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La collégiale Saint-Pierre de
Douai a été construite au XVIIIe siècle. La
précédente collégiale, qui datait du Moyen
Âge, menaçait ruine. Après avoir été
interdite de culte, elle fut démolie à partir de 1734.
La nouvelle collégiale fut rapide à sortir de terre
car le Parlement de Flandre, venu se fixer à Douai en 1714,
utilisait Saint-Pierre pour les cérémonies officielles.
Le Président du Parlement, Jac de Pollinchove, en suivit
de près la construction.
Le nouvel édifice fut inauguré en 1750. À la
Révolution, il servit au culte de l'Être suprême
et de la déesse Raison et fut rendu au culte catholique avec
le Concordat de 1802. Au XIXe siècle, la collégiale
fut restaurée et enrichie de nombreuses uvres d'art
(tableaux, sculptures et meubles). Pour la plupart, ces uvres
venaient des abbayes de la région, fermées à
la Révolution, voire détruites. Ainsi le monumental
orgue de tribune vient de l'abbaye d'Anchin.
L'église, classée Monument historique, allie le style
gothique flamand et le classicisme des XVIIe et XVIIIe siècles.
Ses uvres d'art, notamment son impressionnante série
de toiles de maître, sont en majorité inscrites, elles
aussi, sur la liste des monuments classés. Cette page fait
une large place aux tableaux de la collégiale.
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Vue d'ensemble de la nef de la collégiale Saint-Pierre
En rentrant dans l'édifice, le visiteur ne peut manquer d'être
surpris par sa très grande clarté. |
La collégiale Saint-Pierre vue du beffroi
C'est l'une des plus vastes églises de la région nord.
Longueur : 112 m ; largeur : 42m ; hauteur des voûtes : 25m
Quand cette photo a été prise, le clocher était
en travaux.
La «rotonde» sur la droite abrite la splendide chapelle
de Notre-Dame des Miracles (voir plus
bas). |
Tableau dans l'entrée
Volet d'un triptyque de
Lambert Lombart (1505-1566) |
Le baptistère |
Tableau dans l'entrée
Volet d'un triptyque de Lambert Lombart
(1505-1566)
«Christ aux outrages» |
Vitrail du transept
Saint Pierre et saint André
Atelier Charles Lorin, Paris-Chartres, 1939
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Tableau dans l'entrée
«L'Annonciation», époque Renaissance |
La transept (croisillon gauche) et le chœur |
Le Mémorial et le reliquaire de saint John Southworth |
John Southworth
fut martyrisé à Londres en 1654, à l'époque
du Protectorat d'Oliver Cromwell. Le mémorial vient
rappeler que, pendant 125 ans, la ville de Douai a offert
un refuge aux catholiques anglais qui fuyaient les persécutions
dans leur pays. Par le Supremacy Act de novembre 1535,
Henri VIII s'érigea en chef suprême de la religion
anglicane. Il ne laissa alors qu'un choix restreint à
ses sujets. Tous les catholiques durent se soumettre,
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s'exiler ou se préparer
à mourir. Parmi les plus illustres victimes, on note
bien sûr Sir Thomas More et l'évêque de
Rochester John Fisher. Après un bref retour du catholicisme
sous Mary Tudor, la seconde fille d'Henri VIII, Élisabeth
Ière, combattit également ceux qui étaient
restés fidèles au pape et qui constituaient
une menace à son pouvoir.
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Plaque à la mémoire d'Emile Joleaud (1839-1918),
chanoine de la collégiale Saint-Pierre. Auteur : Houssin |
Le bas-côté droit et l'orgue |
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Les étapes du Chemin de croix sont constituées de magnifiques
tableaux de Jean-Paul Blanc, prix de Rome en 1867.
Ci-dessus : «Jésus est condamné à mort» |
«Jésus rencontre sa mère», tableau de Jean-Paul Blanc |
Chemin de croix
«Jésus est cloué sur la croix», tableau de Jean-Paul Blanc |
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Le transept et le croisillon droit
La collégiale doit sa grande clarté au fait que la plupart
des nombreux vitraux sont en verre blanc.
Seuls ceux de l'abside et du transept sont historiés. |
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La chaire à prêcher |
Chapelle de la Sainte Enfance
Vitrail «Jésus parmi les docteurs»
Atelier Claudius Lavergne, fin du XIXe siècle
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
À DROITE ---»»»
Monument érigé en souvenir d'Édouard Deforest
de Lewarde,
grand bienfaiteur de la ville de Douai.
Ce monument fut commandé par la Fabrique de la
paroisse et par l'administration de la ville.
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Panneau en marbre blanc : les Normands saccagent un couvent |
Chapelle de la Sainte Enfance |
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Vitrail : «La Mort de saint Joseph», XXe siècle
Atelier Lorin, Chartres |
Panneau en marbre blanc :
Les Normands saccagent un couvent |
Vitrail : «La Sainte Famille», XXe siècle
Atelier Lorin, Chartres |
Chapelle Saint-Joseph
Tableau «La Justification de la chaste Suzanne»
de François Ménageot (1744-1816) , détail |
Monument à Édouard Deforest de Lewarde (détail) |
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Croisillon droit du transept
Chapelle Saint-Joseph
Tableau : «La Justification de la chaste Suzanne»
uvre de François-Guillaume Ménageot (1744-1816). L'uvre
date de 1779.
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Chapelle de la Sainte Enfance
Vitrail : «Jésus parmi les docteurs» (détail), fin du XIXe siècle
Selon les règles de l'iconographie, Jésus est représenté
avec un visage adulte.
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
Le tableau de Ménageot «La
Justification de la chaste Suzanne» illustre la
fin de l'histoire biblique de «Suzanne et les vieillards».
Les deux vieillards, convaincus de calomnie par le jeune (et
futur prophète) Daniel (qui tend son bras droit) sont
emmenés par des gardes pour être lapidés.
Sur la droite, la «chaste Suzanne», qui a frôlé
la mort, se remet de ses émotions, aidée par
ses servantes.
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Voir l'histoire de «Suzanne
et les vieillards» dans ce site à la page du
musée
Magnin de Dijon.
On pourra également consulter la page de l'église
Saint-Eustache
à Paris pour savoir (d'après une lettre d'Élisabeth
Vigée-Lebrun) ce que pensait le peintre Ménageot
du général Bonaparte.
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Chapelle Sainte-Anne |
Chapelle Sainte-Anne
«L'Éducation de Marie» |
Croisillon gauche du transept
Comme le montre aisément l'image, la collégiale
Saint-Pierre de Douai regorge d'uvres d'art.
À DROITE ---»»»
Cénotaphe érigé à la mémoire
de Jac de Pollinchove, président du Parlement de Flandre,
qui s'entremit pour la reconstruction de la collégiale
uvre due à Christophe-Gabriel Allegrain, 1735 |
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Vitrail : «La Présentation de la Vierge au temple»
par Claudius Lavergne, Paris 1888
Cliquez sur le vitrail pour l'afficher en gros plan. |
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Croisillon gauche du transept |
Avant la Révolution, c'était
cet autel du croisillon gauche du transept qui servait pour
les offices. Le grand chur, clos par une porte garnie
de rideaux, était réservé aux offices
du chapitre.
L'autel en marbre du croisillon gauche vient de l'abbaye de
Marchiennes, comme celui de la chapelle Saint-Joseph qui lui
fait face dans le croisillon droit. Les grands chandeliers
que l'on voit sur l'autel viennent de la même abbaye.
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Croisillon gauche du transept
Le haut du retable : statue du Sacré Cur entourée
par deux anges présentant chacun un phylactère
«««--- À GAUCHE
Tableau: «La Résurrection» de Louis Lagrenée, 1760 |
Tableau : «Le Martyre de saint Pierre» de Jean Berthelemy, 1778
Ce tableau vient de l'abbaye d'Anchin. |
Tableau : «Le Martyre de saint André» de Jean Bardin, 1776
Ce tableau vient de l'abbaye d'Anchin. |
Croisillon droit du transept, chapelle Saint-Joseph
L'autel vient de l'abbaye de Marchiennes (comme celui de la chapelle
du croisillon gauche qui lui fait face). |
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Croisillon droit du transept
Chapelle Saint-Joseph
Tableau : «La Peste de Jérusalem» de François-Guillaume Ménageot,
1779
«««--- À GAUCHE
Tableau : «Le Mariage de la Vierge et de saint Joseph»
Ce tableau, posé en 1763, est dû à Jean-Baptiste
Deshays (1729-1765). |
LE GRAND CHUR
DE LA COLLÉGIALE SAINT-PIERRE |
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Le grand chœur de la collégiale Saint-Pierre |
Le grand
chur de la collégiale Saint-Pierre
est d'une taille impressionnante. Elle donne une idée
du nombre de chanoines qui devaient composer le chapitre de
la collégiale. Avant la Révolution, ils prenaient
place dans la double rangée de stalles que l'on voit
sur la droite et la gauche de l'image ci-dessus. Ces chanoines
disposaient même d'une chaire à prêcher
«privée». Voir ci-dessous.
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Le maître-autel
du grand chur de la collégiale est une console
de style Louis XV, en bois doré.
Les statues en plâtre de saint Pierre et de saint Paul,
qui l'encadrent, sont dues au ciseau de Théophile Bra
(1797-1863). Elles sont données en gros plan ci-dessous.
Ces statues ont servi de maquettes pour celles qui sont exposées
dans l'église Saint-Louis-en-l'Île
à Paris.
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Le bas-côté gauche vu depuis le déambulatoire
Les remarquables grilles du chur sont l'uvre du maître
ferronnier tournaisien Henri Vandenbroeck.
Elles ont été posées en 1861. |
Statue en plâtre de saint Pierre
par Théophile Bra (1797-1863) |
Statue en plâtre de saint Paul
par Théophile Bra (1797-1863) |
Le maître-autel du grand chœur : la gloire et le tabernacle |
La chaire à prêcher dans le grand chur |
Statue de la Vierge à l'Enfant dans le grand chur
Pierre colorée
Art populaire |
Le grand chur de la collégiale Saint-Pierre baigné
par la lumière des vitraux en verre blanc
Cliquez sur les vitraux de l'abside pour les afficher en gros plan
dans la galerie des vitraux. |
La grille du grand chœur dans le déambulatoire sud
uvre d'Henri Vandenbroeck, 1861 |
Vitrail de l'abside
«La Vierge à l'Enfant»
Atelier Pierre Gaudin, Paris 1959 |
Vitrail de l'abside
La Croix
Atelier Pierre Gaudin, Paris 1959 |
Vitrail de l'abside
«Saint Pierre»
Atelier Pierre Gaudin, Paris 1959 |
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Chapelle rayonnante Saint-Laurent
«La Résurrection de Thabita»
Tableau d'Abel de Pujol |
Déambulatoire gauche
avec l'entrée vers la chapelle axiale
dite chapelle «Notre-Dame des Miracles» |
Chapelle rayonnante
avec buste reliquaire d'un saint pape
et tableau d'un Christ aux outrages |
LA CHAPELLE NOTRE-DAME
DES MIRACLES |
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La chapelle de Notre-Dame des Miracles |
La chapelle
de Notre-Dame des Miracles avec son architecture
classique et ses grands tableaux de maître est une splendeur
artistique. Elle appartient à ces lieux rares qui font
des églises de France une partie essentielle du patrimoine
national. C'est ce qu'on peut trouver de plus beau dans une
église.
Elle surpasse aussi largement en beauté ce qu'on peut
trouver dans les musées.
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Le tableau
de l'autel retient l'attention car il propose un
effet rare. Cette uvre de 1768 de Nicolas Brenet (1728-1792)
ne représente que des anges. Ceux-ci étendent
des guirlandes de feuillage pour couronner... la statue de
la Vierge à l'Enfant en pierre polychrome du XVIe siècle
qui trône au-dessus du tabernacle de l'autel.
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Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Statue de la Vierge à l'Enfant
Pierre polychrome, début du XVIe siècle |
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Détail de «L'Assomption»
par Louis Lagrenée |
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Statue de saint Dominique
par Édouard Houssin |
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
Protectrice de Douai
Tableau central de Nicolas Brenet
Détail : L'ange central |
Chapelle Notre-Dame des Miracles
Sur la gauche, on voit le passage vers le déambulatoire nord.
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Statue de Thomas de Cantimpré
à l'entrée de la chapelle
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Statue de saint François
par Édouard Houssin |
Tableau : «Présentation de Jésus au temple» par Arnould
de Vuez |
Tableau : «L'Annonciation» par Charles Eisen |
Chapelle de Notre-Dame des Miracles
«L'Annonciation»
par Charles Eisen
La Vierge en gros plan |
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L'orgue de tribune
L'orgue de la collégiale vient de l'abbaye d'Anchin.
Le buffet date de 1760 et comprend, entre autres, deux grandes statues
du roi David avec sa lyre et de sainte Cécile.
À DROITE ---»»»
Un ange souffleur sur une tourelle
Chérubins sur le buffet d'orgue |
Sainte Cécile sur la tourelle droite |
Vitrail : Saint Philippe et saint Barthélémy
Atelier Charles Lorin, Paris-Chartres, 1939 |
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Tableau dans l'entrée de la collégiale : «Marie-Madeleine
lave les pieds de Jésus» de Pierre-Jacques Cazes |
Tableau dans le transept : «La Mort de saint Vaast»
attribué au peintre Serin |
La nef et l'orgue de tribune vus depuis le transept |
Documentation : «Collégiale Saint-Pierre
de Douai» (feuillet disponible dans l'église) |
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