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L'église Saint-Hilaire de Niort
a été construite sous le Second Empire. Elle répond
à un phénomène cultuel classique de cette époque
de très fort développement industriel : quand une
gare était bâtie, c'était bien souvent sur un
large terrain vague où il n'y avait rien. Le trafic ferroviaire
marchand et passager en faisait rapidement un quartier animé
avec ses commerces et ses lieux d'habitation... ce qui rendait une
église nécessaire. Dans ce quartier de Niort (le quartier
de la Brèche), la gare est achevée en 1856.
D'inspiration byzantine, l'église est bâtie de 1862
à 1866 sur les plans de l'architecte des Bâtiments historiques, Segrétain.
Celui-ci avait auparavant assuré la restauration de l'église Saint-André
à Niort. Dès 1865, l'édifice est assez avancé
pour qu'on y organise une exposition nationale consacrée aux Beaux-Arts
et à l'Industrie. En janvier 1866, le bâtiment est livré au
culte, puis consacré en 1868. |
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Aspect général de la nef de Saint-Hilaire. Huit gros piliers
quadrilobés soutiennent les coupoles et séparent les bas-côtés
du vaisseau central. Une hauteur identique pour les trois vaisseaux, des voûtes
élevées, une abside à trois fenêtres donnent à
Saint-Hilaire un léger aspect de basilique byzantine. | 
La façade occidentale et le côté sud. Saint-Hilaire est une
église massive sur une vaste place. Elle en impose à tout le
quartier. Au niveau de la toiture, on peut voir des niches vides depuis l'origine.
Faute de financement et de donateurs, elles attendent toujours leur statue...
Vie de Saint Hilaire
Il devient évêque de sa ville natale, Poitiers, en 350. A cette
époque, l'Empire romain est ravagé par les querelles des clercs,
les disputes polémiques entre les docteurs de l'Eglise sur le contenu du
dogme de la foi chrétienne. Quelle est la place du Fils par rapport au
Père? Le Fils est-il Dieu?... L'arianisme se répand. Les auteurs
païens se font l'écho en termes amers de cette zizanie... |
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Le chevet de l'église.
Il est orienté à l'est et enrichi de multipes chapelles
rayonnantes ou «ressortantes». |

Le vitrail de l'abside est à trois lancettes ( ateliers Lobin
à Tours).
Tous les vitraux de Saint-Hilaire sont de la deuxième moitié
du XIXe siècle. De gauche à droite : sainte Abre, saint Hilaire,
le Couronnement de la Vierge, saint Martin et sainte Radegonde. Cliquez sur
l'image pour l'afficher en gros plan.
...Saint Hilaire est le
défenseur de la rectitude la plus stricte de la foi,
menacée par l'arianisme. Pour lui, le Fils (qui est
aussi homme) est de même nature que le Père.
C'est la proclamation du Concile de Nicée en 325. Saint
Hilaire s'oppose à l'empereur et lui vaut d'être
exilé en Phrygie.
De retour, il accueille saint Martin à Poitiers. Par le biais
d'une correspondance active et de ses écrits savants, il contribue à
l'unité des évêques de la Gaule. Il meurt en 368. Il est enterré
dans la basilique
Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers. En 1852, il est promu Docteur de
l'Eglise. | | 
La nef avec la tribune d'orgue vue du chur. |

Transept sud avec sa chapelle latérale. Tous les autels de Saint-Hilaire
sont à l'est. | 
Transept sud Cette image est en fait la prolongation de l'image de gauche.
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Vitrail historié sur la vie de sainte Radegonde
(Ateliers Dragant à Bordeaux, 1900).
Cliquez sur l'image pour afficher tout le
vitrail. | 
Vitrail historié sur la vie de sainte Radegonde
(Ateliers Dragant à Bordeaux, 1900).
A droite, la chapelle de la Vierge sur la
gauche du maître-autel. Les décors et fresques muraux veulent
rappeler l'inspiration byzantine. | 
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Sainte Radegonde dans l'abside
(Ateliers Lobin à Tours). |
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Peinture «La libération de Pierre» due au peintre
local Louis Germain (de l'école de David).
A gauche, le transept nord.
On reconnaît la peinture de Louis Germain au-dessus de l'autel. |
Source : Document sur Saint-Hilaire disponible dans l'église |
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