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Page créée en juin 2015
Le Père céleste dans un vitrail de la façade

La bibliothèque musicale de Touraine, riche de 6500 ouvrages, est installée, depuis 1981, dans l'ancienne chapelle du couvent des Ursulines, non loin de la cathédrale Saint-Gatien à Tours. L'accès y est libre. Si vous aimez le style néoroman de la fin du XIXe siècle ou du tout début du XXe, avec ses voûtes, ses croisées d'ogives, ses chapiteaux aux scènes sibyllines, ses modillons sur les murs extérieurs, ne manquez pas d'y faire un tour en sortant de la cathédrale. L'endroit a dû être entièrement restauré avant l'installation de la bibliothèque. Pour les besoins du rangement des ouvrages et de leur consultation, la chapelle a été partagée en deux niveaux horizontaux. L'intérêt de la visite est aussi de se trouver, une fois n'est pas coutume, quasiment au niveau des superbes chapiteaux néoromans puisque l'étage est situé environ trois mètres au-dessus du sol de l'ancienne chapelle.
Vous pourrez également y admirer trois grandes peintures murales sur la vie de Jésus : Adoration des bergers, Sainte Famille, Crucifixion. Auxquelles s'ajoute une quatrième peinture illustrant un épisode de la légende de saint Romain, lorsque la châsse du saint fait fuir les Normands qui assiègent la ville en 903. On ne connaît pas l'auteur de ses peintures au style très académique. Quoi qu'il en soit, elles sont de très belle facture et la disposition des étagères ne bouche pas trop la vue.

Un dragon dans un chapiteau néoroman de la nef
Le chœur et une partie de la nef de l'ancienne chapelle Sainte–Marie vus depuis le premier étage
Le chœur et une partie de la nef de l'ancienne chapelle Sainte-Marie vus depuis le premier étage
Vue d'ensemble de l'ancienne chapelle Sainte–Marie
Vue d'ensemble de l'ancienne chapelle Sainte-Marie,
aujourd'hui Bibliothèque musicale de Touraine
Le chœur vu du rez-de-chaussée
Le chœur vu du rez-de-chaussée

À DROITE ---»»»
La clé de voûte néoromane
de l'ogive du chœur
Un ange en prière
Un ange en prière
sur une retombée de l'ogive du chœur
La clé de voûte néoromane de l'ogive du chœur
Modillons néoromans sur le chevet
Modillons néoromans sur le chevet
Modillons néoromans sur le chevet
Modillons néoromans sur le chevet
Modillons néoromans sur le chevet
L'escalier qui mène à la salle Jean–Pierre Ouvrard (premier étage)
L'escalier qui mène à la salle Jean-Pierre Ouvrard (premier étage)
Modillons néoromans sur le chevet
Modillons néoromans sur le chevet
Le côté droit de la nef et deux de ses trois peintures murales
L'ange de Matthieu
L'ange de Matthieu
Culot à la retombée de l'ogive du chœur
L'aigle de Jean
L'aigle de Jean
Culot à la retombée de l'ogive du chœur
«««--- À GAUCHE
Le côté droit de la nef et deux de ses trois peintures murales
Le chœur avec ses retombées d'ogive
Le chœur avec ses retombées d'ogive
sur les culots ornés des symboles des quatre évangélistes
La Crucifixion, auteur anonyme, XIXe siècle
Le taureau de Luc
Le taureau de Luc
Culot à la retombée de l'ogive du chœur
Le lion de Marc
Le lion de Marc
Culot à la retombée de l'ogive du chœur
«««--- À GAUCHE
La Crucifixion, auteur anonyme, XIXe siècle (?)
Peinture murale dans le chœur, entre deux culots ornés des symboles de Luc et de Marc
Clé de voûte néoromane dans la nef
Clé de voûte néoromane dans la nef
Clé de voûte néoromane dans la nef
Clé de voûte néoromane dans la nef
Vue de la bibliothèque et du vitrail sur la façade
Vue de la bibliothèque et du vitrail sur la façade
Seule la rosace, au tympan, est historiée.
Petite rose sur la façade
Petite rose sur la façade
Le Père céleste montre son Fils
Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
Deux oiseaux adossés et liés par un bandeau
Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
Un aigle dont les pattes sont immobilisées par des serpents.
Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
Deux têtes de femmes dans un décor floral
Le côté gauche de la nef
Le côté gauche de la nef
Il illustre parfaitement un principe de base du roman (et du néoroman) : les arcades dans les arcades.

Interprétation des chapiteaux néoromans. Le chapiteau néoroman ci-contre se lit facilement. L'aigle avec ses deux ailes déployées symbolise la parole divine ou encore les vertus qui s'apprêtent à s'envoler vers le ciel. Les serpents, symboles du mal et du péché, en ligotant les pattes de l'oiseau, l'empêchent de prendre son envol. Il en va ainsi du pécheur : il veut faire le bien, mais le démon est là pour le briser dans ses bonnes intentions.

La châsse de saint Martin fait fuir les Normands lors du siège  de Tours en 903, détail
La châsse de saint Martin fait fuir les Normands lors du siège de Tours en 903, détail
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?)
La châsse de saint Martin fait fuir les Normands lors du siège  de Tours en 903
La châsse de saint Martin fait fuir les Normands lors du siège de Tours en 903
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?)
Voir les guerriers normands en gros plan plus bas.
Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
La tête d'un des deux dragons

Chapiteau néoroman. Les trois photos ci-contre et ci-dessus sont celles d'un même chapiteau, l'un des plus pittoresques l'ancienne chapelle. «Les oiseaux incarnent les âmes simples qui viennent puiser des forces spirituelles dans la communion» écrit Gérald Gambier dans son ouvrage Symbolisme dans l'art roman. De part et d'autre, deux dragons (ou démons), dont l'un est très typé, essaient (en vain) de les en empêcher. Comme pour le chapiteau vu plus haut, le symbole est clair : la quête de la vertu est sans cesse contrecarrée par les tentations qui détournent du bien le chrétien en quête de son salut.

Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman (en haut et en bas)
Deux oiseaux s'abreuvent au calice divin,
aux prises avec deux dragons.
Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
Oiseaux avec les cous entrelacés

Interprétation des chapiteaux néoromans. Le chapiteau ci-dessus possède des fleurs dirigées vers le bas et des oiseaux dont les cous, pointés également vers le bas, s'enlacent dans une posture compliquée, en se gênant beaucoup. Ce chapiteau symbolise le refus pour le pécheur de se soumettre à la Parole divine. Les fleurs sont dirigées vers le bas, c'est-à-dire vers la terre, et non le ciel représentant le paradis. Les cous des oiseaux sont enlacés comme, dans d'autres chapiteaux romans symbolisant aussi le refus, les jambes du pécheur sont croisées quand il persiste dans son erreur et son orgueil.

Chapiteau néoroman
Chapiteau néoroman
Suite d'animaux monstrueux
L'Adoration des bergers
L'Adoration des bergers
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?)
La Sainte Famille
La Sainte Famille
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?)
La châsse de saint Martin fait fuir les Normands, détail
La châsse de saint Martin fait fuir les Normands, détail
Peinture murale dans la nef, XIXe siècle (?)

Documentation : «Symbolisme dans l'art roman» de Gérald Gambier, aux éditions La Taillanderie
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