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Page créée en mars 2018
La Vierge au puits, vitrail de Gabriel Loire

Après la défaite française de 1871 face à la Prusse, nombreux ont été les Alsaciens et les Mosellans à refuser l'annexion. Les Vosges virent donc grossir leur population. À Épinal, des quartiers se développèrent, des paroisses furent créées. Ce fut bientôt le cas pour l'église Notre-Dame, près de la gare. En 1900, on pose la première pierre et on la dédicace à Notre-Dame au Cierge, en l'honneur d'une statue miraculeuse (voir plus bas). En 1908, suite à la division en quatre de la paroisse de la basilique Saint-Maurice, celle de Notre-Dame est officiellement créée. Mais l'église n'est pas terminée. Il faudra lancer des souscriptions et compter sur le dynamisme de l'abbé Pierre-Fourier Évrard (†1956). En 1936, le chœur néogothique est achevé et, en 1939, on pose les tout derniers ornements : clôtures du chœur et ambons.
Malheureusement, la guerre éclate. En mai 1944, des bombardements détruisent presque totalement le bâtiment et ses annexes. Une église provisoire s'élève, dès 1947, en face des ruines. Ce n'est qu'en novembre 1956 que sera posée la première pierre de la nouvelle église Notre-Dame, une pierre d'ailleurs prélevée dans les décombres de la précédente. La consécration aura lieu le 12 octobre 1958.
Le nouvel édifice, orienté nord-sud pour répondre aux critères d'urbanisme de la reconstruction du quartier, est en béton armé. Conçu par Jean Crouzillard (1906-1983), architecte en chef de la reconstruction de la ville, il se caractérise par des lignes d'une grande sobriété et laisse une large place au vitrail. C'est le maître verrier de Chartres Gabriel Loire qui sera sollicité pour la conception des verrières, tandis que le sculpteur parisien Léon Leyritz œuvrera pour le portail, le chemin de croix et divers ornements d'autel. Cette page fait une large place à la verrière de l'abside. Elle est d'un seul tenant et c'est la plus grande de cette sorte (180 m2) que l'on puisse voir en France.

Notre-Dame au Cierge, détail
Vue d'ensemble de la nef de l'église Notre–Dame et de sa verrière
Vue d'ensemble de la nef de l'église Notre-Dame et de sa verrière de 180 m2 (œuvre de Gabriel Loire).
La façade ouest de l'église Notre-Dame
La façade nord de l'église Notre-Dame.
Les symboles des quatre évangélistes
Les symboles des quatre évangélistes
sont représentés en émail
cloisonné sur les deux cloisons
coulissantes du portail.
Les quatre symboles des évangélistes
Les quatre symboles des évangélistes
ne sont rassemblés que lorsque le portail est fermé.

Le portail de l'église est en émail cloisonné sur cuivre. Œuvre de Léon Leyritz, il représente le Christ rayonnant sur le monde via les quatre évangélistes. L'artiste a choisi de faire figurer leurs symboles respectifs : l'homme, le taureau, l'aigle et le lion.

LA NEF ET SES VITRAUX
Par beau temps, la nef offre un magnifique jeu de lumières.
Par beau temps, la nef offre un magnifique jeu de lumières.
Les volets des bas-côtés orientent les rayons lumineux vers le chœur de sorte que les fidèles ne voient pas ces vitraux, mais uniquement la lumière.
Le bas-côté sud et son vitrail.
Le bas-côté «sud» et son vitrail.
C'est ce que voit le desservant depuis le chœur.
Les Fonts baptismaux
Les Fonts baptismaux.
Un mécanisme simple soulève le «chapeau».
«Saint Joseph, charpentier» par Léon Leyritz
«Saint Joseph, charpentier» par Léon Leyritz.
Haut-relief en terre cuite peinte, 3e quart du XXe siècle.
Les stations du Chemin de croix, créées par Léon Leyritž, ornent les bas–côtés
Les stations du chemin de croix, créées par Léon Leyritz, ornent les bas-côtés.
Notre–Dame au Cierge, XVIIIe siècle Présentation de Jésus au Temple
«Présentation de Jésus au Temple»
Détail de la verrière de l'abside
Atelier Gabriel Loire.

À DROITE ---»»»
Notre-Dame au Cierge, statue en bois datée du XVIIIe siècle.

«Sainte Thérèse de Lisieux» par Léon Leyritz,
«Sainte Thérèse de Lisieux» par Léon Leyritz,
Haut-relief en terre cuite peinte, 3e quart du XXe siècle.
L'Annonciation
«L'Annonciation»
Détail de la verrière de l'abside
Atelier Gabriel Loire.

Pour Gabriel Loire, la scène de l'Annonciation (ci-contre) est l'une des plus belles de son vitrail. L'archange Gabriel y apparaît comme un oiseau de feu étendant ses ailes au-dessus de la Vierge entourée de fleurs.

Chemin de croix, station III
Chemin de croix, station III.
Jésus tombe sous le poids de la croix.
Chemin de croix, station V
Chemin de croix, station V.
Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix.

Le chemin de croix de l'église Notre-Dame est remarquable. Comme bien des œuvres d'art de l'édifice, il est dû à Léon Leyritz (1888-1976), qui était un ami de Maurice Ravel. Les quatorze stations sont des bas-reliefs en plomb. À noter que seules les première et dernière stations montrent la personne du Christ. Sur les douze autres, Il est figuré par une croix, une couronne d'épines ou le fer avec lequel on le dirigeait. La notice consacrée à l'église et éditée par la Société d'Émulation du Département des Vosges indique que «le traitement plastique est indéniablement emprunt d'un mysticisme issu des visions de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich (1774-1824), rapportés par le poète allemand Clemens Bretano (1778-1842).»
Sur les cinq photos reproduisant des stations du chemin de croix proposées dans cette page, le Christ n'apparaît que dans la station I («Jésus est condamné à mort»), donnée ci-contre.

Le maître–autel trône au milieu d'un enchantement de couleurs et de symboles.
Le maître-autel trône au milieu d'un enchantement de couleurs.
La chaire à prêcher
Dans la partie droite, la chaire à prêcher
a été transformée en autel eucharistique.
La Sainte Famille
«La Sainte Famille»
Détail de la verrière de Gabriel Loire.

La grande verrière du chœur est l'œuvre du maître verrier chartrain Gabriel Loire (1904-1996). Après s'être formé dans l'atelier de Charles Lorin, il exerce diverses activités artistiques, puis fonde son atelier de verrier en 1946. En France, l'heure est à la reconstruction et Gabriel Loire est sollicité pour fournir des vitraux dans les églises des régions les plus touchées par le conflit. Il en réalise également pour l'Amérique du sud, l'Afrique du nord et la Lorraine. Le thème principal en est toujours la Vierge. À ce jour, la verrière de l'église Notre-Dame est le plus grand vitrail figuratif d'un seul tenant en France. D'une superficie de 180 m2, cette verrière est composée de 396 panneaux losangés de 1,16m sur 0,78 m. Le vitrail épouse l'arrondi de l'abside, mais, visuellement, cet arrondi ne saute pas aux yeux.
La verrière illustre les scènes traditionnelles de la vie de Marie, de la Présentation au Temple jusqu'à son Couronnement. Elles sont enrichies des représentations des litanies et de symboles accentuant le sens des scènes : fleurs, lettres de l'alphabet ou animaux (comme le chien, symbole de fidélité, qui accompagne le Mariage de la Vierge). On remarque aussi la présence des principaux sites du culte marial en France : Lourdes, Pontmain, la Salette et Ronchamp ainsi que des cathédrales de Chartres et de Paris.
Dans la famille des grandes verrières, on pourra se reporter à l'immense vitrail de 1046 m2, créé par l'atelier de Max Ingrand à l'église Saint-Pierre d'Yvetot. Mais ce vitrail, qui fait le tour de l'église moderne d'Yvetot, n'est pas d'un seul tenant.
Source : L'église Notre-Dame-au-Cierge, brochure éditée par la Société d'Émulation du Département des Vosges.

L'histoire de Notre-Dame au Cierge.
Fin octobre 1778, la Moselle était en crue et inondait une partie de la ville d'Épinal. Parmi les débris charriés par les eaux, on trouva, dans une grange, la statue en bois d'une Vierge à l'Enfant, dont le dos était creux. Malgré quelques recherches, personne n'en trouva jamais l'origine. Le propriétaire de la grange l'exposa dans une niche au-dessus de la porte de sa maison. Forte de son mystère, la statue devint objet de vénération publique jusqu'en 1839, date de la reconstruction de la maison.
Comme les fidèles lui offraient sans cesse des cierges, on eut l'idée d'en placer un dans la main gauche de la Vierge, sans doute pour remplacer un sceptre disparu. De là vient l'origine de l'appellation Notre-Dame au Cierge. Une fois sa nouvelle demeure terminée, le propriétaire ne l'exposa pas à la vue de tous. Il conserva la statue dans son intérieur et l'honora d'un culte familial. Enfin, en 1900, l'église qui précédait l'édifice actuel, fut bâtie et la statue de bois fut exposée sur un autel. Pour cette raison, l'église fut dédicacée à Notre-Dame au Cierge.
Source : panneau d'information dans l'église.

Chemin de croix, station I : Jésus est condamné à mort
Chemin de croix, station I : Jésus est condamné à mort.
Bas-relief en plomb de Léon Leyritz.
Chemin de Croix, station VI : Véronique essuie le visage de Jésus
Chemin de Croix, station VI : Véronique essuie le visage de Jésus.
Bas-relief en plomb de Léon Leyritz.
Piéta
«Piéta»
Détail de la verrière de l'abside, atelier Gabriel Loire.
Chemin de Croix, station VII : Jésus tombe pour la deuxième fois
Chemin de Croix, station VII : Jésus tombe pour la deuxième fois.
Bas-relief en plomb de Léon Leyritz.
La grande verrière de Gabriel Loire (180 m2) est consacrée à la vie de la Vierge.
La grande verrière de Gabriel Loire (180 m2) est consacrée à la vie de la Vierge. Ici, la totalité.
Vue partielle de la grande verrière de Gabriel Loire
Vue partielle de la grande verrière de Gabriel Loire.
De gauche à droite : Présentation de la Vierge au Temple, Le Mariage de la Vierge, la Visitation, la Fuite en Égypte, la Vierge au Calvaire.
La grande verrière de Gabriel Loire, détail
La grande verrière de Gabriel Loire, détail.
La nef et la façade ouest
La nef et la façade nord (ouest liturgique).
Les haut piliers de béton qui délimitent les bas-côtés se font très discrets au milieu des verrières.
L'orgue de tribune
L'orgue de tribune date de 1960.
C'est un instrument à transmission électrique de 52 jeux répartis sur quatre claviers et pédalier.
Il a été conçu par la maison Curt Schwenkedel de Strasbourg-Cronembourg.
La grande verrière de Gabriel Loire, détail

La grande verrière de Gabriel Loire, détail ---»»»
C'est la partie gauche du vitrail. On y voit la Naissance de la Vierge (vers le milieu) ; au-dessus : la Vierge écrasant le serpent ;
l'Éducation de la Vierge (en bas à droite). Encore en bas : la Tour de David (litanie de la Vierge) et les clés de saint Pierre.
En haut à droite, le grand prêtre accueille Marie au Temple.

La Vierge au puits
«La Vierge au puits»
La Visitation
«La Visitation»
La Fuite en Égypte
«La Fuite en Égypte»
Vitrail de la Vie de la Vierge, détail
Vitrail de la Vie de la Vierge, détail.
La nef, l'orgue de tribune et la verrière de la façade nord vus depuis le maître–autel
La nef, l'orgue de tribune et la verrière de la façade nord vus depuis le maître-autel.

Documentation : «L'église Notre-Dame-au-Cierge», brochure éditée par la Société d'Émulation du Département des Vosges
+ Panneaux d'information dans l'église.
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