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Le musée d'Aquitaine est le complément
indispensable du musée
des Beaux-Arts de Bordeaux.
L'imposant édifice où il est logé a été
construit entre 1880 et 1885 par l'architecte municipal Charles
Durand pour abriter la faculté des Sciences, des Lettres et de Théologie.
Dans les années 1970, la municipalité décida d'y installer
le musée d'Aquitaine qui fut ouvert au public, après des
travaux d'adaptation, en janvier 1987.
La capitale de la Guyenne, anglaise pendant trois siècles,
possède un riche passé historique. Proche de l'Atlantique,
son port a été à la source d'un développement
économique majeur dû en partie aux exportations de
vin vers l'Angleterre. Au XVIIIe siècle, la ville prend une
part active dans la traite négrière et noue des liens
privilégiés avec Saint-Domingue. Au siècle suivant, après l'abolition
de la traite et de l’esclavage, Bordeaux
participe à l’expansion coloniale de la France.
Les collections du musée retracent l’histoire de Bordeaux
et de l’Aquitaine, de la Préhistoire au XXIe siècle.
La visite ravira l'amateur de vieilles pierres romaines et médiévales
ou encore le modéliste passionné par les maquettes
de voiliers historiques. L'amoureux des Beaux-Arts y trouvera d'intéressants
tableaux du port de Bordeaux
au XIXe siècle.
Cette page se concentre sur une partie des périodes traitées
par le musée : les époques romaine, médiévale
et moderne. On notera quelques éléments remarquables
: un buste
du cardinal de Sourdis par le Bernin, une statue
d'Hercule du IIe siècle de notre ère, prenant
les traits de l'empereur Septime Sévère ; enfin, le
cénotaphe
de Michel de Montaigne.
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Une salle dédiée à l'époque moderne. |
LE BÂTIMENT DE
LA FACULTÉ DES SCIENCES ET DES LETTRES |
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La façade du musée d'Aquitaine,
ancienne faculté des Sciences et des Lettres de Bordeaux. |
Les bas-reliefs
de la façade (1/4) - d'après l'article de Robert Coustet,
1993.
L'histoire de ces trois bas-reliefs illustre à merveille
l'opposition entre Paris et la province, déjà
forte active au XIXe siècle sous la IIIe République.
À l'origine, l'architecte de la Faculté des Sciences et des
Lettres de Bordeaux,
Charles Durand, voulait orner l'avant-corps du bâtiment de
trois grands bas-reliefs (5m x 2m), consacrés à la Théologie,
aux Sciences et aux Lettres. Le ministère de l'Instruction
publique et des Beaux-Arts s'était engagé à financer la totalité
de leur coût.
La construction avançait, mais le dossier des bas-reliefs
dormait. Charles Durand réveilla les services de la
municipalité bordelaise et, en même temps, envoya
à Paris des photos de la façade avec les emplacements
prévus pour les œuvres à venir.
Le ministère répondit qu'il acceptait de financer
la moitié du coût des sculptures, soit 7500 F
(l'autre moitié l'étant par la ville) et donna
les noms des trois artistes choisis : MM. Allar, Soldi et
Saint-Vidal. Sans concertation aucune avec Bordeaux.
La ville rappela alors à Paris son engagement initial
d'acquitter la totalité du coût. De plus, protestant
contre le choix des sculpteurs, elle informa la capitale de
son ferme désir de voir des artistes locaux employés
pour tout ou partie des bas-reliefs. Le ministère se
contenta de confirmer sa précédente position.
Le sculpteur Francis de Saint-Vidal, riche de quelques attaches
bordelaises, écrivit alors à l'architecte (qu'il
avait déjà rencontré) : le thème de la Théologie était-il maintenu ? Le caractère
symbolique était-il confirmé ? Y avait-il sur
place un bon praticien travaillant à prix raisonnable ? Enfin, pouvait-on avoir un croquis d'ensemble à l'échelle
pour en réaliser une maquette au tiers de la taille définitive ?
---»» Suite 2/4
ci-dessous à gauche.
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Les bas-reliefs
de la façade (2/4).
---»» Charles Durand, offusqué par le diktat
parisien, répondit de manière aigre-douce et
choisit de faire traîner l'affaire : la Théologie ? rien n'était sûr et où la placer dans
le trio ? ; avec Allar et Soldi, tout devenait plus compliqué
; quid de l'indispensable harmonie dans tout cela ? ; inutile
de se lancer dans les modèles, mieux valait commencer
par des maquettes et des dessins sur le papier ; après
tout, Bordeaux payait la moitié de la facture, etc.
Saint-Vidal répondit (début 1884) en lui envoyant
un croquis d'ensemble des bas-reliefs prévus, mais
il s'engagea sur un nouveau sujet : «la question intérêt».
C'est-à-dire le bénéfice «convenable»
que les artistes pourraient tirer de leur travail. C'était
une gaffe propre à retarder encore la décision.
Durand sauta sur l'occasion et mit cartes sur table : la ville
n'irait pas plus loin dans la dépense (7500 F) ; s'il
le fallait, elle renoncerait aux bas-reliefs sauf si Paris
lui donnait le droit de faire ce qu'elle voulait, financé
par qui elle voulait.
Le ministère fit la sourde oreille et mit ses artistes
au travail. Six mois plus tard, les modèles étaient
terminés. Saint-Vidal en informa l'architecte et lui
fit part de son étonnement : celui-ci n'était
pas venu au Salon où il aurait pu rencontrer les artistes
et juger des modèles en cours d'exécution.
---»» Suite 3/4
ci-dessous à droite.
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La ville de Bordeaux invite les jeunes gens à s'instruire.
Bas-relief central de la façade, 1885.
Modèle de Pierre Granet sculpté par lui-même. |

Allégorie des Sciences.
Bas-relief gauche de la façade, 1885.
Modèle de Pierre Granet sculpté par Sébastien-Edmond
Prévot.

De droite à gauche : Zoroastre (?) ; Hipparque (astronomie)
; Pythagore (calcul) ;
Ptolémée (un des deux enfants devant lui porte
un globe terrestre) ;
Pline l'Ancien (sciences naturelles) ; Averroès et Avicenne
(médecine) ;
Galilée (physique) ; Pascal (mathématiques) ;
Lavoisier (chimie). |

Allégorie des Lettres.
Bas-relief droite de la façade, 1885.
Modèle de Pierre Granet sculpté par Louis de Coëffard
de Mazerolles.

De gauche à droite : Homère, Moïse (qui porte les table de la Loi) ;
Aristarque (grammaire) ; Platon et Aristote (philosophie) ;
Horace et Virgile (couronné de lauriers) ; Dante et Pétrarque.
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Les bas-reliefs
de la façade (3/4).
---»» Durand protesta auprès du maire contre
cette politique du fait accompli. Comme si Bordeaux
se désintéressait du sujet ! Sans compter que
la moitié de la dépense incombait à la
municipalité !
Enfonçant le clou, le ministère informa la ville
qu'un inspecteur des Beaux-Arts avait approuvé les
sculptures et que l'Administration procédait au règlement
de la part de l'État. De plus, il réitérait
le regret de constater que Charles Durand ne s'était
pas déplacé à Paris voir ses collègues
malgré les invitations que les artistes lui avaient
adressées, «bien que tout récemment encore
il soit venu à Paris».
Les caisses contenant les modèles en plâtre furent
expédiées par le train et arrivèrent
à Bordeaux
le 8 septembre 1884.
La manche était gagnée pour les Parisiens.
Bordeaux contre-attaqua car la procédure administrative
était faussée. Paris avait usé du bluff.
Charles Durand se montra totalement indigné par les
reproches que le ministère (et non pas Saint-Vidal)
lui adressait. Tout était faux : il n'avait jamais
reçu la moindre invitation ; il n'avait correspondu
qu'avec Saint-Vidal et il n'était pas allé à
Paris depuis quatorze mois ! Devant le maire, il monta l'affaire
en épingle : ces reproches constituaient «un
blâme indirect mais sévère et... certainement
mérité si M. le Directeur des Beaux-Arts n'avait
pas été renseigné d'une façon absolument inexacte» (cité par Robert Coustet).
Durand demanda au maire d'écrire au Directeur des Beaux-Arts
pour rétablir les faits : le ministère n'avait
jamais informé Bordeaux de rien (sauf la dernière
missive avec les reproches adressés à l'architecte).
Le ministère comprit que Saint-Vidal et ses collègues
avaient affabulé, bref qu'ils s'étaient mis
dans leur tort, et l'Administration avec eux. Pour s'expliquer,
les artistes parisiens ne purent adresser qu'un courrier embarrassé
au Directeur des Beaux-Arts.
De son côté, fort de l'appui du maire, Charles
Durand se lança dans une énergique contre-offensive
en rédigeant une critique en règle des modèles
exécutés. Son idée initiale (dont il
n'avait d'ailleurs jamais communiqué les détails
à Paris) était battue en brèche. Semblable
à la façade nord du Parthénon, l'architecte
privilégiait un chœur d'hommes s'avançant
vers le bas-relief central, comme une digne illustration des
connaissances humaines enseignées à l'Université.
Au lieu de cela, Paris avait réalisé des déesses
entièrement nues allongées langoureusement entre
deux ou trois chérubins, comme on en trouve dans les
toiles des peintres classiques François Boucher, Charles
de la Fosse ou encore Jean Jouvenet. On pourrait ajouter :
selon les meilleurs standards de l'art pompier ! Adieu la
dignité due à l'Enseignement !
De plus, coup d'œil de l'architecte : les bas-reliefs
privilégiaient les lignes horizontales alors que les
lignes verticales s'imposaient.
Bref, à cette époque pudibonde, le choix tombait de lui-même
: plutôt se passer des bas-reliefs que d'afficher des scènes
inconvenantes. Les hommes de l'art consultés furent unanimes
et Paris fut informé du refus. ---»» Suite
4/4
ci-dessous à gauche.
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Les bas-reliefs
de la façade (4/4).
---»» En fin de compte, le ministère lâcha
l'affaire. À Bordeaux,
Charles Durand précisa ses volontés : des hommes,
en moyen-relief, drapés à l'antique, chemineraient
lentement, de droite et de gauche, vers le bas-relief central
où une jeune femme, personnifiant la ville de Bordeaux,
inviteraient des jeunes gens à s'instruire.
Trois sculpteurs bordelais, Pierre Granet, Louis Coëffard
de Mazerolles et Sébastien-Edmond Prévot proposèrent
leurs services. Un concours fut organisé, que Granet
remporta.
Pour ne léser personne, le jury retint les trois artistes
comme praticiens : Granet sculpta la partie centrale ; Prévot,
l'allégorie des Sciences à gauche ; Coëffard,
l'allégorie des Lettres à droite.
Enfin, la municipalité vota les crédits nécessaires
pour rémunérer dignement les trois artistes.
Charles Durand avait gagné : il avait imposé
une façade selon ses vœux, fourni du travail à
des artistes du cru et montrer que Bordeaux
n'avait pas besoin du secours de la capitale pour réaliser
une œuvre d'art monumentale.
Dans son étude, Robert Coustet signale une curieuse
malfaçon. Compte tenu du sens du cheminement, l'allégorie
des Sciences fut placée du côté de la faculté des Lettres
; celles des Lettres, du côté de la faculté des Sciences !
Il faut croire que Pierre Granet, dans son projet soumis au
jury, ne s'était pas soucié de l'affectation
des locaux. Depuis que le bâtiment est attribué
au musée d'Aquitaine, cette inversion n'a plus d'importance.
Source : Les bas-reliefs de
la façade de l'ancienne faculté des Sciences
et Lettres de Bordeaux par Robert Coustet in Revue
des Études Anciennes, Tome 95, 1993, n°1-2, Hommage
à Jean Marcadé, pp 323-334.
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La ville de Bordeaux invite les jeunes gens à s'instruire,
détail :
la République inscrit le nom des lauréats. |
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Une salle dédiée à l'époque romaine.
Au premier plan, la mosaïque.
d'une habitation urbaine.

Partie d'autels découverts
à Bordeaux lors de fouilles cours Victor-Hugo en 1986
---»»» |
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Mithra-Chronos à tête et pieds de lion
Partie d'un autel votif.
Fin du IIe - 1ère moitié du IIIe siècle. |

Statue de Diane.
Marbre blanc, fin du IVe - début du Ve siècle.
Provient de Saint-Georges-de-Montagne, 1843. |
Statue
de Diane.
Cette statue de la déesse de la chasse et de
la Lune est d'une stylisation quasi parfaite. Diane
est représentée bandant son arc de la
main gauche et tirant, de la main droite, une flèche
malheureusement disparue. À ses pieds, une biche,
à la moulure très élégante,
est couchée. La forêt est symbolisée
par un tronc d'arbre ajouré.
La posture de la déesse, très légèrement
penchée vers l'arrière, les plis de son
vêtement, l'expression de son visage sont la marque
d'un sculpteur de première force.
L'œuvre est datée par le musée de
la fin du IVe siècle ou du début du Ve.
À cette époque, la religion chrétienne
était loin d'avoir envahi toute la Gaule et toutes
ses campagnes. Le culte des dieux romains ou gaulois
subsistait en grande partie. Source : panneau
du musée.
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Statue de Diane, détail.
Marbre blanc, fin du IVe - début du Ve siècle.
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Statue d'Hercule.
Alliage de cuivre, fin du IIe - tout début du IIIe siècle.
Débris découverts impasse Saint-Pierre à
Bordeaux en 1832. |

Stèle familiale de Cintugnatus.
Calcaire, 3e quart du IIe siècle. |
Stèle
familiale de Cintugnatus.
Cette stèle, datée du troisième
quart du IIe siècle avait été utilisée
comme remploi dans la base du rempart romain. Elle a
été découverte en 1756 dans les
fondations de l'ancien Hôtel de l'Intendance.
Un homme barbu et son épouse se tiennent par
la main. Devant eux, leur fille tient une grappe de
raisins. À la main gauche, l'homme tient un coffret,
«signe d'une position sociale importante»,
écrit, peut-être un peu vite, le panneau
d'information.
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Sculptures romaines. |

«Le Jugement de Pâris»
Calcaire, milieu du IIe siècle. |
«Le
Jugement de Pâris».
Cette frise, datée du milieu du IIe siècle
de notre ère, est incomplète.
Des trois blocs sculptés sur leurs deux
faces, il n'en subsiste que deux.
Dans la photo ci-contre, on voit à gauche
la déesse Junon (Héra), voilée
avec son sceptre, mais visiblement sans son paon.
À droite, Minerve (Athena) est sculptée
casquée avec lance et bouclier.
Le troisième bloc devait représenter Vénus
(Aphrodite), mais avec quels attributs ?
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Statue
d'Hercule (1/2).
C'est brisée en une vingtaine de morceaux
que cette statue a été découverte
en 1832, dans un égout, à l'occasion
de fouilles près de l'église Saint-Pierre
et presque sur le mur de l'antique enceinte de
Bordeaux.
Jean-Adolphe Labet, en charge du musée
d'Armes depuis 1855 et responsable, dès
1842, du registre du dépôt des Antiques,
fut le premier à examiner ces morceaux
de cuivre de manière précise.
Il réalisa le premier remontage de la statue
en 1865 pour la XIe exposition de la Société
philomathique. Notons que Dominique Maggesi, statuaire
de la ville, avait dû intervenir pour modeler
quelques parties du buste dont l'absence empêchait
la liaison de l'ensemble.
Un remontage plus complet eut lieu en 1878, puis
une restauration en bonne et due forme en 1963.
S'agit-il bien d'Hercule ? La massue et
la peau de lion, tirée du lion de Némée
tué lors du premier de ses douze travaux
légendaires, sont les attributs habituels
du demi-dieu. Sur la statue de Bordeaux,
on ne voit plus «qu'une partie de la dépouille
du lion, dont la peau, enroulée autour
de son avant-bras gauche, se termine, pendante,
par une des pattes de l'animal», écrit
Anne Ziéglé dans son fascicule sur
la statue. L'identification à Hercule est
en tout cas confirmée.
Diverses hypothèses ont été
avancées sur le lieu où se dressait
cette statue et sur les causes de sa destruction.
Certains plaçaient l'Hercule à l'entrée
de la ville, et plus particulièrement à
l'entrée du port. Mais aucun élément
ne le prouve.
Idem pour sa destruction. La statue a-t-elle été
déboulonnée et brisée au
début du Ve siècle, l'ordre ayant
été donné d'enlever les statues
païennes dans toutes les provinces de l'Empire ?
Là encore, ce sont de pures supputations et le
mystère demeure.
Le visage du demi-dieu est regardé comme
étant celui de l'empereur romain Septime
Sévère. Les historiens de l'Antiquité
le rapprochent en effet étroitement d'une
tête de cet empereur découverte à
Leptis Magna (pays natal de Septime Sévère),
en Libye actuelle.
La statue de Bordeaux
s'inscrit dès lors dans la continuité
des empereurs romains divinisés et représentés
en héros. Ce qui facilite la datation de
l'œuvre : fin du IIe siècle de notre
ère ou toutes premières années
du IIIe.
---»» Suite 2/2 ci-contre.
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Stèle funéraire d'une fillette.
Calcaire, fin du 1er siècle ap. J.-C. |
Stèle
funéraire d'une fillette.
Cette stèle a été érigée
en mémoire d'une fillette décédée
en bas âge. Selon la coutume, elle est représentée
avec des objets et des animaux qui lui étaient
chers. On voit ici un coq tenant dans son bec
la queue d'un petit chien.
La fillette est coiffée à la mode
de l'époque : cheveux courts avec deux
mèches bouclées sur les tempes.
La stèle ayant été partiellement
brisée, il est impossible de connaître
le prénom de l'enfant. En revanche, on
peut lire en haut à gauche : LAETUS
PAT(ER), sûrement le prénom de
son père.
La stèle, utilisée en remploi dans
la base du rempart romain, a été
découverte en 1831.
Source : panneau
du musée.
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Statue d'Hercule, détail.
Alliage de cuivre, fin du IIe - tout début du IIIe
siècle. |
Statue
d'Hercule (2/2).
---»» Les mains (l'une est brisée,
l'autre, absente) devaient soulever une massue
à gauche et présenter, à
droite, une coupe d'ambroisie, breuvage des dieux
et symbole de l'immortalité.
Enfin, le style de l'œuvre fait penser à
Lysippe, sculpteur grec du IVe siècle avant
J.-C., créateur de ce type d'Hercule :
musculature puissante ; déhanchement avec
appui sur la jambe droite en recul ; corps cambré
et épaules basculées vers l'avant,
etc.
La conclusion est laissée à Anne
Ziéglé : «La rareté,
l'originalité, la qualité exceptionnelle
de l'Hercule de Bordeaux,
écrit-elle, en font dans tous les cas une
œuvre majeure, non seulement à Bordeaux
ou en Gaule, mais aussi dans tout l'Empire romain.»
Source : L'Hercule
de Bordeaux d'Anne Ziéglé, Éd.
Sud-Ouest, 2002.
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Statue de Jupiter.
Calcaire oolithique, 3e quart du 1er siècle ap.
J.-C.
Œuvre découverte lors de fouilles archéologiques
à Mézin dans le Lot-et-Garonne... |
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Statue de Cautopatès.
Calcaire, fin du IIe - début du IIIe siècle.

Statue
de Cautopatès (découverte lors de fouilles
à Bordeaux,
cours Victor-Hugo en 1986).
Le dieu Mitha a deux compagnons : Cautopatès
et Cautès (dont la statue a été trouvée
lors des mêmes fouilles). Cautopatès est habillé
à l'orientale, avec un bonnet phrygien et une cape
colorés de rouge. Il tient une torche baissée
et représente le crépuscule et la mort.
Source : panneau du musée.
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Mosaïque d'une maison d'habitation urbaine.
Terre cuite, calcaires et marbres.
VIe siècle (?)

Mosaïque
d'une maison d'habitation urbaine.
Cette mosaïque ornait une galerie plutôt qu'une grande salle. En effet,
une base de colonne en marbre se trouvait sur l'une de ses
bordures. Elle a été découverte à
Bordeaux,
rue Père-Louis-de-Jabrun, en 1876.
Seule une partie de cette mosaïque a pu être récupérée.
D'une longueur de plus dix mètres, les mauvaises conditions
de conservation présentées par un sol vaseux
et instable n'ont permis aux archéologues de l'époque
d'en sauvegarder que la petite superficie visible dans la
photo
donnée plus haut.
Le panneau d'information indique que la mosaïque «se
prolongeait encore considérablement au sud sous les
maisons actuelles, non loin de l'extrémité du
port antique qui pénétrait profondément
dans la ville.» Au nord, des pavements d'un autre type
ont été découverts en 1973-1974 à
l'occasion de fouilles sous l'îlot Saint-Christoly.
Dès lors, on imagine facilement la taille de l'habitation
(domus)...
La mosaïque est constituée d'une accumulation
de pavés polychromes à thème géométrique
qui sont plus ordonnés que l'impression qu'ils en donnent.
L'influence africaine, notamment tunisienne, est ici patente.
Source : panneau du musée.
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Sculptures romaines. |

Stèle funéraire d'une fillette. |
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Vestiges du cloître de la cathédrale
Saint-André de Bordeaux. |

Chapiteau de l'église de la Brède en Gironde.
Calcaire, XIIe siècle. |
TROIS CHAPITEAUX VENANT
DES VESTIGES DU CLOÎTRE DE LA CATHÉDRALE SAINT-ANDRÉ DE BORDEAUX |
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Vestiges
du cloître de la cathédrale Saint-André
de Bordeaux.
Cinq ans avant la démolition du cloître des chanoines
situé au sud de la cathédrale,
le long du rempart gallo-romain (voit tableau
plus bas), on découvrit, vers 1860, cinquante-cinq
chapiteaux romans. Aucun n'avait toutes ses faces sculptées
et les tailloirs avaient disparu. De toute évidence,
ces éléments de décoration ne servaient
pas à orner les arcades d'un cloître - ils sont
d'ailleurs trop frêles pour cela. Ils devaient donc
s'appuyer à une paroi. On ignore tout de leur emplacement
primitif.
Leur style les fait rattacher à l'art roman du XIIe
siècle que l'on observe en Saintonge et en Angoumois.
Source : panneau du musée.
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Modillon représentant saint Pierre.
Calcaire, XIIe siècle.
Provenance inconnue. |

Mise au Tombeau.
Calcaire, milieu du XVe siècle.
Provient de l'église Saint-Éloi
à Bordeaux. |

Modillon représentant un ange.
Calcaire, XIIe siècle.
Provenance inconnue. |

Gisant d'un chevalier de Curton.
Calcaire, XIIIe siècle. |

Gisant d'un chevalier de Curton, détail : le lion couronné
sur l'écu. |
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Gisant
d'un chevalier de Curton.
Provenant du château de Tustal à Sadirac (Gironde),
ce gisant a été signalé une première
fois en 1883, puis mentionné en 1976 dans le catalogue
d'une exposition sur la sculpture médiévale
en Bordelais. Ce n'est qu'en 2000 qu'il attire l'attention
des historiens : les effigies de chevaliers médiévaux
sont en effet très rares.
La tradition populaire l'a longtemps attribué au Prince
Noir, fils d'Édouard III, nommé par son père
lieutenant de Gascogne en 1355. Hypothèse rejetée
car la sépulture du Prince Noir se trouve à
Canterbury.
«Des arguments à la fois techniques, ethnologiques,
archéologiques et héraldiques», écrit
le médiéviste Christian Block, nous permettent
de certifier qu'il s'agit d'un chevalier du XIIIe siècle,
les deux critères principaux de la preuve étant
la stylisation héraldique de l'écu et, plus
encore, l'équipement du chevalier.
«Ce gisant est certainement le dernier vestige de la
sépulture disparue d'un seigneur local», confie
Christian Block. Elle ne peut venir du château de Tustal
car ce dernier a été érigé après
le XIIIe siècle.
En revanche, l'abbaye de la Sauve-Majeure, éloignée
seulement de quelques kilomètres de Sadirac, est une
origine très probable. Cette abbaye a longtemps été
regardée comme la plus illustre et la plus sainte du
pays. À la Révolution, le hasard des dispersions
dues aux nombreux pillages aurait fait échouer le gisant
au château de Tustal.
Qui est ce chevalier ? Le lion rampant et couronné
sur l'écu est une aide décisive car c'est un
motif héraldique rare dans la région. Aussi,
renforcés par la similitude avec les armoiries peintes
découvertes au XIXe siècle dans un petit boudoir
du château de Curton, de nombreux indices historiques
portent-ils les archéologues à attribuer le
gisant à un chevalier de la famille de Curton.
Malheureusement, les carences généalogiques
de cette famille ne permettent pas de lui donner un nom. Le
gisant peut d'ailleurs être aussi une effigie symbolique
du lignage, souligne Christian Block.
Source : Le gisant du chevalier
au lion couronné de Christian Block, Éditions
Sud-Ouest, 2001.
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Les armes de la ville de Bordeaux sous les rois d'Angleterre.
Calcaire, fin du XIVe-début du XVe siècle. |

La Visitation
Provient de l'église de Guîtres en Gironde.
Calcaire, 1ère moitié du XIIe siècle.
Selon le panneau du musée, Marie et Élisabeth
s'étreignent «à la mode syrienne». |

Clé de voûte : le Sacrifice d'Abraham.
Calcaire, vers 1220-1230.
Provient du cloître de l'abbaye de la Sauve-Majeure en Gironde.
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Ci-dessus
: les armes de la ville de Bordeaux sous les rois d'Angleterre.
Cette sculpture ornait jadis le garde-corps d'une maison
bordelaise du XVIe siècle. À l'origine,
elle décorait peut-être l'Hôtel des
Échevins ou le palais de l'Ombrière.
L'écusson se compose d'un château stylisé
au pied duquel coule la Garonne. Il est surmonté
de trois léopards (trois signes indiscutables
de l'appartenance anglaise). Le château n'est
autre que le beffroi
de la ville, appelé la Grosse Cloche,
enrichi sur les côtés de deux échauguettes.
Dans la partie basse, les ondulations qui symbolisent
les flots de la Garonne sont ornées d'un croissant
de lune qui rappellerait la forme du port de la ville.
Dans la partie haute, deux angelots tiennent l'écusson.
Source : panneau du musée.
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Ci-contre
: les armes de Bordeaux et de France.
Ces armes se placent chronologiquement après
les armes de Bordeaux
sous les rois d'Angleterre. La ville est redevenue française
en 1453, à la toute fin de la guerre de Cent
Ans. Son blason porte maintenant la marque des rois
de France. On y retrouve les attributs traditionnels
de la municipalité : la Grosse Cloche, le croissant
de lune et les flots de la Garonne. Comme dans l'écusson
de l'époque anglaise, on y voit le château
et les deux échauguettes. Mais, cette fois, trois
fleurs de lys remplacent deux léopards anglais.
Le troisième léopard est conservé
en tant qu'emblème de la Guyenne.
L'écu est entouré du collier de l'ordre
de Saint-Michel, distinction honorifique créée
par Louis XI en 1469. Deux antilopes enchaînées,
survivance de l'époque anglaise, entourent l'écu.
Cette sculpture, en haut-relief, est un ancien élément
de rempart. Il a été remployé à
la porte orientale du Fort-Louis.
Source : panneau du musée.
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Armes de Bordeaux et de France.
Calcaire, vers 1530-1535. |

Les douze Apôtres.
Linteau de l'ancien portail occidental de l'église Saint-Seurin
à Bordeaux.
Calcaire, fin XIIIe- début XIVe siècle. |

En haut : Reproductions photographiques de 109 enluminures.
En bas : pavement de 39 carreaux médiévaux. |
Reproductions
photographiques.
La partie haute de la photo ci-dessus montre quelques
reproductions photo des 109 enluminures du manuscrit
sur parchemin Les Décades de Tite-Live.
Traduite de 1352 à 1359 par Pierre Bersuire,
prieur de Saint-Éloi à Paris, sur le commandement
de Jean le Bon, l'œuvre a été illustrée
par l'atelier du Maître des boqueteaux
au milieu du XIVe siècle.
Les miniatures se rapprochent peu ou prou du texte.
Même si celui-ci conte l'histoire de Rome, les
illustrations n'en représentent pas moins un
tableau de la société française
de l'époque : les vêtements et les armures
sont typiques du règne de Charles V (1364-1380).
Source : panneau du musée.
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Miniature illustrant Les Décades de Tite-Live.
XIVe siècle.
Reproduction photographique. |

Miniature illustrant Les Décades de Tite-Live.
XIVe siècle.
Reproduction photographique. |
«««---
Effet de pavement de carreaux en terre cuite vernissée,
détail.
Terre estampée et glaçurée.
XIVe - XVe siècles. |
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Buste de Pierre Michel, sieur Duplessy
par Jean Louis Lemoyne (1665-1755).
Marbre blanc, 1694.

Au grand siècle, Pierre
Michel, sieur Duplessy est architecte du roi à Bordeaux.
Il participe à la construction du Château Trompette
(1677-1691), de la citadelle de Blaye, du Fort Pâté
et du Fort Médoc. Il bâtit aussi des hôtels
et des églises à Bordeaux
et en Gironde. On lui doit les plans de l'église
Notre-Dame dans le couvent des Jacobins.
Source : panneau du musée.
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L'une des salles dédiées à l'Époque moderne.

Dans la photo ci-dessus, au premier
plan, se trouve le monument funéraire
de Michel de Chassaignes, seigneur de Génissac.
Ce monument a été découvert dans l'ancienne
collégiale du château de Génissac, vers
1860. En calcaire, il est daté, sans certitude, de
l'année 1527.
Ses quatre faces sont couvertes, en bas-relief, des membres
de la famille de la Vierge : les trois Maries, leurs enfants,
saint Joseph, saint Jean-Baptiste, saint Jérôme,
etc.
À l'arrière-plan à droite, le cénotaphe
de Michel de Montaigne (donné ci-dessous). À
l'arrière-plan au centre, l'orant
du tombeau du maréchal Alphonse d'Ornano.
Source : panneau du musée.
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Monument funéraire de Michel de Montaigne (1533-1592).
Œuvre des sculpteurs bordelais Prieur et Guillermain.
Calcaire, vers 1593. |
Le
cénotaphe de Montaigne.
Ce monument funéraire, daté de 1593,
vient de la chapelle de l'ancien couvent des Feuillants.
Les deux sculpteurs bordelais, Prieur et Guillermain,
ont représenté le conseiller au
Parlement de Bordeaux à la mode médiévale,
mettant ainsi au premier plan l'homme public et
sa condition nobiliaire, plutôt que le philosophe.
Selon la tradition, le lion reposant aux pieds
du gisant incarne le courage du défunt et sa noblesse
d’âme.
Le soubassement, où transparaît l'art
maniériste dans les feuillages, les couronnes
et les crânes, ne propose aucune scène
particulière.
Source : panneau
du musée.
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Monument funéraire de Michel de Montaigne, détail. |

Monument funéraire de Michel de Montaigne, détail. |
Le maréchal Alphonse
d'Ornano (1548-1610) est sculpté
ci-contre avec le collier et le manteau de l'ordre
du Saint-Esprit.
Originaire de Corse, ce soldat se met au service
de la France pendant les guerres de Religion.
Il est gouverneur de Guyenne, gouverneur du Château-Trompette,
puis maire de Bordeaux
en 1599. Durant la peste de 1604-1605, il se préoccupe
des malades. Veillant aux conditions sanitaires
de la ville, il fait améliorer le réseau
d'eau de la cité et les quais du port.
Alphonse d'Ornano a conservé l'estime de
la population bordelaise.
Source : panneau
du musée.
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«««---
Vierge à l'Enfant, XVIe siècle. |
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Statue de Marie-Cléophas.
Mérignac, ancienne propriété des
archevêques de Bordeaux au XIXe siècle.
Production des ateliers de la Loire (?)
Vers 1500 (?)
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Marie-Cléophas
est la demi-sœur de la Vierge. Toutes deux ont comme
mère sainte Anne. Mais son père est Cléophas,
et non pas Joachim.
Marie-Cléophas a quatre enfants (présents
ici à ses pieds) : Joseph le Juste et les trois
apôtres, Jacques le Mineur, Simon et Jude.
Vers 1500, le culte des Trois Maries (la Vierge, Marie-Cléophas
et Marie-Salomé) connut un grand succès dans tout le
Sud-ouest. Source : panneau
du musée.
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Orant du tombeau du maréchal
Alphonse d'Ornano (1548-1610).
Œuvre de Barthélemy Tremblay (1568-1629).
Provient de l'ancien couvent de la Merci à Bordeaux.
Marbre, vers 1610. |
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Le cardinal François de Sourdis
par Le Bernin (1598-1680).
Marbre, vers 1620-1621. |

Le cardinal François de Sourdis, détail.
par Le Bernin (1598-1680)
Marbre, vers 1620-1621. |
Le
cardinal François de Sourdis par Le Bernin.
C'est une œuvre majeure du musée d'Aquitaine.
Le cardinal François de Sourdis est l'un des
personnages les plus importants de l'histoire de Bordeaux.
Archevêque de la province de 1599 à 1628,
il fut aux commandes de la Contre-Réforme en
Aquitaine. On lui doit la fondation de couvents abritant
des ordres religieux nouveaux (Capucins, Carmélites,
Ursulines, etc.).
Aimant le faste et habitué des voyages en Italie,
il en rapporta des œuvres d'art pour magnifier
sa cathédrale et orner les églises d'Aquitaine.
Au cours de son dernier voyage, vers 1620-1622, il passa
commande de son buste à Gian Lorenzo Bernini,
dit le Bernin (1598-1680). Celui-ci commençait
tout juste sa carrière d'artiste d'exception.
Le prélat avait le goût sûr.
L'œuvre était autrefois déposée
à l'église bordelaise de la Chartreuse,
aujourd'hui église Saint-Bruno.
Source : panneau du musée.
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XVIIIe - XIXe
ET XXe SIÈCLES |
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«Le dégagement de la cathédrale Saint-André par la démolition du cloître
et du mur gallo-romain»
Léo Drouyn (1816-1896).
Huile sur toile, 1865. |

«Sortie de messe à l'église Saint-Joseph»
Jules de Verneilh (1803-1899).
Huile sur bois.

«««--- Dans les
années 1860, la municipalité de Bordeaux
décida de faciliter le communication entre la Garonne et le
quartier de la cathédrale. À cette fin, on créa le cours d'Alsace
et Lorraine, ce qui entraîna la démolition du cloître de la
cathédrale
Saint-André. Source : panneau
du musée.
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Une vue de la salle des maquettes et du commerce maritime au XVIIIe
siècle. |

Maquette d'un clipper du XIXe siècle.
Avoir présenté la maquette avec les voiles aurait caché
toutes les superstructures du pont. |

«La Dordogne»
Ronde-bosse allégorique de Dominique Maggesi (1807-1892).
Maquette en plâtre teinté, 1851 (?)

Cette sculpture devait orner un
des bâtiments d'octroi se trouvant aux extrémités
du Pont de Pierre. Le projet n'a jamais été
réalisé. Source : panneau
du musée.
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Maquette d'une plantation au Nouveau Monde.
Au premier plan, les cases des esclaves. |

«La famille d'un planteur»
Anonyme, XVIIIe siècle. |

«Le Marquis de Turgot gouverneur de Cayenne reçoit les présents des
Indiens»
Anonyme, XVIIIe siècle, huile sur toile.
Le marquis de Turgot fut nommé gouverneur de Cayenne en 1763
(panneau du musée). |

«Portrait présumé de la comtesse de Fontenelle et de son négrillon»
Pierre Subleyras (1699-1749)
Huile sur toile, vers 1730-1740.. |

Maquette d'un trois-mâts du XIXe siècle. |

«Vue générale de Bordeaux depuis les Chartrons»
Louis Burgad (1803-1876)
Huile sur bois. vers 1835 |

«Petit maître que j'aime»
Julien Vallou de Villeneuve (1795-1866).
Huile sur toile, vers 1840. |

«Deux antillaises»
Anonyme de la fin du XVIIIe siècle.
Huile sur toile. |

«Le port de Bordeaux»
Jean-Jacques Alban de Lesgallery (1807-1871).
Dessin à la gouache, vers 1830. |

«Le port de Bordeaux au soleil couchant»
Pierre-Louis Cazaubon (1873-1950).
Huile sur toile, 1921.
On remarque la présence d'un cargo mixte à voile et
à vapeur. |

«Départ de Bordeaux d'un paquebot transatlantique»
Richard-Lafite Faxon (1816-1882).
Huile sur toile, 1868.
Le navire qui lève l'ancre est un bateau à aubes mues
par la vapeur. |
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La Nativité.
Atelier Isidore Pomès (1863-1896). |
La Sainte Famille ---»»»
Atelier Isidore Pomès (1863-1896). |
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Les
vitraux du musée.
Quand une chapelle se voit transformée en un
lieu laïc, il est d'usage d'en conserver les verrières.
Ainsi, les trois vitraux du peintre verrier bordelais
Isidore Pomès (1863-1896) donnés ici proviennent
de l'ancienne chapelle des Sœurs de la Charité
Saint-Vincent de Paul, rue de Cheverus à Bordeaux.
Le vitrail donné à droite représente
Walther Krusius, un jeune homme mort à 17 ans
d'une crise d'appendicite à Bordeaux. Il fut
inhumé au cimetière de la Chartreuse dans
une chapelle funéraire néogothique. Le
vitrail a été réalisé par
l'atelier bordelais Dagrand en 1898. On peut observer
que le visage du jeune homme est visiblement obtenu
par l'impression d'une photo noir et blanc, colorée
ensuite par le peintre verrier. Source : panneaux
du musée.
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L'Apparition de la Vierge
à Catherine Labouré.
Atelier Isidore Pomès (1863-1896). |
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«Portrait de Walther Krusius»
Vitrail de chapelle funéraire.
Atelier Dagrand, Bordeaux, 1898.
Le visage est une photo en noir et blanc imprimée dans le verre,
puis colorée
par le maître verrier. |
Documentation : Panneaux d'information dans
le musée
+ Site Internet du musée
+ «Le gisant du chevalier au lion couronné» de
Christian Block, Éditions Sud-Ouest, 2001
+ «L'Hercule de Bordeaux» d'Anne Ziéglé,
Éditions Sud-Ouest, 2002. |
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