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En 1611, pour contrer l'influence de
la Réforme, le père Pierre de Bérulle
(1575-1629) fonde la Congrégation de l'Oratoire de France.
Son but est de former des prêtres (les Oratoriens) bien armés
sur un plan spirituel et théologique, capables d'argumenter
contre les défenseurs de Luther et de Calvin.
En 1616, il acquiert un hôtel particulier à côté
du Louvre. Une chapelle y est érigée. Bientôt
trop petite, elle est agrandie à partir de 1621 selon les
plans de l'architecte Jacques Lemercier. Deux ans plus tard,
Louis XIII la consacre chapelle royale du palais du Louvre. En 1625,
les travaux sont interrompus. Ils reprennent en 1740 (architecte
Pierre Caqué), avec l'ajout des deux dernières travées
et de la façade.
En 1792, la Congrégation de l'Oratoire est dissoute. En 1793,
l'église, saccagée, est dépouillée de
ses œuvres d'art. Elle sera transformée en salle de
réunion pour les révolutionnaires et en entrepôt
pour les décors d'opéra.
En 1811, Napoléon Ier met l'édifice à la disposition
du consistoire réformé. Celui-ci, de 1820 à
1828, entreprend d'importants aménagements en vue d'y célébrer
le culte protestant. Son concernés la sacristie, l'orgue
et les tribunes dans les chapelles. En 1844, l'Oratoire est définitivement
affecté aux réformés.
Lors des travaux d'Haussman, les bâtiments conventuels seront
détruits pour laisser passer la rue de Rivoli.
L'Oratoire du Louvre est l'un des plus beaux bâtiments de style
classique à Paris. Si vous êtes dans la capitale pour les Journées
du Patrimoine, n'hésitez pas à visiter les lieux.
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Vue d'ensemble de l'Oratoire du Louvre
Photographie prise lors des Journées du Patrimoine. |

La façade de l'Oratoire, rue Saint-Honoré.
De style classique, la façade s'élève sur
deux niveaux :
ordre dorique et, au-dessus, ordre corinthien. |

Monument érigé à l'amiral Gaspard de Coligny
en 1889.
Il a été réalisé par l'architecte
Scellier de Gisors et
le sculpteur Gustave-Adolphe Crauck (1827-1905). |

Le chevet de l'Oratoire donne sur la très passante rue de Rivoli
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Monument à Gaspard de Coligny, détail : la Patrie.
Elle rappelle que l'amiral de Coligny fut l'âme de la
résistance
française contre les Espagnols au siège de Saint-Quentin
en 1557.
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Gaspard de Coligny dans son impressionnant
cadre de sculpture sur pierre |

Monument à Gaspard de Coligny, détail : la Religion.
L'amiral de Coligny était le chef du parti protestant
pendant
les guerres de Religion. Il fut l'une des nombreuses victimes
de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572. |
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Fronton du monument à l'amiral Gaspard de Coligny.
Il représente ses armes, un aigle surmonté d'une couronne,
et sa devise : «Je les éprouve tous». |

Vue d'ensemble de la nef depuis les tribunes. |

La voûte en berceau de la nef. |
La voûte de l'Oratoire de Louvre.
Elle est en berceau, creusée de lunettes qui
ouvrent sur des vitraux en verre blanc.
Les arcs-doubleaux sont ornés d'un ornement traditionnel
du style classique : caissons à rosace, cartouches
et écussons avec des chérubins.
La croisée du transept est ornée de la
colombe du Saint Esprit (donnée ci-contre).
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La nef vue des tribunes au-dessus de l'entrée.
Au premier étage du transept, les tribunes en bois ont été
installées pour l'exercice du culte réformé.
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Architecture
intérieure.
La nef s'ouvre sur d'anciennes chapelles latérales
(aujourd'hui occupées par des tribunes) dont les arcades
sont en plein cintre. Ces chapelles sont surmontées
de tribunes dites «en anses de panier» car leur
arcade possède une courbure très faible. Fidèles
au style classique, les piliers sont flanqués de pilastres
corinthiens.
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L'étage des fenêtres
est séparé des deux autres par un large entablement
orné d'une magnifique corniche en forte saillie (image
ci-dessus). On pourra se reporter à la très
belle église Saint-Paul-Saint-Louis
à Paris qui possède un style baroque tout aussi
admirable.
Pour en savoir plus sur l'Oratoire, son architecture et les
visites virtuelles proposées par l'Église réformée,
cliquez ici.
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La voûte, d'un très pur style classique, du chœur. |

Chérubins et écussons à la retombée
des arcs-doubleaux. |

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Au centre de la voûte du chœur se trouve l'inscription «Iesus, Maria»
C'est la devise des Oratoriens.

Jadis le chœur ouvrait
sur des chapelles. Elles sont maintenant en partie occultées.
Ici la chapelle centrale ---»»» |
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Chérubin et écusson à la retombée
des arcs-doubleaux |

La chaire à prêcher de l'Oratoire
De grands noms sont venus prêcher dans l'Oratoire :
Bossuet, Bourdaloue, Massillon. |
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Élévations droites de la nef
Elles mettent en relief le magnifique ordonnancement de l'architecture
de l'âge classique. |

L'orgue de tribune et son positif (qui est reporté sur la droite).
L'orgue est un Gonzalez (67 jeux réels et 3 claviers).
Sur la gauche, un chapiteau corinthien à corbeille ornée
de feuilles d'olivier. |

La nef et l'orgue de tribune vus du chœur. |
Documentation : «Paris d'église en église», Massin éditeur
+ Livret de présentation de l'Oratoire disponible dans la nef. |
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