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L'église Saint-Gervais-Saint-Protais,
située en face de l'Hôtel de ville de Paris, gagnerait
à être davantage connue. C'est en effet l'une des plus
belles de Paris, avec des vitraux Renaissance remarquables. Conçue
par les marguilliers de la paroisse comme une refonte et un agrandissement
d'une précédente église consacrée en
1420, il fallut près de cent cinquante ans pour la bâtir.
On éleva d'abord les chapelles du chur au nord, celle
de l'axe, puis celles au sud. On refit ensuite le vaisseau central
du chur. La façade occidentale, où s'imposent
les trois ordres classiques, n'est achevée qu'en 1621. Cette
façade va servir de modèle à d'autres églises
parisiennes. À la Révolution, Saint-Gervais restera
fermée pendant quelques années. Elle est rouverte
sous le Directoire et souffrira peu de la tourmente. En 1802, elle
retrouve son statut de paroisse catholique. En 1918, un obus
allemand tombe sur le transept, pendant l'office du Vendredi
Saint, tuant près d'une centaine de personnes. Ajoutons que
l'église a fait l'objet d'une restauration approfondie au
début du XXIe siècle.
L'architecte de Saint-Gervais-Saint-Protais reste inconnu. Cependant
les historiens ont de bonnes raisons d'attribuer les plans de l'édifice
à Martin Chambiges. Quoi qu'il en soit, l'église
possède une nef étroite, marquée par un effet
d'élancement très étudié. Saint-Gervais
s'inscrit dans l'histoire des églises Renaissance de Paris,
au style gothique flamboyant, avec Saint-Étienne-du-Mont,
Saint-Germain-l'Auxerrois,
Saint-Séverin
et Saint-Merry.
Le XIXe siècle a paré ses nombreuses chapelles de
peintures murales que l'exiguïté de l'architecture ou
les reflets de la lumière ne permettent pas toujours d'apprécier
dans de bonnes conditions. Dans le chur (librement accessible),
des stalles du
XVIe siècle enchanteront le visiteur avec leur variété
de scènes de la vie courante et de petits métiers
sur les miséricordes.
Au second niveau de la nef et du chur, de magnifiques et grandes
verrières du XVIe siècle illuminent l'église.
Jean Cousin serait l'auteur des dessins de trois d'entre
elles. Les vitraux de la chapelle
de la Vierge et le célèbre vitrail de la Sagesse
de Salomon dans une chapelle sud du déambulatoire sont
dus au formidable talent de Jean Chastellain. La deuxième
page consacrée à cette église vous propose
l'intégralité des grandes verrières Renaissance
de la nef et du chur. À noter que les anciens verres
blancs des verrières disparues ont été remplacés
par des créations d'artistes modernes (Le Chevallier, Claude
Courageux et Sylvie Gaudin). Quelques-unes de ces créations
abstraites sont données ici. Pour ce qui est du culte, depuis
1975, l'église Saint-Gervais n'est plus paroissiale, mais
affectée aux liturgies monastiques des Fraternités
de Jérusalem.
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Vue d'ensemble de la nef et du chur
pendant un office des moines des Fraternités monastiques de
Jérusalem. |
La façade de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais
est orientée vers l'ouest.
En été, le feuillage d'un orme vient cacher la
vue. Au Moyen Âge, on avait l'habitude
de planter un orme devant les églises dédiées
aux saints martyrs. |
Le chevet de l'église abrite la chapelle axiale dite
«de la Vierge». |
À DROITE ---»»»
«Paris, église Saint-Gervais» de Maximilien Luce
(1858-1941)
Huile sur toile, 1897
VERDAILLES, MUSÉE LAMBINET |
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La
chapelle des Fonts baptismaux date du début
du XVIIe siècle. Son existence est due à
la création de la façade ouest, construite
de 1616 à 1621 en avant de l'église. Il
fallut à l'architecte insérer une travée
supplémentaire pour relier la nouvelle façade
à la nef. Au nord et au sud, il créa donc
deux chapelles à pans octogonaux pour fermer
l'édifice.
Avec cette petite chapelle au nord, le visiteur est
tout de suite plongé dans la richesse principale
de l'église : ses vitraux Renaissance.
Le baptistère abrite deux grandes verrières
(baies 29 et 31) enrichies de scènes historiées
dans leur partie centrale. La plus belle est sans conteste,
bien que restaurée, le Baptême du Christ,
peinte à l'émail, et datée de 1625
(baie 29). Les visages du Christ et de Jean-Baptiste
sont donnés en gros plan ci-dessous. Le vitrail
est entouré d'une bordure à palmettes.
La deuxième scène a l'air nettement plus
ancienne ; elle date pourtant de 1620. On y voit à
nouveau saint Jean baptisant. Il est accompagné
dans la lancette de droite de saint Nicolas bénissant
les trois enfants qu'il vient de ressusciter. Le Corpus
Vitrearum indique que cette baie a été
offerte par le marguillier Jehan Nicolas.
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Avec saint Jean, saint Matthieu couronne
l'ordre ionique de la façade. |
La porte centrale de la façade.
Époque non précisée (XVIIIe siècle?) |
L'extérieur
de Saint-Gervais. Saint-Gervais n'est pas
Saint-Eustache.
Il n'est guère possible d'admirer ses côtés
de loin. Au nord, l'église est cachée
en presque totalité par des bâtiments dits
du «pourtour-Saint-Gervais». Ils ont été
construits par l'architecte Legrand en 1733 pour la
fabrique de la paroisse. Au sud, un étroit passage
longe le mur sans possibilité de recul. Il reste
le chevet et la façade.
Heureusement la façade de Clément II
Métezau, élève de Salomon de
Brosse (vers 1571-1626), est digne d'éloges.
C'est la première érigée en style
classique à Paris. On est en 1616 et cette façade
est un ajout à l'église déjà
construite. L'architecte rattache donc sa façade
à la nef gothique en créant une travée
supplémentaire. Les deux extrémités
sont fermées par une chapelle en quart de cercle
ogival (ce qui est le cas de la chapelle des Fonts baptismaux).
L'il averti y voit immédiatement les trois
ordres classiques : dorique, ionique et corinthien.
Le premier niveau accueille quatre paires de colonnes.
Ces paires se répètent au deuxième
niveau, seulement enrichies de deux niches abritant
les statues des deux saints légendaires Gervais
et Protais. Gervais, donné ci-contre, est sculpté
par Antoine-Auguste Préault (1809-1879), Protais
par Antonin Moine (1796-1849). L'ordre ionique
du deuxième niveau est couronné par saint
Matthieu et saint Jean. L'élégance de
la façade ne serait qu'un mot sans le bel élancement
du troisième niveau. L'ordre corinthien n'occupe
que la partie centrale. Deux paires de colonnes entourent
une grande verrière, le tout est surmonté
d'un fronton curviligne, évidé en son
centre. Salomon de Brosse a inauguré un style.
La façade de Saint-Gervais, qui va servir de
modèle en France et en Europe, annonce l'arrivée
du baroque.
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Saint Gervais et saint Protais accompagnent l'ordre ionique
au deuxième niveau de la façade.
Ici, saint Gervais, reconnaissable
au fouet qu'il tient dans la main, est sculpté
par Antoine-Auguste Préault (1809-1879). |
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Vue d'ensemble de la chapelle des Fonts baptismaux. |
Jésus baptisé par saint Jean-Baptiste
dans le Baptême du Christ, 1625.
Vitrail de baie 29 dans le baptistère. |
Saint Jean baptisant le Christ
dans le Baptême du Christ, 1625.
Vitrail de baie 29 dans le baptistère. |
Bordure à palmettes
du vitrail de
la baie 29. |
Notre-Dame de Bonne Délivrance
Statue de la fin du XIVe siècle.
C'est la statue la plus ancienne de l'église. |
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La cuve baptismale date du XVIIe siècle. |
Le Baptême de Jésus, 1625 (peinture à l'émail)
Vitrail de baie 29 dans le baptistère. |
Plan de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais (76 m de
long).
Le côté nord, à l'extérieur, est
inaccessible à cause de
la présence d'un grand bâtiment tout au long de
la rue : le «pourtour Saint-Gervais». Celui-ci fait
un angle avec le côté
de l'église, dégageant de la place pour une cour
intérieure.
Ceci explique que les vitraux (de verre blanc) des chapelles
nord
de l'église soient éclairés par la lumière
du jour. |
Les bénitiers de l'église Saint-Gervais
sont du XVIIe siècle. |
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LES CHAPELLES
LATÉRALES DE LA NEF |
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Le bas-côté sud de la nef et ses chapelles latérales
qui resplendissent de vastes peintures murales du XIXe siècle. |
Le Père céleste et le Christ adorés par
les nations
Peinture murale de Félix Jobbé-Duval dans la chapelle
commémorative. |
Chapelle
commémorative de la catastrophe du 29 mars 1918.
Au début de l'année 1918, l'armistice
de Brest-Litovsk permit à l'Allemagne de lancer
une vaste offensive à l'Ouest. Les Allemands
se rapprochaient de Paris. Vers Laon, avec des canons
installés sur rail, ils se mirent à bombarder
la capitale. Le 29 mars, un obus de gros calibre tomba
sur la nef de Saint-Gervais. L'église, où
la messe du Vendredi Saint allait commencer, était
comble. L'obus perfora une partie de la voûte
qui s'effondra sur les fidèles, tuant 89 personnes
et en blessant 90 autres. L'émoi fut immense
et la barbarie allemande une nouvelle fois conspuée.
La chapelle commémorative abrite un bas-relief
à la mémoire des victimes. Il est surmonté
d'un vitrail moderne aux teintes claires. Conséquence
: le contre-jour est si aveuglant que le monument est
à peine visible ! Le vitrail moderne est couronné
par un magnifique vitrail Renaissance du XVIe siècle
donné ci-dessous.
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«Le Martyre de saint Pétronille»
par Barbieri Giovanni (dit le Gerchin), XVIIe siècle. |
Jésus chez Marthe et Marie (XVIIe siècle).
On reconnaît Marthe qui vient chercher sa sur Marie
pour
qu'elle aide aux cuisines et Jésus qui lui fait la leçon. |
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Tympan de la baie 28, deuxième moitié du XVIe siècle.
Le Jugement dernier : le Christ entouré de la Vierge et de
saint Jean.
Chapelle commémorative de la catastrophe du 29 mars 1918. |
Le bas-relief à la mémoire des victimes de l'obus
allemand.
Chapelle commémorative de la catastrophe du 29 mars 1918.
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La construction
de l'église Saint-Gervais. À l'époque
gothique, les maîtres d'uvre avaient l'habitude
de bâtir d'abord le vaisseau central et le chur
d'une grande église, le tout soutenu par une série
d'arcs-boutants. Les chapelles adjacentes, surtout les chapelles
latérales de la nef, étaient érigées
dans un deuxième temps, entre les arcs boutants. Les
travaux étaient financés par de riches familles
ou des corporations de la ville. Ces chapelles pouvaient voir
le jour plusieurs décennies après l'achèvement
du vaisseau central, voire deux siècles comme ce fut
le cas à la cathédrale
d'Amiens.
À Saint-Gervais, le déroulement de la construction
de l'église actuelle sur l'église qui existait
déjà au début du XVe siècle est
presque inversé. L'église du XVe comprend un
vaisseau central et un chur. Vers 1480, les marguilliers
décident de rebâtir l'édifice en l'agrandissant.
Le problème est qu'il est enserré dans un réseau
de maisons et d'hôtels particuliers. Il y a même
un hospice, l'Hôtel-Dieu Saint-Gervais, tenu par des
religieux. Il faut donc argumenter, convaincre, acheter les
terrains, puis y faire construire les chapelles. Il faut aussi
compter sur la compréhension des voisins, mais aussi
anticiper la mauvaise foi. Ainsi, en 1483, les religieux de
l'Hôtel-Dieu autorisent les marguilliers à utiliser
les terrains, situés au nord, qui séparent l'hospice
et l'église pour y installer le charnier et y construire
les bâtiments qu'il leur plaira. En 1522, les religieux
intentent un procès aux marguilliers devant le Parlement
de Paris. En fait, parce qu'ils trouvent que ceux-ci ont trop
construit ! Sont en litige les quatre chapelles au nord du
chur. La construction des quatre chapelles du déambulatoire
sud se fit sans recours à la justice, mais il fallut
plus de temps. La chapelle
de Brégy, notamment, est bâtie sur un terrain
qui appartenait au Temple. Les marguilliers voulaient assurer
la symétrie des deux chapelles qui se trouvent de chaque
côté de la chapelle d'axe. Pas question de se
contenter d'une chapelle réduite. L'occasion d'acheter
cette parcelle de terrain ne se présenta pas avant
le début du XVIIe siècle. La chapelle de Brégy
fut achevée en 1623, soit presque cent cinquante ans
après le début de la construction de la nouvelle
église.
Le vaisseau central du chur a-t-il été
reconstruit avant ou après l'achèvement des
chapelles du déambulatoire? Agnès Bos, dans
son savant ouvrage sur les églises flamboyantes de
Paris, pose clairement la question. En prenant exemple sur
l'église Saint-Étienne-du-Mont
et sur l'analyse publiée en 1938 par l'abbé
Brochard, premier historien de l'église Saint-Gervais,
elle opte pour une construction du vaisseau central du chur
postérieure à l'année 1530, «date
à laquelle les chapelles méridionales sont terminées».
Et la date de 1540, qui se trouve sur la clé de voûte
du sanctuaire, marquerait - souligne-t-elle - l'achèvement
du chur de Saint-Gervais. En tout état de cause,
il semble donc logique que le maître d'uvre ait
commencé par les chapelles et terminé par le
vaisseau central.
Source : Les églises flamboyantes de Paris par
Agnès Bos, éditions Picard, 2003.
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La chaire à prêcher a été modifiée
au XIXe siècle.
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Saint Jean et l'aigle (XIXe siècle)
Statue en bronze accompagnant la chaire à prêcher. |
La Charité sur le panneau central de la cuve
de la chaire à prêcher. |
La chaire
à prêcher. La cuve est ornée
de trois bas-reliefs en bois représentant les vertus
théologales. La chaire est embellie de quatre belles
statues en bronze des évangélistes. Elles sont
dues à Charles-François Lebuf-Nanteuil
(1792-1865) et Charles-René Laitié (1872-1862).
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Saint Luc et le taureau (XIXe siècle)
Statue en bronze accompagnant la chaire à prêcher.
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Architecture.
Bien que construite sur plus d'un siècle, l'église
Saint-Gervais offre une nef très homogène.
La photo ci-contre montre un vaisseau central assez
étroit, bordé de hautes arcades. L'élévation,
qui culmine à 25 mètres, est à
deux niveaux (comme dans la plupart des églises
Renaissance de Paris), la hauteur de chaque niveau étant
sensiblement la même.
L'architecte a séparé les deux niveaux
avec une petite moulure qui s'interrompt d'ailleurs
au passage des colonnettes des piliers, piliers qui
sont ici à multiples facettes. Ces colonnettes
montent depuis les socles jusqu'à la naissance
des voûtes, accentuant l'effet d'élancement
de la nef. En fait, trois éléments se
conjuguent pour renforcer cette impression d'élancement
(qui paraît indispensable pour ne pas avoir la
sensation d'être écrasé dans une
nef étroite) : les colonnettes qui se dressent
sans interruption ; les voûtes qui retombent
assez haut, juste sous le tympan des grandes verrières
; enfin les nervures des ogives, des liernes et des
tiercerons qui retombent en pénétration,
à leur point de rencontre, ce qui donne cet agréable
aspect de palmier. La photo ci-dessous en donne un
exemple pour les bas-côtés et la voûte
de la nef.
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Le retable et l'autel de la chapelle Saint-Laurent. |
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Trois clés de voûte dans les
bas-côtés nord et sud. |
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La Dormition de la Vierge, fin du XIIIe siècle
Soubassement de l'autel de la chapelle Saint-Laurent
On donne ici la copie qui a été faite de cette
uvre du XIIIe siècle
et qui se trouve dans le soubassement du maître-autel. |
La Rencontre à la Porte dorée
Peinture murale de la chapelle Sainte-Anne.
On a ici une version très «soft» de cette
rencontre. Pour avoir des explications sur
cet événement biblique qui a tant inspiré
les peintres, voir l'église Sainte-Jeanne
d'Arc à Rouen. |
Les clés de voûte
de la chapelle Sainte-Anne. |
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La nef et le bas-côté sud
La petite moulure horizontale qui sépare les deux niveaux
de l'élévation vient
à peine troubler l'impression d'élancement voulue
par l'architecte. |
Le Martyre de saint Laurent (XIXe siècle)
Peinture murale dans la chapelle latérale Saint-Laurent. |
Les retombées en pénétration, que ce soit
des voûtes ou des arcades dans les bas-côtés,
sont bien visibles dans cette photographie (voir encadré
plus haut).
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Le haut du retable de la chapelle Sainte-Anne. |
«««---
La chapelle latérale Sainte-Anne dans le bas-côté
nord. |
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Accueil de Marie au temple, XIXe siècle.
Peinture murale de la chapelle Sainte-Anne.
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Saint Nicolas et sainte Catherine.
Vitrail de la baie 26, chapelle Sainte-Catherine, Année 1620. |
Accueil
de Marie au temple. Dans cette peinture murale
(donnée ci-dessus), on admirera la touche du peintre
qui a donné à la petite Marie l'impression d'être
un zéphir entrant dans le Temple. La légèreté
qui embrasse toute sa silhouette est un vrai tour de force.
Sa position légèrement penchée vers l'avant,
accentuée par le rejet vers l'arrière de son
vêtement qui semble voler au vent, fait même croire
qu'elle va tomber ! Que l'on se rassure : en regardant bien,
on voit que son pied droit est posé sur la dernière
marche de l'escalier, ce qui assure son équilibre.
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«Ecce Homo», tableau du XIXe siècle. |
Le réseau étoilé de la voûte de la nef.
Les retombées en pénétration sont une part de
l'impression d'élancement que l'architecte a voulu donner à
son uvre. |
La chapelle Sainte-Catherine dans le bas-côté sud. |
Le retable de la chapelle Sainte-Philomène
et le Christ en croix attribué à Quentin Varin
(vers 1570-1634). |
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Sainte Philomène refuse la couronne impériale
de Constant-Félix Smith, deuxième quart du XIXe siècle.
Petite scène de la vie de sainte Philomène
accompagnant le tableau de Quentin Varin. |
Sainte Philomène sauvée par les anges
de Constant-Félix Smith, deuxième quart du XIXe siècle.
Petite scène de la vie de sainte Philomène
accompagnant le tableau de Quentin Varin. |
«««---
À GAUCHE
La voûte de la chapelle Sainte-Philomène
et ses clés. |
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«Les Confrères du Saint-Nom de Jésus»
Rondel dans la baie 26, daté de 1600. |
«Le Christ en croix»
Tableau attribué à Quentin Varin (vers 1570-1634)
Chapelle Sainte-Philomène. |
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LE TRANSEPT (NON
SAILLANT) DE L'ÉGLISE SAINT-GERVAIS-SAINT-PROTAIS |
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Le croisillon nord du transept
avec l'autel de la chapelle du Sacré-Cur et son petit
orgue moderne.
Les croisillons du transept ne sont pas saillants. |
Apparition du Sacré-Cur à Marie Marguerite Alacoque,
détail.
Transept nord, baie 21, XIXe siècle. |
Moïse et Élie
Vitrail moderne de Claude Courageux
Baie 118 dans le transept sud. |
La voûte à la croisée du transept.
Dans le coin du bas à droite, les vitraux en verre blanc
sont ceux de la tribune du transept, sur le côté
nord. |
«Le Martyre de sainte Juliette et de son fils saint Cyr»
Tableau de François-Joseph Heim (1787-1865) dans le transept
nord. |
Vue d'ensemble du transept sud.
Au nord et au sud, le premier niveau du transept est coiffé
d'une voûte
avec clés pendantes. La voûte au sud est néanmoins
la plus riche. |
La voûte du premier niveau du transept sud. |
Le retable du transept sud
et son tableau du XVIIe siècle illustrant la Pentecôte. |
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Un ange jouant du violon (XIXe siècle).
Détail du vitrail de la baie 19 dans le transept nord. |
Clé pendante au centre de la voûte du transept
nord. |
Les
Scènes de la Passion. Le croisillon
nord de l'église Saint-Gervais conserve une remarquable
uvre d'art du XVIe siècle : les Scènes
de la Passion, peintes par l'artiste allemand Heinrich
Aldegraever (1502-1558). Cette uvre, digne
d'admiration, contient encore toute la palette archaïque
des primitifs allemands. Les historiens d'art y décèlent
néanmoins les premières traces des nouveautés
apportées par la peinture italienne.
Nota : À des fins évidentes de protection,
ce tableau est présenté sous verre, ce
qui rend les photographies très difficiles et
enlaidies de nombreux reflets, d'autant plus que le
transept nord est assez sombre.
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Scènes de la Passion par Heinrich Aldegraever (1502-1558)
Transept nord.
Le tableau étant protégé par du verre,
il est quasiment impossible
d'éviter les reflets (bandes claires à gauche
et à droite). |
Scènes de la Passion, détail : la Déploration
Heinrich Aldegraever (1502-1558). |
Scènes de la Passion, détail : la Résurrection
Heinrich Aldegraever (1502-1558). |
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Le transept sud, ses boiseries et ses vitraux modernes. |
Clé pendante au centre de la voûte du transept
sud.
C'est la plus belle et la plus imposante
des clés pendantes de l'église Saint-Gervais. |
«Saint Ambroise refusant l'entrée du temple
à l'empereur Théodose» par Louis-charles Couder
(1790-1873)
Peinture datée 1826. |
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Saint
Ambroise refusant l'entrée du temple à l'empereur
Théodose. Pour les explications, on
se reportera au grand tableau plus expressif du peintre
Lenepveu, sur le même thème, à l'église
Saint-Ambroise
de Paris. L'empereur Théodose y est accompagné
de son épouse. Tous deux sont couverts de bijoux.
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LE CHUR
DE L'ÉGLISE SAINT-GERVAIS ET SES STALLES DE L'ANNÉE
1500 |
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Le chur et ses grandes arcades
Au premier plan : les stalles des XVIe et XVIIe siècles. |
Deux stalles et leurs sellettes de miséricorde dans le chur.
Les miséricordes permettaient aux chanoines de se reposer quelque
peu, en position debout,
pendant les cérémonies qui duraient plusieurs heures. |
Saint Jean et l'aigle
dans une jouée des stalles. |
Un prophète dans une jouée des stalles. |
Deux artisans dans une sellette de miséricorde |
Un changeur et ses clients (?)
dans une sellette de miséricorde |
Statue de saint Gervais en bois
à côté du maître-autel.
uvre de Michel Bourdin (vers 1620). |
Saint Gervais et saint Protais
Seconde moitié du XIXe siècle
Vitrail de la baie 102 dans l'abside. |
À DROITE ---»»»
Le Christ bénissant et la Vierge, détail
Vitrail axial dans l'abside
Seconde moitié du XIXe siècle
Baie 100. |
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Un tonnelier. |
Les tourneurs de broche. |
Un homme endormi. |
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Trois sellettes de
miséricorde dans les stalles du chur de Saint-Gervais. |
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Les
stalles. Point n'est besoin pour les Parisiens
d'aller à Amiens
s'ils veulent contempler de belles stalles. L'église
Saint-Gervais a tout ce qu'il faut pour les contenter.
Certes, il n'y a pas les parties hautes, mais les sellettes
et les jouées des parties basses offrent un spectacle
varié et riche en couleurs. (Il faut d'ailleurs
remercier la paroisse de donner libre accès au
chur.)
Les stalles ont été mises en place sous
les règnes de François Ier et d'Henri
II. Les jouées (qui ne sont jamais cachées)
restent réservées aux personnages bibliques,
aux évangélistes, aux saints et aux saintes.
On en donne deux exemples à gauche. En revanche,
pour les sellettes (qui sont cachées quand le
siège est rabattu), les sculpteurs ont laissé
libre cours à leur imagination. Les sujets profanes
se mélangent aux têtes de grotesques, aux
scènes de rue et aux corps de métiers.
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Le maître-autel date du Premier Empire. |
Le soubassement du maître-autel
abrite une copie de la Dormition
de la Vierge. Cette uvre, datée du XIIIe
siècle, se trouve dans le soubassement de l'autel
de la chapelle latérale nord Saint-Laurent.
De part et d'autre de l'autel prennent place les deux
statues de bois de Gervais et Protais, sculptées
par Michel Bourdin vers 1620.
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Le chur et l'abside de l'église Saint-Gervais.
Les trois vitraux centraux de l'abside sont du XIXe siècle. |
Vitraux des trois baies d'axe (101, 100 et 102) de l'abside
Vitraux de la seconde moitié du XIXe siècle
Saints Pierre et Paul, le Christ et la Vierge, saints Gervais
et Protais. |
Vue sur les grandes verrières du chur et sur la
voûte étoilée.
Dans la partie gauche de la photo, on voit deux grandes verrières
du XVIIe siècle attribuées à Jean Cousin
:
La Résurrection de Lazare et la Guérison du paralytique.
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LE DÉAMBULATOIRE
ET SES CHAPELLES |
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Peintures murales dans les chapelles du déambulatoire
sud. |
Vitrail moderne de la Pentecôte par Sylvie Gaudin
Seconde moitié du XXe siècle
Chapelle Le Tellier, baie 14. |
Chapelle Le Tellier
Peintures du XIXe siècle sur le côté est. |
La Sagesse de Salomon
Verrière de 1531 attribuée à Jean Chastellain.
Baie 16 dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste.
L'un des plus beaux vitraux Renaissance des églises de
Paris.
La scène du Jugement est inspirée d'un dessin
du Flamand Jan de Beer. |
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«L'Adoration des mages»
Claude Vignon (1593-1670). |
Sainte Geneviève arrête Attila et les Huns
Peinture murale dans une chapelle sud du déambulatoire. |
Vue d'ensemble de la chapelle «Le Tellier»
avec ses vitraux modernes de Sylvie Gaudin
Baies 12 et 14. |
La Sagesse de Salomon, détail : un courtisan
Jean Chastellain, 1531. |
À DROITE
---»»»
Vitrail moderne de la Crucifixion par Sylvie Gaudin
«Tout est accompli»
Seconde moitié du XXe siècle
Chapelle Le Tellier, baie 10. |
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«Sainte Geneviève rendant la vue à
sa mère»
par Boulanger, deuxième quart du XIXe siècle
Chapelle le Tellier. |
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Salomon sur son trône et la visite de la reine de Saba.
Tympan du vitrail de la Sagesse de Salomon, baie 16. |
Le
vitrail de la Sagesse de Salomon (1531).
C'est l'un des plus beaux vitraux Renaissance de Paris.
Grâce à une restauration récente
qui a permis aux historiens du vitrail de l'examiner
de près, on dispose d'une longue analyse critique
sur cette uvre dans l'ouvrage Vitraux parisiens
de la Renaissance, une analyse qui remet en cause
tout ce qui a été écrit auparavant.
D'abord le titre. Le Jugement de Salomon ne concerne
que la scène centrale. Les scènes incluses
dans les ajours et le tympan conduisent à élargir
le champ de l'uvre et à adopter comme titre
la Sagesse de Salomon. En effet, on voit dans
les ajours de gauche le Sacrifice
et le Songe de Salomon à Gabaon et, dans
ceux de droite, la Visite
de la reine de Saba (donnée ci-dessus). On
y voit ainsi Salomon à deux époques de
sa vie puisqu'il porte une longue barbe quand il accueille
la reine.
L'état de conservation de ce vitrail, créé
en 1531, est si exceptionnel que des experts du XXe
siècle ont pris des morceaux d'origine pour des
restaurations du XIXe (!) Cependant, le socle architectural
sous la scène du Jugement est une restauration
de 1868. Qu'y avait-il à l'origine à cet
emplacement? Il n'y a pas assez de hauteur pour accueillir
les donateurs (dont on ne sait rien) en prière.
Il faut plutôt imaginer des armoiries qui auraient
été cassées à la Révolution
et remplacées par une vitrerie incolore. Le restaurateur
de 1868, Joseph Félon, a aussi créé
un entablement de type Renaissance dans les écoinçons
losangés au-dessus de la scène principale.
Enfin, dans la scène du Jugement, il a refait
la tête des deux mères et celle de l'homme
au chapeau, peint de profil, à l'extrême
droite de la scène.
Le vitrail est d'un très haut niveau technique.
Le chatoiement des couleurs éclipse l'importante
proportion des verres blancs. Lors de leur examen minutieux,
les historiens ont constaté aussi une grande
maîtrise dans l'art de la découpe : le
peintre verrier a fait montre de virtuosité dans
des coupes savantes et dans l'emboîtement de formes
complexes. Les trois teintes de grisaille utilisées
et le large emploi du jaune d'argent assurent un rendu
plein de vie, rehaussé par les nombreuses nuances
de couleurs.
Le Jugement s'étale sur quatre lancettes
et n'est constitué que d'une scène. C'est
une verrière dite «unifiée»
et, en 1531, c'est même l'une des premières
verrières unifiées posées à
Paris.
L'auteur du vitrail, d'abord inconnu, a été
appelé le «Maître de Montmorency»,
un artiste parisien de génie qui fut au service
du connétable Anne de Montmorency, après
avoir exécuté cinq verrières pour
des églises de la capitale. Après des
recherches savantes, des comparaisons pointues de multiples
dessins et vitraux, les historiens sont parvenus à
la conclusion que l'auteur du vitrail de la Sagesse
de Salomon était Jean Chastellain,
déjà auteur des verrières de la
chapelle de la Vierge en 1517. Cette conclusion n'a
rien d'immédiat que le style de cet artiste est
difficile à saisir. En effet, il a évolué
grandement au cours de sa carrière «en
fonction des progrès de son art et de l'origine
des modèles qui lui servaient de source d'inspiration»,
écrit Guy-Michel Leproux dans l'ouvrage cité
en source. Notons enfin que le peintre verrier Robert
Pinaigrier, dont le nom est inscrit dans un cartouche
du socle architectural n'a rien à voir avec cette
verrière.
Source : Vitraux parisiens de la Renaissance,
Délégation à l'action artistique
de la ville de Paris, 1993.
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La Sagesse de Salomon
Vitrail de la baie 16 peint par Jean Chastellain, 1531. Restauré
en 1868.
L'un des plus beaux vitraux Renaissance de Paris.
L'auteur du dessin a placé Salomon sur la gauche. Au centre,
agenouillée, se trouve la vraie mère et, derrière
elle, debout, se tient la mauvaise mère. |
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La Sagesse de Salomon : le Sacrifice et le Songe de Salomon
à Gabaon (Jean Chastellain, 1531). |
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«Le Bon Samaritain» de Henri-Joseph Forestier.
Deuxième quart du XIXe siècle. |
«««---
À GAUCHE
La Résurrection par Sylvie Gaudin, XXe siècle.
Baie 12 dans la chapelle Le Tellier. |
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La Condamnation de saint Gervais et de saint Protais
Partie principale du vitrail de la baie 18, deuxième quart
du XVIe siècle.
Restauré par Lafaye en 1864. |
La Condamnation des saints Gervais et Protais, détail.
Vitrail de la baie 18, deuxième quart du XVIe siècle.
Restauré par Prosper Lafaye en 1864. |
Dieu le Père faisant couronner la Vierge par un ange
Deuxième quart du XVIe siècle.
Tympan du vitrail de la baie 18. |
«Tu es Pierre», tableau du XIXe siècle
dans la chapelle Saint-Pierre. |
Un courtisan dans la scène de la Condamnation des
saints Gervais et Protais, deuxième quart du XVIe siècle. |
Tympan du vitrail de la baie 15
Légende de Marie-Madeleine et du comte de Provence
Vers 1500. |
Détail de la Légende de Marie-Madeleine
Le Ravissement de la sainte (vers 1500). |
Détail de la Légende de Marie-Madeleine
Dernière communion de la sainte (vers 1500). |
LA CHAPELLE DE
BRÉGY DANS LE DÉAMBULATOIRE SUD |
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La chapelle de Brégy et le bas-côté sud.
Les peinture murales de la chapelle de Brégy sont d'Alexandre
Hesse (1806-1879).
L'artiste a illustré des épisodes de la vie légendaire
des deux saints d'une manière très théâtrale. |
Fragment du monument funéraire de Michel Le Tellier (1603-1685)
dans la chapelle de Brégy.
uvre de Pierre Mazeline (1632-1708) et de Simon Hurtrelle (1648-1724)
d'après les dessins de Jules Hardouin-Mansart. |
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La Religion, détail.
Fragment du monument funéraire de Michel Le Tellier dans
la chapelle de Brégy. |
Tête humaine sur le support
Fragment du monument funéraire
de Michel Le Tellier
dans la chapelle de Brégy. |
Saint Gervais et saint Protais refusent de sacrifier aux idoles,
détail.
Peinture murale d'Alexandre Hesse dans la chapelle de Brégy. |
Vue d'ensemble de la famille Potier dans la chapelle de Brégy. |
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LA CHAPELLE DE
LA PIÉTA DANS LE DÉAMBULATOIRE NORD |
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Chapelle de la Piéta et chapelle Sainte-Geneviève-et-sainte-Barbe
dans le déambulatoire nord. |
Le visage de la Vierge dans la Piéta
de Jean-Pierre Cortot (1787-1843). |
Le visage du Christ mort dans la Piéta
de Jean-Pierre Cortot (1787-1843). |
«Le Bon Berger»
dans un retable de la chapelle de la Piéta (XIXe
siècle).
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«Ecce Homo»
de Jean-Pierre Cortot (1787-1843)
dans la chapelle de la Piéta. |
«Moïse frappant le rocher»
par Sébastien Norblin de la Gourdaine
(1796-1884)
Peinture murale datée de 1868
dans la chapelle de la Piéta. |
À DROITE
---»»»
L'ouverture dans le mur donne accès à
la
chapelle Sainte-Geneviève-et-sainte-Barbe
où l'on voit le Christ en croix
d'Antoine-Auguste Préault (1809-1879). |
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La Piéta de Jean-Pierre Cortot (1787-1843) est entourée
des anges adorateurs de Lebuf-Nanteuil.
La peinture murale au-dessus illustre «Les uvres
de miséricorde»
par Sébastien Norblin de la Gourdaine (1796-1884).
Chapelle de la Piéta. |
La
chapelle de la Piéta. Cette chapelle
latérale nord, très bien éclairée
par deux vitraux en verre blanc, propose une très
belle Piéta de Jean-Pierre Cortot (1787-1843)
entourée de deux anges en adoration du sculpteur
Lebuf-Nanteuil. Jean-Pierre Cortot a également
ciselé un bel Ecce Homo, riche en draperies.
Enfin le peintre Sébastien Norblin de la Gourdaine
(1796-1884) a enrichi les murs de quatre belles peintures
murales dont Les uvres de miséricorde (peinture
donnée ci-dessus) et Jésus et les évangélistes
(ci-dessous) montrant les évangélistes
écrivant sous l'inspiration du Christ.
L'une des deux baies possède un reste de vitrail
Renaissance dans le tympan. Il illustre le martyre de
saint Jacques (scène donnée plus
bas).
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Une vue de la chapelle de la Piéta
Peintures murales : «Moïse reçoit les tables
de la Loi» et «Jésus et les évangélistes»
par Sébastien Norblin de la Gourdaine (1796-1884). |
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LA CHAPELLE SAINTE
GENEVIÈVE-ET-SAINTE BARBE DANS LE DÉAMBULATOIRE
NORD |
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La Descente de croix
Groupe sculpté par Edme-Étienne Gois (1765-1836).
Chapelle Sainte-Geneviève-et-sainte-Barbe |
Vitrail de la baie 7 (XVIe et XIXe siècle)
Tympan : scènes de la Passion, début du XVIe siècle
Lancettes du XIXe siècle : Apparitions et Résurrection
du Christ.
Atelier Gsell et Laurent. |
Jésus au jardin des Oliviers secouru par un ange
Antoine Bouzonnet, XVIIIe siècle.
Chapelle Sainte-Geneviève-et-sainte-Barbe. |
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La Descente de croix, détail : la Vierge
Edme-Étienne Gois (1765-1836). |
La Descente de croix, détail : Joseph d'Arimathie
Edme-Étienne Gois (1765-1836). |
«Noli me tangere»
(«Ne me touche pas» ou la rencontre
du Christ ressuscité et de Marie-Madeleine)
Vitrail de la baie 7, Atelier Gsell et Laurent,
XIXe siècle |
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Le Martyre de saint Jacques, premier quart du XVIe siècle.
Vitrail de la baie 11 dans la chapelle de la Piéta. |
Flagellation, Baiser de Judas et Crucifixion
Tympan du vitrail de la baie 7, début du XVIe siècle. |
La Déploration
Tympan du vitrail de la baie 7, début du XVIe siècle.
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«La Décollation de saint Jean-Baptiste»
de Claude Vignon (1593-1670). |
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Le Christ en croix
de Antoine-Auguste Préault (1809-1879)
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Le Christ en croix
Antoine-Auguste Préault (1809-1879), détail |
Illustration de la prise de Damiette
Histoire de sainte Isabelle et de saint Louis
Baie 9, début du XVIe siècle. |
Le Christ
en croix d'Antoine-Auguste Préault (1809-1879)
a créé un petit scandale à l'époque
de sa création. En effet, cette uvre déroge
aux règles de la représentation de la Crucifixion
qui exigent un Christ avec la tête baissée, plus
méditatif que souffrant. Avec sa tête rejetée
sur le côté, ses bras aux muscles crispés
et sa bouche d'où semble exhaler un râle, Préault
a sculpté un Christ très expressif où
l'on ne lit que souffrance.
Pour ce qui est de sa situation dans l'église, la paroisse
de Saint-Gervais a été fidèle à
la tradition : l'uvre est rejetée contre un mur
dans une chapelle. Il semble hors de question de la dresser
dans le chur...
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Deuxième enterrement de sainte Isabelle
Détail de l'histoire de sainte Isabelle et de saint Louis
Tympan du vitrail de la baie 9, début du XVIe siècle. |
Miracle de saint Louis devant le cercueil de sa sur.
Détail de l'histoire de sainte Isabelle et de saint Louis
Tympan du vitrail de la baie 9, début du XVIe siècle.
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Histoire de sainte Isabelle et de saint Louis, surmontée par
le Père Céleste
Tympan du vitrail de la baie 9.
Début du XVIe siècle (le bas est moderne). |
LA CHAPELLE AXIALE
DITE «DE LA VIERGE» |
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La partie nord de la chapelle de la Vierge
avec ses vitraux et ses peintures murales. |
La
chapelle de la Vierge. Par sa profondeur,
elle rappelle celle de la cathédrale
d'Évreux et celle de la cathédrale
de Rouen. La chapelle d'axe de Saint-Gervais a été
achevée en 1517. L'imposante clé de voûte
en porte témoignage. On peut y lire l'inscription
: PARFAITTE EN L'AN 1517 EN JUILLET FVS PEINT EN 1[5]52.
À la suite de quoi les travaux de construction
des chapelles sud ralentirent. Sans doute à cause
du procès intenté par les religieux de
l'Hôtel-Dieu Saint-Gervais à propos des
chapelles nord déjà bâties. La chapelle
fut restaurée par l'architecte Baltard dans la
seconde moitié du XIXe siècle.
La chapelle de la Vierge est un haut lieu artistique
de l'église Saint-Gervais. La Renaissance y a
laissé l'architecture d'ensemble et les vitraux,
le XIXe siècle l'a enrichie de peintures, d'un
retable et d'une statue de la Vierge. Cette uvre
d'Eugène-André Oudiné (1810-1887)
ne brille pas d'un génie particulier. Pour voir
une Vierge à l'Enfant réellement expressive,
on se reportera à celle de Jean-Baptiste Pigalle
(1714-1785) de l'église Saint-Eustache
à Paris
Les trois verrières axiales, datées de
1517, année d'achèvement de la chapelle,
et qui illustrent des scènes de la vie de la
Vierge, sont de Jean Chastellain, à qui
l'on doit aussi le vitrail de la Sagesse
de Salomon dans une chapelle sud. Les peintures
du XIXe siècle illustrent des scènes de
la vie de la Vierge ainsi que des vertus. Elles sont
dues à Pierre-François Delorme
(1783-1859). Ajoutons que les vitraux au nord montrent
un restant d'Arbre
de Jessé du XVIe siècle avec la Vierge
et les patriarches Isaac et Abraham. Cet Arbre a été
complété partiellement au XIXe par l'atelier
Gsell. Ont été ajoutés : David,
Jacob et Salomon.
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Le retable de la chapelle de la Vierge. |
La Vierge à l'Enfant
Eugène-André Oudiné (1810-1887). |
Les vitraux des trois baies centrales de la chapelle de la Vierge
sont dus à Jean Chastellain, 1517.
Ils illustrent des scènes de la vie de la Vierge. |
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La Vierge à l'Enfant, détail.
Eugène-André Oudiné (1810-1887). |
Scènes de la vie de la Vierge
Pierre-François Delorme (1783-1859).
dans la chapelle de la Vierge. |
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La clé de voûte de la chapelle de la Vierge a un
diamètre de 2,5 mètres.
Ses liernes, tiercerons et petites clés pendantes sont
de style gothique,
bien que la chapelle ait été achevée en
1517, âge du début de la Renaissance. |
Peinture de quatre vertus par Pierre-François Delorme (1783-1859)
Chapelle de la Vierge. |
L'ARBRE DE JESSÉ dans le tympan de la baie 3 de la chapelle
de la Vierge.
La partie haute est du XVIe siècle : la Vierge et les
patriarches Isaac et Abraham.
Les trois personnages du bas (David, Jacob patriarche et Salomon)
sont
du XIXe siècle (atelier Gsell). |
Le Mariage de la Vierge (restauré) et la Vierge au temple,
1517
Vitrail de la baie d'axe dans la chapelle de la Vierge. |
«««---
À GAUCHE
La Rencontre à la Porte dorée
Vitrail de Jean Chastellain, 1517, tympan de la baie 1. |
Voir une présentation
de la Rencontre à la Porte dorée
à l'église Sainte-Jeanne
d'Arc à Rouen. |
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La Justice
L'une des vertus peintes au XIXe siècle
par Pierre-François Delorme (1783-1859). |
David dans l'Arbre de Jessé
de la chapelle de la Vierge
Vitrail de la baie 3
Atelier Gsell, XIXe siècle. |
Isaac patriarche, XVIe siècle (baie 3). |
Abraham patriarche, XVIe siècle (baie 3). |
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La Visitation par Jean Chastellain, 1517.
Chapelle de la Vierge, détail du vitrail de la baie 2. |
Le doute de Joseph et la Nativité par Jean Chastellain, 1517.
Chapelle de la Vierge, détail du vitrail de la baie 2. |
L'ORGUE DE TRIBUNE
DE LA DYNASTIE DES COUPERIN |
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La nef et l'orgue de tribune vus depuis le chur.
Malgré ses grandes verrières historiées, l'église
Saint-Gervais
bénéficie d'une bonne luminosité. |
L'orgue de tribune tenu par la famille Couperin de 1656 à 1826.
Au second plan, un vitrail contemporain illustrant
la Jérusalem céleste par Claude Courageux. |
L'orgue
de tribune. de Saint-Gervais est un spécimen
unique à Paris des orgues des XVIe et XVIIe siècles.
D'abord construit dans le transept sud en 1601 par le facteur
Mathieu Langhedul d'Ypres, l'orgue fut transféré
en 1628 sur la tribune occidentale, une fois celle-ci achevée.
Le grand buffet date de 1601. Il a été décoré
en 1759 par Fichon. L'instrument a été enrichi
à trois reprises (XVIIe et début du XVIIIe siècle)
et desservi par la dynastie des Couperin, de 1656 à
1826. Dans cette dynastie, on retiendra Louis Couperin (1626-1661)
qui fut gambiste et claveciniste, et surtout François
Couperin (1668-1733), dit «le Grand», organiste
officiel de Saint-Gervais de 1685 à 1723.
Source : panneau dans la nef.
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L'ange qui soutient le positif. |
La tribune et ses anges. |
Le positif date de 1763. Les ornements et les sculptures
sont dus à N. Rebillé, sculpteur du Roy. |
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Documentation : «Paris d'église
en église», édition Massin
+ «Les églises flamboyantes de Paris» par Agnès
Bos, éditions Picard
+ «Les vitraux de Paris, de la Région parisienne, de
la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais», Corpus Vitrearum
+«Vitraux parisiens de la Renaissance», Délégation
à l'action artistique de la ville de Paris |
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