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Page créée en janv. 2013
Le Sacré Cœur, statue d'Albert Roze (détail)

Comme Saint-Hilaire à Niort ou Saint-Jacques à Beauvais, l´église du Sacré Cœur à Amiens est liée au développement du rail. La construction de la gare, à la fin de la Monarchie de Juillet, a coupé en deux le quartier dévolu à l'église Sainte-Anne. Les nombreux bâtiments ouvriers construits loin de Sainte-Anne se sont alors retrouvés isolés dans la paroisse. Des voies ferrées les séparaient de leur église. De plus, celles-ci ont pris de l'ampleur avec le développement des lignes. Il fallait une nouvelle église dans ce quartier, dit de la Vallée. Dans la décennie 1880, c'est l´architecte amiénois Edmond Douillet qui fut choisi pour en dresser les plans. La construction commença en 1890 sur un terrain offert par des particuliers. L´édifice, conçu tout d'abord comme une chapelle de secours, fut bâti grâce à des dons privés. Étrangement, l´architecte se laissa entraîner par son ardeur : son œuvre devint une grande église romano-byzantine. D'où vient le reste du financement? Certainement de la commune ou du département. L'église étant propriété de l'État, il est vraisemblable qu'elle a été nationalisée lors de la loi de 1905 qui établissait que tout édifice religieux construit depuis le Concordat reviendrait à l'État si le financement n'en avait pas été assuré à 100% par des dons privés.
L'apparence extérieure de l'église du Sacré Cœur la rend un peu triste et sombre bien que le cachet romano-byzantin soit de très bonne facture. Mais l'intérieur cache quelques très belles choses : une verrière de 1954 réalisée par Joseph Archepel, deux statues d'Albert Roze et surtout de splendides voûtes en bois peint dans la nef et les bas-côtés.

Le Sacré Cœur couronné, vitrail de Joseph Archepel dans l'abside (détail)
Vue d'ensemble de l'église du Sacré Cœur d'Amiens (1891)
Vue d'ensemble de l'église du Sacré Cœur d'Amiens (1891).
L'église du Sacré Cœur est de style romano–byžantin traditionnel
L'église du Sacré Cœur est de style romano-byzantin traditionnel.
Le chevet de l'église
Le chevet de l'église.
La brique d'Amiens et la brique blanche de Denain
ont été utilisées pour la construction de l'église.
Un portail latéral de la façade
Un portail latéral de la façade.
L'archivolte est sobrement ornée d'entrelacs.
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher.
Élévations romano–byžantines dans la nef
Élévations romano-byzantines dans la nef.
Les chapiteaux sont uniformes. La répétition de croix byzantines enrichit l'élévation entre les arcades.
L'intrados des arcs en plein cintre est orné de frises. Ce qu'on voit mieux sur la dernière photo de la page.
L'aigle sur le dosseret de la chaire
L'aigle sur le dosseret de la chaire.
La chapelle Saint-Joseph
La chapelle Saint-Joseph dans l'absidiole droite.
Statue du Sacré Cœur par Albert Roze Archétype des chapiteaux de la nef
Archétype des chapiteaux de la nef.
Bas-relief du chemin de croix
Bas-relief du chemin de croix
VIIIe station.

«««--- Statue du Sacré Cœur
par Albert Roze 1861-1952, sculpteur amiénois.

Les vitraux l'église du Sacré Cœur ont une griffe moderne qui rappelle le style de Max Ingrand et de son école. Ces œuvres de 1954 ont été réalisées par le peintre verrier Joseph Archepel (né en 1925). Formé à l'art du vitrail pendant la guerre, il entre aux Beaux Arts de Paris en 1945, puis ouvre son atelier de peintre verrier à Cachan (région parisienne) en 1955.
L'abside et le transept de l'église possèdent des vitraux à personnages ou à symboles. Ainsi on trouve la Vierge à l'Enfant dans le croisillon gauche, un évêque et sa crosse dans le croisillon droit (voir à droite). Dans l'abside, le Sacré Cœur, présenté comme un roi couronné, est entouré des symboles des évangélistes.

Tableau d'une Piéta
Tableau d'une Piéta
Absidiole droite.
Vitrail d'un évêque et sa crosse (1954)
Vitrail d'un évêque et sa crosse (1954)
Joseph Archepel (né en 1925)
Croisillon droit du transept.
Bas-relief du chemin de croix
Bas-relief du chemin de croix
XIVe station, détail.
L'autel de la Vierge dans l'absidiole gauche
L'autel de la Vierge dans l'absidiole gauche
avec la statue de la Vierge à l'Enfant d'Albert Roze (1861-1952)

Les voûtes en bois peint de la nef et des bas-côtés constituent indiscutablement le cachet artistique de l'église du Sacré Cœur. La voûte de la nef, en forme de mitre, est constituée de caissons rectangulaires ornés de croix et d'étoiles. Celles des bas-côtés sont formées de caissons carrés contenant une étoile à huit branches, scandés de carrés centraux plus larges. Ces caissons sont rehaussés d'une série de lattes en claire-voie. L'ensemble, polychrome, est du plus bel effet.

À DROITE ---»»»

Les bas-côtés sont heureusement scandés des beaux bas-reliefs
du chemin de croix,
sculptés dans la pierre,
sinon ils seraient
d'une complète pauvreté.
Vitrail à figures géométriques
Vitrail à figures géométriques
Joseph Archepel (né en 1925)
Absidiole gauche.
  Un bas-côté de l'église
  Statue du Sacré Cœur
Statue du Sacré Cœur
Art populaire.
L'archange saint Michel terrassant le dragon
L'archange saint Michel terrassant
le dragon, Art populaire.
La magnifique voûte de la nef en vue perspective
La magnifique voûte de la nef en vue perspective.
La Vierge à l'Enfant
La Vierge à l'Enfant
Vitrail de Joseph Archepel, 1954.
La voûte d'un bas–côté
Les voûtes des bas-côtés sont aussi belles que celles de la nef.
  Le chœur et le transept droit avec les vitraux de Joseph Archepel  (né en 1925)
Le chœur et le transept droit avec les vitraux de Joseph Archepel (né en 1925).
 

On ne peut pas dire que la coupole de l'église du Sacré Cœur soit aussi belle que les voûtes en bois de la nef et des bas-côtés! L'architecte y a implanté un minimum d'ornementations, peut-être par manque de fonds. Les fenêtres en plein cintre sont encadrées chacune par deux piliers dont le chapiteau ne possède aucune décoration. De même l'espace entre les piliers est constitué d'un simple bloc parallélépipédique à la surface plane.

  Parties hautes du chœur avec vue sur la coupole
Parties hautes du chœur avec vue sur la coupole.
  La coupole n'offre qu'un ornement roman très succinct.
La coupole n'offre qu'un ornement roman très succinct.
Le chœur de l'église du Sacré Cœur avec la chapelle Saint-Joseph  sur la droite
Le chœur de l'église du Sacré Cœur avec la chapelle Saint-Joseph sur la droite.
Les vitraux de l'abside représentent le Christ en majesté entouré du Tétramorphe.
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
Symboles des évangélistes
L'aigle de saint Jean
Le lion de saint Marc.
Vitrail de l'abside, 1954
Vitrail central de l'abside, 1954
Le Sacré Cœur couronné
entouré du Tétramorphe
Joseph Archepel (né en 1925).
Vitrail de l'abside
Vitrail de l'abside
Symboles des évangélistes
L'homme de saint Matthieu
Le taureau de saint Luc.
Statue de saint Joseph
Statue de saint Joseph.
Le Sacré Cœur dans la voûte en cul de four dans l'abside
Le Sacré Cœur au centre de la voûte en cul-de-four de l'abside.
  Statue de sainte Marguerite–Marie Alacoque montrant le Sacré Cœur
Ssainte Marguerite-Marie Alacoque
montrant le Sacré Cœur.
Archétype des vitraux ornementaux
Archétype des vitraux ornementaux
au deuxième niveau de la nef.
  Le chœur et l'abside
Le chœur et l'abside.
«««--- À GAUCHE
En 2012, la base Mérimée indique que l'église est en mauvais état.
Il est clair que la voûte de l'abside a besoin d'une restauration.
Le très beau maître–autel de l'église du Sacré Cœur
Le très beau maître-autel de l'église du Sacré Cœur illuminé par les cierges des candélabres.
Les vitraux de Joseph Archepel (né en 1925)
Les vitraux de Joseph Archepel (né en 1925)
dans le transept gauche.
Sur le maître-autel, une mosaïque ornementale en forme de rinceaux  entoure le tabernacle.
Sur le maître-autel, une mosaïque ornementale en forme de rinceaux entoure le tabernacle.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune.
Les vitraux de Joseph Archepel dans l'abside
Les vitraux de Joseph Archepel dans l'abside.
Le Sacré Cœur est entouré des symboles des quatre évangélistes (aigle et lion, homme et taureau). Des vitraux à motifs non figuratifs terminent le demi-cercle.
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur.

Documentation : Base Mérimée + Inventaire général du Patrimoine culturel de Picardie
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