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Page créée en mars 2013
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L'amiral Gaspard de Coligny (statue au chevet de l'église)

En 1611, pour contrer l'influence de la Réforme, le père Pierre de Bérulle (1575-1629) fonde la Congrégation de l'Oratoire de France. Son but est de former des prêtres (les Oratoriens) bien armés sur un plan spirituel et théologique, capables d'argumenter contre les défenseurs de Luther et de Calvin.
En 1616, il acquiert un hôtel particulier à côté du Louvre. Une chapelle y est érigée. Bientôt trop petite, elle est agrandie à partir de 1621 selon les plans de l'architecte Jacques Lemercier. Deux ans plus tard, Louis XIII la consacre chapelle royale du palais du Louvre. En 1625, les travaux sont interrompus. Ils reprennent en 1740 (architecte Pierre Caqué), avec l'ajout des deux dernières travées et de la façade.
En 1792, la Congrégation de l'Oratoire est dissoute. En 1793, l'église, saccagée, est dépouillée de ses œuvres d'art. Elle sera transformée en salle de réunion pour les révolutionnaires et en entrepôt pour les décors d'opéra.
En 1811, Napoléon Ier met l'édifice à la disposition du consistoire réformé. Celui-ci, de 1820 à 1828, entreprend d'importants aménagements en vue d'y célébrer le culte protestant. Son concernés la sacristie, l'orgue et les tribunes dans les chapelles. En 1844, l'Oratoire est définitivement affecté aux réformés.
Lors des travaux d'Haussman, les bâtiments conventuels seront détruits pour laisser passer la rue de Rivoli.
L'Oratoire du Louvre est l'un des plus beaux bâtiments de style classique à Paris. Si vous êtes dans la capitale pour les Journées du Patrimoine, n'hésitez pas à visiter les lieux.

Statue de la Religion dans le monument à Gaspard de Coligny (détail)

Vue d'ensemble de l'Oratoire du Louvre
Photographie prise lors des Journées du Patrimoine.

La façade de l'Oratoire, rue Saint-Honoré.
De style classique, la façade s'élève sur deux niveaux :
ordre dorique et, au-dessus, ordre corinthien.

Monument érigé à l'amiral Gaspard de Coligny en 1889.
Il a été réalisé par l'architecte Scellier de Gisors et
le sculpteur Gustave-Adolphe Crauck (1827-1905).

Le chevet de l'Oratoire donne sur la très passante rue de Rivoli .

Monument à Gaspard de Coligny, détail : la Patrie.
Elle rappelle que l'amiral de Coligny fut l'âme de la résistance
française contre les Espagnols au siège de Saint-Quentin en 1557.

Gaspard de Coligny dans son impressionnant
cadre de sculpture sur pierre

Monument à Gaspard de Coligny, détail : la Religion.
L'amiral de Coligny était le chef du parti protestant pendant
les guerres de Religion. Il fut l'une des nombreuses victimes
de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572.

Fronton du monument à l'amiral Gaspard de Coligny.
Il représente ses armes, un aigle surmonté d'une couronne, et sa devise : «Je les éprouve tous».

Vue d'ensemble de la nef depuis les tribunes.

La voûte en berceau de la nef.

La voûte de l'Oratoire de Louvre.
Elle est en berceau, creusée de lunettes qui ouvrent sur des vitraux en verre blanc.
Les arcs-doubleaux sont ornés d'un ornement traditionnel du style classique : caissons à rosace, cartouches et écussons avec des chérubins.
La croisée du transept est ornée de la colombe du Saint Esprit (donnée ci-contre).


Anciennes chapelles latérales.

Les chapelles de l'Oratoire I.
Avant la Révolution, il faut imaginer, dans la photographie ci-dessus, deux anciennes chapelles où reposaient sûrement des tombeaux de défunts proches des Oratoriens. Ces chapelles avaient peut-être des plafonds peints (par le Brun, Simon Vouet ou par d'autres grands artistes de l'époque).
Aujourd'hui, il ne reste plus dans l'Oratoire qu'une seule ancienne chapelle latérale avec un plafond peint (voir plus bas). À l'âge classique, la tribune en bois qui coupe l'arcade en deux à mi-hauteur n'existait pas.


La superbe corniche qui parcourt la nef est en forte saillie.

Les stalles du chœur n'ont pas d'ornementation.
Elles proviennent de l'église Saint-Louis du Louvre.

Colombe à la croisée du transept.
La colombe, qui représente l'Esprit Saint, est enrichie d'une gloire.
Les quatre angles sont ornés de chérubins.

La nef vue des tribunes au-dessus de l'entrée.
Au premier étage du transept, les tribunes en bois ont été installées pour l'exercice du culte réformé.

Architecture intérieure.
La nef s'ouvre sur d'anciennes chapelles latérales (aujourd'hui occupées par des tribunes) dont les arcades sont en plein cintre. Ces chapelles sont surmontées de tribunes dites «en anses de panier» car leur arcade possède une courbure très faible. Fidèles au style classique, les piliers sont flanqués de pilastres corinthiens.

L'étage des fenêtres est séparé des deux autres par un large entablement orné d'une magnifique corniche en forte saillie (image ci-dessus). On pourra se reporter à la très belle église Saint-Paul-Saint-Louis à Paris qui possède un style baroque tout aussi admirable.
Pour en savoir plus sur l'Oratoire, son architecture et les visites virtuelles proposées par l'Église réformée, cliquez ici.


La voûte, d'un très pur style classique, du chœur.

Chérubins et écussons à la retombée
des arcs-doubleaux.


Au centre de la voûte du chœur se trouve l'inscription «Iesus, Maria»
C'est la devise des Oratoriens.

Jadis le chœur ouvrait sur des chapelles. Elles sont maintenant en partie occultées. Ici la chapelle centrale ---»»»

Chérubin et écusson à la retombée des arcs-doubleaux

La chaire à prêcher de l'Oratoire
De grands noms sont venus prêcher dans l'Oratoire :
Bossuet, Bourdaloue, Massillon.

Voûte peinte d'une ancienne chapelle latérale.

Les chapelles de l'Oratoire II.
À l'époque des Oratoriens, les chapelles étaient attribuées à des familles proches des membres de la Congrégation (ces familles avaient sûrement financé leur embellissement). On y trouvait des décors de Simon Vouet (1590-1649), de Philippe de Champaigne (1602-1674) ou encore de Charles le Brun (1619-1690).
La peinture donnée ci-dessus, «La Conversion de saint Paul sur le chemin de Damas», est la seule qui subsiste. Elle est accompagnée d'anges qui portent les instruments de la Passion.


Portrait d'un prélat dans la sacristie.

Corridor derrière les tribunes.
Cette partie de l'architecture - assez surprenante dans
une église - sert de soutènement au vaisseau central.

Élévations droites de la nef
Elles mettent en relief le magnifique ordonnancement de l'architecture de l'âge classique.

L'orgue de tribune et son positif (qui est reporté sur la droite).
L'orgue est un Gonzalez (67 jeux réels et 3 claviers).
Sur la gauche, un chapiteau corinthien à corbeille ornée de feuilles d'olivier.

La nef et l'orgue de tribune vus du chœur.

Documentation : «Paris d'église en église», Massin éditeur
+ Livret de présentation de l'Oratoire disponible dans la nef.
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