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Page créée en oct. 2020
Vitrail Saint Epvre délivrant des prisonniers (Atelier Maréchal)

La basilique Saint-Epvre est au cœur de la Ville-Vieille de Nancy. On sait peu de choses sur la première église, déjà dédiée à saint Epvre, qui a dû être bâtie au même endroit au XIVe siècle. L'édifice suivant, achevé en 1451 quand René Ier était duc de Lorraine, est mieux connu. C'était la paroisse de la cour ducale. Un dessin en est donné plus bas.
Au XVIIIe siècle, le duc Stanislas pensa la faire reconstruire, mais l'opposition des paroissiens le fit renoncer. À la Révolution, Saint-Epvre fut saccagée et, une fois rendue au culte, elle se révéla vite trop petite pour une paroisse dont la population s'était accrue. Néanmoins, l'édifice subsista jusqu'en 1857. Cette année-là, les doutes sur la fragilité de sa structure conduisirent à son abandon pur et simple. Le culte fut alors transféré à l'église des Cordeliers.
Il était clair qu'il fallait la reconstruire entièrement. En accord avec l'administration des Beaux-Arts, on opta pour le style gothique. Parmi les neuf projets présentés, c'est celui de l'architecte de la ville, Prosper Morey, qui fut choisi à l'unanimité en avril 1863 par le Conseil municipal. L'ancienne église une fois démolie, on posa la première pierre du nouvel édifice le 29 mai 1864. La cérémonie fut placée sous la présidence de Mgr Charles de Lavigerie, évêque de Nancy et qui fut, plus tard, archevêque d'Alger et fondateur des Pères Blancs.
L'abbé Simon, qui occupait la cure au démarrage des travaux, s'éteignit en janvier 1865. L'évêque proposa alors l'abbé Joseph Trouillet (1809-1887) qui tenait la cure de l'église Saint-Maur à Lunéville et qui jouissait déjà d'une flatteuse réputation de curé bâtisseur. Une fois nommé, le nouvel abbé eut à cœur de trouver les financements nécessaires. Comme le fera plus tard le père Léon Loevenbruck pour l'église Notre-Dame de Lourdes dans les quartiers sud de Nancy, il s'en alla frapper à toutes les portes, notamment à celles des descendants des familles de Lorraine. Parmi celles-ci, la maison d'Autriche était la plus prestigieuse. François-Joseph, empereur d'Autriche, puis à partir de 1867, d'Autriche-Hongrie, sera l'un des principaux donateurs de Saint-Epvre. L'Histoire retiendra d'ailleurs son rôle de mécène pour de nombreux bâtiments. Quant à l'architecte Prosper Morey, il refusa de se faire payer. De fait, lors des trois premières années de la construction, la ville de Nancy et la Fabrique n'eurent point de part dans le financement des travaux.
Le gros œuvre fut terminé en septembre 1870. La guerre contre la Prusse et l'occupation de la ville qui s'en suivit n'arrêtèrent pas le chantier. Le 20 mars 1871, l'église était bénie par Mgr Joseph-Alfred Foulon et ouverte au culte. Cinq mois plus tard, la flèche au-dessus du transept était montée. Enfin, le 7 juillet 1875, saint-Epvre était consacrée de manière toute solennelle. Elle était déjà basilique mineure depuis une bulle du pape Pie IX en novembre 1874. Joseph Trouillet sera récompensé de son zèle de curé bâtisseur en 1879 : il fut nommé Prélat d'honneur par le pape Léon XIII avec le titre de Monseigneur.
Saint-Epvre, orientée nord-sud, brille de ses dizaines de vitraux réalisés par l'atelier autrichien Carl Geyling à Vienne. Au sein d'une architecture néogothique très conventionnelle, le visiteur pourra y trouver de magnifiques autels de la fin du XIXe siècle, notamment celui dédié à Notre-Dame du Perpétuel Secours et offert par l'empereur François-Joseph et l'impératrice Élisabeth. La basilique Saint-Epvre, classée monument historique en 1999, est dirigée par la congrégation de l'Oratoire Saint-Philippe de Néri.

Sainte Madeleine dans un vitrail créé par l'atelier Carl Geyling
Vue d'ensemble de la nef en entrant dans la basilique
Vue d'ensemble de la nef en entrant dans la basilique.
L'édifice est orienté nord-sud. L'ouest est à droite, l'est à gauche.
La basilique avec la façade nord et le clocher
La basilique avec la façade nord et le clocher.
Les anges souffleurs sur la flèche
Les anges souffleurs sur le campanile à huit pans de la flèche.
Œuvre des frères Dehin de Liège.
Les toits, le clocher et la flèche
Les toits, le clocher et la flèche.
Dessin de la basilique actuelle
Cette vue affichée dans la nef montre la basilique actuelle.
La croix sur le clocher
La croix sur le clocher.

Architecture externe. L'architecte Prosper Morey a construit, dans son aspect extérieur, un édifice néogothique très réussi. Avec sa flèche et son clocher de 84 mètres, la basilique domine tout le quartier. Par son ampleur, la façade nord et l'ornementation de ses trois portails (photo ci-dessous) attirent l'attention du visiteur. Cette façade rappelle de loin les grandes cathédrales gothiques du XIIIe siècle. Chaque portail est entouré d'embrasements accueillant des statues-colonnes. Il est surmonté d'un tympan niché dans une archivolte coiffée d'un gâble. C'est le décor typique des grands édifices gothiques. Voir par exemple celui de la cathédrale de Bourges.
La même richesse ornementale se retrouve dans les éléments sculptés : les apôtres dans les statues-colonnes, les personnages de l'Ancien Testament dans les voussures, les quatre évangélistes dans la galerie au-dessus de la rose centrale. Tympans et trumeau ne sont pas en reste : la Vierge sépare les deux vantaux en bois de la porte centrale où sont sculptés des saints de Lorraine, tandis que le tympan accueille une grande illustration de la Sainte Trinité de l'Apocalypse. À droite, le tympan du portail Saint-Epvre montre Mgr Foulon, évêque de Nancy lors de la construction de la basilique, et Joseph Trouillet, l'énergique et infatigable curé bâtisseur.
Si vous disposez d'une paire de jumelles, essayez d'observer la belle croix de cinq mètres de haut qui surplombe le clocher. Située à 84 mètres de haut, elle a été dessinée par Prosper Morey.

Les trois portails de la façade nord
Les trois portails de la façade nord : portail de la Vierge, portail central et portail Saint-Epvre.
De manière très originale, le parvis est scandé de quatre courtes colonnes surmontées des symboles des évangélistes.
Le construction du parvis a été financée par l'empereur d'Autriche, François-Joseph.
L'aigle de saint Jean, sur la droite, a failli provoquer une émeute en 1878 (voir plus bas)
Saint Marc et saint Luc dans la galerie des évangélistes au–dessus de la rose
Saint Marc et saint Luc dans la galerie des évangélistes au-dessus de la rose.
La Trinité dans le tympan du portail central
La Trinité dans le tympan du portail central.
Elle est entourée des symboles des quatre évangélistes.
Les voussures de l'archivolte du portail central
Les voussures de l'archivolte du portail central.
Les vantaux de la porte centrale avec la Vierge sur le trumeau
Les vantaux de la porte centrale avec la Vierge sur le trumeau.

Un début d'émeute. Le livret de la basilique, aux éditions du Signe, signale un événement peu banal survenu en 1878 devant la façade.
Les frères Dehin de Liège avaient conçu et réalisé des statues de cuivre et de bronze illustrant les symboles des évangélistes : l'aigle de Jean, le lion de Marc, le taureau de Luc et l'homme de Matthieu. Ces statues devaient se dresser sur le parvis (et elles y sont toujours).
Lors de l'inauguration, en mai 1878, on retira les voiles qui les cachaient au regard. L'aigle provoqua aussitôt un mouvement de foule et des cris de colère : des spectateurs s'imaginèrent qu'il s'agissait de l'aigle napoléonien, de l'emblème de l'empereur vaincu à Sedan et responsable de la perte de l'Alsace-Moselle ! Dans la foulée, on accusa le curé Trouillet d'être un bonapartiste et de vouloir rétablir l'Empire ! La rumeur commençait à se répandre dans Nancy. L'attroupement devant Saint-Epvre se faisait menaçant et la police dut intervenir. Les esprits une fois calmés, elle fit un constat officiel de la présence d'un aigle sur le parvis. Encore fallait-il savoir si cette statue poussait à la rébellion contre la République ou pas. En regardant de près, on découvrit une inscription gravée dans le cuivre, mais en latin ! Donc impossible à comprendre. On y lisait : «More volans aquilae verbo petit astra Joannes» (Hardie comme le vol de l'aigle, la parole de Jean s'élève jusqu'aux astres). Un latiniste dûment convoqué put rassurer tout le monde... Mais quelques esprits forts refusèrent de croire à la version évangélique et quittèrent le parvis, persuadés que le curé Trouillet, l'apôtre Jean ainsi que son aigle étaient d'affreux bonapartistes qui menaçaient la République !
Source : Nancy, la basilique Saint-Epvre, Éditions du Signe.

Saint Epvre
Saint Epvre
Ève
Ève
Judith
Judith
TROIS PERSONNAGES DANS LES VOUSSURES
Statues–colonnes dans l'ébrasement ouest du portail central
Les apôtres dans les statues-colonnes du portail central.
Saint Nicolas dans le vantail de la porte centrale
St Nicolas (vantail de la porte centrale)
La Vierge du trumeau, détail
La Vierge sur le trumeau
du portail central, détail.
Saint Sigisbert dans le vantail de la porte centrale
Saint Sigisbert,
patron de la ville de Nancy
dans le vantail de la porte centrale.
Le bienheureux Pierre Fourier dans le vantail de la porte centrale
Le bienheureux Pierre Fourier
dans le vantail de la porte est.
Les anges sonneurs de trompette dans la partie haute de l'archivolte
Les anges sonneurs de trompette dans la partie haute de l'archivolte du portail central.
Le tympan et l'archivolte du portail est.
Le tympan et l'archivolte du portail est de la façade.
Saint-Epvre de 1436 à 1860
Saint-Epvre de 1436 à 1860
Dessin affiché dans la nef de la basilique.
Le portail Est est accessible via un escalier
À cause du dénivelé du terrain, il faut un escalier
pour accéder au portail du côté Est.
Les vantaux de la porte est
Les vantaux de la porte Est de la façade.
Gargouille sur le portail Est
Gargouille sur le portail Est.
Gargouille
Le tympan du portail Est est dédié à la Vierge
Le tympan du portail Est de la façade est dédié à la Vierge.
««--- Quatre saints lorrains ornent en bas-relief le vantail de la porte est de la façade :
Saint Vincent de Lérins, saint Salaberge, le bienheureux Pierre Fourier et saint Maur.
Statues colonnes dans l'ébrasement du portail Est
Statues colonnes dans l'ébrasement du portail Est.

«««--- Gargouille sur un côté de la basilique.
Façade nord : Le tympan de la porte ouest
Façade nord : Le tympan de la porte ouest.
Aux pieds de saint Epvre sont agenouillés :
1) à gauche, Mgr Foulon, évêque de Nancy lors de la construction ;
2) à droite, Joseph Trouillet, curé bâtisseur qui offre l'églse à son saint patron.
Portail Est : le tympan est dédié à l'Immaculée Conception
Portail Est : le tympan est dédié à l'Immaculée Conception.
Portail ouest : le tympan et les scènes du soubassement
Dans le portail ouest, le tympan llustre la Résurrection.
Les scènes du soubassement accueillent une Nativité et une Présentation au temple.
Entre les deux : Jésus au milieu des docteurs de la Loi.
LA NEF DE LA BASILIQUE SAINT-EPVRE
Les trois niveaux de l'élévation. Ici, le côté  est
Les trois niveaux de l'élévation. Ici, le côté ouest.
Plan de la basilique
Plan de la basilique.
Neuf travées, transept et chœur avec déambulatoire.

Architecture interne. Les plans de l'architecte Prosper Morey rejoignent ceux du trio d'architectes qui a construit, à la même époque, l'église Saint-Pierre de Nancy.
Les grandes lignes de l'architecture néogothique y sont appliquées à la lettre. D'ailleurs, Eugène Viollet-le-Duc regardait l'édifice comme l'un des plus beaux du néogothique français.
L'élévation est à trois niveaux. Le premier est constitué de hautes arcades en tiers-point et aux piles fasciculées. Des petits chapiteaux discrets marquent le début de la courbure du tiers-point, mais l'ensemble est enrichi de peintures d'anges dans les écoinçons. Le second niveau est constitué d'un triforium qui est ici une suite de petites arcatures trilobées regroupées par quatre. Enfin, le dernier niveau est celui des grandes fenêtres avec leurs vitraux archéologiques très colorés. Aucune surface intermédiaire ne sépare le triforium des fenêtres hautes, comme si rien ne devait s'opposer à la surface vitrée. Ce choix architectural rend le triforium assez discret malgré les chapiteaux qui le surplombent et qui essaient de souligner la retombée des voûtes.
Prosper Morey appartenait à l'école classique et ne maîtrisait pas vraiment les règles du néogothique. Il en est résulté un certain nombre de désagréments que d'importants travaux de restauration essaient de pallier depuis l'année 2005. Un panneau affiché à côté du chantier informe les visiteurs : mauvais système de recueillement et d'évacuation des eaux pluviales, ce qui favorise la prolifération des mousses ; dans les baies, des colonnettes sous-dimensionnées qui se fracturent et qui fragilisent l'ensemble ; excès de goujons et de tirants en fer dans la maçonnerie, ce qui fait éclater la pierre sous l'effet de la dilatation due aux intempéries ; enfin, des bancs de pierre de médiocre qualité et qui proviendraient de carrières voisines de celles d'Euville.
Source : panneau extérieur affiché lors des travaux.

Le baptistère
Le baptistère.
L'ensemble est de l'atelier Margraff de Munich.
Saint Jean baptisant Jésus sur les fonds baptismaux
Ronde-bosse de saint Jean baptisant Jésus
(Fonds baptismaux).
Vitrail : saint Paul et sainte Hélène
Vitrail : saint Paul et sainte Hélène.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)

Chemin de croix, station VI ---»»»
Véronique essuie le visage de Jésus.
Le chemin de croix est l'œuvre de l'ébéniste Margraff de Munich.

Priant de Monseigneur Trouillet
Priant de Monseigneur Trouillet, le curé-bâtisseur de l'église.
Cette sculpture en marbre blanc est l'œuvre d'Ernest Bussière.
Elle lui vaudra d'obtenir une mention honorable
à l'Exposition de 1889.
Chemin de croix, station VI, Véronique essuie le visage de Jésus (ébéniste Marggraff de Munich)

---»» Vitraux 2/2. Malheureusement pour les amateurs de vitraux, l'architecte Prosper Morey ne maîtrisait pas suffisamment l'art du néogothique. Les colonnettes, souvent trop étroites, qui séparent les lancettes laissent sévir les tensions dues à la pierre. Résultat : il faut appliquer des étais de bois dans bien des verrières pour assurer leur solidité. La beauté de l'ensemble en est gravement atteinte. Voir, par exemple, plus bas le vitrail offert par l'empereur Napoléon III et l'impératrice Eugénie.
Durant la guerre de 1870, la pose des vitraux fut ralentie. Et le 26 décembre 1914, un bombardement allemand endommagea une partie de la vitrerie. Après la guerre, la restauration fut confiée à l'atelier du maître verrier lorrain Jacques Gruber. Le hasard voulut que le fameux vitrail, et premier de la liste, offert par l'empereur François-Joseph en 1866 soit totalement détruit par les obus allemands. On en conserve néanmoins une photo en noir et blanc, donnée dans l'ouvrage Le vitrail en Lorraine (voir sources). Le poids de la guerre et le rejet de l'agresseur vaincu s'opposèrent à la recréation de cette œuvre détruite. Pour la remplacer, Jacques Gruber réalisa une verrière dédiée à la Victoire : saint Nicolas accompagnait sainte Odile (les saints patrons de la Lorraine et de l'Alsace), dans le respect du dessin artistique global de la vitrerie. Ce nouveau vitrail fut offert par Mgr de la Celle, évêque de Nancy et de Toul. De même, une lancette représentant saint Henri, empereur d'Allemagne, endommagée par le souffle des obus, ne fut pas restaurée. C'est saint Epvre, le patron de la paroisse, fut choisi pour le remplacer.
Sources : 1) Le vitrail en Lorraine du XIIe au XXe siècle, Éditions Serpenoise, Centre culturel des Prémontrés ; 2) informations sur les travaux des années 2010 affichées devant l'église ; 3) Nancy, la basilique Saint-Epvre, Éditions du Signe.

Vitrail : saint Ferdinand et sainte Madeleine dans le bas–côté ouest
Vitrail : saint Ferdinand et sainte Madeleine dans le bas-côté ouest.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche)

Vitraux 1/2. C'est par l'ampleur de ses surfaces vitrées (2300 mètres carrés) que la basilique Saint-Epvre devient une véritable féérie de couleurs.
L'ensemble primitif contenait 84 verrières posées entre 1867 et 1877. Elles venaient toutes de l'important atelier viennois de Carl Geyling, à l'exception de deux d'entre elles, réalisées par le maître verrier lorrain Maréchal de Metz. Avoir passé une commande aussi importante à un atelier autrichien s'explique par les liens étroits qui existaient entre le curé bâtisseur Joseph Trouillet et l'empereur d'Autriche François-Joseph, grand mécène dans le domaine des arts plastiques.
Tout commença en 1866 par la commande d'une première verrière, celle de saint François d'Assise et de sainte Élisabeth de Hongrie, les saints patrons des souverains autrichiens. Le succès de cette verrière à l'Exposition universelle de Paris en 1867 jouera de tout son poids pour la signature de la commande finale.
À part quelques rares scènes historiées, les verrières affichent des saints et des saintes de divers horizons, campés debout, souvent avec leur attribut habituel, chacun dans une lancette terminée par un haut dais. Quand il y a un seul personnage, deux lancettes à thème géométrique enserrent la lancette centrale. Idem pour deux personnages. Dans l'abside et le transept ont été montées des baies à trois ou quatre personnages et qui n'ont pas de lancette à décor géométrique. Les tympans et les soubassements accueillent souvent les armoiries des donateurs. Toute cette variété de vitraux est illustrée abondamment dans cette page.
Il est certain que les artistes de l'atelier de Carl Geyling ont fait preuve d'une imagination débordante pour créer les lancettes décoratives à thème géométrique. On assiste dans toute la basilique à une féérie de couleurs et de formes qui ravit l'œil du visiteur à quelque endroit qu'il se trouve. ---»» suite 2/2

Vitrail : sainte Marguerite et sainte Sophie
Vitrail : sainte Marguerite et sainte Sophie.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche)
Le dragon de sainte Marguerite, détail du vitrail ci-dessus
Le dragon de sainte Marguerite, détail du vitrail ci-dessus.
Chemin de croix, stations VII et VIII
Chemin de croix, station VII (Jésus tombe pour la deuxième fois)
et station VIII (Jésus console les filles de Jérusalem).
Atelier Margraf de Munich.
Tympan d'un vitrail avec armoiries Tympan d'un vitrail avec armoiries
TYMPANS DE VITRAUX AVEC ARMOIRIES
Vitrail : saint Louis et saint Eugénie
Vitrail : saint Louis, roi de France et saint Eugénie.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche).
Dans le tympan : l'aigle impérial.
Verrière offerte par Napoléon III et l'impératrice Eugénie.
La chaire à prêcher (plans de l'architecte Morey, exécutée par les frères Klem de Colmar)
La chaire à prêcher.
Œuvre des frères Klem ( Colmar).
Saint Matthieu
Saint Matthieu
Saint Jean
Saint Jean
Saint Marc
Saint Marc
TROIS ÉVANGÉLISTES SUR LA CUVE DE LA CHAIRE À PRÊCHER
Élévations du côté est
Élévations du côté est.

L'élévation. Habituellement, le troisième niveau des grandes églises du XIXe siècle reçoit plutôt du verre blanc, parfois ponctué de quelques dessins géométriques. Mais la basilique Saint-Epre se distingue : c'est le même style de vitrail archéologique qui se retrouve dans les premier et troisième niveaux, ce qui inonde l'édifice de reflets colorés.

La cuve de la chaire à prêcher
La cuve de la chaire à prêcher. Ci-dessous, vue de l'arrière.

La chaire à prêcher est une magnifique création des frères Klem de Colmar sur des plans de l'architecte de la basilique, Prosper Morey.
La décoration de l'intrados de l'abat-son est remarquable si bien que la chaire semble plus belle vue de l'arrière que de l'avant ! (Voir la photo ci-dessous.) De manière classique, on trouve sur la cuve les quatre évangélistes sculptés en ronde-bosse. Trois d'entre eux sont donnés plus bas.

La chaire à prêcher vue de l'arrière
Le bas-côté ouest vu depuis l'avant-nef
Le bas-côté ouest vu depuis l'avant-nef.
Piéta du XVe siècle dans le bas-côté ouest
Piéta du XVe siècle dans le bas-côté ouest.
Un doute subsiste sur le siècle d'origine de cette Piéta. En effet, les documents disponibles dans l'église
(affiche, pancarte et livret) indiquent trois siècles différents : le XIVe, le XVe et le XVIe !
Vitrail : saint Thaddée et saint Simon
Vitrail : saint Thaddée et saint Simon.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche).

Armoiries «de Sucy d'Auteuil», donateur ---»»»
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)

Armoiries dans le soubassement d'un vitrail
Armoiries dans le soubassement d'un vitrail.
Armoiries «de Sucy d'Auteuil», donateur
Le bas-côté Est
Le bas-côté Est et ses verrières renforcées par des étais de bois.
Élévation de la nef
Élévations ouest dans la nef.
Les innombrables vitraux colorés assombrissent la nef. Les lampes sont indispensables.
Armoiries dans le soubassement d'un vitrail
Armoiries dans le soubassement d'un vitrail.
Le dragon au pied de sainte Marguerite
Le dragon au pied de sainte Marguerite.
Atelier Maréchal de Metz..
Vitrail : saint Hubert et sainte Anne
Vitrail : saint Hubert et sainte Anne.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche)
Tympan avec armoiries dans un vitrail
Tympan avec armoiries dans un vitrail.
Piéta du XVe siècle
Piéta du XVe siècle (?)
Vitrail : sainte Berthe et sainte Clotilde
Vitrail : sainte Berthe et sainte Clotilde.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Vitrail : sainte Marguerite et saint Édouard
Vitrail : sainte Marguerite et saint Édouard.
Atelier Maréchal de Metz.
Vitrail : saint Eugène et sainte Marthe
Vitrail : saint Eugène et sainte Marthe.
LE TRANSEPT ET SES CHAPELLES
Le bras est du transept et la croisée
Saint Sigisbert dans le retable d'un autel du transept
Saint Sigisbert,
patron de Nancy.
Retable d'un autel du transept.

«««--- Les dernières travées
de la nef et la croisée.

Le transept. Conformément à la tradition néogothique, le transept rassemble tout ce qu'on trouver comme ornements dans une grande église du XIXe siècle : autels, priants, peintures, pierres sculptées, boiseries sans oublier les grandes roses et les galeries de saints sur les façades. Il n'y a que les tableaux qui sont manquants, mais ils sont avantageusement remplacés par de belles peintures murales dont l'auteur n'est pas connu.

Les peintures murales dans le bras Est du transept
Les peintures murales dans le bras Est du transept.
L'autel Saint-Epvre et son vitrail
Saint Epvre dans l'autel du même nom
Statue de saint Epvre
dans l'autel du même nom.
«««--- À GAUCHE
L'autel Saint-Epvre
et son vitrail.
À DROITE ---»»»
La Rose Est dans le transept.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
La présence d'étais en croix nuit gravement à sa beauté
d'ensemble.
La Rose Est dans le transept, détail
La Rose Est dans le transept, détail.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche)

Saint Epvre. Né, selon les sources, près de Troyes ou à Trèves, il vit à la charnière de l'an 500. Son nom vient du latin Aper qui signifie sanglier. D'abord homme de loi, il décide de devenir prêtre. C'est quand il officie dans l'évêché de Troyes, dont l'évêque est saint Loup, que la population de Toul le réclame pour prendre la suite de saint Ursus qui vient de s'éteindre. Élu comme nouvel évêque, son épiscopat va durer sept ans (de 500 à 507 environ). On raconte qu'il aurait distribué ses biens aux pauvres. Il vécut simplement, dans une piété sincère, vénéré par ses fidèles en luttant contre le paganisme des campagnes (tâche fréquente à cette époque).

Vitrail : saint Epvre délivrant des prisonniers au-dessus de  l'autel Saint-Epvre
Vitrail : saint Epvre délivrant des prisonniers.
Ce vitrail est situé au-dessus de l'autel Saint-Epvre et a été réalisé
par l'atelier Maréchal de Metz entre 1867 et 1877.
La scène est inspirée d'un tableau de Jacques Durand (1696-1778), peintre du duc Léopold.
Le bras Est du transept
Le bras Est du transept.
Vitrail : sainte Christine, saint Radulphe, saint Raymond de Pennafort  et saint Maurice
Vitrail : sainte Christine, saint Radulphe, saint Raymond de Pennafort et saint Maurice.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche)

Autel saint-Epvre. C'est l'autel du saint patron de la basilique. Il est en chêne sculpté, rehaussé d'or. Les armes de Lorraine ainsi que celles de Mgr Trouillet se distinguent avec leurs émaux. Quatre statuettes en bois peint représentent quatre saints évêques de Toul : Mansuy (le premier), Ursus (le sixième), Albaud (le huitième) et Auspice (le cinquième).

La Rose Est dans le transept
Autel Saint-Epvre
Autel Saint-Epvre.
Le retable de l'autel Saint-Epvre
Le retable de l'autel Saint-Epvre, détail.
Les statuettes dans les niches représentent quatre saints évêques de Toul : Mansuy (le 1er évêque), Ursus (le 6e), Albaud (le 8e) et Auspice (le 5e).
La statuette de droite est manquante.
Les peintures murales du bras ouest du transept avec les huit Béatitudes à droite et à gauche
Les peintures murales du bras ouest du transept avec les huit Béatitudes à droite et à gauche.
La scène dans le tympan au-dessus de la porte est donnée en gros plan plus bas.
Vitrail : saint Epvre délivrant des prisonniers, détail
Vitrail : saint Epvre délivrant des prisonniers, détail.
Atelier Maréchal de Metz.
Peinture murale de quatre Béatitudes
Peinture murale de quatre Béatitudes.
Autel de la Congrégation de Notre–Dame du perpétuel secours (bras Est)
Autel de la Congrégation de Notre-Dame du Perpétuel Secours (bras Est).
Autel offert par l'empereur François-Joseph et l'impératrice Élisabeth.
Vitrail : René II de Lorraine dépose ses armes devant la Vierge, détail
Vitrail : René II de Lorraine dépose ses armes devant la Vierge, détail.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Peinture murale dans le bras ouest
Peinture murale dans le bras ouest.
Dans ces deux peintures murales du transept (ci-dessus et au-dessous),
le Christ est entouré d'un saint et d'une sainte.
Peinture murale dans le bras est
Peinture murale dans le bras est.
La rose ouest dans le transept
La rose ouest dans le transept.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Comme sur la rose opposée, les étais de bois viennent dégrader la beauté de la rosace ouest.
À DROITE ---»»»
Vitrail : sainte Thérèse et sainte Élisabeth, détail.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche)
Galerie de saints et de saintes sous la rose est, détail
Galerie de saints et de saintes sous la rose est, détail.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche).
Saint Dominique
Saint Dominique.
Vitrail : Saints Alexandre, Henri, Mathias et Gabriel
Vitrail : Saints Alexandre, Henri, Mathias et Gabriel.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Vitrail : sainte Thérèse et sainte Élisabeth
Le bras ouest du transept et les élévations de la nef
Le bras ouest du transept et les élévations de la nef.
LE CHŒUR DE LA BASILIQUE SAINT-EPVRE
Le chœur et ses stalles avec le maître-autel et l'autel de messe
Le chœur et ses stalles avec le maître-autel au deuxième plan. L'autel de messe est au premier plan.
Il faut lever les yeux pour apercevoir le Christ ressuscité, en tunique blanche, tout en haut du retable.
Le transept et le chœur : parties hautes
Le transept et le chœur : parties hautes.
On remarque que le triforium fait le tour complet du transept et du chœur.
Le retable du chœur : saint Epvre, saint Pierre, la Crucifixion, saint Paul et saint Sigisbert
Le retable du chœur avec ses statues entourant la Crucifixion :
saint Epvre, saint Pierre, saint Paul et saint Sigisbert.
La Crucifixion dans le retable du chœur
La Crucifixion dans le retable du chœur.

Le chœur et le maître-autel.
En arrivant dans le sanctuaire, le visiteur est amené à contempler un bien bel ensemble néogothique logé dans une circonférence d'arcades en tiers point : majestueux retable du maître-autel avec sa crucifixion entourée de quatre statues et dominée par un Christ ressuscité qui, malheureusement, passe presque inaperçu ; autel de messe au premier plan ; stalles très travaillées auxquelles il ne manque qu'une myriade de statuettes pour ressembler à celle de la cathédrale d'Amiens ; au-dessus, triforium avec garde-corps ajouré, enfin, au niveau supérieur, vitraux archéologiques à trois ou quatre lancettes et contenant deux ou trois personnages.

Vitrail : saint Colomban, saint Patrick et saint Mansuetus
Vitrail : saint Colomban, saint Patrick et saint Mansuetus.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Le chœur et ses élévations
Le chœur et ses élévations.
Sigisbert, roi d'Austrasie au VIIe siècle (retable du maître-autel)
Saint Sigisbert,
roi d'Austrasie
au VIIe siècle et
patron de la ville de Nancy
(retable du maître-autel)
Vitrail : saint Gabriel Archange et sainte Jeanne de Chantal
Vitrail : saint Gabriel Archange et sainte Jeanne de Chantal, détail.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Vitrail : saint François de Sales et saint Charles Borromée
Vitrail : saint François de Sales et saint Charles Borromée.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Les stalles néo-gothiques
Les stalles néogothiques.
Vitrail : saint Louis, saint Michel et saint Hyacinthe
Vitrail : saint Louis, saint Michel et saint Hyacinthe, détail.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche).
Vitrail : saint François de Sales et saint Charles Borromée
Vitrail : saint François de Sales et saint Charles Borromée, détail.
LES CHAPELLES DU DÉAMBULATOIRE
Vue du déambulatoire avec, à droite, la chapelle axiale
Vue du déambulatoire avec, à droite, la chapelle axiale.
Vitrail : sainte Marie, sainte Mère admirable et Sacré–Cœur de Marie
Vitrail : sainte Marie, sainte Mère admirable
et Sacré-Cœur de Marie.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Bas–relief : les pèlerins d'Emmaüs sur le retable de la chapelle axiale
Bas-relief des pèlerins d'Emmaüs
dans le retable de la chapelle axiale.
Chapelle rayonnante Saint-Philippe de Néri
Chapelle rayonnante Saint-Philippe de Néri.
Hauts–reliefs : Annonciation, Visitation, Nativité dans le soubassement de l'autel Saint–Philippe de Néri
Hauts-reliefs : Annonciation, Visitation, Nativité
(soubassement de l'autel Saint-Philippe de Néri).
Vitrail : Notre–Dame du Scapulaire (Sainte Marie, sainte Mère admirable et Sacré–Cœur de Marie)
Vitrail du Cœur Immaculé de Marie.
(Sainte Marie, sainte Mère admirable et Sacré-Cœur de Marie).
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)

Les chapelles du déambulatoire.
De par les teintes multicolores des nombreux vitraux de ses chapelles rayonnantes, le déambulatoire de la basilique Saint-Epvre dégage une atmosphère de beauté néogothique assez féérique. La richesse de l'ornementation des autels, notamment dans les peintures des retables, mérite que le visiteur s'attarde quelques minutes dans cet endroit envoûtant. Les vitraux proposent deux scènes en tableau : une mort de Joseph et une Annonciation.
Coup de chance pour les amateurs de vitraux, le poids des voûtes des chapelles rayonnantes est insuffisant pour menacer la solidité de la vitrerie. Aucun étai de bois n'est installé pour soutenir les colonnettes qui séparent les lancettes...

Vitrail : saint Prosper dans la chapelle rayonnante de la bienheureuse Marguerite de Lorraine–Vaudémont
Vitrail : saint Prosper
Chapelle rayonnante de la bienheureuse
Marguerite de Lorraine-Vaudémont.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche).
Vitrail : sainte Jeanne d'Arc
Vitrail : Sainte Jeanne d'Arc (atelier Geyling).
Vitrail : L'Annonciation dans la chapelle rayonnante Saint–Philippe de Néri, détail
Vitrail : l'Annonciation dans la chapelle rayonnante Saint-Philippe de Néri, détail.
Atelier Carl Geyling, Vienne (Autriche).

Vue du déambulatoire ---»»»
Vue du déambulatoire
Le retable de la chapelle axiale est dédié au Sacré-Cœur
Le retable de la chapelle axiale est dédié au Sacré-Cœur.
On remarque que la basilique a dérogé à la règle (établie sous le règne de Louis XIII) qui
veut que la chapelle axiale soit dédiée à la Vierge quand l'édifice ne l'est pas.

La chapelle axiale ---»»»
La chapelle axiale
Vitrail : saint Georges, saint Louis et saint Martial
Vitrail : saint Georges, saint Louis et saint Martial.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Bas-relief des vendanges sur le retable de la chapelle axiale
Bas-relief des vendanges
dans le retable de la chapelle axiale.
Statue de Marguerite de Lorraine-Vaudémont
Statue de Marguerite de Lorraine-Vaudémont, détail.
Chapelle rayonnante des Âmes du purgatoire dédiée à la bienheureuse Marguerite de Lorraine–Vaudémont
Chapelle rayonnante des Âmes du purgatoire.
Elle est dédiée à la bienheureuse Marguerite de Lorraine-Vaudémont.

Bienheureuse Marguerite de Lorraine-Vaudémont (1463-1521).
Marguerite est une descendante de saint Louis et d'Henri de Vaudémont, duc de Lorraine. Elle est aussi la sœur du duc René II qui fut vainqueur de Charles le Téméraire à la bataille de Nancy en 1477. Elle se marie en 1488 à René, duc d'Alençon. En 1492, à la mort de son époux, elle se consacre à la gestion de sa maison et à l'éducation de ses trois enfants, tâche qu'elle entreprend avec une piété permanente sans jamais oublier les œuvres de pénitence.
Elle fonde le monastère des Clarisses à Alençon. À la majorité de son dernier enfant, elle s'y retire et prononce ses vœux en 1520. Elle s'éteint en novembre 1521, riche de sa seule réputation de sainteté. L'hagiographie rapporte plusieurs miracles dus à son intercession.
Marguerite de Lorraine-Vaudémont est béatifiée par le pape Benoît XV en mars 1921.
Source : panneau dans la chapelle.

Sainte Geneviève (chapelle Marguerite de Lorraine-Vaudémont)
Sainte Geneviève dans la chapelle
Marguerite de Lorraine-Vaudémont.
Vitrail : saint Georges, saint Louis et saint Martial
Vitrail central de la chapelle axiale : saint Georges, saint Louis et saint Martial.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Chapelle rayonnante Saint-Joseph
Chapelle rayonnante Saint-Joseph.
Dans la verrière : la Mort de Joseph (atelier Geyling), vitrail non donné dans cette page.
Vitrail : saint Joseph d'Arimathie dans une chapelle rayonnante
Vitrail : saint Joseph d'Arimathie.
Vitrail : sainte Jeanne d'Arc
Vitrail : sainte Jeanne d'Arc, détail.
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
Vitrail : saint Philippe de Gonzague
Vitrail : saint Philippe de Gonzague, détail
Atelier Geyling, Vienne (Autriche)
L'ORGUE DE TRIBUNE ET L'AVANT-NEF
L'orgue de tribune est un Merklin inauguré en 1869 par Anton Bruckner
L'orgue de tribune est un Merklin inauguré en 1869 par le compositeur et organiste Anton Bruckner.
Cet orgue a été primé à l'Exposition universelle de 1867.
Le buffet a été réalisé selon les plans de l'architecte de la basilique, Prosper Morey.
Élévations de la première travée avec les peintures murales des Vertus théologales
Élévations de la première travée avec les peintures murales des vertus théologales.

L'Espérance en prière (vertu théologale) ---»»»
Au-dessous, le vice opposé est le Désespoir.
Vitrail : l'Annonciation, détail
Vitrail : l'Annonciation, détail.
L'Espérance en prière (Vertu théologale)

Les peintures de l'avant-nef. La conception artistique de la basilique intègre de nombreuses peintures murales regroupées essentiellement dans l'avant-nef et le transept. Sur les piliers de l'avant-nef, l'artiste (qui reste inconnu) a représenté les vertus (Charité, Justice, Munificence, Miséricorde, Foi, Espérance) et les vices opposés (Haine, Injustice, Avarice, Dureté, Incrédulité, Désespoir). La Vertu est peinte sous la forme d'un grand personnage, tandis que le Vice est illustré, au-dessous, par une saynète moralisatrice.
On donne, à droite, l'Espérance (vertu en prière avec les mains jointes et la bouche entrouverte) opposée à Judas, qui incarne le Désespoir. La saynète au-dessous le montre fuyant le Temple, abandonnant ses trente deniers, et, honteux de sa trahison, courant pour aller se pendre. La scène est associée au proverbe biblique : «Non potestis Deo servire et mammonae» (On ne peut à la fois servir Dieu et Mammon).

Peinture murale de saint Michel et ses anges terrassant les démons
Peinture murale de saint Michel et ses anges terrassant les démons.
L'intrados à caissons de la tribune d'orgue
L'intrados à caissons de la tribune d'orgue.
Peinture murale d'anges musiciens dans les écoinçons des arcades de la nef
Peinture murale d'anges musiciens dans les écoinçons des arcades de la nef.
La nef et l'orgue de tribune vus de la croisée du transept La nef et l'orgue de tribune vus de la croisée du transept.

Documentation : «Nancy, la basilique Saint-Epvre», Éditions du Signe
+ «Le vitrail en Lorraine du XIIe au XXe siècle», Éditions Serpenoise, Centre culturel des Prémontrés
+ «La représentation des évêques de Toul dans les églises de Nancy entre 1850 et 1930», article des Études Touloises, année 2018, n° 164
+ panneaux affichés dans la nef + dépliant sur la basilique disponible dans la nef.
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