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Page créée en juil. 2013
Christ en croix dans le chevet, art roman du XIIe siècle

Bien que l'on trouve les références d'un édifice «Saint-Pierre» à «Mont de Didier» dès l'an mille, c'est par une charte de 1146 que l'on atteste la présence, à l'emplacement du bâtiment actuel, d'une église au XIIe siècle. Celle-ci sera entièrement reconstruite au XIVe siècle. Du fait de la guerre de Cent Ans, sa construction s'étalera sur deux siècles. Le clocher, achevé en 1585, sert de tour de gué. L'offensive allemande de 1918 et les mesures prises par les Alliés pour la stopper détruiront ce bel édifice en gothique flamboyant. Classé monument historique en 1920, il sera reconstruit en 1925.
La plus belle partie qui nous en reste est sans aucun doute le portail flamboyant réalisé en 1538 par Chappion, maître maçon de la cathédrale de Beauvais. Les statues des niches ont été détruites à la Révolution. Cependant les voussures abritent encore des petites sculptures évoquant des scènes de la vie de Jésus. Malheureusement, certains personnages ont été mutilés. L'intérieur de l'église (trois nefs sans transept) impressionne par ses gros piliers massifs qui portent à croire que les bâtisseurs du XIVe siècle avaient prévu de construire une nef centrale plus élevée, mais que les aléas du temps les en ont empêché. Dans une niche nord se trouve une Mise au tombeau polychrome datée de 1550.
Les retables en bois sont du XXe siècle, tout comme la verrière, consacrée à la vie de saint Pierre et de saint Paul.

Vitrail contemporain : le Christ donne les clés de l'Église à Pierre
La nef de l'église Saint-Pierre à Montdidier
La nef de l'église Saint-Pierre à Montdidier.

Architecture. Les piliers massifs de la nef, qualifiés d'«ondulés» en terme architectural, font penser que les premiers bâtisseurs avaient prévu de construire une nef plus élevée. La guerre de Cent Ans les empêcha de mener leur dessein à bien. Les piliers n'ont pas de chapiteau. La jonction piliers-voûte se fait dans une forme en palmier, idéale pour donner une impression d'élancement et de hauteur. L'église Saint-Pierre a 29 mètres de long, 24 mètres en largeur ; sa hauteur est de 12 mètres.

L'église vue depuis le sud avec la statue de Parmentier
L'église vue depuis le sud avec la statue de Parmentier.
Monument à Antoine–Augustin Parmentier
Monument à Antoine-Augustin Parmentier
(1737-1813)
Sculpture d'un diable sur le portail
Sculpture d'un diable sur le portail.
(XVIe siècle)
Pierre (sans tête) rejoint Jésus sur les eaux
Pierre (sans tête) rejoint Jésus sur les eaux
Sculpture des scènes de la vie de Jésus
dans une voussure du portail.
Sculpture flamboyante d'un dais sur la façade
Sculpture flamboyante d'un dais sur la façade.
La façade occidentale du XVIe siècle
La façade occidentale du XVIe siècle conserve encore un bel aspect gothique flamboyant.
Le portail réalisé en 1538
Le portail a été réalisé en 1538 par le maître maçon de la cathédrale de Beauvais.
La nef ne contient que du mobilier contemporain postérieur à la guerre de 14.
La nef ne contient que du mobilier contemporain postérieur à la guerre de 14.
Statue de Jeanne d'Arc par Raymond Sudre
Statue de Jeanne d'Arc par Raymond Sudre
(mutilée en 1940, reconstituée en 1941)
LES FONTS BAPTISMAUX DU XIe SIÈCLE
Les fonts baptismaux du XIe siècle
Les fonts baptismaux du XIe siècle.

Les fonts baptismaux de l'église Saint-Pierre proviennent de la première église et remontent au XIe siècle. Ils concrétisent la transition du style byzantin au style roman. La cuve est creusée dans un bloc de marbre noir de plus d'un mètre de côté. Les quatre colonnettes de la partie basse datent du XIXe siècle. Les côtés de la cuve sont remarquables. La photo ci-dessus présente celui qui est le plus sculpté. On y voit le Christ enseignant entouré de grappes de raisins. Deux autres faces sont ornées d'un portique constitué de huit arcades en plein cintre (photo de droite). Sur le dessus, on distingue des bas-reliefs avec des oiseaux, un dragon et des feuillages.

«La Conversion de saint Paul»
«La Conversion de saint Paul»
Vitrail du chœur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle.
Fonts baptismaux du XIe siècle
Fonts baptismaux du XIe siècle.
Deux des côtés présentent un portique avec
une suite de huit arcades en plein cintre.
«Le Christ donne les clés de son Église à Pierre»
«Le Christ donne les clés de son Église à Pierre»
Vitrail du chœur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle.
Joseph d'Arimathie dans la mise au tombeau
Joseph d'Arimathie dans la mise au tombeau.
La mise au tombeau dans sa niche
La mise au tombeau dans sa niche
aux contours de style gothique flamboyant.
Les fonts baptismaux du XIe siècle
Les fonts baptismaux du XIe siècle
Bas-relief sur un côté de la cuve : Le Christ enseignant,
entouré de grappes de raisins.

À DROITE ---»»»
Pierre tombale attribuée à Raoul de Crépy, mort en 1074.
Pierre tombale attribuée à Raoul de Crépy
LA MISE AU TOMBEAU DU XVIe SIÈCLE
Mise au tombeau en pierre polychrome (vers 1550)
Mise au tombeau en pierre polychrome (vers 1550)
Mise au tombeau : le visage de Jésus
Mise au tombeau : le visage de Jésus.
Mise au tombeau : Marie-Madeleine
Mise au tombeau : Marie-Madeleine.

Ci-dessous : La Vierge et saint Jean.

La mise au tombeau de l'église Saint-Pierre (vers 1550) a conservé une part importante de sa polychromie. Quelques costumes y brillent presque de tous leurs feux comme la magnifique tunique de Joseph d'Arimathie. Rappelons que Joseph d'Arimathie, en tant que membre du Sanhédrin, était un personnage important de Jérusalem. Curieusement, c'est Marie-Madeleine qui occupe la place centrale de la scène et non la Vierge.
Les vêtements rappellent ceux des Romains et des Grecs de la période hellénistique. Nicodème, aux pieds du Christ, est d'ailleurs coiffé comme un empereur romain. Saint Jean soutient la Vierge en lui prenant le bras, mais - fait assez rare - Marie n'est pas éplorée : elle regarde vers le ciel, d'un air presque absent (voir ci-dessous).

La Vierge et saint Jean dans la Mise au tombeau
Mise au tombeau : Joseph d'Arimathie
Mise au tombeau : Joseph d'Arimathie est revêtu d'une superbe
tunique rouge aux brassards dorés.
Le bas–côté nord et les chapelles latérales
Le bas-côté nord et les chapelles latérales
vus depuis le balcon.
L'autel de Saint-Vincent-de-Paul dans le bas-côté nord
L'autel de Saint-Vincent-de-Paul dans le bas-côté nord.
La chaire à prêcher
La chaire à prêcher
(XXe siècle)
L'autel de saint Martin dans le bas-côté sud
L'autel de saint Martin dans le bas-côté sud.
Le saint tient la maquette d'une église.
À DROITE ---»»»
L'église Saint-Pierre est ornée d'un certain nombre de culots médiévaux.
Ci-contre, un culot à sculpture florale avec un oiseau qui picore.
Mise au tombeau : Nicodème en tunique bleue accompagné de saintes femmes
Mise au tombeau : Nicodème dans une tunique bleue très romaine, accompagné de saintes femmes.
Chemin de croix moderne
Chemin de croix moderne
Xe Station
« Le Christ donne les clés de son Église à Pierre» (détail)
« Le Christ donne les clés de son Église à Pierre» (détail)
Vitrail du chœur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle.
LES CHAPELLES LATÉRALES ET ABSIDIALES
L'absidiole nord est enrichie de boiseries modernes
L'absidiole nord est enrichie de boiseries modernes.
«Le Martyre de saint Paul»
«Le Martyre de saint Paul»
Vitrail du chœur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle.
Statue de saint Vincent de Paul
Statue de saint Vincent de Paul
par Jean Alluard, sculpteur picard
du milieu du XXe siècle.
Statue de saint Joseph artisan
Statue de saint Joseph artisan
par Jean Alluard, sculpteur picard
du milieu du XXe siècle.
L'absidiole sud avec l'autel de la Vierge et, sur la droite, le banc d'œuvre
L'absidiole sud avec l'autel de la Vierge et, sur la droite, le banc d'œuvre.
Culot à thème floral «Saint Lugle et saint Luglien»
«Saint Lugle et saint Luglien»
Vitrail du XXe siècle.
Détail.
L'autel moderne de la Vierge dans l'absidiole sud
L'autel moderne de la Vierge dans l'absidiole sud.
«Le Martyre de saint Paul»
«Le Martyre de saint Paul», détail
Vitrail du chœur dû à Raoul Lefèvre.
Seconde moitié du XXe siècle.
L'autel du Sacré Cœur
L'autel du Sacré Cœur
dans le bas-côté sud.
Statue du Sacré Cœur
Statue du Sacré Cœur.
par Jean Alluard, sculpteur picard du milieu du XXe siècle.
Autel du Sacré Cœur.
Statue de la Vierge à l'Enfant
Statue de la Vierge à l'Enfant.
par Jean Alluard, sculpteur picard du milieu du XXe siècle.
Autel de la Vierge.
«Le Martyre de saint Pierre»
«Le Martyre de saint Pierre»
Vitrail du XXe siècle, Atelier Hagnauer, signature «A.L. Pierre».
Statue de Jean-Gabriel Perboyre
Statue de Jean-Gabriel Perboyre
Missionnaire mis à mort en Chine en 1840
Lire le commentaire sur sa vie à l'église
Sainte-Anne d'Amiens
.
« Le Martyre de saint Pierre»
« Le Martyre de saint Pierre»
Vitrail du XXe siècle, atelier Hagnauer
Détail : la Vierge et saint Jean
Statue de saint Martin
Statue de saint Martin
tenant la maquette d'une église
Autel Saint-Martin.
Saint Lugle et saint Luglien
Saint Lugle et saint Luglien
Vitrail du XXe siècle.
Mémorial au collège de Montdidier dans un bas-côté de l'église

«Urbs cultissima» (ville la plus cultivée) telle est la devise peu banale de Montididier. Cette renommée fut acquise dès le XVIIe siècle dans les milieux ecclésiastique et universitaire de Paris. Aux XVIIIe et XIXe, des érudits de Montdidier devinrent conservateurs de la bibliothèque du roi, renforçant encore cette flatteuse réputation. L'enfant le plus célèbre de la ville est sans conteste Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813). C'est lui qui développa la culture de la pomme de terre, légume qui permit d'enrayer les disettes. Mais, au XIXe siècle, Montdidier, c'est surtout l'histoire d'un collège.
L'histoire de la ville raconte que, au Xe siècle, il y avait déjà une école qui accueillait riches et pauvres. Elle fut fermée en 1791. En 1802 , l'abbé Lamar reprend le flambeau et, deux ans plus tard, la municipalité met à sa disposition l'ancienne abbaye bénédictine (appelée Prieuré) qui devient une école secondaire. En 1806, nouvelle étape : les Pères de la Foi, qui avaient été expulsés d'Amiens par la Révolution viennent s'installer à Montdidier et y transfèrent leur collège. En 1818, le Prieuré est repris par les Lazaristes. Ceux-ci, infatigables missionnaires, vont faire construire de nouveaux bâtiments et pleinement justifier la devise de la ville. Le mémorial au collège de Montididier, élevé en 1939 dans un bas-côté de l'église Saint-Pierre (photo de gauche), rappelle que l'inspecteur d'Académie de l'époque voyait dans le collège

Le Prieuré de Montdidier
Le Prieuré de Montdidier

«l'établissement le plus florissant et le plus considérable de l'Académie d'Amiens (Somme, Oise, Aisne).» Et il ajoutait : «La force des élèves est telle que je n'en connais aucune dans les autres écoles qui puisse lui être comparée sans excepter le Collège Royal.» Jean-Gabriel Perboyre, missionnaire martyrisé en Chine en 1840, faisait à cette époque partie du corps professoral. En 1901, les Lazaristes durent se retirer. Un abbé se dévoua pour continuer l'œuvre malgré les difficultés.
Source : Mémorial dans l'église et document de l'Office du tourisme.

Statue de Notre-Dame de France
Notre-Dame de France
par le sculpteur picard Albert Roze
Marbre blanc, XXe siècle.
«La Vierge en gloire»
«La Vierge en gloire»
Vitrail signé «Magnaler», XXe siècle.
Porte qui dessert l'escalier du clocher
Porte qui dessert l'escalier du clocher
Style Renaissance.
«Le Martyre de saint Pierre»
«Le Martyre de saint Pierre»
Vitrail du XXe siècle, détail.
Sculpture Renaissance de deux angelots ailés adossés
Sculpture Renaissance de deux angelots ailés adossés
au-dessus de la porte qui dessert l'escalier du clocher.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-PIERRE
Le chœur de l'église Saint-Pierre et sa verrière  moderne
Le chœur de l'église Saint-Pierre et sa verrière moderne.
Le Christ en croix, détail
«La Vierge en gloire»
«La Vierge en gloire»
Vitrail du XXe siècle, détail.
Autel Sainte–Thérèse
Autel Sainte-Thérèse
dans le bas-côté nord.
Le Christ en croix dans le chevet
Le Christ en croix dans le chevet
Art roman XIIe siècle.
«La Prédication de saint Paul et livres dans un bûcher»
«La Prédication de saint Paul et livres dans un bûcher»
Vitrail du XXe siècle.

Le très beau Christ en croix du XIIe siècle, de style roman, a la particularité d'être déhanché. Ce qui lui donne l'aspect d'un corps en vie, voire en mouvement. Les sources nous apprennent qu'il a été donné à l'église par Adrien de Henencourt, qui fut prieur de l'abbaye Notre-Dame de Montdidier de 1486 à 1496.
Source : document sur l'église Saint-Pierre disponible dans la nef.

«««--- Le Christ en croix, détail
Art roman, XIIe siècle.
«Saint Pierre délivré par un ange»
«Saint Pierre délivré par un ange»
Vitrail du XXe siècle.
L'autel de l'abside et le Christ en croix
L'autel de l'abside et le Christ en croix.
Vitrail «Le Martyre de saint Pierre», détail ---»»»
Vitrail «Le Martyre de saint Pierre», détail
Vitrail «Saint Pierre délivré par un ange», détail Clé de voûte à thème de feuillage
Clé de voûte à thème de feuillage.
Malgré les destructions de la première guerre mondiale, il reste encore
quelques éléments d'art gothique flamboyant ou Renaissance (culots
à la retombée des voûtes et clés de voûte).

«««--- À GAUCHE
«Saint Pierre délivré par un ange»
Détail : Pierre et l'ange
Vitrail du XXe siècle.
La nef vue du chœur
La nef vue du chœur.

Source : Brochure «Nature, le Pays de Parmentier» (Office de Tourisme) + document sur l'église Saint-Pierre disponible dans la nef
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