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             En 1584, au cours des guerres de Religion, 
              la Ligue prit possession de Troyes. 
              À l'époque, l'église Saint-Martin s'étendait à l'extérieur de la 
              ville, au nord-ouest. En avril 1590, redoutant une attaque des partisans 
              d'Henri IV, la municipalité décida de faire raser tous les bâtiments 
              pouvant servir de points d'appui à une attaque extérieure. Une partie 
              des faubourgs de Troyes 
              fut donc détruite. Tout comme l'église malgré l'opposition des marguilliers. 
              Néanmoins, on en démonta soigneusement les vitraux, les gargouilles 
              et la cloche pour les réemployer dans un futur édifice cultuel à 
              bâtir. 
              Cette construction commence en 1593 et va s'accélérer en 1594 quand 
              Troyes 
              reconnaît Henri IV comme roi de France. «En 1597, l'abside, le sanctuaire 
              et une partie du chœur 
              sont probablement terminés», lit-on dans l'historique de l'édifice 
              proposé en 1959 par Françoise Bibolet, archiviste-paléographe. Le 
              transept est terminé 
              en 1611. Sur l'élévation sud de l'église, la porte, 
              de style Renaissance, est ornée de la date de 1610. Les piliers 
              du chœur sont achevés 
              en 1619. 
              Peu après, les travaux s'arrêtent et on se met à rebâtir ce qui 
              existe déjà : il est vraisemblable que la nef 
              et le transept 
              ont été agrandis. 
              La nef est construite avant 1641, mais elle est encore revêtue d'une 
              charpente en bois, tout comme les bas-côtés. 
              Après avoir consolidé quelques piliers en prévision de la couverture 
              de pierre, un marché est passé en 1641 pour la construction des 
              voûtes ogivales. Par décision des marguilliers, celles qui doivent 
              couvrir les deux premières travées de la nef attendront l'achèvement 
              du portail ouest. Dans les faits, l'an 1689. La construction des 
              voûtes se sera donc étalée sur cinquante ans. La sacristie, bâtie 
              à l'est, date de 1709 ; l'ancien clocher près de la façade (voir 
              plan), est de 1747. 
              On pourra dater du XIXe siècle, mais sans certitude, le clocher 
              actuel qui s'élève à la croisée du transept. 
              En 1856, Saint-Martin-ès-Vignes devient paroisse de Troyes. 
              Le bâtiment, les vitraux ainsi que la plupart des statues et des 
              tableaux sont classés monuments historiques. 
              L'édifice offre des éléments artistiques de trois époques : art 
              gothique, Renaissance et art classique. L'essentiel de sa richesse, 
              cependant, repose dans ses magnifiques vitraux 
              émaillés des XVIe et XVIIe siècles, dont une série a été créée par 
              l'atelier des Gontier et sa maîtrise de la technique nouvelle de 
              l'émaillerie 
              sur verre. 
              Les amateurs de vitraux ne sont malheureusement pas gâtés : l'église 
              n'est ouverte que le dimanche matin pour l'office. 
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            La nef de l'église Saint-Martin-ès-Vignes, au nord de Troyes. 
            La longueur de l'église est de 52,50 mètres. 
            La voûte de la nef, du chœur et du transept culmine à 15 mètres de 
            haut. | 
         
         
           
            
               
                | ARCHITECTURE EXTÉRIEURE 
                  DE L'ÉGLISE SAINT-MARTIN | 
               
             
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                  La façade occidentale de Saint-Martin cachée par les arbres. | 
               
               
                  
                  Le portail méridional, terminé en 1610, est encadré de deux 
                  colonnes corinthiennes. | 
               
               
                  
                  Fenêtres à remplage Renaissance sur le côté nord.  | 
               
             
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                  Le chevet de l'église et ses imposants contreforts très dépouillés. | 
               
               
                 
                  
                     
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                         Architecture extérieure. 
                          La façade de l'église, datée de 1681, est de style classique. 
                          Le portail en plein cintre est surmonté d'un péristyle 
                          à six colonnes corinthiennes. Le commentaire du Guide 
                          archéologique du Congrès de Troyes et de Provins de 
                          1902 écrit que, sur les dessins du chanoine Louis 
                          Maillet, ce portail «est une malheureuse imitation du 
                          portique du temple de Jupiter-Stator». 
                          En fait, la façade est déséquilibrée car elle n'a pas 
                          été terminée. Louis Maillet avait prévu de la prolonger 
                          au nord et au sud par des murs en contre-courbe s'appuyant 
                          sur les bas-côtés. 
                          Depuis la route, le visiteur pourra s'arrêter devant 
                          le portail méridional de style Renaissance, donné ci-contre. 
                          Son fronton échancré est soutenu par deux colonnes corinthiennes. 
                          L'intrados 
                          de l'entablement est sculpté de motifs qui rappellent 
                          ceux qui ornent la 
                          base des grandes fenêtres à l'intérieur de l'édifice. 
                          Autrefois, la porte en plein cintre était surmontée 
                          d'une statue en bois de sainte Jule. 
                          Si le côté sud de l'église, bordant la route, est vierge 
                          de toute végétation, toute l'élévation du côté nord, 
                          en revanche, est rendue inaccessible par un mur délimitant 
                          une propriété privée. De plus, en été, de grands arbres 
                          cachent la vue. Au nord comme au sud, on pourra remarquer 
                          des fenêtres au remplage Renaissance. 
                          Sur le chevet de l'église s'élèvent d'imposants contreforts 
                          dont le dépouillement indique clairement que les bâtisseurs 
                          ont abandonné l'art du gothique flamboyant pour de nouvelles 
                          normes artistiques. Comme si les donateurs avaient décidé 
                          que leur argent devait aller à la création de verrières 
                          historiées pour embellir l'intérieur de l'église plutôt 
                          qu'à la sophistication des parties extérieures. 
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                  Le fronton de la façade de l'église Saint-Martin. 
                  La sculpture représente les armoiries d'Henri de Montmorency-Luxembourg 
                  qui fut abbé de Montiéramey et seigneur de Saint-Martin. | 
               
               
                  
                  Portail méridional : l'intrados de l'entablement est orné de 
                  motifs Renaissance.   | 
               
             
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                | ARCHITECTURE INTÉRIEURE 
                  DE L'ÉGLISE SAINT-MARTIN | 
               
             
           | 
         
         
            
            Élévation nord de la nef vue depuis le bras sud du transept. 
            L'édifice offre des éléments artistiques de trois époques : art gothique, 
            Renaissance et art classique. 
            L'encadrement des hautes fenêtres est caractéristique de la fin du 
            XVIe siècle. | 
         
         
            
            Plan de l'église Saint-Martin-ès-Vignes 
             
            Longueur : 52,50 mètres 
            Largeur : 22,80 mètres.  
             
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                   Architecture intérieure. 
                    Le Guide archéologique du Congrès de Troyes et de Provins 
                    de 1902 résume cette architecture : «Bâtie à l'époque 
                    de la transition de la Renaissance à l'art moderne, l'église 
                    de Saint-Martin-ès-vignes offre dans toutes ses parties des 
                    réminiscences des siècles précédents.» 
                    La simplicité d'ensemble de cette architecture est une caractéristique 
                    de l'art en Champagne méridionale au XVIe siècle. 
                    L'église comprend une nef à quatre travées, deux bas-côtés, 
                    un transept non saillant et un chœur 
                    de trois travées. La travée terminale présente trois pans 
                    où la prolongation des bas-côtés crée un étroit déambulatoire 
                    sans chapelle rayonnante. 
                    Les piles monocylindriques, identiques dans la nef et le chœur, 
                    ne possèdent qu'une simple moulure en guise de chapiteau. 
                    Les nervures des arcades pénètrent néanmoins ces piles avec 
                    une certaine élégance. 
                    Le remplage des hautes fenêtres, riche de deux larges bandeaux 
                    dont l'un est échancré, sert d'ornement artistique à l'ensemble 
                    de la nef. Les vitraux étant en verre blanc, cette dernière 
                    jouit d'une très bonne luminosité. Dans la nef, seules les 
                    fenêtres des chapelles latérales reçoivent des verrières historiées. 
                    Remplaçant une couverture en bois, la voûte d'ogives date 
                    de la seconde moitié du XVIIe siècle. Les travaux ont été 
                    interrompus de 1681 à 1689 pour attendre la construction du 
                    portail en style classique.  
                    Les croisées d'ogives sont renforcées de liernes et de tiercerons. 
                    C'est la marque d'un style flamboyant finissant. Les points 
                    de jonction accueillent des rosaces et, au centre, des clés 
                    pendantes. 
                    À noter que le transept 
                    est éclairé par deux hautes fenêtres de plus de 11 mètres 
                    de hauteur, rappelant ainsi celui de l'église Saint-Nizier. 
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            La voûte de la nef vue depuis le transept. | 
         
         
            
            Le bas-côté sud et ses chapelles latérales. | 
           
            
               
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                   Les vitraux de l'église Saint-Martin (1/2) 
                    Les vitraux sont la richesse de l'église. Une petite partie 
                    d'entre eux vient de l'ancien édifice démoli en 1590. D'abord 
                    remontés dans le déambulatoire, ceux-ci ont été dispersés 
                    et, pour certains, agrégés à des créations plus tardives. 
                    Globalement, Saint-Martin, dont la construction a démarré 
                    en 1592, possède «un ensemble homogène représentatif de la 
                    production verrière troyenne dans la première moitié du XVIIe 
                    siècle», écrit le Corpus Vitrearum. Ajoutons qu'il 
                    s'y trouve aussi des vitraux de la fin du XVIe siècle. Et 
                    que tous ces vitraux sont datés. 
                    Depuis le XIXe siècle, l'identification des peintres a donné 
                    du fil à retordre aux historiens. Les verrières étant jugées 
                    somptueuses, on les a attribuées aux meilleurs ateliers - 
                    et souvent sans preuve : L. Gontier, J. Blondel, N. Ludot, 
                    l'atelier Macadré. 
                    Parlant de la foi chrétienne des peintres verriers de la Renaissance, 
                    voici par exemple ce qu'écrit l'abbé F. Méchin (qui privilégie 
                    le rôle des Blondel) dans sa Description de trois verrières 
                    pour le Congrès archéologique de France tenu à Troyes 
                    en 1853 : 
                    «Aussi Jean Blondel, de délicieuse mémoire, le modeste auteur 
                    de la plupart des vitraux de St-Martin, sans doute l'un de 
                    ces rares élèves du fameux Linard-Gonthier, qui parfois ont 
                    atteint le mérite du maître, outre un grand amour pour l'église 
                    où il avait été baptisé, avait encore une foi vive et ardente.» 
                    ---»» Suite 2/2 
                    à gauche.  
                 | 
               
             
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                   Les vitraux 
                    de l'église Saint-Martin (2/2) 
                    ---»» Et le même abbé ajoute en note : «Tel est, suivant une 
                    tradition respectable, le nom du principal peintre-verrier, 
                    natif de St-Martin même. Pieux imitateur des peintres chrétiens 
                    du moyen-âge, il n'a pas inscrit son nom au bas de ses œuvres 
                    ; nous n'y voyons que des memento mei et des prières 
                    pour les trespassez. Deux ou trois verrières seulement 
                    sont généralement attribuées à Linard-Gonthier, entr'autres 
                    celle de sainte Anne.» 
                    En fait, dans la seconde moitié du XXe siècle avec les travaux 
                    de Nicole Hany, l'identité des auteurs a pu être obtenue grâce 
                    aux contrats et aux dessins qui ont été conservés, grâce aussi 
                    à l'analyse stylistique ou encore par comparaison avec des 
                    œuvres déjà identifiées. Il arrive ainsi d'observer, dans 
                    un même vitrail, la main de Linard Gontier père et celle de 
                    ses deux fils, Nicolas et Linard dit le jeune. Actuellement, 
                    la baie  14 
                    reste toujours attribuée sans preuve à l'atelier Macadré. 
                    Quant aux verrières des baies 6 
                    et 9, datées 
                    de 1654, elles sont signées d'un autre artiste un peu moins 
                    connu, J. Barbarat. 
                    Les artistes vont chercher leurs sources d'inspiration chez 
                    les dessinateurs et graveurs les plus célèbres : Albrecht 
                    Dürer (4 
                    et 6), Martin 
                    de Vos (5), 
                    Dominique Florentin (108), 
                    Gérard de Jode (13). 
                    Contrairement aux verrières des autres églises de Troyes, 
                    celles de Saint-Martin font appel à la nouvelle technique 
                    de l'émaillerie (voir l'analyse proposée plus 
                    bas) qui autorise plus de variété et de fantaisie. Les 
                    vitraux présentés dans cette page et qui relèvent de la fin 
                    du XVIe siècle et des décennies postérieures utilisent tous 
                    cette technique. 
                    En 1959, Françoise Bibolet a proposé de partager les verrières 
                    de l'édifice en quatre périodes : 
                    1) 1500-1505 - Vitraux présents sous la forme de fragments. 
                    2) 1560-1618 - Les verrières son émaillées : baies 1, 
                    3, 6, 
                    7, 9, 
                    12, 15 
                    et 109. 
                    3) 1606-1640 - L'atelier des Gontier. L'émaillerie est utilisée 
                    en de vastes compositions originales : baies 100, 
                    103, 105, 
                    107, 108 
                    ; vitraux peut-être des Gontier : 4, 
                    5, 13, 
                    101 et 
                    102. 
                    4) Milieu du XVIIe siècle - Les grisailles : les saints Pierre, 
                    Louis et Jean-Baptiste dans la baie 6. 
                    Et peut-être sainte Anne dans la baie 9. 
                    Les commentaires associés aux verrières, qui sont proposés 
                    ici, sont tirés du Corpus Vitrearum et du livret de 
                    Françoise Bibelot, paru en 1959, sur les Vitraux de Saint-Martin-es-Vignes. 
                    Tous les vitraux de l'église sont donnés ici sauf la verrière 
                    8 (une Trinité) qui ne comporte qu'une lancette et six écoinçons, 
                    la verrière 11 (deux petits panneaux) et la 2 du XIXe siècle. 
                 | 
               
             
           | 
            
            Baie n°9, détail 
            : messe de saint Martin en présence de deux anges. 
            Début du XVIIe siècle. | 
         
         
           
            
               
                | LES VITRAUX DE 
                  L'AVANT-NEF (BAIES 14 ET 17) | 
               
             
             | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°17 : VERRIÈRE DE L'ASSOMPTION 
                    ET DES SAINTS, vers 1625 - Linard Gontier le Jeune 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°17 : Verrière de l'Assomption et des saints, vers 1625. 
            Attribuée à Linard Gontier le Jeune. 
             
              | 
            
            Baie n°17, détail : L'Assomption de la Vierge. 
              
            
               
                |  
                   Baie 17 
                    : L'Assomption et les saints, vers 1625. 
                    Verrière attribuée à l'atelier des Gontier. Linard, le père, 
                    est l'auteur des cartons. Le peintre est probablement l'un 
                    de ses fils. 
                    En bas : saint Claude ressuscite un enfant. 
                    En haut : L'Éducation de la Vierge, l'Assomption, puis saint 
                    Jean-Baptiste désignant l'agneau de Dieu qui est à ses pieds. 
                    Son visage est apparenté à celui de la baie 
                    104. Tympan : le Père céleste entre deux anges adorateurs. 
                    Les couronnements d'architecture dans les têtes de lancettes 
                    sont peints à l'émail. 
                 | 
               
             
           | 
           
            
               
                  
                  Baie n°17, détail :sainte Anne dans l'Éducation de la 
                  Vierge. | 
               
               
                  
                  Baie n°17, détail : saint Jean-Baptiste. | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°14 : VERRIÈRE DE LA 
                    PASSION, fin XVIe siècle 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°14 : verrière de la Passion. 
            Fin du XVIe siècle. 
            Atelier inconnu. 
            Panneau du registre du bas : sainte Christine. | 
           
            
               
                  
                  Baie n°14 : détail du panneau de la Mise en croix.  | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          14 : La Passion, fin du XVIe siècle. 
                          L'auteur de cette verrière est inconnu. On 
                          l'a jadis attribuée à l'atelier Macadré, mais sans preuve. 
                          On y remarque de nombreux bouche-trous : le contenu 
                          de certains panneaux se présente comme un agrégat informe. 
                          Certains panneaux sont intervertis. On note ainsi dans 
                          le registre médian : Flagellation ; Portement de croix 
                          avec Véronique qui essuie la face de Jésus ; Ecce homo 
                          (donné ci-dessous). Registre supérieur : Christ aux 
                          outrages ; Calvaire et Mise en croix extrait ci-dessus). 
                           
                          Les couleurs sont très chaudes ; les visages, fortement 
                          expressifs. 
                          Au centre du registre inférieur : remploi d'un panneau 
                          restauré de sainte Christine. 
                          Tympan : Dieu le Père entre deux anges.  
                       | 
                     
                   
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°14 : panneau de la Flagellation, détail. 
            Fin du XVIe siècle. | 
            
            Baie n°14, panneau de l'Ecce Homo. 
            À l'arrière-plan : Pilate s'en lavant les mains. | 
         
         
            
            Baie n°14 : détail du panneau de la Crucifixion. 
            Fin du XVIe siècle. 
            L'entrelacement des doigts de la Vierge a-t-il une signification cachée 
            ? | 
         
         
           
            
               
                | LES VITRAUX DES 
                  BAS-CÔTÉS (BAIES 13 et 15 au nord ; 10 et 12 au sud | 
               
             
           | 
         
         
            
            Piéta vers l'entrée de l'église (fin du XVIe siècle). | 
            
            Le bas-côté nord. 
            Les baies 13 et 15 
            sont à gauche, hors de l'image. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   Bas-côté nord - BAIE n°13 
                    : VERRIÈRE D'ABRAHAM, ISAAC ET JACOB, 1619 - Linard Gontier 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                  
                  Baie n°13 : verrière d'Abraham, Isaac et Jacob, 1619. | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          n°13 : Abraham, Isaac et Jacob, 1619. 
                          Cette verrière est attribuée à Linard Gontier. 
                          Le thème iconographique est illustré en quatre panneaux. 
                          En haut : le Songe de Jacob ; le Sacrifice d'Isaac ; 
                          Abraham partageant son repas avec trois anges. En bas 
                          au centre : Abraham reçoit les offrandes de Melchisédech. 
                          L'artiste s'est inspiré des gravures de Gérard de Jode 
                          pour le Songe, le Sacrifice et les offrandes de Melchisédech. 
                          Le partage du repas est inspiré d'une gravure de A. 
                          Collaert d'après Goltzius. 
                          Au premier registre, le couple donateur, Isaac Gillebert 
                          et son épouse Barbe Brisson, s'est réservé une place 
                          de choix : à gauche, madame et ses six filles présentées 
                          par sainte Barbe (panneau restauré) ; à droite, le donateur 
                          et ses quatre fils agenouillés devant un prie-Dieu. 
                          Au tympan, le Père céleste est entouré de dix anges. 
                       | 
                     
                   
                 | 
               
             
           | 
            
            Baie n°13, détail : Abraham s'apprête à sacrifier Isaac. 
            D'après une gravure de Gérard de Jode. 
              
            
               
                |  
                   Baie n°13 
                    : panneau du Sacrifice d'Abraham, 1619. 
                    Dieu commande à Abraham de sacrifier son fils, qui sera donc 
                    une victime innocente. Ce faisant, Abraham cèle l'alliance 
                    de son peuple avec Dieu. 
                    La pensée chrétienne voit dans ce sacrifice une préfiguration 
                    de l'Église : la messe (c'est-à-dire le sacrifice du Christ 
                    vivant dans l'Eucharistie) symbolise le renouvellement permanent 
                    de cette alliance entre Dieu et son peuple. 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
              
            Baie n°13, panneau des donateurs, détail : Le donateur Isaac 
            Gillebert et ses quatre fils sont agenouillés en prière devant un 
            prie-Dieu. 
            Linard Gontier, 1609. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   Bas-côté nord - BAIE n°15 
                    : VERRIÈRE DE LA PRISE DE JÉRUSALEM, 1618 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                  
                  Baie n°15 : la prise de Jérusalem par Vespasien et Titus, 
                  1618. 
                  Atelier inconnu. | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          15 : la prise de Jérusalem par Vespasien et Titus, 1618. 
                          Cette verrière est très documentée par les textes peints 
                          au-dessous des panneaux. 
                          Comme dans la baie 
                          13, les donateurs, Pierre Baillet et sa femme Marie 
                          Berthier, se sont approprié deux des trois panneaux 
                          du registre inférieur. 
                          Le bleu ciel azur sur lequel se détachent les scènes 
                          historiées donne un aspect assez enjoué à l'ensemble 
                          de la verrière, mais le dessin en lui-même n'est pas 
                          de la meilleure facture. On en ignore l'auteur. 
                          La verrière se lit de haut en bas et de gauche à droite. 
                          Registre du haut : 1) En l'an 70, Titus et Vespasien 
                          arrivent sur un char (dans la réalité, Titus a été chargé 
                          seul par son père Vespasien de l'offensive contre les 
                          Juifs de Judée) ; 2) le roi David avec sa lyre implore 
                          Dieu ; 3) le prophète Nathan menace. 
                          Registre médian : 1) Arrivée des soldats romains 
                          qui sonnent de la trompe. Remarquons ici que la prise 
                          de Jérusalem et le massacre des Juifs qui s'en est suivi 
                          sont présentés comme une punition du Ciel pour venger 
                          la mort de Jésus. Les Juifs sont clairement désignés 
                          comme déicides (voir, à l'église Saint-Philippe-du-Roule 
                          à Paris, l'analyse proposée de ce dilemme) ; 2) les 
                          Romains donnent l'assaut et siège de Jérusalem ; 3) 
                          souffrances et famine du peuple juif. Les Juifs sont 
                          peints comme des cannibales et des avares : une mère 
                          affamée mange le bras de son enfant et une autre femme 
                          avale son or. 
                          Registre du bas : Les Juifs vaincus sont vendus 
                          à un marchand d'esclaves. Un soldat romain ouvre le 
                          ventre d'un Juif pour y récupérer la pièce d'or que 
                          celui-ci a avalée dans le panneau précédent ; panneaux 
                          des donateurs. 
                       | 
                     
                   
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                      Christ de Pitié 
                        XVIe siècle. | 
                     
                   
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                  «La Résurrection» 
                  Tableau du XVIIe siècle. | 
               
             
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            Baie n°15 : la famine à Jérusalem. 
            À gauche, une femme avale ses pièces d'or ; au centre, une femme mange 
            le bras de son enfant, 1618. | 
         
         
           
            
               
                |  
                      
                    «Sion cité présumptueuse et fière 
                       Dieu donnera signe mon merveilleuz 
                       En toi sera grand famine sur terre 
                       Comme manger de lor mon précieuz» 
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            «Le Baptême du Christ» 
            Tableau du XVIIIe siècle. | 
           
            
               
                |  
                   Baie 15 
                    : panneau de la famine à Jérusalem. 
                    Voici comment l'abbé F. Méchin décrit le panneau de la famine 
                    à Jérusalem, donné ci-dessus, lors du Congrès archéologique 
                    de France tenu à Troyes 
                    en juin 1853, une époque où un certain antisémitisme sévissait 
                    au sein du clergé français : 
                      
                    «Si l'histoire n'affirmait la vérité des faits suivants, le 
                    cœur se refuserait certainement à les croire, tant ils sont 
                    odieux et effrayants. 
                    La scène a lieu dans l'intérieur d'une maison de Jérusalem. 
                    Deux femmes sont assises assez loin l'une de l'autre ; leur 
                    hideux visage porte l'empreinte d'une profonde terreur ; elles 
                    ont hâte d'accomplir leur action ; vous diriez que le temps 
                    va leur échapper à jamais. L'une, poussée par l'avarice plutôt 
                    que par la faim, avale une à une les pièces d'or qui lui restent 
                    ; l'autre... ô spectacle d'éternelle horreur ! Regardez sous 
                    cette cheminée. Devant une flamme ardente, nourrie sans cesse 
                    par une main barbare, tourne et retourne un pauvre enfant 
                    embroché ; il n'a plus qu'un bras, l'autre serait-il 
                    déjà mêlé à la cendre de l'âtre ! Hélas, non ! Voyez-vous 
                    à côté de la mangeuse d'or cette autre créature aux traits 
                    effarés? C'est la mère du petit enfant. Elle tient pressée 
                    entre ses deux mains crispées la tendre chair de son fils, 
                    sa chair. Comme un[e] furie, elle la serre entre ses dents, 
                    la déchire et la dévore avec une voracité sauvage. On dirait 
                    que, dans son horrible festin, la barbarie de son action et 
                    la faim qui la tourmente, doublent sa fièvre et sa démence 
                    : ses yeux sortent de leur orbite, ses nerfs se contractent 
                    : ce n'est plus une figure humaine. 
                    La tradition nous a conservé le nom de cette malheureuse. 
                    Elle s'appelait Mavie, fille d'Éléazar. On connaît assez le 
                    motif qui l'a poussée à une pareille action.» 
                      
                    Il s'agit en fait de Marie, fille d'Éléazar. L'historien 
                    Flavius Josèphe rapporte cet épisode tragique dans la Guerre 
                    des Juifs. 
                    Dans la ville, tout le monde finit par connaître la nouvelle. 
                    Selon Josèphe, Titus, horrifié, en tira justification pour 
                    détruire le temple de Jérusalem. 
                 | 
               
             
              
            
               
                Statue polychrome d'une sainte 
                  Femme. ---»»» 
                  Fin du XVIe, début du XVIIe siècle. 
                  Provient peut-être d'une Mise au tombeau. | 
               
             
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                   L'émaillerie 
                    sur verre (1/2). 
                    Cette technique date du second tiers du XVIe siècle. 
                    Durant tout le Moyen Âge et le début de la Renaissance, un 
                    vitrail est un assemblage de verres colorés maintenus par 
                    des plombs qui séparent les différentes couleurs. La couleur, 
                    c'est un pigment pris dans le verre. Et la palette des couleurs 
                    s'est bien sûr enrichie tout au long de la période. 
                    Au XIVe siècle arrivent le jaune d'argent, puis la sanguine 
                    et, avec eux, le modelé en grisaille. La pâte est étalée sur 
                    le verre, et non plus prise dans la masse, ce qui permet des 
                    effets de relief. 
                    À partir du second tiers du XVIe siècle, la technique de l'émaillerie 
                    prend naissance et le travail du peintre verrier en est totalement 
                    modifié. Désormais l'artiste peut poser la couleur au pinceau 
                    sur le verre, ouvrant la voie à une richesse de coloris nouvelle 
                    et à une variété accrue dans les effets du dessin. L'émail, 
                    que l'on peut aussi appeler «couleur vitrifiable», est un 
                    composé d'oxyde de colorant et de fondant. Il se peint sur 
                    le verre blanc, puis est cuit au four. La chaleur le fait 
                    s'intégrer à la verrière. 
                    Cependant cette technique n'est pas sans difficultés car le 
                    fondant à étaler est une pâte chaude et visqueuse. Si elle 
                    n'est pas assez visqueuse (mauvaise mise au point), elle peut 
                    couler sur le verre. Si elle l'est trop, les couleurs seront 
                    modifiées à la cuisson. Sans compter l'effet de l'usure du 
                    temps sur l'assemblage de matériaux fort différents (verre 
                    et pâte) : dilatation, craquelures et finalement séparation 
                    des deux composés, achevant la dégradation de l'œuvre. 
                    Rappelons ici qu'il faudra attendre la première moitié du 
                    XIXe siècle pour voir le directeur de la manufacture 
                    de porcelaine de Sèvres, Alexandre Brongniart, prendre 
                    le taureau par les cornes et lancer ses équipes de recherche 
                    sur la mise au point, une fois pour toutes, des peintures 
                    qui permettront de vaincre les difficultés nées de la technique 
                    de l'émaillerie. L'art du vitrail en sera bouleversé et aboutira 
                    au concept du «vitrail-tableau», rapprochant ainsi la peinture 
                    sur verre de la peinture sur faïence et sur porcelaine. 
                    ---»» Suite 2/2 
                    à droite. 
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            Baie n°15 : arrivée des soldats romains avec l'empereur Vespasien 
            et son fils Titus. 
              
             
            
               
                |  
                      
                    «Vaspasien avec son filz Titus 
                       Comme voye par vraye signifience 
                       Vindrent venger la mort du doux Jesus 
                       Par franc vouloir et divine advertance.» 
                 | 
               
             
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            Baie n°15 : les Romains donnent l'assaut. 
              
             
            
               
                |  
                      
                    «Jerusalem et le peuple eut soufrance 
                       Par guerre et faim et grand douleur amere 
                       Manjant souris et rats bien appremant 
                       Tant que l'anfant fut mangé de sa mere.» 
                 | 
               
             
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                    L'émaillerie 
                    sur verre (2/2). 
                    ---»» Revenons au XVIe siècle. La difficulté de la technique 
                    à l'émail explique la rareté des vitraux de ce genre. «De 
                    1595 à 1630, l'art du vitrail est en décadence partout», écrit 
                    Françoise Bibolet. On le conçoit aisément. La nouvelle technique 
                    avait certainement laissé envisager la création de chefs-d'œuvre, 
                    mais c'étaient les vitraux ratés qui se multipliaient... Chez 
                    les peintres verriers, le découragement dut succéder à la 
                    déception. Toutefois, à Troyes, 
                    un peu moins d'un siècle après le début de l'émaillerie, Linard 
                    Gontier releva le défi et, grâce à un talent hors pair, réussit 
                    à créer les chefs-d'œuvre attendus. 
                    Linard (ou Léonard) Gontier est né à Troyes 
                    vers 1566 et mort vers 1641. Il travaillait avec ses deux 
                    fils, qu'il a sans aucun doute formés. Le plus connu est Linard 
                    le Jeune (1601 - vers 1642). Le second est Nicolas. 
                    Le Corpus Vitrearum parle aussi d'un Jean Gontier sans 
                    préciser le lien de parenté. 
                    Lisons Françoise Bibolet : «Tout en continuant d'utiliser 
                    les verres colorés, les Gontier seuls ont su appliquer l'émail 
                    avec un art discret et sûr. Ils ont continué la technique 
                    ancienne du verre teint dans la masse, mais rehaussé de touches 
                    d'émail dans les fonds de paysages, arbres, perspectives ou 
                    animaux, dans les visages d'une foule, dans les broderies 
                    des vêtements.» 
                    Les Gontier utilisèrent leur art avec maestria dans les petits 
                    vitraux. On peut en voir dans les bas-côtés de Saint-Martin. 
                    Voir aussi le vitrail de l'Immaculée 
                    Conception à la chapelle du Saint-Sacrement de la cathédrale 
                    Saint-Pierre-et-Saint-Paul. C'est par leurs grandes verrières 
                    qu'ils ont surtout marqué l'histoire de l'art champenois, 
                    mêlant là aussi verres de couleur et émail. 
                    À Saint-Martin, les baies hautes du chœur 
                    sont illuminées de grandes scènes historiées des Gontier étalées 
                    sur plusieurs lancettes : vie 
                    de saint Pierre, vie 
                    de saint Jean-Baptiste et Annonciation. 
                    À la cathédrale, les Gontier ont réalisé le célèbre 
                    Pressoir mystique. D'autres peintres verriers les ont 
                    suivis sur la même voie : les Macadré à Saint-Nizier 
                    ; Jean Barberat dans le chœur de Saint-Pantaléon. 
                     Source : «Les vitraux de Saint-Martin-es-Vignes» 
                    de Françoise Bibolet, La Renaissance, Troyes, 1959. 
                 | 
               
             
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            Baie n°15 : Les Juifs vaincus sont vendus à un marchand d'esclaves. 
            À gauche en bas : un soldat romain ouvre le ventre d'un Juif pour 
            y récupérer la pièce d'or que celui-ci a avalée. | 
         
         
           
            
               
                 
                  
                     
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                         Bas-côté sud - BAIE 
                          n°10 : VERRIÈRE DE LA GENÈSE ET DE LA RÉDEMPTION, 1600 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°10 : verrière de la Genèse et de la Rédemption, 
                  1600.  
                  (aussi appelée verrière du Péché Originel) | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          10 : La Genèse et la Rédemption, 1600. 
                          Cette verrière, dont l'auteur n'est pas connu, traite 
                          de la Genèse, un thème très à la mode dans les églises 
                          champenoises au XVIe siècle. La lecture se fait de haut 
                          en bas. 
                          Au tympan, Dieu crée le ciel et la terre, les astres, 
                          les animaux et la verdure. Puis il crée Adam. Il interroge 
                          Adam et Ève après leur désobéissance. Le couple s'enfuit. 
                          Enfin, un ange, qui brandit une épée, leur interdit 
                          l'entrée du Paradis. 
                          La lancette centrale est occupée par la scène de la 
                          Crucifixion qui se veut ici Rédemption, opposée à la 
                          faute originelle. Le texte consacré au donateur est 
                          difficilement lisible. 
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                      | «Noli me tangere», 
                        tableau attribué à Cossard, XVIIe siècle ---»»» | 
                     
                   
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                  Chapelle latérale sud du Sacré-Cœur.  | 
               
               
                  | 
               
             
           | 
         
         
            
            Le retable de la chapelle latérale sud dite de la Vierge.  | 
           
            
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Bas-côté sud - BAIE 
                          n°12 : VERRIÈRE DE SAINT SÉBASTIEN 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°12 : verrière de saint Sébastien. 
                  Début du XVIIe siècle. | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie 12, détail : le Martyre de saint Sébastien.  
            «La Sagittation»  
            Début du XVIIe siècle.  | 
            
            . Christ aux outrages. 
            XVIe siècle. | 
           
            
               
                |  
                   Baie 
                    12 : Vie de saint Sébastien, début du XVIIe siècle. 
                     
                    L'auteur de ce vitrail aux saynètres très colorées n'est pas 
                    connu. Un rapprochement de style pourrait l'attribuer à Linard 
                    Gontier. Seul le nom de la donatrice, Martine Pichot, est 
                    inscrit sur le panneau inférieur. Sébastien chevauche vers 
                    Milan ; il est nommé chef de l'armée par Dioclétien et Maximien 
                    ; puis arrêté et martyrisé. Le demi-panneau montre les bourreaux 
                    tuer Sébastien à coups de gourdins. Le panneau disparu à droite 
                    illustrait certainement la découverte du corps du martyr. 
                 | 
               
             
              
              
            Triptyque «Vie de saint Edme», peinture sur bois. 
            Mariage mystique avec la Vierge ; naissance de Saint Edme ; saint 
            Edme consacré archevêque de Cantorbéry. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   LE TRANSEPT ET SES GRANDES 
                    VERRIÈRES NORD ET SUD (Baies 6 et 9) 
                 | 
               
             
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                |  
                   BAIE n°9 : GRANDE VERRIÈRE 
                    DE LA VIE DE SAINT MARTIN ET DE LA VIERGE, XVIe et XVIIe siècles 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                 
                  
                     
                        
                        La verrière de la baie n°9 (11,80 mètres de haut) 
                        dans le bras nord du transept. | 
                     
                     
                        
                        Baie n°9, détail : le baptême de Martin. 
                        Début du XVIIe siècle. | 
                     
                     
                        | 
                     
                   
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                            |  
                               Baie 
                                9 : Vie de saint Martin et Vie de la Vierge. 
                                Cette verrière composite, haute de 
                                11,80 mètres, comprend trois parties. 
                                La partie inférieure, du début du XVIIe siècle, 
                                illustre des épisodes de la vie de saint Martin. 
                                Les deux registres de la partie médiane montrent 
                                quatre saynètes relatives à la vie de la Vierge 
                                (Présentation au Temple, Annonciation, Dormition 
                                et Assomption). Datées du milieu du XVIe siècle, 
                                elles proviennent de la chapelle de la Vierge 
                                de l'ancienne église. 
                                Les saynètes encadrent un grand vitrail consacré 
                                à saint Paul, daté de 1505, et provenant lui aussi 
                                de l'ancienne église. 
                                Le tout est surmonté de trois panneaux en grisaille 
                                réalisés par Jean Barbarat, datés aux alentours 
                                de 1654 : sainte Anne et la Vierge, saint Nicolas, 
                                le Christ de la Résurrection. 
                                Au tympan, les armoiries de la famille d'Autruy 
                                (XVIIe siècle) sont accompagnées de deux écussons 
                                modernes symbolisant la Foi et la Charité. 
                             | 
                           
                         
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                        Baie n°9 : verrière de la vie de saint Martin 
                        Partie basse : début du XVIIe siècle, 
                        Partie médiane : milieu du XVIe, 
                        Partie supérieure : vers 1654, 
                        Tympan : XVIIe et XIXe siècles. | 
                     
                     
                        
                        Baie n°9, détail de la partie basse : 
                        Les donateurs, Jacques Bardin et sa femme, Linarde Sauger, 
                        sont présentés par leurs saints patrons : saint Jacques 
                        pour l'époux, saint Léonard pour l'épouse. 
                        Début du XVIIe siècle.  | 
                     
                     
                       
                        
                           
                            «««--- Baie 
                              n°9, saynètes de la partie basse : 
                              présentation de la Vierge au Temple et Dormition. 
                              En bas, trois donateurs sont présentés par saint 
                              Claude.  | 
                           
                         
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°9, détail : le Christ de la Résurrection. 
                  Vers 1654. 
                  Grisaille de Jean Barabat, posée en 1895. | 
               
               
                  
                  Baie n°9, détail : saint Martin partage son manteau. 
                   
                  Début du XVIIe siècle. | 
               
               
                  
                  Chapelle du bras nord du transept 
                  et son retable en bois. | 
               
               
                  
                  Baie n°9, détail : Linarde Sauger, 
                  donatrice des vitraux de la vie de saint Martin. 
                  Début du XVIIe siècle. | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°6 : GRANDE VERRIÈRE 
                    DE L'APOCALYPSE, 1505, 1611, 1654 
                 | 
               
             
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                      |  
                         Baie n°6 ---»»» 
                          Verrière de l'Apocalypse. 
                           
                          Partie inférieure, 1611, 
                          Saint Louis, 1505, 
                          Grandes grisailles, 1654.  
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°6, détail : saint Louis. 
                  Il porte le collier de l'ordre de Saint-Michel 
                  et tient la couronne d'épines à la main. 
                  1505. 
                  Cette lancette doit être rapprochée des verrières 
                  hautes de la cathédrale 
                  de Troyes. | 
               
               
                  
                  Baie n°6, détail : partie centrale du tympan. 
                  Y a-t-il trace de fragments d'une Annonciation 
                  dans cet agrégat de bouche-trous ? 
                 | 
               
             
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                         Baie 
                          6 : l'Apocalypse. 
                          Cette grande verrière de 11,80 mètres de haut occupe 
                          le bras sud du transept. 
                          Elle se compose de deux étages : l'Apocalypse en bas 
                          avec ses trois registres ; au-dessus de l'étrésillon, 
                          saint Louis entouré d'armoiries, puis trois grisailles 
                          de saints. 
                          Les scènes de l'Apocalypse (1611) rappellent 
                          les vitraux de l'église Saint-Nizier 
                          sur le même thème. Leurs auteurs nous sont inconnus. 
                          La touche des peintres verriers étant assez voisine, 
                          il se peut que ce soit le même. 
                          Comme à Saint-Nizier, 
                          les vitraux de l'Apocalypse imitent la suite que Dürer 
                          a gravée sur bois entre 1496 et 1498. 
                          Dans l'image 
                          plus bas, l'illustration de la Bête avec ses sept 
                          têtes, qui sort de la mer, et du bélier cornu qui sort 
                          de la terre, est tout à fait semblable à l'illustration 
                          que l'on voit à Saint-Nizier. 
                          À l'étage supérieur, saint Louis (ci-contre) 
                          porte le collier de l'ordre de Saint-Michel autour du 
                          cou et tient la couronne d'épines à la main. Ce vitrail, 
                          daté de 1505, provient de l'ancienne église Saint-Martin. 
                          Les deux lancettes, de part et d'autre, sont datées 
                          du XVIIe siècle. Peintes à l'émail, on y trouve les 
                          armoiries des donateurs : à gauche, Louis d'Autruy ; 
                          à droite, son épouse, Anne de Villeprouvée. 
                          Au-dessus, les trois grandes grisailles, dues à Jean 
                          Barbarat, sont datées de 1654 : saint Pierre, saint 
                          Louis empereur et saint Jean-Baptiste. Ce sont vraisemblablement 
                          les saints patrons de donateurs disparus. 
                          Le tympan est un agrégat de bouche-trous. Le Corpus 
                          Vitrearum se demande s'il ne s'y trouve pas des 
                          fragments d'une Annonciation. Est-ce dû à la présence 
                          d'un visage féminin ? 
                          L'ensemble de la verrière a été restauré en 1880 par 
                          Vincent-Larcher et son fils Saint-Ange. 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°6, détail : armoiries de Louis d'Autruy (peintes 
                  à l'émail). 
                  XVIIe siècle. | 
               
               
                  
                  Baie 6, détail : saint Pierre par Jean Barbarat. 
                  1654. | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°6, détail : personnages en grisaille et jaune d'argent par 
            Jean Barbarat (1654). 
            Saint Pierre, saint Louis empereur et saint Jean-Baptiste.  | 
           
            
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Dans l'Apocalypse, le Christ 
                          traverse les nuages sur un cheval blanc et s'en va vaincre 
                          la Grande Prostituée, jeune femme d'une grande beauté, 
                          assise sur un animal à sept têtes. 
                          La femme représente Babylone ou Rome, la cité idolâtre. 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°6, détail : les quatre Cavaliers de l'Apocalypse. | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                            
                          «Ce roy sur cheval blanc avec son arc poursuit, 
                             Sur un roux ce second avec l'espée avance, 
                             Ce tiers dessus un noir brandit une balance, 
                             Puis la mort sur un pâle, et l'enfer qui 
                          la suit.» 
                       | 
                     
                   
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            Baie n°6, détail : la Grande Prostituée 
            (qui représente Babylone ou Rome). 
               
             
            
               
                |  
                    
                       «Sur la beste pleine d'abomination, 
                       Une femme à la coupe aux fornication. 
                       Du ciel un cavalier à la robe sanglante 
                       Vient, ayant en la bouche une espée tranchante.» 
                 | 
               
             
           | 
            
            Baie 6, détail : saint Jean-Baptiste 
            par Jean Barbarat, 1654.  | 
            
            Baie n°6, détail : La Bête séduit les habitants de la terre. 
            Voir un panneau similaire à l'église Saint-Nizier 
            de Troyes. 
              
             
            
               
                |  
                    «Icy sort 
                    de la mer un horrible animal 
                    Monstre sept foies testu et fourny de dix cornes 
                    Qui d'ennorme blasphème oubtrepassant les bornes 
                    A reçu du dragon pouvoir de faire mal. 1611.» 
                 | 
               
             
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                |  
                   LE TRANSEPT ET SES GRANDES 
                    VERRIÈRES (Baies 107, 108 et 109) 
                 | 
               
             
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                |  
                   BAIE n°107 : VERRIÈRE DE 
                    LA TRANSFIGURATION, 1636 
                 | 
               
             
           | 
         
         
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                   BAIE n°108 : VERRIÈRE DU 
                    MARTYRE DE SAINT ÉTIENNE, 1639 - atelier de Linard Gontier 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie 108 : le Martyre de saint Étienne, 1639. | 
            
            Baie 108, détail : les bourreaux à l'œuvre. | 
         
         
            
            Baie 108, détail : le cheval d'un bourreau. | 
           
            
               
                |  
                   Baie 
                    108 : le Martyre de saint Étienne, 1639. 
                    Cette grande verrière (7,0m x 3,0m) a été réalisée par Jean 
                    Gontier sur un dessin de son père Linard. Le père a tiré 
                    son inspiration d'une gravure de Dominique Florentin, qui 
                    s'est lui-même inspiré d'une gravure de Julio Romano. 
                    Alors qu'il est lapidé à mort, Étienne, diacre de la première 
                    église de Jérusalem, a une vision de la Trinité, représentée 
                    ici entre deux anges adorateurs. 
                    Le donateur du vitrail s'est figuré dans le soubassement. 
                    On ignore son identité. La lancette centrale montrant Étienne 
                    a été fortement restaurée. 
                    En haut de cette lancette, l'artiste a représenté le jeune 
                    Saül de Tarse qui garde les habits des bourreaux (et qui assiste 
                    passivement à la lapidation). 
                    Un rappel des conditions de l'exécution du diacre Étienne 
                    est donné à l'église Notre-Dame 
                    de Lourdes à Nancy. 
                 | 
               
             
           | 
            
            Baie 108, détail : le jeune Saül de Tarse 
            observe les bourreaux (haut de la lancette centrale). | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°109 : VERRIÈRE DE 
                    SAINTE GUDULE, 1ère moitié du XVIe siècle 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                  
                  Baie 109, détail : sainte Gudule. 
                  1er quart du XVIe siècle. 
                   
                  Un diable vert s'efforce d'éteindre le cierge de la sainte, 
                  tandis que, sur la gauche, un angelot le rallume. 
                    | 
                 
                    
                  Baie 109, lancette du bas : Crucifixion 
                  Vers 1530 (?) 
                   
                  
                     
                      | Détail : le visage 
                        du Christ crucifié ---»»» | 
                     
                   
                 | 
                 
                  
                     
                       
                        
                           
                            |  
                               Baie 
                                109 : la Crucifixion et sainte Gudule, 1523. 
                                Ces deux vitraux proviennent de l'ancienne église 
                                Saint-Martin. Selon Françoise Bibolet, il est 
                                probable qu'ils étaient placés dans la fenêtre 
                                axiale du sanctuaire. 
                                Les auteurs, à l'évidence différents, des deux 
                                vitraux ne sont pas connus. 
                                Selon le Corpus Vitrearum, le Christ pourrait 
                                dater de 1530. 
                                Le vitrail de sainte Gudule, en habit de moniale 
                                sur un damas rouge, est daté du premier quart 
                                du XVIe siècle. 
                             | 
                           
                         
                       | 
                     
                     
                        
                        Statue polychrome de sainte Madeleine. 
                        Fin du XVIe - début XVIIe siècle. 
                        (Provient peut-être d'une Mise au tombeau.) | 
                     
                     
                        | 
                     
                   
                 | 
                 
                    
                  Baie 109 : verrière de sainte Gudule. 
                    
                    
                  Statue de saint Laurent. 
                  XVIIe siècle. | 
               
                
             
           | 
         
         
           
            
               
                |  
                   LE CHŒUR ET L'ABSIDE DE L'ÉGLISE 
                    SAINT-MARTIN-ÈS-VIGNES  
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Le chœur de l'église et le déambulatoire nord embelli de vitraux du 
            XVIIe siècle. 
            Les arcades sont en plein cintre, contrairement à celles de la nef 
            qui sont en arc-brisé. 
            On voit ici, le long du déambulatoire, de gauche à droite : les verrières 
            7, 5, 
            3 et 1. | 
         
         
            | 
           
            
               
                «««--- Le chœur et l'abside 
                   
                  avec les verrières 101-100-102. 
                  La baie axiale 0 
                  reçoit un vitrail du XIXe siècle 
                  illustrant la vie de saint Joseph. | 
               
             
             
              
            La voûte du chœur s'étend sur trois travées. 
            La travée orientale est à trois pans. 
              
            
               
                Les Évangélistes se trouvent 
                  dans les clés de la travée médiane. ---»»» | 
               
             
              | 
           
            
               
                 
                  
                     
                      CLÉS DE VOÛTE DU 
                        CHŒUR 
                        2e TRAVÉE | 
                     
                   
                 | 
               
               
                  
                  Saint Jean l'Évangéliste et son aigle. | 
               
               
                  
                  Saint Luc l'Évangéliste et le taureau.  | 
               
             
           | 
         
         
            | 
            
            Clé pendante à l'abside.  
             
            
               
                «««--- Baie 0 
                   Saint Joseph et quatre épisodes de sa vie : 
                  Mariage avec Marie, 
                  Fuite en Égypte, 
                  Sainte Famille, 
                  Mort. 
                  Atelier Martin Hermanovska, 1857. | 
               
             
           | 
            
            «La Descente de croix» 
            Tableau de l'École troyenne. 
            Atelier de la famille de Jacques de Létin. 
              | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°1 : VERRIÈRE DE LA 
                    LÉGENDE DE LA CROIX, 1500 et 1562 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                  
                  Baie n°1 : verrière de la Légende de la Croix, 1562. 
                  Le panneau central du bas est un remploi d'une Mise au tombeau 
                  datée de 1500 
                  et posée au XIXe siècle après bris du panneau. | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          n°1 : la Légende de la Croix, 1500 et 1562 (2/2). 
                          ---»» Panneau de droite de la rangée 
                          supérieure : le bois du pont est enfoui sous terre. 
                          Il est redécouvert quand on creuse la piscine probatique. 
                          Conformément au présage de la reine de Saba, il servira 
                          à la croix du Christ. 
                          Les bordures, du XVIe siècle, sont en grisaille et jaune 
                          d'argent. 
                          Au tympan : Invention de la croix par sainte Hélène 
                          et Exaltation de la croix par Héraclius Ier. Voir un 
                          développement de ce dernier thème à l'église Sainte-Croix 
                          à Bordeaux. 
                          Dans sa description de trois verrières de Saint-Martin 
                          pour le Congrès archéologique de France tenu 
                          à Troyes 
                          en 1853, l'abbé F. Méchin croit savoir que le panneau 
                          central du bas a été brisé, quelques années plus tôt, 
                          par un malfaiteur qui s'est introduit dans l'église. 
                          «Aujourd'hui on regrette de voir en place, écrit-il, 
                          une mise au sépulcre qui nous semble bien ordinaire. 
                          Du reste, on peut retrouver à St-Pantaléon (...) le 
                          sujet tel qu'il existait à Saint-Martin». L'abbé termine 
                          sa remarque en se félicitant que les vitraux soient 
                          maintenant protégés à l'extérieur par de solides grillages... 
                          Le panneau en question, visible à l'église Saint-Pantaléon 
                          dans la baie 
                          n°1, est donné ci-contre : un ange donne à 
                          Seth le rameau que celui-ci doit planter sur la tombe 
                          d'Adam, son père. Notons en passant que ce vitrail de 
                          la baie n°1, daté de 1540, est le seul vitrail polychrome 
                          de Saint-Pantaléon. 
                          Tous les autres sont en grisaille. 
                       | 
                     
                   
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                  Baie 1, détail : Adam sur sa tombe. | 
               
             
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                      |  
                         Baie 
                          n°1 : la Légende de la Croix, 1500 et 1562 (1/2). 
                          La verrière date de 1562 et vient de 
                          l'ancienne église Saint-Martin qui sera détruite en 
                          1590. Le panneau central du bas a été brisé. La Mise 
                          au tombeau que l'on y voit, datée de 1500, est un remploi 
                          très restauré au XIXe siècle. 
                          Ce panneau central brisé représentait un ange qui apportait 
                          un rameau de l'Arbre de vie du Paradis terrestre. Le 
                          panneau de droite dans le registre du bas montre Seth, 
                          troisième fils d'Adam, plantant ce rameau sur la tombe 
                          de son père. 
                          Registre supérieur : Salomon fait abattre l'arbre. Impropre 
                          pour construire le temple, il est utilisé comme pont 
                          au-dessus d'une rivière. Pont que la reine de Saba refuse 
                          de traverser par respect pour ce qu'il représente : 
                          sur ce bois, le Rédempteur sera crucifié. 
                          ---»» Suite 2/2 
                          ci-dessous à gauche. 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°1, détail : Seth plante le rameau sur la tombe 
                  de son père, Adam. 
                  Atelier inconnu, 1562. | 
               
               
                  
                  ÉGLISE SAINT-PANTALÉON À TROYES 
                  Verrière de la légende de la croix (vers 1540), détail : 
                  un ange donne à Seth le rameau que ce dernier doit planter sur 
                  la tombe de son père.  
                  C'était vraisemblablement à l'origine le thème du panneau central 
                  brisé de la baie 
                  n°1 de Saint-Martin. | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°1, détail : Des animaux fabuleux accompagnent Seth 
            plantant le rameau sur la tombe d'Adam, son père. 
           | 
           
            
               
                  
                  Baie n°1, détail : Mise au tombeau, 1500. 
                  Remplace un panneau brisé au XIXe siècle. | 
                  
                  Baie n°1, détail : Les donateurs sont présentés par leurs 
                  saints patrons respectifs, saint Nicolas et saint Edme. | 
               
               
                 
                  
                     
                      |  
                         «««--- L'artiste a peint 
                          des animaux fabuleux, voisins des chevaux. A-t-il voulu 
                          représenter 
                          des animaux dont il avait entendu parler, mais qu'il 
                          n'avait jamais vus ? Sur ce même thème, 
                          voir l'«éléphant» dans un chapiteau de l'abbaye 
                          aux Dames à Caen. 
                       | 
                     
                   
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Le déambulatoire de l'église Saint-Martin ne possède pas de chapelles 
            rayonnantes.. 
            De gauche à droite, les verrières 3, 
            1 et 0. | 
            
            Statue de saint Martin à cheval dans le déambulatoire. 
            Début du XVIe siècle.  | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°3 : VERRIÈRE DE LA 
                    CÈNE, 1607  
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°3 : verrière de la Cène, 1607. | 
            
            Baie n°3, détail : saint Martin partageant son manteau. 
            Le saint porte un vêtement du XVIe siècle. 
              
            Il faudra attendre le XIXe siècle pour que saint Martin 
            soit représenté avec une tenue conforme à son statut 
            d'officier de la légion romaine.  | 
         
         
            | 
           
            
               
                |  
                   Baie 
                    3 : la Cène, 1607. 
                    Cette verrière, dont l'auteur est inconnu, a été offerte par 
                    Jacques Bersat, drapier drapant, et Jacquette Cloquemy, son 
                    épouse. Tous deux sont introduits par saint Jacques dans le 
                    panneau gauche du registre du bas. 
                    À droite en bas, saint Nicolas se tient dans une niche d'architecture 
                    dont les piliers imitent le marbre.  
                    En haut, la Cène est illustrée par trois saynètes. Celle du 
                    centre a été très restaurée. 
                    Dans la saynète partielle donnée ci-contre, Jésus annonce 
                    aux apôtres que l'un d'entre eux le trahira. Sur la droite, 
                    Jean se montre confiant, tandis que, au premier plan, Judas, 
                    en costume jaune, s'accroche à sa bourse. 
                    Au tympan : Trinité souffrante et Christ de l'Apocalypse. 
                    Des têtes d'anges remplissent les écoinçons. 
                 | 
               
             
             
            
               
                |  
                   «««--- Baie n°3, détail : 
                    Jésus annonce aux apôtres 
                    que l'un d'entre eux le trahira. 
                    1607.  
                 | 
               
             
             | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°4 : VERRIÈRE DE LA 
                    VIE DE SAINTE ANNE, 1623 - Linard Gontier 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°4 : verrière de la vie de sainte Anne, 1623. 
            Verrière attribuée à Linard Gontier. 
           | 
           
            
               
                |  
                   Baie n°4 
                    : Vie de sainte Anne, 1623. 
                    Cette verrière, attribuée à Linard Gontier, 
                    est l'une des plus remarquables de l'église. Luminosité des 
                    coloris, finesse des dessins, multiplicité des détails pittoresques, 
                    richesse des vêtements en font un vrai chef-d'œuvre du vitrail 
                    du début du XVIIe siècle. Le Corpus Vitrearum note 
                    que l'artiste a utilisé la sanguine et les émaux de couleurs 
                    variées dans toute la composition. Il mentionne aussi que 
                    l'œuvre a été peu restaurée. 
                      
                    Chaque panneau est illustré d'une légende. Pour deux d'entre 
                    eux, le Refus de l'offrande de Joachim au Temple et 
                    la Prière de Joachim dans le désert, le peintre verrier 
                    s'est inspiré de l'ouvrage d'Albrecht Dürer, la Vie de 
                    la Vierge, réalisé entre 1504 et 1511. 
                      
                    On donne ci-dessous les légendes en ancien français. Lecture 
                    de bas à haut et de gauche à droite : 
                      
                    Registre inférieur : 
                      
                    1) Naissance d'Anne (image ci-contre) : 
                    «Le Ciel bénin versant sa benigne influence 
                    De saincte Anne benist la divine naissance.» 
                     2) Mariage d'Anne et de Joachim : 
                    «Saincte Anne en âge fust par le Vouloir 
                    divin 
                    Conjoincte en mariage au sainct homme Joachin.» 
                     3) L'offrande est repoussée par le grand-prêtre : 
                    «Saincte Anne et sainct Joachin, pour 
                    leurs stérilitez, 
                    Furent, selon la loy, hors du Temple, jettez.» 
                      
                    Registre supérieur : 
                      
                    4) L'ange avertit Joachim qu'il aura une fille : 
                    «L'ange asseure Joachin qu'Anne sa femme 
                    chere 
                    De stérile seroit de la Vierge la mere.» 
                     5) Rencontre à la Porte dorée : 
                    «Saincte Anne et sainct Joachin, qui 
                    estoient séparez 
                    A la Porte Dorée ilz se sont rencontrez.» 
                    6) Présentation de Marie au Temple : 
                    «La Vierge estant à Dieu par ses parents 
                    vouée 
                    Au sainct Temple elle fut receue et avouée.» 
                      
                    Au tympan, à gauche, un ange apparaît à sainte Anne. Celle-ci 
                    a la vision de sa descendance (donnée dans le soufflet de 
                    droite) : Marie, Jésus et les deux filles d'Anne issues de 
                    ses mariages ultérieurs légendaires, à savoir Marie-Cléophas 
                    et Marie-Salomé (accompagnées de leurs enfants, dont saint 
                    Jean). 
                    Cette image est connue comme la Sainte Parenté de la Vierge. 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°4, détail du tympan : un ange apparaît à sainte Anne. 
             
            1623, verrière attribuée à Linard Gontier.  | 
         
         
            
            Baie n°4, détail : la Naissance de sainte Anne.  | 
            
            Baie n°4 : prière de Joachim dans le désert. 
            L'ange avertit Joachim qu'il aura une fille. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°5 : VERRIÈRE DU CREDO, 
                    1606 - Linard Gontier 
                 | 
               
             
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            Baie n°5 : verrière du Credo, 1606. 
            Cette verrière est attribuée à Linard Gontier. 
            Le panneau inférieur à droite affiche les armoiries de la famille 
            Le Tartier, donatrice.  | 
            
            Baie n°5, détail : la Pentecôte. 
              | 
         
         
            
            Baie n°5, détail : la Communion des saints. 
            Les apôtres Pierre et Jean font l'aumône aux pauvres.  | 
           
            
               
                |  
                   Baie 
                    n°5 : le Credo, 1606. 
                    Attribuée à Linard Gontier, la verrière 
                    du Credo illustre la foi chrétienne. 
                    Au registre supérieur : la Pentecôte ; la Rémission des péchés 
                    par saint Pierre ; la Vie éternelle symbolisée par la Jérusalem 
                    céleste. 
                    Au registre du bas : La Communion des saints ; la Résurrection 
                    (les squelettes se relèvent devant le prophète Ézéchiel) ; 
                    armoiries des donateurs (la famille Le Tartier) avec heaume 
                    et lambrequins. 
                    Dans le panneau de la Jérusalem céleste symbolisant la vie 
                    éternelle, Linard Gontier a reproduit, en la simplifiant, 
                    une partie d'une gravure réalisée par Nicolas Prévost, elle-même 
                    inspirée d'un dessin de Martin de Vos. 
                      
                    Il est intéressant de noter que Linard Gontier va réutiliser 
                    cette gravure en 1623 pour réaliser la verrière de l'Immaculée 
                    Conception destinée à la collégiale Saint-Étienne disparue 
                    au début du XIXe siècle. 
                    La verrière, quant à elle, n'a pas disparu. Elle se trouve 
                    dans la chapelle 
                    du Saint-Sacrement de la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul 
                    de Troyes. 
                    Au tympan : décollations de sainte Jule et de l'empereur Claude 
                    (voir la verrière de la baie 
                    n°7). 
                    Utilisation de sanguine pour plusieurs visages et d'émaux 
                    pour les décors. 
                 | 
               
             
              
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            Baie n°5, détail : la Jérusalem Céleste. 
            Représentation réduite d'une gravure de Nicolas Prévost inspirée d'un 
            dessin de Martin de Vos. | 
         
         
            
            CATHÉDRALE SAINT-PIERRE-SAINT-PAUL À TROYES 
            Chapelle 
            du Saint-Sacrement 
            Vitrail de l'Immaculée Conception, détail. 
            Linard Gontier, 1623. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°7 : VERRIÈRE DE LA 
                    VIE DE SAINTE JULE, 1606 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°7 :verrière de la vie de sainte Jule, 1606. | 
            
            Baie n°7, détail : le Martyre de sainte Jule devant l'empereur 
            Aurélien. 
              
            
               
                |  
                      
                    «Exerçant charité en tormente on l'a mise 
                       Pour luy faire quiter son Dieu et son Eglise.» 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Le chœur et, sur la droite, le bas-côté sud. 
              
            
               
                |  
                   Baie n°7 
                    : Légende de sainte Jule (ou Julie), 1606. 
                    L'auteur de cette verrière n'est pas connu. 
                    Chrétienne, Jule fut capturée par un chef germain, Claude. 
                    Elle le convertit. Sur l'ordre de l'empereur romain Aurélien 
                    (270-275), elle fut martyrisée avec lui et avec plusieurs 
                    soldats à l'entrée de Troyes. 
                    La verrière a été offerte par la confrérie de Sainte-Jule. 
                    Elle occupe la même place qu'au moment où elle fut posée. 
                    Selon le Corpus Vitrearum, la verrière est assez peu 
                    restaurée. 
                    À noter que les décollations de sainte Jule et de Claude se 
                    trouvent au tympan de la baie 
                    n°5. 
                 | 
               
             
           | 
            
            Baie n°7, détail : L'«empereur» ( qui est le germain Claude 
            et non pas Aurélien) 
            donne à sainte Jule, pour compagnie, deux jeunes filles nobles. 
              
            
               
                |  
                      
                    «L'empereur converti feit faire un oratoire 
                       Où la saincte faisoit prière meritoire» 
                 | 
               
             
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                |  
                   LES VERRIÈRES DES BAIES HAUTES 
                    DU CHŒUR (Baies 100 À 106) 
                 | 
               
             
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            Le chœur de l'église Saint-Martin-ès-Vignes : ici, le second niveau 
            et la voûte. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   Les parties 
                    hautes du chœur de l'église Saint-Martin-es-Vignes 
                    offrent un magnifique spectacle de grandes surfaces colorées 
                    où les scènes historiées s'étalent sur trois ou cinq lancettes. 
                    Dans la photo ci-dessus, on a de gauche à droite : la verrière 
                    de la vie de saint Pierre (baie n°105), 
                    celle de la vie de saint Jean-Baptiste (baie n°103), 
                    et la verrière de l'Annonciation (baie n°101). 
                    Tous ces vitraux ont été réalisés par la famille Gontier 
                    et ses émules entre 1625 et 1640, garantissant ainsi une unité 
                    de style. Chaque verrière est divisée en deux parties, séparées 
                    par un étrésillon. Ici, l'étrésillon une ligne assez étroite 
                    constituée d'oculi. 
                 | 
               
             
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                |  
                   BAIE n°100 : VERRIÈRE DU 
                    CALVAIRE, vers 1630-1635 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°100 : verrière du Calvaire. 
            Vers 1630-1635. 
            Attribuée sans preuve à Linard Gontier le Jeune. | 
           
            
               
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          n°100 : le Calvaire, vers 1630-1635. 
                          Située dans la fenêtre d'axe, cette verrière haute de 
                          5,80 mètres est souvent présentée comme une œuvre de 
                          Linard Gontier le Jeune. Le Corpus Vitrearum 
                          signale qu'aucun document ne permet de le confirmer. 
                          Elle est datée des années 1630-1635. 
                          Dans la Crucifixion (partie haute), le bon larron (Gesmas) 
                          regarde le Christ, le mauvais larron (Dismas) porte 
                          une épaisse moustache et regarde le sol. Au-dessus du 
                          Christ, l'artiste a représenté le Père céleste, selon 
                          la tradition, en bon vieillard à barbe blanche 
                          Dans la partie inférieure, le bas de la lancette centrale 
                          affiche les armoiries de François le Tartier, seigneur 
                          du Clos le Roi, donateur du vitrail. 
                          Toujours dans le registre du bas, le Pâmoison de la 
                          Vierge est inspiré d'une gravure sur bois anonyme du 
                          XVIe siècle. Dans la lancette de droite, des cavaliers 
                          montent la garde. À gauche, des soldats jouent aux dés 
                          la tunique du Supplicié. 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°100, détail : les soldats romains jouent 
                  aux dés la tunique du Christ. | 
                  
                  Baie n°100, détail : la Vierge en pâmoison.  | 
               
               
                  
                  Baie n°100, détail : un soldat, casqué comme un condotierre 
                  du XVIe siècle, surveille la scène. | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°100, détail : Crucifixon 
            Vers 1630-1635. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°101 : VERRIÈRE DE 
                    L'ANNONCIATION, vers 1630 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°101, détail : l'Annonciation, dans le registre inférieur. 
            Vers 1630. 
            Un ange vert, dans un somptueux décor d'intérieur, porte le message 
            à Marie.  
            La tête de la Vierge est une restauration. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   Baie n°101 
                    : l'Annonciation, vers 1630. 
                    L'auteur de cette verrière n'est pas certain. Cependant, on 
                    pourra remarquer qu'elle est très proche de l'art des Gontier. 
                    La scène de l'Annonciation remplit le registre inférieur. 
                    Elle est peinte dans un foisonnement d'architecture et d'objets 
                    d'intérieur qui va du vestibule à colonnades jusqu'au lit 
                    à baldaquin, en passant par un vase aux anses en forme de 
                    sirènes. 
                    Datée vers 1630, la verrière a été offerte par Jacques Vignier, 
                    conseiller d'État, et Marie Mesgrigny, son épouse. Leurs armoiries 
                    figurent dans les écus au bas du vitrail (donateur à gauche, 
                    donatrice à droite). 
                    Si le visage de l'archange est du XVIIe siècle, en revanche, 
                    celui de la Vierge est une restauration du XIXe. Ce visage 
                    en noir et blanc n'est-il d'ailleurs pas obtenu par l'impression 
                    dans le verre de la photo d'une jeune femme ? 
                    Le tympan est occupé par une Trinité entourée d'anges musiciens. 
                 | 
               
             
              
            
               
                | Baie 101, détail : un vase 
                  aux anses en forme de sirènes orne la chambre de la Vierge ---»»» | 
               
             
           | 
            | 
         
         
            
            Baie n°101, détail : l'archange Gabriel dans l'Annonciation. | 
            
            Baie n°101, détail : le Père Céleste dans la Trinité (tympan). 
           | 
            
            Baie n°101, détail : le visage restauré de la Vierge n'est-il pas le résultat de l'impression 
            dans le verre d'une photo noir et blanc ? 
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                |  
                   BAIE n°102 : VERRIÈRE DE 
                    LA VOCATION DE SAINT JACQUES, 1625 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°102 : vocation de saint Jacques. 
            Atelier inconnu, 1625. | 
           
            
               
                |  
                   Baie n°102 
                    : Vocation de saint Jean, 1625. 
                    L'auteur de ce vitrail est inconnu. Il n'est pas attribué 
                    à l'atelier de Linard Gontier. 
                    La scène principale présente Jacques et Jean appelés par Jésus. 
                    Les deux frères sont accompagnés de Zébédée, leur père. Le 
                    Corpus Vitrearum signale que la tête de Jean est celle 
                    d'une femme. S'agit-il bien de lui ? 
                    Au tympan : apparition de la Vierge del Pilar de Saragosse 
                    à saint Jacques. La Vierge tenant son Enfant se tient sur 
                    un pilier à Saragosse. Dans la partie droite, l'artiste a 
                    peint l'église de la ville. 
                    Les donateurs sont les mêmes que ceux de la baie 101 
                    : Jacques Vignier, conseiller d'État, et Marie Mesgrigny, 
                    son épouse. Les armoiries figurent dans les écus au bas du 
                    vitrail (donateur à gauche, donatrice à droite). 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°102, détail du tympan : la Vierge sur son pilier apparaît 
            à saint Jacques. | 
         
         
           
            
               
                |  
                    BAIE n°103 : VERRIÈRE DE 
                    LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE, 1630 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie 103 : Vie de saint Jean-Baptiste. 
            Linard Gontier, 1630. | 
           
            
               
                |  
                   Baie n°103 
                    : Vie de saint Jean-Baptiste, 1630. 
                    Ce vitrail, de 1630, est attribué à Linard Gontier 
                    père.  
                    Registre du bas : 
                    - Annonce à Zacharie (père de Jean-Baptiste) ; le donateur 
                    et ses deux fils présentés par saint Jean l'Évangéliste ; 
                     
                    - Naissance de Jean-Baptiste ; 
                    - Baptême de Jésus ;  
                    - Prédication de Jean-Baptiste dans le désert ; 
                    - Jean-Baptiste devant Hérode et Hérodiade ; la donatrice 
                    et ses quatre filles présentées par sainte Hélène. 
                    Registre du haut : 
                    Décollation de saint Jean-Baptiste en présence d'Hérode et 
                    de Salomé. 
                    Les donateurs sont Jehan Gombault, marchand drapier et Hélène 
                    Breyer, son épouse. Les armoiries figurent dans les écus du 
                    haut du vitrail (donateur à gauche, donatrice à droite). 
                    Les extraits en gros plan présentés ici sont parmi ceux qui 
                    sont donnés par le Corpus Vitrearum comme les moins 
                    restaurés. 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie 103, détail : le Baptême du Christ. 
            Linard Gontier, 1630.  | 
         
         
           
            
               
                  
                  Baie 103, détail : la Décollation de saint Jean-Baptiste. | 
                  
                  Baie 103, détail : l'Annonce à Zacharie. 
                  En bas : le donateur et ses deux fils présentés par saint Jean. | 
                  
                  Baie 103, détail : Jean-Baptiste devant Hérode et Hérodiade. 
                  En bas : la donatrice et ses quatre filles. | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                |  
                    BAIE n°104 : VERRIÈRE DES 
                    SAINTS, Fin du XVIe siècle, 1624-1626 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie 104 : les Saints. 
            Atelier Gontier, sans doute dû à un fils de Linard, 1624-1626. 
              
            
               
                |  
                   Baie n°104 
                    : les Saints, fin du XVIe siècle, 1624-1626. 
                    Cette verrière, peinte en grisaille et jaune d'argent, est 
                    attribuée à l'atelier des Gontier, sans doute à l'un 
                    des fils de Linard. Elle a été offerte par les héritiers de 
                    Valentin Blondet et de son épouse Anne Cossart. 
                    Le registre du bas reçoit cinq grandes figures avec inscriptions 
                    nominatives, inspirées d'une gravure sur bois anonyme du XVIe 
                    siècle. 
                    De gauche à droite : François d'Assise (restauré), Simon, 
                    Jean-Baptiste, Nicolas et Valentin. Étaient-ce les prénoms 
                    des donateurs ? 
                    À l'étage supérieur, une Charité de saint Martin sépare 
                    une Éducation de la Vierge (restaurée au XXe siècle) 
                    et une sainte Jule. 
                 | 
               
             
           | 
            
            Baie 104, détail : la Charité de saint Martin. 
             
            
               
                Baie 104, détail : 
                  saint Jean-Baptiste. ---»»» 
                  Le visage est apparenté avec celui de la baie 
                  17. | 
               
             
           | 
            
            Baie 104, détail : sainte Jule et 
            l'épée de son martyre. | 
         
         
            | 
         
         
            
            Baie 104, détail : les cinq Saints du registre inférieur. 
            De gauche à droite : François d'Assise, Simon, Jean-Baptiste, Nicolas 
            et Valentin. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°105 : VERRIÈRE DE 
                    LA VIE DE SAINT PIERRE, 1634 - Linard Gontier le Jeune 
                 | 
               
             
           | 
         
         
           
            
               
                  
                  Baie n°105 : Vie de saint Pierre, 1634. 
                  Attribué à Linard Gontier le Jeune.  | 
                 
                  
                     
                      |  
                         Baie 
                          n°105 : Vie de saint Pierre, 1634. 
                          Les archives ont conservé l'historique de ce vitrail. 
                          D'abord commandé par Pierre le Courtois, conseiller 
                          du roi au baillage, il a été réalisé, aux frais de sa 
                          veuve Marguerite de Villeprouvée, par Linard Gontier 
                          le Jeune (marché du 14 novembre 1633)  
                          Registre inférieur : 1-2) Vocation des saints Pierre 
                          et André ; 3) Apparition du Christ à Pierre au lac de 
                          Tibériade ; 4) Pierre et Paul à genoux ; 5) Chute de 
                          Simon le magicien. 
                          Au bas de la cinquième lancette se trouve l'écu armorié 
                          de la donatrice entouré d'une cordelette de veuve et 
                          d'un chapeau de triomphe. 
                          Registre supérieur : 1-2) Saint Pierre, dans sa prison, 
                          est gardé par des soldats ; 3-4) Crucifixion du 
                          saint sur l'ordre de Néron en présence d'un juge juif 
                          et des romains. Au centre, au-dessus : Christ du Jugement. 
                          L'ensemble s'est mal conservé, mais a été peu restauré. 
                       | 
                     
                   
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                  Baie n°105, détail : la Chute 
                  de Simon le Magicien. 
                 | 
                  
                  Baie n°105, détail : Néron et un juge 
                  juif assistent à la Crucifixion 
                  de saint Pierre la tête en bas. 
                   
                  
                 | 
               
             
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            Baie n°105, détail : Vocation de saint Pierre et de saint André. 
            Attribué à Linard Gontier le Jeune, 1634. | 
         
         
           
            
               
                |  
                   BAIE n°106 : VERRIÈRE DE 
                    LA PASSION, vers 1650-1660 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°106 : Verrière de la Passion. 
            Artiste inconnu, vers 1650-1660. 
            Partie basse : 
            Entrée de Jésus à Jérusalem ; Lavement des Pieds ; Agonie au jardin 
            des Oliviers ; Baiser de Judas ; Comparution devant Pilate ; 
            Christ aux outrages ; Couronnement d'épines ; Flagellation ; Ecce 
            Homo ; Portement de croix. | 
           
            
               
                |  
                   Baie n°106 
                    : la Passion, ves 1650-1660. 
                    Cette verrière, dont l'artiste est inconnu, est un don de 
                    deux couples apparentés : Louis de Villeprouvée et Marie Angenoust 
                    ; Pierre Poterat et Marie de Villeprouvée. 
                    La verrière, en grisaille avec jaune d'argent et sanguine, 
                    comprend deux étages séparés par un étrésillon ajouré. 
                    L'étage du bas présente deux registres illustrant les étapes 
                    de la Passion depuis l'entrée de Jésus dans Jérusalem au Portement 
                    de croix et la rencontre avec Véronique. 
                    L'étage du haut est un Calvaire. Selon la tradition, Jésus 
                    est entouré de la Vierge et de saint Jean. À gauche et à droite 
                    : les écus armoriés des familles de Villeprouvée et Angenoust. 
                    Notons que dans la partie basse, trois panneaux incomplets 
                    ont été prolongés par des zones losangées. 
                 | 
               
             
           | 
         
         
            
            Baie n°106, détail : Jésus est flagellé. | 
         
         
            
            Baie n°106, détail : Jésus comparaît devant Pilate. 
           | 
            
            Baie n°106, détail :Agonie de Jésus au jardin des Oliviers. 
            Dans la partie gauche, les soldats de Caïphe, guidés par Judas, s'apprêtent 
            à arrêter Jésus. | 
         
         
            
            Baie n°106, détail : Couronnement d'épines. | 
         
         
            
            Baie n°106, détail : le Baiser de Judas. 
              
            L'artiste a revêtu, par erreur, les soldats de Caïphe de la tenue 
            de la Légion romaine. 
            Ou bien il croyait que Jésus avait été arrêté par des légionnaires 
            romains. 
              
            
               
                |  Baie n°106, détail 
                  : Marie-Madeleine au pied de la croix. ---»»»  | 
               
             
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            Partie haute de l'orgue de tribune. | 
            
            L'orgue de tribune de Saint-Martin-ès-Vignes a été restauré en 1970. 
            Le buffet principal date des années 1534-1539. 
            C'est le plus ancien orgue de Champagne. 
             
            
               
                | «««--- Les ornementations 
                  du buffet sont de style Renaissance. | 
               
             
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            La nef et l'orgue de tribune vus du chœur. 
            Les statues accrochées sur les piles remplacent, dans les parties 
            hautes, les chapiteaux absents. | 
         
         
           
             
            Documentation : «Troyes en Champagne» de Didier 
            Guy et Patrick Dupré, Éditions La Maison du Boulanger, 2009 
            + «Les vitraux de Saint-Martin-es-Vignes» de Françoise Bibolet, La 
            Renaissance, Troyes, 1959 
            + «Les vitraux de Troyes, XIIe-XVIIe siècle» de Danielle Minois (Guides 
            Acanthe) 
            + «Corpus Vitrearum, Les Vitraux de Champagne-Ardenne», Éditions du 
            CNRS, 1992 
            + «Congrès archéologique de France tenu à Troyes en 1853» 
            + «Congrès archéologique de France tenu à Troyes et Provins en 1902». | 
         
         
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