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Sens
a beau être une petite ville de 25000 habitants, son musée,
hébergé dans l'ancien palais des archevêques,
tout près de la cathédrale, est une vraie merveille.
Contrairement aux bâtiments construits au XIXe siècle
pour être des musées et qui n'ont que rarement un «cachet
artistique» ou une salle qui peut prétendre en avoir
un, à Sens,
ne cherchez pas le «cachet» du musée : il est
partout. Les collections
gallo-romaines, en sous-sol, vous feront déambuler dans
des galeries qui ont près de 2000 ans. Et vous aboutirez
à la salle
des thermes où se trouve une piscine du IVe siècle,
mise à jour par les archéologues. Un endroit exceptionnel
pour tous ceux qui aiment les vieilles pierres.
Enfin, la partie la plus riche du musée est sans aucun doute
le Trésor
de la cathédrale Saint-Étienne.
Disposé dans deux salles (dont l'ancienne chapelle privée
des archevêques), il comprend de très belles tapisseries
anciennes, des sculptures en bois, des pièces en ivoire ou
encore de magnifiques uvres d'orfèvrerie, certaines
étant du XIXe siècle.
Le musée de l'ancien archevêché est un endroit
incontournable si vous visitez la ville de Sens.
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Une vue des impressionnantes salles gallo-romaines dans les souterrains
du musée de Sens. |
L'aile Henri II et la salle du Trésor
avec la cathédrale en arrière-plan. |
Les jardins de l'archevêché.
Les salles gallo-romaines sont situées sous les jardins. |
L'aile Henri II du musée de Sens (XVIe siècle) constitue
une partie de l'ancien archevêché. |
Détail de la décoration Renaissance du Passage
de Moïse (Accueil du musée). |
Détail de la décoration Renaissance d'une porte
du palais de l'archevêque. |
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L'accueil du musée, qui se situe rue des Déportés
et de la Résistance, se signale par une belle porte Renaissance. |
Une porte dans le palais de l'archevêque. |
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LES COLLECTIONS
GALLO-ROMAINES |
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La grande salle archéologique avec ses bas-reliefs gallo-romains |
Extrait d'une mosaïque gallo-romaine. |
La façade des thermes. |
Stèle funéraire d'un forgeron
IIe siècle de notre ère. |
Stèle funéraire : deux époux
IIe siècle de notre ère. |
Magnifique plaque en bas-relief dédiée aux dieux
romains et demi-dieux. |
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Maquette de la maison danubienne de Charmoy (époque néolithique).
Le site du Charmoy, dans l'Yonne, a été repéré
en 1965 au cours de prospections aériennes. |
Maquette d'une ferme gauloise (1er siècle avt JC)
Saint-Denis-les -Sens, «Champs Notre-Dame» Yonne. |
La
façade des Thermes, d'après
les historiens, a été réalisée
au début du IIe siècle de notre ère.
C'est une époque de prospérité
pour la Gaule. Aussi la ville antique a-t-elle dû
faire construire un grand édifice fidèle
à l'art romain, recouvert de sculptures.
Dans le décor, on observe des nymphes, des géants
et des dieux de l'Olympe (Apollon, Mars, Vénus
et Diane). Source : notice dans le musée.
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Vue des souterrains gallo-romains.
Au fond, stèle funéraire de deux époux
âgés (IIIe siècle de notre ère). |
Tête féminine, Époque sévérienne
à Sens.
«Le décor comporte une gerbe d'acanthes avec des
crochets en forte saillie» (notice du musée).
La sculpture décorative de l'époque sévérienne
à Sens a été influencée par l'art
grec. |
Vue des souterrains gallo-romains. |
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SALLE DE LA MOSAÏQUE
DES CERFS |
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Salle de la mosaïque des Cerfs. |
La mosaïque des Cerfs. |
La mosaïque
des Cerfs a été découverte
en 1876, à 1 mètre 60 de profondeur, par des
ouvriers qui creusaient un puisard dans le jardin d'une maison.
Sa superficie réelle demeure inconnue. Au niveau artistique,
la mosaïque relèverait de l'art chrétien
des premiers siècles (thème des cerfs affrontés
de part et d'autre d'un vase). Ce n'est qu'en 1988 qu'elle
a été transportée au musée de
Sens.
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Vue d'ensemble de la salle des Thermes. |
La
salle des thermes. Les fouilles archéologiques
aboutissent parfois à des merveilles. En creusant
le sous-sol de l'ancien palais des archevêques,
on a découvert un édifice thermal du IVe
siècle avec son système d'alimentation
en eau et son procédé de chauffage. Il
n'a pas été transporté dans une
salle du musée, on l'a trouvé sur place...
Trois photographies donnent un aperçu de cet
endroit exceptionnel.
Les fouilles ont également mises à jour
une collection de peignes en os. Deux photos en sont
données ci-contre. Il y en a de deux types :
1) le peigne n'a qu'une rangée de dents, mais
il est surmonté d'une plaque triangulaire ; 2)
le peigne possède une barrette centrale entourée
de deux rangées de dents.
Source : notice dans la salle des thermes.
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Vue du système de chauffage avec une canalisation. |
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L'édifice thermal : le bassin.
Il y a plus de 1500 ans, des gens se sont baignés ici... |
Salle des thermes : vitrine des peignes en os. |
Salle des thermes : un peigne à barrette centrale. |
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SALLE DE L'ANCIEN
JUBÉ DE LA CATHÉDRALE DE SENS |
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La salle du Jubé et ses deux groupes sculptés représentant
quatre Vertus (Justice et Charité à gauche, Foi et Espérance
à droite),
uvres de l'artiste d'origine polonaise Joseph Hermand (vers
1762). |
Détail du jubé de 1762 : la Justice et la Charité
par Joseph Hermand. |
Essai de reconstitution du jubé de 1762.
Maquette du musée de Sens réalisée par Marc Barbier
(échelle 1/20). |
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«Le Concile de Sens en 1850» par E. Bodier, 1850
Cette peinture a le privilège de montrer le jubé
du XVIIIe siècle à l'entrée du chur.
Assis dans les parties hautes du jubé, le public avait
pu assister au Concile. |
Le
jubé de la cathédrale de Sens.
Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, un jubé
construit au XIIIe, séparait la nef du chur
de la cathédrale Saint-Étienne. En 1762,
le cardinal de Luynes, archevêque de Sens, et
le chapitre de la cathédrale décidèrent
de construire un nouveau jubé. Pour la sculpture,
on fit appel à un protégé du roi,
l'artiste d'origine polonaise Joseph Hermand.
L'uvre était en fait scindée en
deux parties symétriques, reliées par
une très belle grille de fer forgé. C'est
ce que l'on voit bien distinctement dans le tableau
du peintre E. Bodier illustrant le Concile tenu à
Sens en 1850.
Évidemment, ce monument, comme tous les jubés,
coupait la perspective et pouvait aussi compliquer le
trajet des cérémonies. Aussi, dans les
années 1830, époque de restaurations intenses
dans la cathédrale
de Sens, la question se posa : fallait-il détruire
le jubé? La polémique s'empara des érudits
et de la ville. En 1844, la société archéologique
de Sens, qui venait d'être créée,
fut sollicitée pour donner son avis éclairé.
Conseils et études diverses suivirent. Finalement,
en 1868, en dépit de vives protestations, le
jubé fut détruit.
Source : notice sur le jubé dans le musée.
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LE TRÉSOR
DE LA CATHÉDRALE : SACRISTIE ET ANCIENNE CHAPELLE PRIVÉE
DES ARCHEVÊQUES |
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La sacristie est l'une des deux salles où est exposé
le Trésor de la cathédrale. |
Tapisserie de l'Adoration des mages (XVe siècle) et statues. |
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Statue d'un saint, détail.
«««---
À GAUCHE
Vierge à l'Enfant
Chêne et noyer, traces de polychromie,
XIIe siècle.
Provient de l'église de Germigny (Yonne). |
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Depuis la sacristie, on voit le déambulatoire de la cathédrale
Saint-Étienne. |
Le
Trésor de la cathédrale de Sens.
C'est l'un des plus riches trésors de France.
Il occupe deux salles contiguës : la sacristie
et l'ancienne chapelle privée des archevêques.
La sacristie possède d'ailleurs une large baie
vitrée donnant sur le déambulatoire de
la cathédrale
(photo ci-dessus), ce qui permettait aux archevêques
de surveiller les passages. Cette page donne des illustrations
de quelques uvres du Trésor, sans prétendre
à l'exhaustivité.
Le Trésor possède notamment des tapisseries
de haute lisse du XVe siècle, conçues
comme des parements d'autels. Voir l'Adoration des
mages, ci-contre. Certaines viennent de Perse et
de Byzance. On note aussi des chasubles, des statues
et de magnifiques pièces d'orfèvrerie
comme la Sainte
Châsse (uvre byzantine) ou la Sainte
Coupe (argent ciselé du XIIe siècle).
On pourra également voir des gros plans d'une
uvre splendide du XVe siècle : «le
parement des trois couronnements», donnée
au Trésor de la cathédrale par le cardinal
Louis de Bourbon (inventaire de 1561).
Source : notices dans les salles du Trésor de
la cathédrale.
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Buste de femme, détail
Chêne, traces de polychromie.
Fin du XIIIe - début du XIVe siècle.
Provient de l'église Saint-Pierre-le-Rond. |
Saint Jean l'évangéliste, détail
Chêne, traces de polychromie.
2e moitié du XIIIe siècle.
Provient d'un Calvaire. |
«L'entrée dans l'Arche de Noé»
Bronze , XVIe siècle. |
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Tapisserie de la Déploration (XVe siècle). |
«Les Noces de Cana», huile sur cuivre.
Tableau attribué à Ambrosius I Francken le Vieux (1544-1618). |
Vitrine d'art sacré.
Trésor de la cathédrale
de Sens. |
Chapelle privée des archevêques.
C'est la pièce principale du Trésor de la cathédrale
de Sens. |
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La Sainte Châsse (ivoire sculpté).
Coffret reliquaire byzantin. |
La Sainte Châsse, détail. |
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«Le Parement des trois couronnements»
Laine, soie, fils d'or et d'argent. Entre 1476 et 1488, ateliers de
Bruxelles (?) |
«La Tentation du Christ dans le désert»
Tableau de François Lemoyne, Huile sur toile, 1715. |
«Le Parement des trois couronnements», détail
: Le Couronnement d'Esther par Assuérus. |
«Le Parement des trois couronnements», détail
: le Couronnement de Betsabée par Salomon. |
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«Le Parement des trois couronnements», détail
:
Le Couronnement de la Vierge par la Trinité.
(Entre 1476 et 1488). |
Vierge à l'Enfant (argent). |
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Documentation : Notices affichées dans
le musée de Sens. |
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