboyant sur le côté sud
Porte en gothique flamboyant sur le côté sud
La voûte du portail nord
Détail de la voûte du portail nord. C'est aussi du style Renaissance.
Le chœur et les boiseries Louis XV
Le chœur et les boiseries
Derrière les boiseries, éclairée par la lumière jaune, se trouve la chapelle de la Vierge.
Vitrail de saint Joseph (XIXe siècle)
Bas-côté nord, vitrail de Saint-Joseph (XIXe siècle)
Pie IX proclame saint Joseph patron
de l'Église universelle.
L'Enfant Jésus (vitrail de saint Joseph)
Une adorable «bouille» d'Enfant Jésus comme le XIXe siècle savait les faire (vitrail de Saint-Joseph)
Tableau de saint Michel terrassant le diable
Tableau de saint Michel terrassant le malin
dans le bras sud du transept. Copie d'un tableau de Raphaël
(Voir plus bas le vitrail qui s'en inspire.)
Voir aussi le vitrail d'Henri Chabin - qui reprend le même dessin -
dans l'église de l'Immaculée-Conception à Paris, 12e.
La nef avec les chapelles latérales nord
La nef avec les chapelles latérales nord
Les arcades en arc brisé multilobé viennent un peu
enrichir la sobriété gothique des élévations.
À DROITE ---»»»
Voir un autre Enfant Jésus tout en tendresse à l'église Sainte-Élisabeth à Paris
Chapelle Saint-Jacques-le-Majeur
Chapelle Saint-Jacques-le-Majeur
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher
Elle a été mutilée à la Révolution, puis restaurée au XIXe siècle.
Vitrail dans l'abside, partie centrale
Voir le vitrail similaire d'Henri Chabin
dans l'église de l'Immaculée-Conception à Paris, 12e.
«L'Annonciation»

Bénitier de style Renaissance

CI-DESSUS
Bénitier de style Renaissance
orné de six têtes de chérubins

««-- Tableau dans la nef : «l'Annonciation»

Vitrail dans l'abside, partie centrale ---»»»
«Saint Michel terrassant le démon»
Le maître verrier s'est clairement
inspiré du tableau de Raphaël.
(Tableau sur le même thème plus haut.)

Bénitier de style Renaissance
Bénitier de style Renaissance orné de têtes de chérubins.

À propos des vitraux inspirés par Raphaël, on pourra se reporter à la sainte Marguerite, vitrail de l'abside de l'église Sainte-Marguerite à Paris (11e) et à l'église Notre-Dame à Auxonne pour son fameux tableau de la Vierge à la chaise.

Le chœurCliquez pour afficher les vitraux de l'abside en gros plan
Le chœur de Saint-Michel habillé de ses boiseries.
Ces boiseries datent de Louis XV. Elles ont été mises en place en 1763 pour remplacer les stalles d'origine
quand la Fabrique de l'église a fait modifier complètement le chœur.
CHAPELLE DE LA VIERGE
La chapelle de la ViergeCliquez pour afficher la fresque en gros plan
Vue d'ensemble de la chapelle de la Vierge.
Le retable de la chapelle de la Vierge
Chapelle de la Vierge, le retable.

La chapelle de la Vierge de l'église Saint-Michel comprend tout ce qu'il faut pour être une magnifique chapelle : une très belle statue de la Vierge à l'Enfant, un retable en pierre sculptée de style gothique flamboyant, deux tableaux de Franz Krause et un très beau vitrail de la Vierge entourée de deux sibylles, une re-création du XIXe siècle (voir ci-dessous).
Dans sa partie gauche, on peut voir une petite chapelle votive qui recueille les reliques d'Élisabeth de la Trinité (carmélite de la paroisse béatifiée en 1984). Cette chapelle votive n'est pas visible dans les photos de cette page.

Peinture murale : «La Mort de la Vierge»
Peinture murale
«La Mort de la Vierge» de Nicolas de Hoey.
Statue de la Vierge à l'Enfant
Statue de la Vierge à l'Enfant.

«La mort de la Vierge»
Très belle œuvre du peintre et graveur hollandais Nicolas de Hoey (vers 1494-1533). En bas, les Apôtres et les disciples entourent la Vierge, tandis que, dans la partie haute, le Père et le Fils veillent sur le monde.

Vitrail, la Vierge et les deux sibylles (XIXe siècle)
Chapelle de la Vierge
Vitrail, la Vierge et les deux sibylles (XIXe siècle).
«L'Adoration des Mages» du peintre allemand Franz Krause
Tableau «L'Adoration des Mages» du peintre allemand Franz Krause (1705-1752) dans la chapelle de la Vierge.

À DROITE ---»»»
La sibylle de gauche en gros plan dans le vitrail de la Vierge
Ce vitrail date du XIXe siècle. Il a été refait dans l'esprit de la Renaissance.

Vitrail, la Vierge et les deux sibylles (XIXe siècle)
Vitrail, la Vierge et les deux sibylles (XIXe siècle)
La Vierge en gros plan (chapelle de la Vierge).
Chapelle absidiale sud
Chapelle absidiale sud et son tableau «l'Annonciation» de Philippe Quantin.
«L'Annonciation» de Philippe Quantin
«L'Annonciation»
de Philippe Quantin (vers 1600-1643).
La chapelle des Trépassés

«L'Annonciation» de Philippe Quantin ---»»»
Philippe Quantin (ou Quentin) est un peintre dijonnais du XVIIe siècle. Il a travaillé pour l'évêque de Langres et le prince de Condé.
Dans ce magnifique tableau, Marie est surprise par l'ange (qui la salue d'un geste bien enlevé). Tout à sa lecture, elle vient juste de se retourner et paraît un peu effrayée. La lumière qui descend des nuées célestes amplifie le côté dramatique de la scène.

«L'Adoration des bergers» de Franz Krause
Tableau «L'Adoration des bergers» de Franz Krause (1705-1752).
«««---La chapelle des Trépassés dans le croisillon sud est embellie d'une très belle composition sculptée. Le Père
Éternel, à son sommet, date de 1670, tandis que l'Adoration des Mages, en bas, est du XIXe siècle (Jean Moreau, 1822).
Tableau dans le croisillon nord du transept
Tableau «Saint Pierre prêchant à Rome»
Croisillon nord du transept.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune a été construit en 1699 par le facteur Lorin. Il était destiné à la Sainte Chapelle de Dijon.
En 1793, dans une vente aux enchères, il est acheté par la Fabrique de l'église Saint Michel.
Le buffet date, lui aussi, de la toute fin du XVIIe siècle.
Fragment d'une mise au tombeau du XVe siècle
Fragment d'une mise au tombeau du XVe siècle dans la chapelle du Sépulcre... ou la
sculpture sur pierre conçue comme un art du camouflage !
Vous pouvez voir de plus belles «Mise au tombeau» à Amboise, Poitiers, et Pontoise.
Un Saint Michel style Art déco
Un Saint Michel style Art déco dans un vitrail
exposé dans la chapelle des Trépassés.

Documentation : livret disponible dans l'église et panneaux affichés dans la nef
PATRIMOINE CARTE PATRIMOINE LISTE Retourner en HAUT DE PAGE