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Page créée en 2011
enrichie en sept. 2022
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Statue de sainte Clotilde dans la chapelle du même nom

La construction de la basilique Sainte-Clotilde a commencé en 1846, à l'emplacement d'un ancien couvent des Carmélites. Le style imposé était le gothique ogival du XIVe siècle. L'architecte François-Chrétien Gau (1790-1853), chargé du projet, a été prié de s'inspirer des édifices de cette époque, notamment de l'église Saint-Ouen à Rouen. Par ce retour au gothique, la Restauration a voulu marquer sa volonté de revenir à un style délaissé à Paris depuis la Renaissance, une volonté propre à illustrer l'intérêt nouveau marqué par tous les érudits pour le Moyen Âge.
A la mort de Gau, Théodore Ballu (1817-1885) reprend le chantier, mais change les clochers et l'ornementation de la façade. L'église est terminée en 1856 sous le vocable Sainte-Clotilde-Sainte-Valère. Clotilde, épouse de Clovis, est la première reine catholique de France. Valère est la sainte patronne d'un couvent situé à proximité de l'édifice.
1896 est l'année du 14e centenaire du baptême de Clovis. A cette occasion, le pape Léon XIII accorde à l'église le titre honorifique de basilique mineure.
La basilique Sainte-Clotilde est un édifice de grande taille qui impressionne par le nombre de ses œuvres artistiques, que ce soit les fresques, les bas-reliefs, les vitraux, les sculptures. Bien des artistes de l'époque ont été sollicités pour son ornementation. Les magnifiques vitraux dans les bas-côtés sont typiques du XIXe siècle.

La nef de Sainte-Clotilde
Vue générale de la nef de la basilique Sainte-Clotilde-Sainte-Valère.
D'une longueur de 96m et d'une largeur de 39m, Sainte-Clotilde a tout d'une petite cathédrale gothique.
Lithographie de Sainte-Clotilde, Second Empire Le chevet de la basilique
Le chevet de la basilique.

Le chevet.
La présence de pinacles et d'arcs-boutants montre que les architectes n'ont rien négligé dans la reproduction d'une église de style gothique du XIVe siècle. Pinacles et arc-boutants sont bien sûr inutiles pour la stabilité de l'édifice puisque Sainte-Clotilde possède une armature métallique (réalisée par Gustave Eiffel).

«««--- À GAUCHE
Lithographie de la basilique Sainte-Clotilde réalisée sous le Second Empire.
Le petit jardin devant la façade (square actuel Samuel Rousseau) est toujours présent.
Les deux flèches de la basilique culminent à 70 mètres.
Statues de saints et de saintes dans les voussures
Statues de saints et de saintes mérovingiens
dans les voussures du portail central.
Le portail central
Le portail central de Sainte-Clotilde.
Le gable représente «Jésus en majesté montrant ses plaies».
Le narthex de la basilique
Le narthex de la basilique.
Le bas-côté gauche et sa série de bas-reliefs sculptés par James Pradier
Le bas-côté gauche et sa série de bas-reliefs sculptés par James Pradier.
Ils sont surmontés des vitraux de saints et de saintes réalisés par la manufacture de Lusson et Bourdon.
L'ensemble dégage une belle atmosphère artistique.

Architecture intérieure.
L'élévation de la nef est à trois niveaux : arcades brisées au premier, triforium aveugle, puis fenêtres hautes avec de grandes verrières laissant passer beaucoup de lumière. Les piliers multilobés sont ornés de colonnettes montant élégamment jusqu'à la voûte d'ogives.
Les bas-côtés n'ont pas de chapelles latérales. En revanche, on peut y voir un magnifique Chemin de croix réalisé par James Pradier (1792-1852) et Francisque-Joseph Duret (1804-1865), son élève. Pradier était considéré alors comme le plus grand sculpteur de son temps.
Les sept stations du bas-côté gauche (que l'on aperçoit partiellement ci-dessus) sont de Pradier, les sept autres (côté droit) sont de Duret.

La rose du croisillon gauche du transept est l'œuvre d'Émile Thibaut
La rose du croisillon gauche du transept est l'œuvre d'Émile Thibaut.
Les deux grandes roses du transept ne contiennent que des motifs géométriques.
Saint Germain, détail du vitrail de la nef
Saint Germain, détail du vitrail de la nef (Lusson)
Sainte Mathide et saint Léon
Sainte Mathide et saint Léon.
L'élévation gauche et ses trois niveaux
L'élévation gauche et ses trois niveaux.
Sainte Radegonde et saint Grégoire
Sainte Radegonde et saint Grégoire.

Les bas-reliefs de James Pradier.
Les sept bas-reliefs réalisés par James Pradier dans la basilique tranchent avec le style gothique omniprésent. Il semble que Pradier, considéré à l'époque comme le plus grand sculpteur de son temps, n'ait pas voulu modifier son style pour l'adapter au lieu.
Artiste académique à la touche très classique, il impose dans le bas-côté gauche des œuvres qui contrastent fortement avec l'atmosphère gothique de Sainte-Clotilde. En revanche, les bas-reliefs de Duret dans le bas-côté droit s'harmonisent mieux avec l'aspect gothique de l'ensemble.
Voir à l'église Saint-Nicolas-Saint-Marc de Ville-d'Avray (92) des moulages de rondes-bosses créés par James Pradier.


Chemin de Croix James Pradier, 1851 ---»»»
Station 4 : «Jésus rencontre sa Très Sainte Mère».
Sculpture du Chemin de Croix de James Pradier, "Jésus est condamné"
Notre-Dame de Sushan
Notre-Dame de Sushan
dans la chapelle de la Sainte-Croix.
Sculpture du Chemin de Croix de James Pradier, "Jésus est condamné"
James Pradier, Chemin de Croix, station n°1 : «Jésus est condamné».
Bénitier dans l'entrée de l'église
Bénitier dans l'avant-nef.

Les bénitiers.
L'entrée de l'église est embellie par deux bénitiers à trois vasques exécutés par Théodore Lechesne (XIXe siècle). Ils sont surmontés d'un ange assis. Ci-dessus, le bénitier gauche.




Sculpture du Chemin de Croix de James Pradier, "Jésus tombe sous le poids de la Croix"
James Pradier, Chemin de Croix, station n°3 : «Jésus tombe sous le poids de la Croix».
Le choeur et la nef
La nef et le chœur vus depuis le maître-autel.
Sur la partie droite de l'image ci-dessus, on aperçoit le croisillon gauche du transept.
Il abrite la chapelle Sainte-Clotilde qui est ornée de deux grandes fresques
de Désiré-François Laugée : le Baptême de Clovis et Sainte Clotilde secourant les pauvres.
Le déambulatoire droit et les chapelles rayonnantes
Le déambulatoire droit et les chapelles rayonnantes toutes ornées de fresques.
De gauche à droite : chapelle axiale de la Vierge, chapelle Saint-Joseph et chapelle Saint-Rémi.
Haut-relief dans le déambulatoire
L'entrée du déambulatoire est séparée du chœur par une clôture en pierre sculptée en haut-relief.
Il y a quatre hauts-reliefs (dus à Guillaume) : deux sont consacrés à sainte Valère et deux à sainte Clotilde.
Ci-dessus, le haut-relief représentant la décapitation de sainte Valère
et son apparition à saint Martial, évêque de Limoges.
Chapelle axiale de la Vierge
La chapelle axiale de la Vierge est décorée selon la mode de la seconde moitié du XIXe siècle.
Les vitraux et les fresques illustrent des épisodes de la vie de Marie.

La Fuite en Egypte ---»»»
Fresque de Lenepveu dans la chapelle de la Vierge.
Fresque de Lepneveu dans la chapelle de la Vierge
Fresque du peintre Lenepveu dans la chapelle de la Vierge : Présentation de Marie au Temple.
Fresque de Lepneveu dans la chapelle de la Vierge
Chapelle de la Sainte-Croix dans le chevet
Chapelle rayonnante de la Sainte-Croix. Elle est très similaire à la chapelle de la Vierge.
Les idéogrammes chinois rappellent que la basilique Sainte-Clotilde est
jumelée avec la cathédrale du Sacré Cœur de Canton.
Fresque : Saint Louis donne à boire (Chapelle Saint-Louis)
Fresque : Saint Louis donne à boire (Chapelle Saint-Louis).
Saint Louis secourant les pauvres
Saint Louis secourant les pauvres.
Panneau d'un vitrail de la chapelle Saint-Louis.
La baptême de Clovis dans la chapelle Saint-Rémi
Le Baptême de Clovis.
Panneau d'un vitrail de la chapelle Saint-Rémi.

La décoration des chapelles rayonnantes.
Les photos de la chapelle de la Vierge et de la chapelle de la Sainte-Croix montrent une disposition et une ornementation tout à fait similaires. Les trois autres chapelles du chevet (Saint-Louis, Saint-Joseph et Saint-Rémi) sont presque identiques aux deux premières. Ce phénomène est dû aux règles de la politique culturelle religieuse au milieu du XIXe siècle.
A l'époque, la décoration intérieure des églises était très en vogue et bénéficiait de nombreux financements. Mais elle était aussi très encadrée. Les œuvres étaient attribuées aux artistes par arrêté préfectoral. Ceux-ci présentaient une ou plusieurs esquisses de leur projet à la Commission des Beaux Arts qui délivrait un avis positif ou négatif, écartant une esquisse au profit d'une autre. L'artiste exécutait ensuite son œuvre selon l'avis exprimé.
Il est certain que ce contrôle tatillon ainsi que les choix portés par une commission unique avaient l'avantage d'assurer une production de qualité dans un cadre artistique cohérent. Malheureusement, il ne laissait aucune place à l'imagination créatrice ou à l'audace stylistique. Conforme à ce processus administratif, l'uniformité des cinq chapelles rayonnantes de la basilique Sainte-Clotilde finit par dégager une certaine fadeur.

Fresque de Brisset dans la chapelle de la Sainte-Croix
Sainte Hélène découvre la vraie Croix à Jérusalem.
Fresque du peintre Pierre-Nicolas Brisset dans la chapelle de la Sainte-Croix, 1859.
Le choeur de Sainte-Clotilde et le maître-autel
Vue d'ensemble du chœur.
Le maître-autel
Le soubassement du maître-autel en bronze doré est
orné de statuettes du Christ, des Apôtres,
de sainte Clotilde et de sainte Valère.
Sculptures en bas-relief sus le maître-autel
Soubassement du maître-autel : Sculptures réalisées par Jean-Baptiste Barre (1811-1896).
La croisée du transept
Lignes gothiques dans la croisée du transept.
Au fond, à droite, la chapelle Sainte-Clotilde.
Fresque de Laugée dans la chapelle Sainte-Clotilde
«Sainte-Clotilde secourant les pauvres»
Fresque de Désiré-François Laugée dans la chapelle Sainte-Clotilde.
Chapelle Sainte-Clotilde
Chapelle Sainte-Clotilde dans le croisillon gauche du transept.
Croisillon gauche dans le transept
Le croisillon gauche du transept et la rose d'Émile Thibaut.
Chapelle Saint-Louis : La mort de saint Louis
Vitrail dans la chapelle Saint-Louis : La mort de saint Louis.
Autel de la chapelle Sainte-Coltilde
Autel de la chapelle Sainte-Clotilde.
statue de sainte Bathilde
Sainte Bathilde, reine de France,
épouse de Clovis II
par Mercier.
Jésus parmi les docteurs
Jésus parmi les docteurs
Fresque du peintre Lenepveu dans la chapelle de la Vierge.
Sainte Clotilde, détail
Sainte Clotilde, détail.
Autel de la chapelle Sainte-Valère
Le croisillon droit du transept et sa chapelle dédiée à sainte Valère.
C'est le pendant de la chapelle Sainte-Clotilde.

Les vitraux de cette chapelle illustrent l'ancienne et la nouvelle Loi.
Moïse et les tables de la Loi dans le croisillon droit
Vitrail de Moïse.
Statue de sainte Valère dans le croisillon droit
Statue de sainte Valère
par le sculpteur Préault.
Vitrail dans le bas-côté
Vitrail de saint Germain et sainte Geneviève.
Collatéral gauche : Chemin de Croix de James Pradier et vitraux
Collatéral gauche : Chemin de Croix de James Pradier et vitraux.
Fresque dans la chapelle Saint-Rémi :Exaltation de saint Rémi
Fresque dans la chapelle Saint-Rémi :Exaltation de saint Rémi par Laemlein, 1858.
Fresque dans la chapelle Saint-Rémi : Le Baptême de Clovis
La chaire à prêcher de Sainte-Clotilde
Tout comme les stalles, la chaire à prêcher a été dessinée par Théodore Ballu
dans un esprit d'harmonisation et pour approcher au plus près
le style gothique du XIVe siècle.

«««--- Fresque dans la chapelle Saint-Rémi :
Le Baptême de Clovis par Pils.
Porte d'entrée de la basilique
Les portes d'entrée de la basilique sont pourvues d'une superbe ébénisterie ornée de vitraux.
Ci-dessus la porte gauche qui donne sur le parvis.
Voir l'ébénisterie plus bas.
Vitrail d'un ange souffleur dans le croisillon gauche
Vitrail d'un ange souffleur dans la chapelle
Sainte-Clotilde du croisillon gauche
(dû à Amaury Duval).
Vierge à l'Enfant du sculpteur de Triqueti
Statue de la Vierge à l'Enfant
due au sculpteur Henri-Joseph de Triqueti
(1804-1874) dans le chœur.

Retable de la chapelle de la Vierge.

La Naissance de la Vierge par Lepneveu (Chapelle de la Vierge).
La Vierge à l'Enfant de Triqueti, détail
La Vierge à l'Enfant de Henri-Joseph de Triqueti, détail.
Saint Léon, détail
Saint Léon, détail.
La cuve des fonts baptismaux Décoration au-dessus des portes d'entrée de la basilique
Le côté intérieur des deux portes de Saint-Clotilde est surmonté
de surprenantes œuvres d'ébénisterie ornées de vitraux
représentant des anges et des motifs géométriques.

«««--- La cuve des fonts baptismaux reprend le style néo-gothique de l'église.
Saint Victor
Saint Victor.
L'orgue de Sainte-Clotilde
L'orgue de Sainte-Clotilde (Aristide Cavaillé-Coll, 1859) bénéficie d'une acoustique exceptionnelle qui attire de nombreux organistes.
Le compositeur César Franck en a été le premier titulaire.
Saint Paul Ermite
Saint Paul Ermite.
La nef et l'orgue de tribune
La nef et l'orgue de tribune vus de la croisée du transept.

Documentation : «Paris d'église en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4
+ Feuillets de présentation de Sainte-Clotilde disponible dans l'église.
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