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L'église Saint-Eugène a
marqué l'histoire de l'architecture religieuse en France
: c'est la première église qui a été
construite avec une ossature métallique. En diminuant le
poids de la voûte, le fer et la fonte allègent la structure
et permettent de créer un espace aéré, scandé
de piliers étroits. L'édifice est construit en 1854-55
sur les plans de l'architecte Louis-Auguste Boileau (1812-1896),
à l'emplacement de l'ancien hôtel des Menus-Plaisirs.
Il est dédié à saint Eugène en l'honneur
de l'impératrice Eugénie (1826-1920) qui est la marraine
de l'église. En 1952, on le dédie aussi à sainte
Cécile, patronne des musiciens, pour rappeler que l'ancien
Conservatoire de musique et déclamation se trouvait à
proximité.
Saint-Eugène-Sainte-Cécile est de style néogothique,
inspiré du gothique ogival de la fin du XIIIe siècle.
Véritable ode au vitrail, c'est sans conteste l'une des
plus belles églises de Paris. Les maîtres-verriers
Gsell, Lusson et Oudinot se sont associés pour créer
une verrière réellement enchanteresse où les
scènes historiées qu'ils ont conçues rompent
et enrichissent les teintes en marron-rouge qui ornent toutes les
parties de l'édifice. Quelques grandes photos en donnent
un bon aperçu dans cette page. Si vous voulez la visiter
à Paris, faites attention aux horaires d'ouverture.
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Vue d'ensemble de l'église
À peine entré, le regard du visiteur est happé
par la verrière du chur.
Les piliers de fonte qui soutiennent la voûte savent se faire
très discrets.
Dans ce style d'architecture, on pourra se reporter à la nouvelle
église Saint-Honoré-d'Eylau,
dans le 16e arr. de Paris. |

Saint-Eugène est une église très discrète.
Vous pouvez passer dans la rue Sainte-Cécile
(où donne le portail de la façade) et ne pas vous apercevoir
qu'il y a une église!
La décoration extérieure est très sobre. Les
voussures du portail n'ont pas d'ornements, les niches, pas de statues.
Le gable ne possède que quelques crochets, une rose et un pignon.
À DROITE ---»»»
La nef, à son deuxième niveau, sur le bas-côté
gauche, est ornée de vitraux rappelant la vie privée
du Christ.
Ceux de la droite rappellent sa vie publique.
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« La Sainte Famille», vitrail dans la nef, bas-côté
gauche
Cliquez sur l'image pour afficher le vitrail en entier |

Vue de la nef depuis le bas-côté gauche
Seule l'ossature métallique offre des images d'églises
qui ne sont pas obstruées par des piliers massifs...
Au premier niveau de l'élévation, le Chemin de croix
est matérialisé par des vitraux (caractéristique
de Saint-Eugène). Ces vitraux sont dus à Eugène
Oudinot (1827-1889) |

Enrichis d'anges et de saints,
les fonts baptismaux annoncent l'Art nouveau.
À DROITE, Vitrail dû à Gaspard Gsell dans la nef
---»»»
Il illustre la vie privée du Christ. Ici le pardon à
la femme adultère |
Le baptistère est protégé par une très
belle grille en fer doré. |
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La chaire à prêcher,
contemporaine de la création de l'église |

Chapelle latérale du Sacré-Cur
et son vitrail du Chemin de croix (Oudinot) |
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Chapelle latérale Saint-Joseph et son vitrail du Chemin de
croix (Oudinot)
«««--- À GAUCHE
L'aspect complet d'un vitrail dans la nef, au deuxième niveau
de l'élévation.
Ces vitraux sont l'uvre de Gaspard Gsell (1814-1904). Ici la
Samaritaine à la fontaine.
Cliquez sur l'image pour afficher les autres vitraux de la nef dans
la galerie des vitraux. |

Bas-côté gauche
Il débouche sur la chapelle absidiale de la Vierge |
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CI-DESSUS
Statue de la Vierge à l'Enfant dans la chapelle de la
Vierge
uvre d'Aimé-Napoléon Perrey (1813-1883)
Ce n'est pas la plus belle de Paris! On aura beaucoup mieux
avec
le chef-d'uvre de Jean-Baptiste Pigalle à Saint-Eustache
ou la statue d'Auguste-Louis Ottin à Notre-Dame-de-Clignancourt.
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À DROITE ---»»»
Lancette centrale du vitrail de la chapelle de la Vierge
La Visitation (en haut) et l'Annonciation (en bas)
uvres d'Antoine-François Lusson
Cliquez sur l'image pour afficher tous les vitraux de cette
chapelle. |
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Chapelle Saint-Eugène
Vitrail de la lancette de gauche
(Antoine-François Lusson) |

Chapelle Saint-Eugène (absidiole droite)
Sa verrière contient trois lancettes relatant des scènes
de la vie de saint Eugène.
uvre d'Antoine-François Lusson. |

Chapelle Saint-Eugène
Vitrail central
(Antoine-François Lusson) |

Chapelle Saint-Eugène
Lancette gauche de la verrière : Martyre de saint Eugène
(Évangélisateur de l'Espagne, il est décapité
en région parisienne au IIIe siècle.)
(uvre d'Antoine-François Lusson)
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L'orgue de tribune est un Merklin-Schültze créé
pour l'Exposition universelle de 1855.
Il a été restauré en 1995 et 2005.
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L'église Saint-Eugène est l'univers du vitrail.
Ici, le chur et la partie est de la nef |

Le splendide chur de Saint-Eugène fait toute la beauté
de l'église et lui donne même un petit goût de
Sainte-Chapelle.
La verrière de l'abside est due à Gaspard Gsell (1814-1904).
Elle illustre la Cène (à gauche), la Transfiguration
(au centre) et Jésus au jardin des Oliviers (à droite) |

Soubassement du maître-autel
Il est orné de statuettes polychromes représentant le
Christ, les apôtres Pierre et Paul, les
quatre évangélistes. Le tout est encadré par
deux anges portant des encensoirs.
Ici, la partie droite : Paul, Jean et Marc (avec son lion) |

Vitrail central de l'abside : La Transfiguration (détail).
uvre de Gaspard Gsell.
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan |
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Vitrail droit de l'abside : Jésus au jardin des Oliviers (détail)
uvre de Gaspard Gsell
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan
«««--- À GAUCHE
Le maître-autel de Saint-Eugène et son soubassement de
statuettes polychromes |

Vitrail central de l'abside : La Transfiguration
Cliquez sur l'image pour afficher les vitraux de l'abside |

Vitrail droit de l'abside : Jésus au jardin des Oliviers
Cliquez sur l'image pour afficher les vitraux de l'abside |
Les stations du Chemin
de croix de Saint-Eugène sont illustrées
par des vitraux au premier niveau de l'élévation
de la nef. La première verrière est due
à Antoine Lusson (voir ci-dessous à droite).
Les treize autres sont dues à Eugène Oudinot
(1827-1889) sur des cartons de Gérard Séguin.
À DROITE, 3e station : «Jésus tombe
sous le poids de la croix» (Oudinot) ---»»»
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Statue de Jeanne d'Arc dans le vestibule de l'église |

3e station du Chemin de croix
peinte par Eugène Oudinot (1827-1889) |
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Vitrail de gauche dans l'abside : La Cène (détail central).
uvre de Gaspard Gsell
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan. |

Vitrail du Chemin de Croix
Première station : «Jésus est condamné
à mort» d'Antoine-François Lusson
Cliquez sur l'image pour l'afficher en gros plan. |

Élévations du côté gauche avec les vitraux
du Chemin de croix au premier niveau (uvres d'Oudinot),
et des vitraux sur la vie privée du Christ au deuxième
niveau (uvres de Gsell) |

La nef avec l'orgue de tribune
L'abondance de nervures sur les voûtes n'a qu'un but décoratif. |
Documentation : «Paris d'église
en église» (Massin éditeur), ISBN :978-2-7072-0583-4 |
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