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L'église Saint-Hippolyte doit
son existence à l'industrialisation de ce quartier du 13e
arrondissement au début du XIXe siècle. À cette
époque, pour venir en aide aux familles ouvrières
et assurer l'éducation de leurs enfants, un patronage est
créé. La population s'accroît. Entre 1909 et
1924, une église est construite par l'architecte Jules Astruc
(1862-1935), en style néogothique, sur un terrain donné
par le constructeur automobile Hippolyte Panhard. En sa mémoire,
l'édifice sera dédié à son saint patron.
Mais la dédicace sert aussi à rappeler l'église
Saint-Hippolyte du faubourg Saint-Marcel, détruite en 1867
à l'occasion des chantiers d'Haussmann pour rénover
la capitale.
L'église que l'on bâtit est petite : elle possède
un chur et quatre travées. En 1924, elle est agrandie
de trois nouvelles travées (fermées par une façade)
et de deux bas-côtés.
L'église Saint-Hippolyte semble un peu perdue au milieu de
l'animation du quartier chinois. Néanmoins son chur
est original : il est séparé de la chapelle de la
semaine par une verrière. Sur la verrière sont gravées
des citations bibliques.
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Vue d'ensemble de la nef.
L'architecture est d'un néogothique très classique :
arcades en arcs brisés, chapiteaux à feuillage, voûte
d'ogives.
Les grandes fenêtres à figures géométriques
du deuxième niveau de l'élévation garantissent
à l'église une grande luminosité. |

La façade, avenue de Choisy
L'église est en pierre meulière avec des pierres de
taille dans les angles. |

Tympan du porche : Fresque d'Henri Marret (1878-1964)
«Le Double martyre de saint Hippolyte et de saint Laurent».
Voir plus bas la vie de saint
Hippolyte et la vie de saint
Laurent
Notons que le martyre de saint Laurent sur cette fresque n'est pas
conforme à la Légende Dorée. |

Élévations gauches dans la nef.
Les grandes verrières du deuxième niveau assurent la
luminosité, les petites ouvertures du premier niveau,
avec leurs vitraux à personnages, apportent la touche de couleur
et de beauté indispensable |

Le clocher de l'église, perdu au milieu des immeubles du quartier
chinois. |

Chapelle de la Vierge (absidiale gauche).
Elle est ornée d'une mosaïque d'A. Girard (1911)
inspirée des mosaïques byzantines.
La Vierge à l'Enfant est entourée de deux anges
portant les instruments de la Passion.
Au premier plan, une Vierge à l'Enfant de Dominique Kaeppelin
(1990) . |

Bas-relief au-dessus d'une porte dans la nef :
«Saint Laurent convertit Hippolyte» (Jacques Martin,
XXe siècle). |

Bas-relief au-dessus d'une porte dans la nef :
«Saint Hippolyte convertit sa famille» (Jacques
Martin, XXe siècle). |
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Vitrail «Saint Jean-Baptiste»
Premier niveau de la nef. |

Vitrail «Saint Georges»
Premier niveau de la nef. |

Vitrail «Saint Jérôme»
Premier niveau de la nef. |
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Chapiteaux néogothiques à feuillages dans la nef. |

Le chur et l'abside de Saint-Hippolyte.
L'abside est ornée de cinq mosaïques exécutées
par Girard
(Les deux sur les côtés sont difficilement visibles.) |

Vitrail «Saint Paul»
Premier niveau de la nef. |

Vitrail «Saint Léon»
Premier niveau de la nef. |

Vitrail «Saint André»
Premier niveau de la nef. |
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Vue d'ensemble du «Petit chur» (chapelle de
la semaine).
Elle est décorée d'un très beau tableau
de l'École française du XVIIe siècle ---»»» |
Vie
de saint Laurent. Selon la Légende
dorée, Hippolyte, officier romain, a été
converti par saint Laurent dans sa prison. Ensuite Hippolyte
enterra lui-même saint Laurent. L'histoire de
saint Laurent est restée célèbre
pour le fameux supplice du gril.
L'Empereur de Rome était alors Philippe, converti
au christianisme (IIIe siècle). Il envoya Decius
mater des gaulois rebelles. Impressionné par
son succès, Philippe vint à Vérone
au-devant de son général. Mais Decius,
qui convoitait l'Empire, le tua, flatta les légions
avec promesses et récompenses, puis marcha sur
Rome. Le fils de Philippe, effrayé, confia au
pape Sixte II et à Laurent le trésor de
son père avec, pour consigne, de tout distribuer
aux églises et aux pauvres si lui-même
devait être tué par Decius. Ce qui arriva.
Sixte confia la trésor à Laurent... qui
distribua tout aux pauvres.
Recherchant le trésor, Decius fit arrêter
Sixte, qui refusa de sacrifier aux idoles. Il le fit
décaper. Puis il fit arrêter Laurent, le
somma de rendre le trésor et de sacrifier aux
dieux. Évidemment sans résultat. Alors
commença le martyre de Laurent qui, après
multiples flagellations, fut rôti des deux côtés
sur un lit de fer au-dessous duquel on avait étalé
des charbons enflammés. ---»»»
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Tableau de l'École française XVIIe siècle
«La Visitation». |
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D'où la célèbre adresse de saint
Laurent à Decius : «Eh bien, tu m'as suffisamment
rôti d'un côté, retourne-moi de l'autre
côté, après quoi je serai à
point!» Et peu après il rendit l'âme.
Ajoutons que le martyre de saint Laurent est regardé
comme un modèle tant pour la cruauté des
supplices, le courage du saint et la bonne influence
qu'eut sa mort. Source : «La
Légende Dorée»
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Vitrail «Saint Pierre»
Premier niveau de la nef. |

Vitrail «Saint Louis»
Premier niveau de la nef. |

Vitrail «Saint Jean Evangéliste»
Premier niveau de la nef. |

L'orgue de tribune est un Mutin - Cavaillé-Coll de 1910 révisé
en 1986. |

La nef et l'orgue de tribune. |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ Documentation affichée dans la nef |
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