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Page créée en 2014
Besançon
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«Sainte Marie-Madeleine d'après Philippe de Champaigne» Détail Marie-Madeleine caressant les pieds de Jésus

Une première collégiale dédiée à sainte Madeleine a été érigée à Besançon au XIe siècle, dans le quartier dit «du Battant». Sa charpente en bois fut emportée par un incendie en 1221. L'église fut lentement restaurée, sa voûte reconstruite en pierre sur croisées d'ogives. En dépit des remaniements successifs et des restaurations au cours des siècles, le bâtiment se fragilisa. L'abside s'effondra en 1640 ; en 1665 ce furent les voûtes des cinq premières travées de la nef qui s'écroulèrent. Un examen des piles mit en évidence des carences architecturales ; les dommages s'aggravèrent encore. Malgré des réparations en 1736, il fut décidé d'abandonner l'édifice et d'en construire un nouveau.
À cette fin, on recueillit les souscriptions dès 1739. L'architecte bisontin Nicolas Nicole, qui venait d'achever la chapelle Notre-Dame du Refuge, fut choisi par les chanoines pour en dresser les plans. La première pierre fut posée en mai 1746. Mais la France était en pleine guerre de Succession d'Autriche et les ressources manquaient, manque aggravé encore par la guerre de Sept Ans et ses suites. La construction s'étala donc sur plusieurs décennies. On dut même lever un impôt spécial sur les paroissiens pendant seize ans. En 1766, l'église est enfin bénie, mas la façade n'a toujours pas de tours. Pendant la Révolution, le bâtiment sert de lieu de réunion pour les clubs, puis de magasin à fourrage. Rendue au culte en 1795, l'église est consacrée par l'archevêque de Besançon en 1865, tandis que les tours sont achevées en 1830.
Au XVIIIe siècle, le chapitre s'était promis de faire une église belle et solide qui se distinguât entre toutes celles de l'Europe. Il faut reconnaître que l'église Sainte-Madeleine possède un cachet artistique particulièrement séduisant. Sa largeur, ses doubles piles cannelées, sa remarquable voûte enrichie d'une coupole à la croisée du transept, lui donnent une impression de légèreté surprenante. Nicolas Nicole y a d'ailleurs réalisé quelques prouesses architecturales. Malheureusement l'église est desservie par un petit nombre de fenêtres, ce qui la rend sombre en l'absence de soleil. Les historiens de Sainte-Madeleine ont d'ailleurs regretté que l'abside ne possède aucune ouverture. À l'heure actuelle, on peut y admirer une belle collection de tableaux anciens, dont beaucoup sont reproduits dans cette page.

Saint Claude ressuscitant un enfant», détail La mère de l'enfant
Vue d'ensemble de la nef de l'église Sainte-Madeleine
Vue d'ensemble de la nef de l'église Sainte-Madeleine
et son étonnant contraste de couleurs entre la suite de colonnes et la voûte (quand elle est éclairée).

Architecture. L'église Sainte-Madeleine mesure 66 mètres de long et 33 mètres 50 de large. Sa superficie est importante : 2200 mètres carrés environ. La voûte culmine à 19 mètres de hauteur. La hauteur sous voûte est la même pour la nef et les bas-côtés, de sorte que Sainte-Madeleine peut être considérée comme une église-halle. Le visiteur ne peut qu'être frappé (quand les lumières jaunes éclairent la voûte!) par le contraste des couleurs : dans la nef, la succession des doubles colonnes cannelées, à l'entablement ionique, semble à peine soutenir la voûte crème clair. Au contraire, c'est la voûte qui plane comme un nuage au-dessus de l'architecture. Voir en bas de page la nef sans les lumières. L'effet est différent.

Sans les lumières artificielles, la série d'oculi au dessin moderne, au deuxième niveau de l'élévation, ne suffit pas à éclairer l'édifice. Les chapelles des bas-côtés possèdent chacune un vitrail rectangulaire de taille respectable, mais l'architecte Nicole a prévu de fermer partiellement leur ouverture sur les bas-côtés. Une photographie donnée plus bas, montrant deux de ces chapelles, fait bien apparaître le double pilier massif, enrichi de deux pilastres, qui empêche la lumière de pénétrer convenablement dans la nef.
L'église a été classée parmi les monuments historiques en 1930.

L'église Sainte-Madeleine vue depuis le fort Chaudanne
L'église Sainte-Madeleine vue depuis le fort Chaudanne
Le Doubs, caché par les bâtiments, coule le long de la ligne des arbres, en avant de l'église.
Vue de Sainte-Madeleine depuis le pont Battant
Vue de Sainte-Madeleine depuis le pont Battant
L'écartement des tours donne une bonne idée de la largeur de la nef.
Statue de Jésus enseignant à Marie Madeleine
Statue de Jésus enseignant à Marie Madeleine
sur la façade, XVIIIe siècle
La façade de l'église Sainte–Madeleine
La façade de l'église Sainte-Madeleine était une
nouveauté architecturale en Comté au XVIIIe siècle.
Statue de Marie-Madeleine
Statue de Marie-Madeleine
sur la façade, XVIIIe siècle
Les élévations de la nef sont marquées par le bel élancement  des colonnes doubles à entablement ionique.
Les élévations de la nef sont marquées par le bel élancement des colonnes doubles à entablement ionique.
«La Charité de saint Jean–François de Sales»
«La Charité de saint Jean-François de Sales»
Tableau d'Étienne Baudot, 1667
«Le Christ au jardin des Oliviers»
«Le Christ au jardin des Oliviers»
Plâtre de Georges-Philippe Clésinger, deuxième quart du XIXe siècle
Vitrail moderne dans un oculus de la nef
Vitrail moderne dans un oculus de la nef
«La Crucifixion», tableau attribué Franž Pourbus le Jeune
«La Crucifixion», tableau attribué Franz Pourbus le Jeune
Peinture sur bois, début du XVIIe siècle

Dans les chapelles latérales, on peut admirer des plâtres (qualifiés de «grandiloquents» par l'historien René Tournier) reproduisant des scènes de la Passion. Ils sont l'œuvre du sculpteur bisontin Georges-Philippe Clésinger et ont été réalisés entre 1825 et 1831. Cette page en reproduit trois.

Suite de chapelles latérales
Suite de chapelles latérales
On voit que les chapelles sont à moitié fermées par le double pilier massif, enrichi
de pilastres en décrochement. La lumière des vitraux a du mal à éclairer la nef.
«Le Christ tombe sous le poids de la croix»
«Le Christ tombe sous le poids de la croix»
Plâtre de Georges-Philippe Clésinger, deuxième quart du XIXe siècle
«La Résurrection»
«La Résurrection»
Plâtre de Georges-Philippe Clésinger, deuxième quart du XIXe siècle
Élévations nord dans la nef au niveau du transept avec la chaire à prêcher
Élévations nord dans la nef au niveau du transept avec la chaire à prêcher
On voit aisément le choix de l'architecte Nicolas Nicole : les quatre doubles piliers qui
entourent le transept marient chacun une pile ronde et une pile carrée, le tout étant
cannelé (architecture très visible derrière la chaire à prêcher).

LA CHAIRE À PRÊCHER ET LE CHEMIN DE CROIX

Chemin de croix, huitième station
Chemin de croix, huitième station
«Jésus console les filles de Jérusalem»
«La Visitation»
«La Visitation»
Joseph-Étienne Baudot, troisième quart du XVIIe siècle

La chaire à prêcher, de style Louis XVI, a été sculptée par Antoine Munier. Sa cuve, de forme ovoïde, est décorée de cinq médaillons. On y voit saint Paul, la Foi, un pape et deux évêques.

L'ange à la trompette de la bonne nouvelle
L'ange à la trompette de la bonne nouvelle
au-dessus de l'abat-son de la chaire à prêcher
Un évêque dans un panneau de la cuve
Un évêque dans un panneau de la cuve
de la chaire à prêcher
XVIIIe siècle
La chaire à prêcher de style Louis XVI
La chaire à prêcher de style Louis XVI
a été sculptée par Antoine Munier (XVIIIe siècle)
La chaire à prêcher : un pape et un évêque sur la cuve
La chaire à prêcher : un pape et un évêque sur la cuve
La chaire à prêcher : saint Paul et la Foi représentés sur la cuve (XVIIIe siècle)
La chaire à prêcher : saint Paul et la Foi représentés sur la cuve (XVIIIe siècle)
Chemin de croix, dixième station
Chemin de croix, dixième station
« Jésus est dépouillé de ses vêtements»
«La Présentation de la Vierge au temple», auteur inconnu, XVIIe siècle
«La Présentation de la Vierge au temple», auteur inconnu, XVIIe siècle
La chaire à prêcher : un pape avec sa tiare sur la cuve
La chaire à prêcher : un pape avec sa tiare sur la cuve
XVIIIe siècle
«Sainte Famille au raisin»
«Sainte Famille au raisin»
par Quellinus Jan-Erasmus, Anvers 1672

LA VOÛTE ET LA COUPOLE

La voûte de la nef en perspective
La voûte de la nef en perspective
La voûte de la nef et la coupole à la croisée du transept
La voûte de la nef et la coupole à la croisée du transept
La contemplation de la voûte (quand elle est éclairée) est à elle seule un spectacle.

La voûte de Sainte-Madeleine possède une très belle coupole sur pendentifs à la croisée du transept. Elle est éclairée par quatre œils-de-bœuf (quand les vitraux ne sont pas obstrués...). Les pendentifs sont décorés (voir photo ci-dessous) des tables de la Loi, du Christ et des objets de la Passion, ou encore des ornementations papales. La coupole elle-même est embellie de quatre écussons représentant les quatre évangélistes.

La coupole à la croisée du transept comprend quatre écussons représentant les quatre évangélistes
La coupole à la croisée du transept comprend quatre écussons représentant les quatre évangélistes.
Toute la grâce des doubles piliers qui s'élancent vers la voûte rejaillit dans cette photo.
Toute la grâce des doubles piliers qui s'élancent vers la voûte rejaillit dans cette photo.
Les statues céphalophores de saint Ferréol et saint Ferjeux entourent le buste de Melchisédec
Les statues céphalophores de saint Ferréol et saint Ferjeux entourent le buste de Melchisédec.
Buste de Melchisédech, XIIIe siècle
Buste de Melchisédech, XIIIe siècle
Ce buste est la partie restante d'une statue
qui ornait le portail de la première église.
Saint Jean et l'aigle
Saint Jean et l'aigle
Écusson dans la coupole
Saint Marc et le lion
Saint Marc et le lion
Écusson dans la coupole
Saint Luc et le taureau
Saint Luc et le taureau
Écusson dans la coupole

La Madeleine pendant la Révolution.
L'église Sainte-Madeleine, durant la Révolution, subit le sort de bien des églises de France. Le chanoine Monnot nous en livre quelques détails. Tout ce qui avait un peu de valeur fut emporté ou démoli. Ce qui était construit en bois fut vendu comme bois de chauffage à un boulanger de Charmont : les stalles du chœur, la chaire, les confessionnaux, les petits autels et même le buffet de l'orgue. En novembre 1792, les offices canoniaux furent supprimés et le chapitre collégial fut interdit. Un prêtre assermenté fut nommé curé par les Révolutionnaires. Au début de 1794, la Terreur fait fermer toutes les églises. Sainte-Madeleine devient un lieu de réunion pour les clubs de la ville. C'est là que le futur académicien Charles Nodier (1780-1844), âgé de quatorze ans, prononce un discours du haut de la chaire. Mais Robespierre est tombé depuis quarante-huit heures, la fureur révolutionnaire va s'apaiser et les clubs vont être fermés. L'église va alors servir de magasin à fourrage. En février 1795, elle est rendue au culte constitutionnel. Un prêtre assermenté est nommé curé, qui est remplacé en 1802 par le futur évêque constitutionnel du Doubs, l'abbé Demandre. Celui-ci mit à profit le crédit dont il bénéficiait auprès des pouvoirs publics pour récupérer tout ce qu'on pouvait retrouver du mobilier disparu.
Source : «Le vieux Besançon religieux» du chanoine Antoine Monnot, Imprimerie de l'Est, 1956.

LE TRANSEPT, SES AUTELS ET SES TABLEAUX

Le chœur et le transept de l'église Sainte–Madeleine donnent une impression de gigantisme
Le chœur et le transept de l'église Sainte-Madeleine donnent une impression de gigantisme.
Tout cela est conforme à l'idée que l'on se fait de l'église quand on voit, au loin, ses deux tours très espacées sur la façade (voir plus haut).
L'autel de Saint-Vernier dans le transept sud (où l'on voit la toile du martyre du saint) est l'œuvre d'Alexandre Bertrand et date de 1784.
Vitrail contemporain dans le transept
Vitrail contemporain dans le transept
«Le Martyre de saint Ferréol et saint Ferjeux»
«Le Martyre de saint Ferréol et saint Ferjeux»
par Antoine Borel, 1825
Détail : le bourreau
Vitrail contemporain dans le transept
Vitrail contemporain dans le transept
Statue de saint Benoît
Statue de saint Benoît
(Art populaire)
«Saint Joseph et l'Enfant–Jésus»
«Saint Joseph et l'Enfant-Jésus»
par Claude-Adrien Richard
XVIIe siècle
«Le Martyre de saint Ferréol et saint Ferjeux»
«Le Martyre de saint Ferréol et saint Ferjeux»
par Antoine Borel, 1825

Le chapitre de la première Sainte-Madeleine.
C'est l'archevêque Hugues le Grand qui fit ériger la collégiale Sainte-Madeleine au XIe siècle. Pour sa gestion, celle-ci disposa d'un chapitre de vingt-quatre chanoines, qui purent endosser un costume spécial par autorisation du pape Eugène IV (première moitié du XVe siècle). Le doyen du chapitre de la Madeleine était aussi le trésorier de la cathédrale Saint-Jean. L'un de ces chanoines a laissé une marque dans l'Histoire : Jean Beaupère. En 1431, il était chanoine de la cathédrale Saint-Jean. En 1443, il fut nommé trésorier du chapitre de cette même cathédrale et donc, automatiquement, devint doyen de la Madeleine. Jean Beaupère fut le premier assesseur de l'évêque Cauchon pendant le procès de Jeanne d'Arc. Dans son ouvrage, le chanoine Monnot nous apprend qu'il présida plusieurs fois les débats et posa des questions à Jeanne, dont celle-ci : «Croyez-vous être en état de grâce?» Après le procès, Jean Beaupère revint à Besançon et reprit ses fonctions.
Source : «Le vieux Besançon religieux» du chanoine Antoine Monnot, Imprimerie de l'Est, 1956.

«Saint Claude ressuscitant un enfant»
«Saint Claude ressuscitant un enfant»
par Dullin (frère Balthazard dans la base Palissy), 1739

Les écoles à la Madeleine. Dès la création de la collégiale, Hugues le Grand voulut établir des écoles dans le quartier populeux du Battant. Le recteur, qui en avait la direction, était nommé par le chapitre. Les enfants y étudiaient les Saintes Écritures et les sciences profanes (astronomie, arithmétique, géométrie, musique et poésie). Ils se partageaient en internes et externes, les internes étant hébergés dans une des maisons canoniales voisines de l'église. L'externat accueillait gratuitement tous les jeunes garçons de la ville. Parmi les externes, les plus jeunes servaient au service divin comme chanteurs. À l'office, ils prenaient place dans le chœur, revêtus d'un costume qui rappelait celui des chanoines. Les écoles de la cathédrale Saint-Jean et de l'église Saint-Étienne appliquaient le même prirncipe. Vers le milieu du XVe siècle, on rajouta les arts libéraux à l'enseignement. C'est vers cette époque aussi que les trois écoles furent réunies en un seul établissement qui reçut le nom d'École générale. La fusion fut demandée par le gouverneur de la ville et autorisée par le pape Nicolas V vers 1463.
Source : «Le vieux Besançon religieux» du chanoine Antoine Monnot, Imprimerie de l'Est, 1956.

«Ravissement ou Apothéose de sainte Philomène»
«Ravissement ou Apothéose de sainte Philomène»
par Joseph-Ferdinand Lancrenon, 1841
«Le Martyre de saint Vernier»
«Le Martyre de saint Vernier»
par Francis Joudain, 1788
Le croisillon droit du transept
Le croisillon droit du transept
«Le Martyre de saint Crépin et saint Crépinien»
«Le Martyre de saint Crépin et saint Crépinien»
par François Guérin, 1657
«Saint Claude ressuscitant un enfant»
«Saint Claude ressuscitant un enfant»
par Dullin (frère Balthazard dans la base Palissy), 1739
Détail : la mère de l'enfant

LES CHAPELLES ABSIDIALES ET LEURS TABLEAUX

Notre-Dame des Cordeliers (XVIe siècle)
Notre-Dame des Cordeliers (XVIe siècle)
Bois polychrome
«L'Assomption de la Vierge»
«L'Assomption de la Vierge»
par Alexandre Chazerand, 1791
Le bas–côté nord et la chapelle absidiale de la Vierge
Le bas-côté nord et la chapelle absidiale de la Vierge
Devant la toile de l'autel se tient la statue de la Vierge des Cordeliers.

La statue de la Vierge des Cordeliers, sur l'autel de l'absidiole nord, date du XVIe siècle et vient du couvent des Cordeliers. Celui-ci fut en fonction de 1224 à 1791. La statue, quant à elle, est à Sainte-Madeleine depuis décembre 1901.

L'absidiole sud et le tableau de sainte Madeleine aux pieds de Jésus
L'absidiole sud et le tableau de sainte Madeleine aux pieds de Jésus
Vitrail contemporain
Vitrail contemporain
«Ave Maria»
«Assomption de la Vierge», détail «Assomption
de la
Vierge»
détail
«««---
«Sainte Marie–Madeleine d'après Philippe de Champaigne»
«Sainte Marie-Madeleine d'après Philippe de Champaigne»
Détail : Marie-Madeleine caressant les pieds de Jésus

Si la copie est exacte, on constate que Philippe de Champaigne
n'a pas oublié les larmes de tendresse qui coulent des yeux de la sainte.

«««--- Vitrail contemporain : «Saint Joseph»
Vitrail contemporain : «Saint Joseph»
«Sainte Marie–Madeleine d'après Philippe de Champaigne»
«Sainte Marie-Madeleine d'après Philippe de Champaigne»
Copie réalisée au XIXe siècle
«La Vierge aux saints»
«La Vierge aux saints»
par Claude Rately, 1636

LE CHŒUR ET LA MADELEINE DE L'ABSIDE

Le chœur et la chapelle absidiale nord avec la Vierge des Cordeliers
Le chœur et la chapelle absidiale nord avec la Vierge des Cordeliers
La peinture en trompe-l'œil que l'on voit sur l'élévation à la droite du maître-autel est l'œuvre du peintre italien Caldelli (troisième quart du XVIIIe siècle).
Une peinture identique se trouve en face, sur le côté gauche. La peinture au-dessus du maître-autel a été installée au XIXe siècle.
Le maître-autel est dû à Perron et date de 1834.
Le maître-autel est dû à Perron et date de 1834.
Les peintures en trompe-l'œil de part et d'autre du chœur sont l'œuvre du
peintre italien Caldelli (troisième quart du XVIIIe siècle).
La peinture au-dessus du maître-autel a été installée au XIXe siècle.
Sainte Madeleine au pied de la Croix
Sainte Madeleine au pied de la Croix

La présence de sainte Madeleine seule, en position agenouillée devant la Croix (qui demeure invisible), dans une vue partielle de la Crucifixion, est surprenante dans une abside. Dans ce lieu particulier qui domine le maître-autel, on a plutôt l'habitude de voir une Vierge en gloire ou une Vierge à l'Enfant souriant vers un saint ou une sainte en adoration, ou toute autre scène mêlant deux personnages comme à l'église Saint-Pierre, au centre de Besançon.
Ce décor en stuc, à l'exception certainement de sainte Madeleine, est très probablement du XIXe siècle. Aucune documentation n'a pu être trouvée sur cet ornement qui reste néanmoins très beau.

La peinture murale de l'abside représente la Cène (auteur inconnu)
La peinture murale de l'abside représente la Cène. Son auteur est inconnu.
Cette peinture, installée au XIXe siècle, cache une œuvre du peintre italien Caldelli (3e quart du XVIIIe siècle).
Ange en prière sur le maître–autel
Ange en prière sur le maître-autel
Ange en prière sur le maître–autel
Ange en prière sur le maître-autel
Sainte Madeleine au pied de la Croix dans le décor de l'abside
Sainte Madeleine au pied de la Croix dans le décor de l'abside
Le chœur vu de la gauche avec le transept et la chapelle absidiale de la Vierge
Le chœur vu de la gauche avec le transept et la chapelle absidiale de la Vierge

L'ORGUE DE TRIBUNE DU XIXe SIÈCLE

L'orgue de tribune de Claude–Ignace Callinet, deuxième quart du XIXe siècle
L'orgue de tribune de Claude-Ignace Callinet, deuxième quart du XIXe siècle
La Vierge au sommet de la tourelle centrale
La Vierge au sommet de la tourelle centrale
de l'orgue de tribune.

Les traces de déjections que l'on voit sur la robe
montrent que les pigeons ont trouvé des passages
dans les maçonneries des murs...
Ange souffleur sur une tourelle de l'orgue de tribune
Ange souffleur sur une tourelle de l'orgue de tribune
La qualité des boiseries de l'orgue de tribune vaut bien un cliché en gros plan (XIXe siècle).
La qualité des boiseries de l'orgue de tribune vaut bien un cliché en gros plan (XIXe siècle).
Chacune des cinq tourelles repose sur un culot sculpté d'angelots.
«Saint Charles Borromée communiant les pestiférés de Milan»
«Saint Charles Borromée communiant les pestiférés de Milan»
Auteur inconnu, XVIIe siècle
Élévations dans la nef avec l'orgue de tribune
Élévations dans la nef avec l'orgue de tribune
le point intéressant de cette photo est la voûte qui soutient l'orgue de tribune :
Le premier pilier (à gauche) n'a aucun élément situé sous la voûte. Celle-ci est
bien d'un seul jet sur toute la largeur de la nef. Une belle prouesse architecturale.

Les prouesses de Nicolas Nicole. On sait que, pour dresser les plans de Sainte-Madeleine, l'architecte Nicole a tiré une partie de son inspiration de l'église Saint-Sulpice à Paris. Et l'église Sainte-Madeleine peut être regardée comme son chef d'œuvre. Le chanoine Monnot écrit : «Les architectes admirent la solidité de toutes les parties de l'édifice, la fermeté des profils et la perfection de l'appareillage.» L'historien René Tournier souligne l'ingéniosité de l'architecte «qui a demandé à la pierre le maximum de résistance». Le meilleur exemple est celui de la voûte qui supporte l'orgue de tribune. Il est difficile de le voir sur les photos, mais cette voûte franchit d'un seul jet toute la largeur de la nef et pas seulement celle de l'espace au-dessous du buffet. Il n'y a aucun pilier sous la voûte. Celle-ci est tenue latéralement : d'une part, du côté de la

façade et d'autre part, par les deux grands piliers qui marquent le début de la première travée. L'architecte a construit «un savant appareillage de claveaux qui se contrebutent en deux points pour équilibrer les poussées.» L'histoire raconte qu'une fois la construction terminée, lorsque les ouvriers durent retirer tous les coffrages, ils eurent peur que cette voûte ne s'effondrât sur eux. Nicole, malade, se fit alors transporter dans son fauteuil sous la tribune et y resta, pour les rassurer, jusqu'au retrait du dernier étai.
Sources : «Le vieux Besançon religieux» du chanoine Antoine Monnot, Imprimerie de l'Est, 1956 ; «Congrès archéologique de France, Franche-Comté 1960», article de René Tournier sur l'église Sainte-Madeleine

La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chœur
Vue générale de la nef de l'église Sainte-Madeleine
Vue générale de la nef de l'église Sainte-Madeleine
Quand la voûte n'est pas éclairée, l'église a une tout autre allure...
Compte tenu de l'orientation de l'église (le chœur est au sud-ouest), on voit par les vitraux de gauche (qui sont au sud)
que le soleil brille à l'extérieur. Néanmoins l'abside est dans la pénombre car il n'y a là aucune fenêtre.

Documentation :«Le vieux Besançon religieux» du chanoine Antoine Monnot, Imprimerie de l'Est, 1956
+ «Congrès archéologique de France, Franche-Comté 1960», article de René Tournier sur l'église Sainte-Madeleine + base Palissy
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