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Page créée en fév. 2021
«Portrait en pied de Léopold Ier, duc de  Lorraine» par Nicolas Dupuy, détail

Le musée lorrain de Nancy est composé de trois parties : le musée historique lorrain proprement dit, qui est l'objet de cette page, la chapelle des Cordeliers et, enfin, le musée des Arts et Traditions Populaires.
Le Musée historique lorrain a été créé en 1850 quand le souci de la sauvegarde du patrimoine envahissait les esprits cultivés, à commencer par Victor Hugo. Il est hébergé depuis cette époque dans l'aile médiévale de l'ancien palais des ducs de Lorraine. En 1837, l'aile nord lui fut adjointe. Ce palais eut à subir les épreuves douloureuses qui frappèrent la Lorraine au cours des siècles. Un encadré en fait le récit plus bas.
Les collections du musée couvrent l'évolution de la Lorraine, de la Préhistoire au XXIe siècle. Des salles dédiées exposent les découvertes des récentes fouilles archéologiques, le monde gallo-romain, les œuvres d'art du Moyen Âge avec leurs sculptures religieuses et funéraires, les œuvres de la Renaissance avec les toiles de Georges de La Tour. Mais Nancy, c'est surtout le duc Stanislas et son impact sur l'art lorrain depuis sa Cour de Lunéville. La faïence lorraine au XVIIIe siècle est abondamment représentée, tout comme les miniatures en terre de Lorraine (photo ci-dessous).
Il est généralement connu que, au décès de Stanislas Leszczynski (qui survint en 1766), la Lorraine devait revenir à la France. Mais l'on sait moins qu'elle était en fait gérée par des administrateurs français depuis l'intronisation du duc - qui se trouvait de ce fait privé de tout pouvoir politique. Louis XV confia la gestion de sa future province au marquis de La Galaizière qui fut créé chancelier par Stanislas en 1737. Une grande toile de François-André Vincent rappelle cet épisode historique. Cette œuvre est accompagnée, dans cette page, d'un long encadré rappelant les contraintes et les règles, venues de France, qui frappèrent la Lorraine au XVIIIe siècle et qui suscitèrent une franche opposition.
Terminons en disant que le musée lorrain de Nancy est l'un des plus riches musées historiques de France. Puisse cette page, concentrée sur l'histoire de la Lorraine, donner aux touristes l'envie d'aller le visiter !

Vierge à l'Enfant (Lorraine, XIIIe siècle), détail
Une salle consacrée aux œuvres en faïence
Une salle consacrée aux œuvres en faïence.
L'EXTÉRIEUR DU PALAIS ET SA COUR INTÉRIEURE
Partie supérieure de la porterie sur la Grande rue
Partie supérieure de la porterie sur la Grande Rue avec ses balcons en encorbellement.
On y voit un assemblage de styles gothique flamboyant et Renaissance avec ses génies et ses coquilles.
Bas-relief au dessus de la porte Masco, à gauche de la Porterie (XVIe siècle)
Bas-relief au dessus de la porte Masco, à gauche de la Porterie (XVIe siècle).
Cul-de lampe sous un balcon de fenêtre dans la Grande rue.
Culs-de lampe Renaissance sous les balcons
en encorbellement dans la Grande Rue.
Cul-de lampe sous un balcon de fenêtre dans la Grande rue

Histoire du palais ducal (1/4). Les bâtiments du XVIe siècle ont disparu aux trois-quarts. Seule l'aile ouest subsiste, avec quelques transformations toutefois.
Un premier édifice, trois cents mètres plus loin, existait dès le XIe siècle. Détruit au XIIIe, il fut remplacé par un nouveau, à l'emplacement du palais actuel. On ne sait pas grand-chose de cet édifice, à part qu'il eut à subir les conséquences des guerres de Bourgogne et du siège mis devant Nancy par Charles le Téméraire dans les années 1476 et 1477. Après la victoire contre la Bourgogne, la Lorraine devint une contrée puissante, alliée de la France. Le duc René II (1473-1508) fit reconstruire le palais en 1501 au même endroit que le précédent. C'était un très vaste bâtiment avec trois cours internes, deux jardins à la française et un jeu de paume. L'ensemble s'appuyait, à l'est, sur les fortifications de la ville (actuellement Parc de la Pépinière). L'aile et la Porterie qui longent aujourd'hui la Grande Rue ne donnent qu'une petite idée de cette architecture, dévoilée par une gravure de Deruet du milieu du XVIIIe siècle (voir ci-dessous).
René II s'éteignit en 1508. Les travaux se poursuivirent avec son successeur, le duc Antoine (1508-1544). En 1525, l'essentiel était achevé (ailes, grands escaliers, toitures, cour d'honneur). L'entrée du château se faisait par la Porterie, construite en 1511-1512, et très inspirée de celle du château de Blois (Antoine avait passé une partie de son enfance à la Cour de Louis XII). --»» Suite 2/4

Le cavalier de la porterie
Détruite à la Révolution, la statue équestre du duc Antoine a été refaite en 1851 par le sculpteur Giorné Viard.
La première statue équestre avait été sculptée par Mansuy Gauvain au début du XVIe siècle.

Le palais ducal au temps de Charles IV (gravure de Deruet)
Le palais ducal au temps de Charles IV, 1ère moitié du XVIIe siècle (gravure de Deruet).
Une grille du XVIIIe siècle ferme l'un des entrée du palais ducal
Une grille du XVIIIe siècle ferme l'entrée du palais ducal qui donne sur la rue Jacquot.
Sur la droite,le bâtiment de l'aile nord qui date de l'époque du duc Léopold.
Cour intérieure du palais ducal avec sa galerie à voûte d'arêtes
Cour intérieure du palais ducal avec son bâtiment du XVIe siècle et sa galerie voûtée.
Au-dessus des arcades se trouve la galerie des Cerfs, de 55 mètres de longueur.
C'est l'une des rares galeries princières d'Europe à avoir gardé ses proportions d'origine.
Bas-relief sur une pile de la galerie. Bas-relief avec grotesque sur une pile de la galerie.
Bas-reliefs de type Renaissance avec grotesques sur les piles de la galerie voûtée.

Le palais ducal (2/4).
---»»  Son petit-fils Charles III (1545-1608) mit à profit une longue période de paix pour embellir, moderniser et transformer. Les historiens parlent du beau XVIe siècle. Ce fut le cas en Lorraine.
Tout changea sous Charles IV avec la guerre de Trente Ans (1618-1648) et les déprédations de la soldatesque. La France de Richelieu occupa le duché ; la famille ducale s'enfuit ; le gouverneur français s'installa au palais. Avec Louis XIV, les déboires de la Lorraine continuèrent et la dégradation des bâtiments s'accentua. Quand le duc Léopold (1690-1729) regagna Nancy après la paix de Ryswick de 1697, il vit des fenêtres et des planchers arrachés, des toits percés. Opposé au style gothique et décidé à faire reconstruire la demeure de ses ancêtres, Léopold fit appel à Jules Hardouin-Mansart. L'architecte de Louis XIV dessina en 1700 les plans d'un palais digne d'un État redevenu indépendant.
La guerre de Succession d'Espagne (1702-1714) gela le chantier avant même qu'il n'eût commencé. On eut juste le temps de détruire ce qu'il fallait - dont le jeu de paume - pour prendre les mesures du futur édifice... La paix revenue, la famille ducale s'était agrandie et il fallut revoir les plans. C'est Germain Boffrand, l'architecte en chef du duché et élève de Hardouin-Mansart, qui s'attela à la tâche. Transformations et destructions furent profondes. Le secteur nord-ouest fut quasiment renouvelé : l'aile qui longe la Grande Rue reçut un étage supplémentaire. Léopold pouvait se rassurer : ses enfants, à qui il destinait ces bâtiments, avaient de quoi se loger. --»» Suite 3/4

Cour intérieure du musée avec la tour de l'Horloge
Cour intérieure du musée avec la tour de l'Horloge.
Au fond, l'église des Cordeliers.
Le voûtement de la galerie
Le voûtement de la galerie (XVIe siècle).
On remarquera les bas-reliefs Renaissance sur les piliers.
Les bâtiments administratifs du palais ducal
Les bâtiments du musée.

Le palais ducal (3/4).
---»»  Pour lui-même, Léopold fit construire au sud ce qu'on appela le «nouveau Louvre», un projet grandiose qui entraîna la destruction d'une bonne partie du vieux palais et du chœur de la collégiale Saint-Georges. De l'ancien édifice des XVe et XVIe siècle ne subsistait plus que l'aile sur la Grande Rue avec sa Porterie. Commencés en 1717, les travaux ne furent en fait jamais achevés car le duc finit par se désintéresser de son palais et de sa capitale. Il préféra vivre dans ses châteaux, notamment celui de Lunéville. La famille ducale ne revint jamais habiter Nancy.
En 1737, Stanislas devint duc de Lorraine et s'installa à Lunéville. Deux ans plus tard, il céda la totalité du palais à la ville. Celle-ci ne voulut conserver que les parties anciennes: d'une part, l'aile bordant la Grande Rue avec la Porterie et la tour de l'Horloge ; d'autre part, la partie nord érigée sous Léopold. Tout le reste fut détruit, dont le «nouveau Louvre» (qui n'était d'ailleurs pas achevé) et la nef de la collégiale Saint-Georges qui disparut ainsi complètement.
L'édifice fut transformé en caserne de gendarmerie avec grenier à foin et local pour les pompes à incendie. Sur l'emplacement du «nouveau Louvre», on construisit en 1745 le palais de l'Intendance.
La Révolution ne changea rien, mais elle détruisit la statue du duc Antoine dans la Porterie. Dans les années 1840, le besoin de sauvegarde du patrimoine s'imposa peu à peu dans les consciences. La Société d'Archéologie lorraine, nouvellement fondée, fit pression pour qu'on engageât une restauration sérieuse du palais.
En 1850, le Musée lorrain était créé. --»» Suite 4/4

Le palais ducal (4/4).
---»»  L'architecte Émile Boeswillwald fut chargé de la restauration de la partie médiévale. C'était là qu'on avait prévu d'exposer les collections. La statue du duc Antoine fut refaite en 1851. En 1871, un incendie ravagea une bonne partie des bâtiments, dont l'aile déjà restaurée. Boeswillwald reprit ses travaux et Prosper Morey, l'architecte de la ville, remania la partie nord. C'est ainsi que l'on aboutit à la physionomie actuelle. La partie nord fut donnée au musée en 1937.
Nous ne voyons plus que moins d'un quart du palais médiéval. L'historienne Francine Roze, pour le Congrès archéologique de France en 2006, souligne néanmoins son importance : «Ses vestiges représentent cependant l'exemple le plus éclatant de l'architecture lorraine du début du XVIe siècle : un art venu de France, ponctué d'italianismes de seconde main plaqués sur une structure essentiellement gothique. Ils constituent donc un témoignage particulièrement éloquent des influences, des nouveautés et des archaïsmes qui se conjuguèrent en Lorraine à cette époque.»
Sources: 1) «Congrès archéologique de France, Nancy & Lorraine méridionale», 2006, article de Francine Roze ; 2) «Congrès archéologique de France, Nancy et Verdun», 1934, article de Pierre Marot.

Décoration gothique et Renaissance dans une voussure de la Porterie
Décoration gothique et Renaissance dans une voussure de la Porterie.
LES SALLES DU MOYEN ÂGE
Une salle consacrée aux œuvres du Moyen Âge.
Une salle consacrée aux œuvres du Moyen Âge.
Statue de saint Epvre
Statue de saint Epvre
Meurthe-et-Moselle, fin du XVIe siècle.
Bois sculpté polychrome.
Ancienne église Saint-Epvre à Nancy.
Le Christ au jardin des Oliviers
Le Christ au jardin des Oliviers.
Groupe sculpté en calcaire polychrome.
Lorraine, troisième quart du XVIe siècle.
Porte médiévale «Domus Dei»
Porte médiévale «Domus Dei».
Le Christ au jardin des Oliviers, détail : saint Pierre.
Le Christ au jardin des Oliviers.
Détail : saint Pierre.
Le Retour du croisé.
Le Retour du croisé.
Statue en calcaire de la fin du XIIe siècle.

Le Retour du croisé. La notice du musée indique qu'il pourrait s'agir du retour d'Hugues Ier de Vaudémont qui avait accompagné le roi Louis VII en Terre sainte en 1147, lors de la deuxième croisade. Le seigneur Hugues y séjourna longtemps.
L'homme barbu, avec une croix qui pend à son cou, tient un bâton dans la main gauche, peut-être est-ce un bourdon de pèlerin. Il doit être bien fatigué et sa femme pose sa main sur sa poitrine dans un geste d'une tendresse infinie.
Cette sculpture vient de l'ancien prieuré de Belval dans les Vosges.
Source : panneau dans le musée.

Vierge à l'Enfant
Vierge à l'Enfant, détail.
Lorraine, atelier de Metz, vers 1360.
Calcaire polychrome.
Peinture murale.
Peinture murale du XVIe siècle.
Vitrail de l'Adoration des rois mages
Vitrail de l'Adoration des rois mages
attribué à Hermann von Munster. (?-1392).

Christ aux outrages ---»»»
Lorraine, première moitié du XVIe siècle
Calcaire polychrome.

Vierge à l'Enfant
Vierge à l'Enfant
Lorraine, atelier de Toul, vers 1340.
Calcaire, traces de polychromie.
«La Nativité»
«La Nativité»
Groupe sculpté attribué à Jean Crocq
(actif entre 1487-1511).
Lorraine, vers 1500
Calcaire polychrome.

Christ au roseau
Christ au roseau
Lorraine, 2e moitié du XVIe siècle. Calcaire anciennement polychrome.

Christ au roseau. Cette œuvre est une saisie révolutionnaire des années 1792-1793. Elle a d'abord été exposée dans l'ancienne chapelle de la Visitation qui fut le premier musée de Nancy. La façon dont le mouvement du Christ est représenté ainsi que les détails de l'anatomie montrent que la statue a été réalisée par un artiste de premier plan. Il s'agit très certainement d'un sculpteur lorrain influencé par les artistes florentins du XVIe siècle. La statue se trouvait initialement dans l'église des Cordeliers. Trop exposée à l'humidité, elle a rejoint les musées de Nancy.
Source : panneau dans le musée.

Retable de la Déploration
Retable de la Déploration.
Lorraine, première moitié du XVIe siècle, albâtre polychrome.
Christ au roseau, détail.
Christ au roseau, détail.
Lorraine 2e moitié du XVIe siècle.
Mosaïque au dauphin
Retable de la Déploration, détail.
Saint Jean soutient la Vierge évanouie.

Retable de la Déploration. Au vu des copies réalisées, lit-on sur la notice du musée, il est certain que ce magnifique haut-relief daté de la première moitié du XVIe siècle a été très admiré à la Renaissance. Il ne nous en reste plus que deux fragments. Sur l'un, saint Jean soutient la Vierge qui tombe évanouie, tandis que Marie-Madeleine, à genoux, embrasse le pied de la croix, aujourd'hui disparue. Sur l'autre, les soldats romains regardent le Crucifié en le défiant, sous les yeux d'un vieil homme scandalisé qui doit être Joseph d'Arimathie.
L'artiste qui a réalisé cette œuvre était de première force. Il est donc possible que ce soit une commande ducale «peut-être pour le décor de la collégiale Saint-Georges détruite vers 1750-1755 qui jouxtait le Palais Ducal et où étaient inhumés les ducs de Lorraine et leur famille jusqu'au duc René II», précise la note du musée.
Tout au long du XVIe siècle, les artistes lorrains ont produit beaucoup de hauts et bas-reliefs en albâtre, mais peu subsistent aujourd'hui.
Source : panneau dans le musée.

Salle consacrée au Moyen Âge avec ses peintures murales.
Salle consacrée au Moyen Âge avec ses peintures murales.
La porte gothique et son tympan tréflé sont datés du premier quart du XIVe siècle.

Salle du Moyen Âge. Cette salle propose sur ses murs des fragments de fresque qui proviennent de l'ancienne église Saint-Epvre. On y voit notamment des scènes (assez peu lisibles) illustrant la Nativité. Au XIXe siècle, avant de démolir l'église Saint-Epvre, on a dégagé le badigeon qui les recouvrait. Puis les fresques ont été transportées pierre par pierre au musée lorrain. Une restauration a été entreprise en 1865 par Charles Cournault (1814-1904) qui était à la fois peintre et le conservateur du musée.
On donne plus bas une intéressante scène où des anges semblent lire une partition musicale. Est-ce un chant pour célébrer la naissance de Jésus ?
La belle porte gothique (photo ci-dessus) possède un tympan tréflé qui abrite une Vierge à l'Enfant entourée de deux anges. Cette porte vient de la chapelle de la Commanderie des Templiers de Libdo à Toul. Elle est datée du premier quart du XIVe siècle.
Source : panneau dans le musée.

Christ aux outrages Vitrail de l'Adoration des rois mages
Vitrail de l'Adoration des rois mages
attribué à Hermann von Munster, détail.
Vitrail de l'Adoration des rois mages
Vitrail de l'Adoration des rois mages
attribué à Hermann von Munster, détail.

Le vitrail de l'Adoration des rois mages se trouvait à Metz, dans l'église Sainte-Ségolène.

Retable du Couronnement de la Vierge et des douze apôtres

«««--- À GAUCHE

Retable du Couronnement de la Vierge
et des douze apôtres.
Lorraine, vers 1530.
Calcaire polychrome.
Provient de Badonviller (54).

Salle médiévale réaménagée avec cheminée et statues.
Salle médiévale réaménagée avec cheminée et statues.

Retable du Couronnement de la Vierge
et des douze apôtres. ---»»»
Détail central.
Lorraine, vers 1530.
Calcaire polychrome.
Provient de Badonviller (54).

Retable du Couronnement de la Vierge et des douže apôtres, partie centrale.
Peinture murale.
Peinture murale du XVIe siècle.
Des anges lisent une partition musicale (pour célébrer la naissance du Christ?)
Peinture murale du XVIe siècle
Peinture murale du XVIe siècle.

Joseph d'Arimathie ---»»»
(vient d'une Mise au tombeau)
Lorraine, 1ère moitié du XVIe siècle.
Calcaire polychrome.
Vient de Gondrecourt-Aix (54).

Joseph d'Arimathie
Rondel «La Crucifixion»
Rondel : «La Crucifixion»
Lorraine, quatrième quart du XVe siècle-premier quart du XVIe.

Les rondels sont des petits médaillons réalisés dans une seule pièce de verre. On les trouve généralement en jaune d'argent ou en camaïeu de gris. Rares dans les églises, on les trouve plutôt au domicile des particuliers ou dans les châteaux.

Rondel «Sainte Catherine d'Alexandrie»
Rondel : «Sainte Catherine d'Alexandrie»
Lorraine, première moitié du XVIe siècle.
LES SALLES DE LA RENAISSANCE AU XVIe SIÈCLE
Une salle consacrée au XVe siècle.
Une salle consacrée au XVe siècle avec la statue équestre du duc Charles III.

Statue équestre de Charles III. Cette statue de bronze a été exécutée par les frères Chaligny, fondeurs, à la demande du duc Henri II de Lorraine (1608-1624). Son père, Charles III, avait dirigé le duché de 1545 à 1608. Les fondeurs s'inspirèrent de la statue de Cosme Ier Médicis érigée à Florence et datée de 1608. La statue du duc de Lorraine devait se dresser Place du marché à Nancy, mais le projet ne fut jamais achevé. L'œuvre présentée dans le musée est une épreuve en bronze, évidemment de taille bien inférieure à celle prévue pour la statue finale.
Quant au socle, il est en bois peint et doré. Il porte les chiffres du duc Léopold de Lorraine (1690-1729) et s'inspire de celui qui porte la statue équestre de Louis XIV réalisée par François Girardon (1628-1715). Source : panneau dans le musée.

«La Mort de Charles le Téméraire devant Nancy» par Charles Houry (1823–1898), huile sur toile, 1852
«La Mort de Charles le Téméraire devant Nancy»
Charles Houry (1823-1898)
Huile sur toile, 1852.
«La Déploration du Christ mort» par François Nicolas de Bar, XVIIe siècle, huile sur toile
«La Déploration du Christ mort»
François Nicolas de Bar
Huile sur toile, XVIIe siècle.
«La Découverte du corps de saint Alexis» attribué à Georges de La Tour (1593–1652), huile sur toile, vers 1648
«La Découverte du corps de saint Alexis»
Toile attribuée à Georges de La Tour (1593-1652).
Huile sur toile, vers 1648.
«Le souffleur à la pipe» de Georges de La Tour (1593–1652), huile sur toile, XVIIe siècle
«Le souffleur à la pipe»
Georges de La Tour (1593-1652).
Huile sur toile, XVIIe siècle.
«La Femme à la puce» de Georges de La Tour (1593–1652), huile sur toile, vers 1638
«La Femme à la puce»
Georges de La Tour (1593-1652).
Huile sur toile, vers 1638.
«Saint François Xavier donnant le baptême aux Indiens» de Jean Leclerc (1587–1633), huile sur toile, vers 1620–1625
«La Tentation de saint Antoine» de Jacques Callot (1592–1635), eau–forte rehaussée de burin, 3e état, 1635
«La Tentation de saint Antoine», eau-forte de 1635.
Jacques Callot (1592-1635).
«La Déploration du Christ mort» par François Nicolas de Bar, détail
«La Déploration du Christ mort», détail.
François Nicolas de Bar. Huile sur toile, XVIIe siècle.

«««--- «Saint François Xavier donnant le baptême aux Indiens»
du peintre lorrain Jean Leclerc (1587-1633).
Huile sur toile, vers 1620-1625.

«Le Joueur de vielle» de Georges de La Tour (1593-1652)
«Le Joueur de vielle»
Georges de La Tour (1593-1652).
Huile sur toile, XVIIe siècle.

La Tentation de saint Antoine.
Cette eau-forte rehaussée de burin est dite de troisième état. Elle date de 1635, c'est-à-dire vers la fin de la vie de l'artiste. Jacques Callot réalisa deux versions de cette scène. La première a été gravée à Florence en 1517. La seconde connaîtra plusieurs retouches (ou états). Cette scène magnifique est considérée comme l'un des chefs-d'œuvre de Jacques Callot. On y remarque l'influence des peintres flamands Pieter Bruegel et Jérôme Bosch, sans oublier celle d'Antonio Tempesta.
Source : panneau dans le musée.

LES SALLES DU DUCHÉ DE STANISLAS, DE LA RÉVOLUTION ET DE L'EMPIRE
Une salle consacrée au XVIIIe siècle
Une salle consacrée au XVIIIe siècle.
«Portrait en pied de Léopold Ier, duc de Lorraine» de Nicolas Dupuy
«Portrait en pied de Léopold Ier, duc de Lorraine»
Nicolas Dupuy (Pont-à-Mousson 1650-Lunéville 1711).
Huile sur toile, vers 1703.
«Élisabeth–Charlotte d'Orléans (1676–1744» attribué à Pierre Gobert (1662–1744), huile sur toile, vers 1698
«Élisabeth–Charlotte d'Orléans (1676–1744» attribué à Pierre Gobert (1662–1744), huile sur toile, vers 1698, détail
«Élisabeth-Charlotte d'Orléans (1676-1744» à l'âge de 22 ans.
«Portrait d'Élisabeth–Charlotte d'Orléans, duchesse de Lorraine» de Pierre Gobert (1662–1744)
«Élisabeth-Charlotte d'Orléans, duchesse de Lorraine»
(1676-1744)
par Pierre Gobert (1662-1744).
Huile sur toile, premier quart du XVIIIe siècle.

Élisabeth-Charlotte d'Orléans est la fille de Monsieur, frère de Louis XIV, et de la princesse Palatine, sa seconde épouse. Née en 1676 et mariée au duc Léopold de Lorraine en 1698, elle aura quatorze enfants donc quatre atteindront l'âge adulte. Parmi eux, on compte François-Étienne, futur empereur du Saint Empire Romain germanique et époux de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Le mariage d'Élisabeth-Charlotte en 1698 scelle la réconcilliation entre la France et la Lorraine.
En 1737, après les Préliminaires de Vienne qui mettent un terme à la guerre de Succession de Pologne, elle quitte Lunéville pour Commercy où elle décède en 1744. Elle est inhumée à l'église des Cordeliers de Nancy.
Le musée lorrain possède deux toiles de la duchesse, toutes deux réalisées par Pierre Gobert, l'une à l'époque de son mariage (1698), l'autre des années plus tard puisqu'elle est accompagnée d'un de ses enfants. Les deux tableaux sont donnés ici.
Source : panneau dans le musée.

««---  «Élisabeth-Charlotte d'Orléans (1676-1744»
Toile attribuée à Pierre Gobert (1662-1744).
Huile sur toile, vers 1698
(année du mariage de la princesse).

«Portrait en pied de Marie Lesžcžynska» par François Stiémart (1680–1740), détail
«Portrait en pied de Marie Leszczynska», détail.
par François Stiémart (1680-1740)
«Le bastion des Michottes» de Jean–Baptiste Claudot (1733–1805), huile sur toile, vers 1801
«Le bastion des Michottes»
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
Huile sur toile, vers 1801.
Cette scène s'intègre dans le cadre des travaux de démolition des fortifications
de Nancy et des bastions de la ville à partir de 1774.
Voir le pendant de ce tableau : la vue de la Place de Grève, plus bas.
Buste de l'abbé Henri–Ignace Chaumont de la Galaizièrepar Luc–François Breton (1731–1800), marbre blanc
Buste de l'abbé Henri-Ignace Chaumont de La Galaizière
par Luc-François Breton (1731-1800)
Marbre blanc.
Buste d'Étienne–François de Stainville, duc de Choiseul par Du Pont (1703–1786)
Buste d'Étienne-François de Stainville, duc de Choiseul
(1719-1785)
par Du Pont (1703-1786).

L'abbé de La Galaizière était l'un des frères du chancelier François-Martin Chaumont de La Galaizière. Il était docteur en théologie et grand vicaire de Toul. Louis XV lui donna en commende plusieurs abbayes lorraines. De son côté, Stanislas lui attribua l'abbaye bénédictine de Saint-Avold.
Source : panneau dans le musée.

Le duc de Choiseul, né en Lorraine, fut nommé secrétaire d'État aux Affaires étrangères, puis ministre de la Guerre et de la Marine de 1758 à 1770. Il occupait donc ce poste quand la Lorraine fut réunie à la France en 1766 (année de la mort du duc Stanislas).
Source : panneau dans le musée.

«Le bastion des Michottes» de Jean–Baptiste Claudot (1733–1805), détail
«Le bastion des Michottes», détail.
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
«Le Château de Lunéville, vue du Rocher» par André Joly (1706–1781), huile sur toile, vers 1760
«Le Château de Lunéville, Vue du Rocher»
André Joly (1706-1781)
Huile sur toile, vers 1760.
«L'Été», terre cuite attribuée à Jacob–Sigisbert Adam (1670–1747), 1ère moitié du XVIIIe siècle
«L'Été», terre cuite
attribuée à Jacob-Sigisbert Adam (1670-1747).
Première moitié du XVIIIe siècle.
Meuble des martyrs de Trèves, marquetterie, cire, bronže, Trèves, vers 1759
Meuble des martyrs de Trèves
Marquetterie, cire, bronze.
Trèves vers 1759.
 
«Esquisse pour la coupole de Sainte–Glossinde à Metž» par Jean Girardet (1709–1778), huile sur toile, 2e moitié du XVIIIe siècle
«Esquisse pour la coupole de Sainte-Glossinde à Metz»
par Jean Girardet (1709-1778).
Huile sur toile, deuxième moitié du XVIIIe siècle.

«Esquisse pour la coupole de Sainte-Glossinde à Metz». Cette toile interpelle les historiens d'art. Est-ce un modello pour présenter aux commanditaires le projet du peintre pour la coupole de la chapelle Sainte-Glossinde ou, inversement, est-ce un riccordo, c'est-à-dire une toile réalisée pour se souvenir de la fresque qu'il a peinte pour le plafond de la chapelle ?
Source : panneau dans le musée.

«Prométhée» de Nicolas–Sébastien Adam (1705–1778), terre cuite, 1735
«Prométhée», terre cuite, 1735
Nicolas-Sébastien Adam (1705-1778).
Cette œuvre, admirable de dynamisme, est l'un des morceaux d'agrément présentés par le sculpteur à l'Académie royale de peinture et de sculpture.
«Portrait de Marie–Thérèse impératrice» attribué à Martin Mytems (1695–1770), huile sur toile, XVIIIe siècle
«Portrait de Marie-Thérèse, impératrice»
attribué à Martin Mytems (1695-1770).
Huile sur toile, XVIIIe siècle.
«Louis XV, roi de France», Atelier de Louis–Michel Van Loo (1707–1771), huile sur toile
«Louis XV, roi de France»
Atelier de Louis-Michel Van Loo (1707-1771).
Huile sur toile.
Le roi est représenté en costume d'apparat, décoré de l'ordre
du Saint-Esprit. Il tient à la main un bâton fleurdelisé.
«Portrait de Stanislas Leszczynski», Atelier de Jean Girardet  (1709-1778), huile sur toile, vers 1750
«Portrait de Stanislas Leszczynski»
Atelier de Jean Girardet (1709-1778).
Huile sur toile, vers 1750.
Jean Girardet réalisa plusieurs portraits du duc de Lorraine. Il est ici
représenté en armure, portant le cordon de l'ordre du Saint-Esprit.
«Neptune», terre cuite attribuée à Jacob–Sigisbert Adam (1670–1747), 1ère moitié du XVIIIe siècle
«Neptune» terre cuite
attribuée à Jacob-Sigisbert Adam (1670-1747)
Première moitié du XVIIIe siècle.

««--- «Le Château de Lunéville, Vue du Rocher» Cette toile assez étonnante est une vue latérale du château de Lunéville. On y voit le Rocher, vaste théâtre sorti de l'imagination du duc Stanislas. Quatre-vingt-six automates, mus par la propulsion hydraulique, s'y déployaient sur 250 mètres de long et reconstituaient des scènes de la vie campagnarde.
Source : panneau dans le musée.

«Portrait de Marie–Thérèse impératrice» attribué à Martin Mytems (1695–1770), détail
«Portrait de Marie-Thérèse, impératrice», détail.
Toile attribuée à Martin Mytems (1695-1770).

Les martyrs de Trèves. Le magnifique meuble ci-contre est daté des alentours de l'année 1759. Il a été conçu pour abriter des petites scènes de personnages et de décors en cire qui illustrent le martyre des chrétiens de Trèves.
Au IIIe siècle, sous le règne de l'empereur Dioclétien, Palmitius et ses compagnons subirent le martyre lors de ce qu'on appelle la Grande persécution. Ici, les personnages de cire sont copieusement torturés dans des scènes qui versent allégrement dans le sordide (voir la scène ci-dessous).
Source : panneau dans le musée.

«Catherine Opalinska», Anonyme, huile sur toile, vers 1740
«Catherine Opalinska», épouse de Stanislas.
Anonyme, huile sur toile, vers 1740.
Vitrine de pots en faïence
Vitrine de pots en faïence.

«Paysage de fantaisie avec ruines antiques» ---»»»
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
Huile sur toile.

Meuble des martyrs de Trèves, vers 1759, détail des scènes de martyre
Meuble des martyrs de Trèves, détail des scènes de martyre.
Vers 1759.

«««--- Catherine Opalinska (1680-1747) épousa Stanislas Leszczynski en 1698. Le couple eut deux filles : Anne, née en 1699, mourut à l'âge de 18 ans ; Marie, née en 1703. Sur la toile, la duchesse a une quarantaine d'années. Regrettant la Pologne, elle vécut à la Cour de Lunéville, de manière assez dévote, sans jamais s'adapter à la vie lorraine.
Source : panneau dans le musée.

«Paysage de fantaisie avec ruines antiques» de Jean–Baptiste Claudot (1733–1805), huile sur toile
«La Galaižière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas» de François–André Vincent (1746–1816), huile sur toile 1778
«François-Martin Chaumont de La Galaizière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par le roi Stanislas»
François-André Vincent (1746-1816). Huile sur toile, 1778.
Urne en faïence marbrée, Manufacture de Gérardmer, vers 1800–1810
Urne en faïence marbrée
Manufacture de Gérardmer.
Vers 1800-1810.

«La Galaizière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas» (1/4).
Ce tableau illustre l'événement qui fit entrer sur la scène lorraine celui qui allait la gérer pendant trente ans : le marquis de La Galaizière.
Il faut rappeler les faits historiques. En 1709, Stanislas Leszczynski était déchu de son titre de roi de Pologne et mena une vie d'errance. En 1725, le mariage de sa fille avec Louis XV le remit en scène. Lorsqu'Auguste II, roi de Pologne, s'éteignit, Stanislas revendiqua à nouveau la couronne de son ancien royaume. Élu en 1733, il ne tarda pas à être évincé du pouvoir par Auguste de Saxe qui était soutenu par la Russie et l'Autriche. Stanislas, de son côté était naturellement soutenu par la France. Pour venger l'affront fait à son beau-père, Louis XV déclara la guerre à l'Autriche en octobre 1733. Dans la foulée, les troupes royales pénétrèrent dans les duchés. Nancy fut occupée.
Toutefois, la guerre fut courte. Les Préliminaires de Vienne mirent en branle la mécanique d'échanges qui allait aboutir à un accord global. En février 1736, le duc de Lorraine, François III, fils du duc Léopold, épousait Marie-Thérèse, future impératrice d'Autriche. À Nancy, la liesse fut générale. Elle ne dura pas longtemps. François III renonçait aux duchés de Lorraine et de Bar et recevait, en compensation, le grand-duché de Toscane. Lorraine et Bar étaient donnés en viager à Stanislas Leszczynski. À sa mort (qui surviendra en 1766), les duchés devaient revenir à la France. Stanislas abandonnait les revenus des duchés et leur gestion, mais recevait de Louis XV une copieuse liste civile.
Selon le journal tenu par un libraire de Nancy (source citée par l'historienne Françoise Boquillon dans l'ouvrage Nancy, 1000 ans d'Histoire), les Nancéiens, en apprenant les termes du traité, furent consternés. Il y eut pis : quand ils virent le duc François faire vider les résidences ducales pour tout emporter avec lui à Florence (meubles, tapisseries, livres, archives, etc.), ils se sentirent humiliés.    ---»» Suite ci-dessous.

«La Galaižière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas» de François–André Vincent (1746–1816), détail
«La Galaizière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas», détail.
François-André Vincent (1746-1816).
«Jupiter», terre cuite de Nicolas-Sébastien Adam (1705-1778)
«Jupiter», terre cuite.
Nicolas-Sébastien Adam (1705-1778).

«La Galaizière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas» (2/4).
---»»  Tandis que, depuis Metz, le duc de Belle-Isle conservait la haute main sur les affaires militaires des duchés (et sur l'urbanisme de sa ville), le marquis de La Galaizière (1697-1783) s'en venait coiffer l'administration, la justice, la police et les finances des duchés, s'emparant ainsi des rouages qui devaient assurer, dans de bonnes conditions, leur futur transfert à la France. Stanislas, qui avait fui la Pologne, s'était réfugié à Königsberg. Il partit pour Versailles et signa, en septembre 1735, la convention de Meudon qui rendait officiels le partage des responsabilités dans les duchés ainsi que leur prochain destin.
Mars 1737. En Lorraine, la passation des pouvoirs ne se déroula pas dans la meilleure humeur. Le discours du premier président de la Cour souveraine et celui du procureur général «témoignèrent bien sûr du respect obligé envers les nouveaux maîtres, écrit Françoise Boquillon, mais ils exprimèrent aussi le profond attachement à l'ancienne dynastie.» Monseigneur Bégon, évêque de Toul, célébra un office en l'église Saint-Sébastien, en présence du marquis de La Galaizière. On y chanta un Te Deum. Ensuite, le nouveau chancelier se rendit au palais ducal pour recevoir l'hommage des différents corps constitués. «Banquet, concert, feu d'artifice terminèrent ces festivités, boudées par bien des Nancéiens», ajoute Françoise Boquillon.
Stanislas, de son côté, arriva en Lorraine le 3 avril suivant. Venant de Versailles, il ne s'arrêta pas à Nancy et gagna directement Lunéville. Le 8 août, au château de la Malgrange, près de Nancy, il reçut les membres de la Cour souveraine et de la chambre des comptes. Et, enfin, entra à Nancy le 9, où il ne resta que quelques heures. Stanislas ne manifesta jamais que peu d'intérêt pour sa capitale. En 1739, il céda même à la ville tous les bâtiments du domaine ducal qui s'y trouvaient (palais, Louvre de Boffrand, opéra, etc.). Les Nancéiens avaient vraiment le sentiment d'être abandonnés.
Le rattachement de la Lorraine à la France se produisait au XVIIIe siècle. On n'était plus au XVe, ni même au XVIe siècle quand les nouveaux souverains d'une contrée s'engageaient à respecter les lois et les coutumes de leurs nouveaux fiefs. Ainsi, au traité de Troyes de 1420, qui donnait la France des Valois à un roi anglais, tous les us et coutumes français devaient être respectés. Ainsi, en 1580, lorsque le duc d'Albe, au nom de l'Espagne, s'empara du Portugal, la nouvelle administration espagnole respecta les lois portugaises. Mais, en 1737, en Lorraine, changement d'époque et changement de principe ! Si les cadres de l'administration ducale furent laissés en place, «rapidement, écrit Françoise Boquillon, la France chercha à imposer ses lois au mépris des coutumes et des lois lorraines.» Ce qui suscita une résistance parfois sévère de tous les Lorrains, à tous les échelons de la société.
Dès 1737, la France instaura la peine des galères pour les malfaiteurs, y compris les braconniers et les contrebandiers. En 1738, c'est la mise en place d'une nouvelle maréchaussée avec des droits de juridiction étendus qui déchaîna les passions : la possibilité d'appel à la Cour souveraine - droit lorrain traditionnel - était supprimée au grand dam des conseillers qui protestèrent en vain. En 1741, établissement d'une milice comme dans toute la France. Sans oublier la corvée royale pour l'entretien des chemins. La coupe des humiliations était pleine. En 1744 éclatait la guerre de Succession d'Autriche. Louis XV ordonna une levée de troupes dans son royaume et, bien sûr aussi, en Lorraine. Mais, pour les Lorrains, cela signifiait aller combattre les soldats de l'ancien duc François III et de Marie-Thérèse ! Cette fois, la coupe débordait : des hommes quittèrent la Lorraine ou se marièrent à la hâte car seuls les célibataires pouvaient être enrôlés. Rappelons que, à cette époque, la Lorraine n'était pas intégrée à la France et qu'elle demeurait - en théorie - un duché indépendant !    ---»» Suite ci-dessous.

«La Galaizière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas» (3/4).
---»»  La guerre de Succession d'Autriche se termina en 1748 avec un déficit des finances béant qu'il fallait combler. Le contrôleur général, Machault d'Arnouville, créa un nouvel impôt, le vingtième, assis sur toutes les formes de revenu et qui frappait toutes les classes sociales sans exception. En décembre, la France étendit cet impôt à la Lorraine. S'ensuivirent de vives protestations de la Cour souveraine et de la chambre des comptes car, quoi qu'il advînt de cette charge, le pays n'en profiterait pas ! Tout fut en vain. Et l'impôt fut perçu par un personnel rattaché directement au chancelier de La Galaizière.
Comme suite aux provocations anglaises de 1755, Louis XV déclara la guerre à l'Angleterre en 1756, déclenchant ainsi la guerre de Sept Ans (1756-1763). D'où la création d'un second vingtième dès 1757. C'était un million de livres à sortir de la poche des Lorrains ! La protestation véhémente de la Cour souveraine n'aboutit à rien. Les conseillers les plus virulents furent exilés et même destitués, alors qu'ils étaient, de par leur statut, inamovibles. En réaction, les membres de la Cour souveraine refusèrent de siéger, gelant l'exercice de la justice. L'opposition était massive car, derrière ses conseillers, c'était toute la Lorraine qui faisait bloc et qui rejetait l'administration du chancelier de La Galaizière et ses abus de pouvoir. L'intégration était loin d'être une réussite... Louis XV dut intervenir en personne. Des représentants lorrains vinrent à Versailles où les discussions aboutirent à un compromis : les deux vingtièmes se traduisirent par une levée d'un million deux cent cinquante mille livres et les conseillers exilés furent rappelés dans leurs fonctions.
Curieusement, l'intégration avait réussi sur un point que le chancelier n'avait sûrement pas prévu : celui de l'opposition au Pouvoir central ! Par ses protestations, la Cour souveraine de Lorraine en était venue à faire corps avec tous les Parlements de France dans leur opposition à l'absolutisme et leur exigence de disposer du droit de consentir à l'impôt...

«Paysage de fantaisie avec ruines antiques» de Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
«Paysage de fantaisie avec ruines antiques»
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805).
Huile sur toile.

Le grand tableau de François-André Vincent, qui célèbre un événement
si important dans l'Histoire de la Lorraine, est accroché bien en évidence
dans les salles du XVIIIe siècle du musée.

«La Galaizière créé chancelier de Lorraine et du Barrois par Stanislas» (4/4).
---»»  En dépit de toutes ces protestations et ces rancœurs, les cinquante années qui précédèrent 1789 effacèrent bien des traits propres à l'époque ducale. Vint la Révolution qui, par sa remise en cause de l'ordre établi et ses bouleversements sociaux, resserra les liens de la Lorraine avec la France.
Revenons au tableau. L'hommage du marquis de La Galaizière et nouveau chancelier de Lorraine à l'ex-roi et nouveau duc Stanislas, tel que le montre la toile, se déroula le 18 janvier 1737 au château de Meudon. La Galaizière place ses mains dans celles du duc en signe d'allégeance.
Le tableau, daté de 1778, a été commandé par le chancelier une quarantaine d'années après les faits, pour son château de Mareil-le-Guyon. C'est le peintre parisien François-André Vincent (1746-1816), membre agréé de l'Académie Royale de peinture et de sculpture, qui fut chargé d'illustrer ce moment historique. Ajoutons un détail intéressant : à cette époque, Vincent était le professeur d'Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803), qui sera, quelques années plus tard, la grande rivale féminine d'Élisabeth Vigée-Lebrun (1755-1842), elle-même portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette. De son côté, par son réseau étendu et surtout ses portraits des filles de Louis XV (Adélaïde et Victoire), Labille-Guiard se vit coiffée du titre de «premier peintre de Mesdames». Vincent et Labille-Guillard se marièrent en 1800.
Sources : 1) «Nancy, 1000 ans d'Histoire», éditions Place Stanislas ; 2) «La Lorraine des origines à nos jours», éditions Ouest-France ; 3) «Adélaïde Labille-Guiard, artist in the age of Revolution» de Laura Auricchio, Getty Publications ; 4) panneau du tableau dans le musée.

«Vue de la Place de Grève et du Cours de la liberté» de Jean–Baptiste Claudot (1733–1805), huile sur toile, 1801
«Vue de la Place de Grève et du Cours de la liberté»
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
Huile sur toile, 1801.
Voir l'encadré sur Jean-Baptiste Claudot au musée Au Fil du Papier à Pont-à-Mousson.
«Le Château de Malgrange, Vue du jardin des Goulottes» d'André Joly
«Le Château de la Malgrange, vue du jardin des Goulottes»
attribué à André Joly (1706-après 1781)
Huile sur toile.

«««--   «Vue de la Place de Grève et du Cours de la liberté». Ce tableau, pendant du Bastion des Michottes, illustre les travaux qui ont suivi la décision de démolir les fortifications de Nancy ainsi que les bastions de la ville (Michottes, Salm et Danemark) à partir de 1774. Nous sommes là en 1801. La Place de Grève et le Cours de la Liberté sont les actuels Place Carnot et Cours Léopold. Durant la Révolution, la guillotine se dressait à l'endroit précis où se regroupent les saltimbanques au premier plan. Fermant la perspective sur la ville, la porte Désilles occupe le centre de l'arrière-plan. Au-delà, les coteaux de Boudonville clôturent l'espace. Le peintre a respecté avec beaucoup d'exactitude l'urbanisme nancéien du début du XIXe siècle. La colonne romaine du premier plan sert de porte-lanterne. Sombre et accrochant l'œil, elle a sûrement été rajoutée pour accentuer la profondeur de la perspective.
Source : panneau dans le musée.

«Vue de la Place de Grève et du Cours de la liberté» de Jean–Baptiste Claudot (1733–1805), détail
«Vue de la Place de Grève et du Cours de la liberté», détail.
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805).

«««--   «Le Château de la Malgrange, Vue du jardin des Goulottes».
Quand Stanislas prit possession du domaine, une résidence inachevée, qui datait du duc Léopold (1690-1729), s'y trouvait déjà. Il la fit raser et confia à l'architecte Emmanuel Héré le soin d'en créer une nouvelle. Stanislas est resté dans l'Histoire comme un grand bâtisseur et le château de la Malgrange fut l'une des premières constructions qu'il fit ériger.
«La façade des appartements ducaux fut recouverte de carreaux de faïence bleus et blancs évoquant les pays méditerranéens et l'Orient», lit-on sur le panneau du musée. Le jardin à la française dit «des Goulottes» était coupé en deux par une allée de cascatelles et de jets d'eau. De chaque côté, gazon et ruisseaux étaient harmonieusement dessinés.
Ce château, à la périphérie de Nancy, était la résidence du duc quand il venait dans sa capitale. Il y accueillait ses hôtes dans un cadre qu'il voulait simple. Il n'en reste plus aujourd'hui que le bâtiment des communs qui abrite le collège de la Malgrange. Sources : 1) Panneau dans le musée ; 2) «Nancy, 1000 ans d'Histoire», éditions Place Stanislas.

«Vue de Nancy depuis Beauregard», Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
«Vue de Nancy depuis Beauregard»
Jean-Baptiste Claudot (1733-1805)
Huile sur toile.
Ce genre de perspective met bien en évidence combien les clochers des églises
réalisaient une véritable coiffe des villes de France avant la Révolution.
Voir l'encadré sur Jean-Baptiste Claudot au musée Au Fil du Papier à Pont-à-Mousson.
«Vallée de la Moselle» de Claude Jacquart (1686–1736), huile sur toile, 1726
«Vallée de la Moselle»
Claude Jacquart (1686-1736)
Huile sur toile, 1726.
«Le Château de Commercy», Anonyme, École Lorraine, XVIIIe siècle, huile sur toile
«Le Château de Commercy»
Anonyme, École Lorraine.
Huile sur toile, XVIIIe siècle.

Le duc Stanislas hérita du château de Commercy en 1744, à la mort de la veuve de Léopold, Élisabeth-Charlotte d'Orléans, fille de Monsieur, frère de Louis XIV. C'est à Stanislas que l'on doit l'aménagement des jardins tels que les montre la toile.
Source : panneau dans le musée.

Vitrine d'assiettes historiées du XVIIIe siècle et du début du XIXe
Vitrine d'assiettes historiées du XVIIIe siècle et du début du XIXe.
Salle des Porcelaines
Salle des porcelaines et des faïences.

La céramique en Lorraine. L'art de la céramique était connu en Lorraine dès la fin du XVIe siècle, sans doute apporté par des artisans italiens, mais sa production restait épisodique. Avec la paix de Ryswick de 1697 (qui en termine avec la guerre de la Ligue d'Augsburg), et le retour du duc Léopold à Nancy, les premières manufactures de faïence sont créées (Wolly, Clermont, Champigneulles). De 1730 à 1780, cet artisanat se répand avec des noms bien connus des amateurs de faïence comme Saint-Clément, les Islettes, Niderviller, Lunéville ou Épinal. Longwy et Sarreguemines apparaîtront plus tard : à la Révolution pour le premier ; sous le Directoire pour le second. Ces deux centres se développeront surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle et au XXe. Avec la manufacture de Toul-Bellevue, ils produiront de la faïence fine industrielle et artistique. Rappelons que la faïence fine, appelée à ses débuts, porcelaine opaque ou demi-porcelaine, avait pour but de créer des objets presque aussi beaux que ceux en porcelaine, pour un coût bien moindre. Les Anglais étaient passés maîtres dans cet art. Après des décennies de recherche, la France rattrapa son retard vers 1849.
Le musée lorrain possède plus de 3600 œuvres en faïence, souvent acquises par legs. C'est aussi à la société d'Histoire de la Lorraine et du musée lorrain que l'on doit cette belle collection dont quelques éléments sont présentés ici.
Source : panneau dans le musée.

«C'est la consigne», Plat en faïence de petit feu, Lorraine, Manufacture des Islettes (), vers 1830–1835
«C'est la consigne»
Plat en faïence de petit feu.
Lorraine, Manufacture des Islettes (?), vers 1830-1835.
«Excelmans à Vetinger», Plat en faïence de petit feu, Lorraine, Manufacture des Islettes (), vers 1825–1830
«Excelmans à Vetinger»
Plat en faïence de petit feu.
Lorraine, Manufacture des Islettes (?), vers 1825-1830.
«Histoire du maréchal des Logis–Gillet, La délivrance», Plat en faïence de petit feu, Manufacture des Islettes, début du XIXe siècle
«Histoire du maréchal des Logis-Gillet : la délivrance»
Plat en faïence de petit feu, Manufacture des Islettes.
Début du XIXe siècle.
Plat en faïence de petit feu, Lorraine, Manufacture de Saint–Clément (), Islettes (), vers 1820
Plat en faïence de petit feu
Lorraine, Manufacture de Saint-Clément (?)
Islettes (?), vers 1820.
Buste de Charles–Alexandre de Lorraine (1712–1780) par Paul–Louis Cyfflé (1724–1806), Manufacture de Lunéville, vers 1744–1745, Terre de Lorraine
Buste de Charles-Alexandre de Lorraine (1712-1780)
Paul-Louis Cyfflé (1724-1806).
Manufacture de Lunéville,
vers 1744-1745.
Terre de Lorraine.
Buste de Marie–Anne archiduchesse d'Autriche, épouse de Charles–Alexandre de Lorraine par Paul–Louis Cyfflé (1724–1806), Manufacture de Lunéville (vers 1744–45), Terre de Lorraine
Buste de Marie-Anne, archiduchesse d'Autriche et épouse de
Charles-Alexandre de Lorraine.
Paul-Louis Cyfflé (1724-1806), Manufacture de Lunéville, vers 1744-45. Terre de Lorraine.

La page consacrée au musée d'Art et d'Histoire de Toul vous propose d'autres statuettes en faïence de Paul-Louis Cyfflé.

«Léda et le cygne», surtout de table, Manufacture de Lunéville, vers 1770, biscuit de terre de Lorraine
«Léda et le cygne», surtout de table.
Manufacture de Lunéville, vers 1770.
Biscuit de terre de Lorraine.
«Le dieu Mars», Biscuit de porcelaine de la Manufacture de Niderviller, fin du XVIIIe siècle
«Le dieu Mars»
Biscuit de porcelaine
Manufacture de Niderviller
Fin du XVIIIe siècle.
«L'amour mettant une corde àson arc», marbre de Charles Gabriel Sauvage dit Lemire (1741–1827), 1814
«L'amour mettant une corde à son arc»,
Marbre de Charles Gabriel Sauvage
dit Lemire (1741-1827).
1814.
Charles–Alexandre de Lorraine (1712–1780) de Paul–Louis Cyfflé (1724–1806), Manufacture de Lunéville, Terre de Lorraine
Charles-Alexandre de Lorraine (1712-1780)
Paul-Louis Cyfflé (1724-1806).
Manufacture de Lunéville. Terre de Lorraine.
«Léda et le cygne», surtout de table, détail
«Léda et le cygne», surtout de table, détail.
«Stanislas, duc de Lorraine (1677–1766)» d'après Paul–Louis Cyfflé, Terre de Lorraine, vers 1778
«Stanislas, duc de Lorraine (1677-1766)»
d'après Paul-Louis Cyfflé. Terre de Lorraine, vers 1778.
Pendule à cadran tournant (Horloge d'Arnold, orfèvre de Nancy), Porcelaine, décor polychrome au petit feu, Niderviller
Pendule à cadran tournant
(Horloge d'Arnold, orfèvre de Nancy)
Porcelaine, décor polychrome au petit feu.
Niderviller.
«Bergers et bergères», porcelaine polychrome de Niderviller, 1er quart du XIXe siècle
«Bergers et bergères»
Porcelaine polychrome de Niderviller.
1er quart du XIXe siècle.

La terre de Lorraine. Ce terme «est très généralement employé dans l'Est pour désigner une faïence fine à grain serré et fin qui apparaît vers les années 1760».
Source : «La faïence fine française (1750-1867)» de Dorothée Guillemé-Brulon, éditions Massin.

Apollon, Biscuit de porcelaine de la Manufacture de Niderviller, XVIIIe  siècle
Apollon
Biscuit de porcelaine
Manufacture de Niderviller
XVIIIe siècle.
«Amours», biscuit de porcelaine de la Manufacture de Niderviller, fin du 18e siècle
«Amours»
Biscuit de porcelaine
Manufacture de Niderviller
Fin du XVIIIe siècle.
LES SALLES DE LA PRÉHISTOIRE AUX MÉROVINGIENS
Une salle de pierres sculptées du monde gallo-romain
Une salle de pierres sculptées du monde gallo-romain.

Groupe du Cavalier ---»»» Ce groupe a été trouvé en 42 morceaux dans une citerne (!) à Grand, dans les Vosges, à la fin du XIXe siècle. Le conservateur du musée lorrain de l'époque, Lucien Wiener (1828-1909), a pu le reconstituer. Daté de l'époque gallo-romaine, il représente un cavalier surdimensionné par rapport à sa monture. Avec une couronne de laurier sur son front, il tient à la main un élément qui a disparu. Les pattes avant du cheval semblent vouloir écraser un génie ailé qui tient un foudre. Faut-il voir dans ce groupe un triomphe de la lumière sur les ténèbres comme le suggère le panneau associé à cette œuvre ? Source : panneau dans le musée.

Groupe du Cavalier, Calcaire, Époque gallo–romaine, provient de la ville de Grand (Vosges)
Groupe du Cavalier
Calcaire, époque gallo-romaine.
Provient de la ville de Grand dans les Vosges.
Une salle d'exposition de la période préhistorique
Une salle d'exposition de la période préhistorique.
Maquette d'une ferme de l'âge du bronze
Maquette d'une ferme de l'âge du bronze (vers 1100-1050 avant J.-C.)

Une ferme de l'âge du bronze. Dans les années 1980, la construction d'une grande surface à Frouard, en Meurthe-et-Moselle, a mis à jour des structures archéologiques qui vont du néolithique moyen à la période gallo-romaine. La Direction des antiquités de Lorraine a pris en charge les fouilles en 1986-1987.
On y a découvert une petite exploitation rurale qui comptait un bâtiment à trois nefs, un four dit «polynésien», une fosse d'extraction d'argile, un petit bâti en forme de fer à cheval et des greniers.
Source : panneau dans le musée.

Bacchus, époque gallo-romaine
Bacchus, époque gallo-romaine.
Alliage cuivreux.
Maquette d'une maison du Haut Moyen Âge
Maquette d'une maison du Haut Moyen Âge.

Maison du Haut Moyen Âge. Cette maison se caractérise par une architecture sur poteaux plantés. Mise à jour à Frouard, en Meurthe-et-Moselle, elle maison dispose d'une superficie de 6,50 mètres sur 4,50 mètres. Le porche d'entrée est au sud-est. Le foyer, à même le sol, est placé au centre de l'unique pièce. Source : panneau dans le musée.

Mosaïque au dauphin
Mosaïque au dauphin.

Mosaïque au dauphin.
Ces fragments de mosaïque ont été mis au jour dans l'ancienne villa gallo-romaine de Bralleville en Meurthe-et-Moselle, située dans la vallée du Madon. Les éléments retrouvés conduisent les archéologues à penser que la structure s'articulait autour d'un médaillon circulaire inscrit dans un carré. On peut voir un extrait du carré et du cercle dans la partie basse de la photographie ci-contre.
La couche de démolition et le sol qui recouvrent ces restes de mosaïque sont datés de la fin du 1er siècle ou du début du IIe siècle de notre ère.
Source : panneau dans le musée.


Documentation : «Musée lorrain, 55 œuvres, guide rapide du visiteur», 1998
+ «Nancy, 1000 ans d'Histoire», éditions Place Stanislas
+ «La Lorraine des origines à nos jours», éditions Ouest-France
+ «Adélaïde Labille-Guiard, artist in the age of Revolution» de Laura Auricchio, Getty Publications
+ «Congrès archéologique de France, Nancy et Verdun», 1934, article de Pierre Marot sur le palais ducal
+ «Congrès archéologique de France, Nancy & Lorraine méridionale», 2006, article de Francine Roze sur le palais ducal
+ «Lorraine gothique» de Marie-Claire Burnand, éditions Picard
+ panneaux dans le musée.
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