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Page créée en juil.. 2025
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Un roi de Juda dans l'Arbre de Jessé de Jean Riou (1612)

Dans sa plus grande partie, l'église de Richebourg est du XVIe siècle. Elle est riche de quelques vitraux Renaissance et d'œuvres d'art (tableaux et statues) qui retiennent l'attention. Malheureusement, il est rare qu'elle soit ouverte.
L'édifice se compose de deux parties bien distinctes. La partie ancienne, située à l'ouest, montre des éléments romans du XIIe siècle. L'origine gallo-romaine du village étant confirmée par des sources abondantes, il est logique qu'une chapelle romane ait été érigée là dans les temps anciens.
Au début du XVIe siècle, Saulx-Richebourg est un petit village, fief du seigneur de Sabrevois. Celui-ci décide de rebâtir l'église. L'origine de cette décision a depuis longtemps suscité l'intérêt des historiens locaux. On a évoqué le repentir d'un seigneur qui aurait tué le curé dans son église. On a aussi parlé de l'arrogance d'une famille qui voulait affirmer sa puissance face aux rivaux du voisinage. En fait, une décision de ce genre, prise quelques décennies après la fin de la guerre de Cent Ans, n'a rien d'exceptionnel.
Toujours est-ll que l''édifice roman, sûrement bien délabré, allait être remplacé par une grande église gothique. Les Sabrevois font élever le donjon de leur château et peut-être aussi la demeure seigneuriale de la Troche. Dans le même temps ou peu après, ils lancent la construction de l'édifice cultuel. Le transept est érigé, puis prolongé d'un chœur, surmonté d'une toiture à forte pente. La partie extérieure est embellie de sculptures gothiques, de gargouilles, d'un ruban sculpté sous les chéneaux et même, selon la brochure de la paroisse, d'un garde-corps pour se déplacer sur les chéneaux au-dessus des gargouilles !
Et puis les travaux s'arrêtent sans que la raison en soit connue. Les Sabrevois avaient-ils vu trop grand compte tenu de la population du village ? Si le départ des ogives de la nef gothique prévue est bien visible, c'est pourtant la petite nef romane qui va subsister. De cette nef, on refait la toiture et la charpente. En 1603, le haut clocher est terminé. Au XIXe siècle, il recevra un toit en flèche entouré de quatre clochetons.
On ne sait rien de l'histoire de l'église jusqu'au passage de Prosper Mérimée en 1852. Découvrant son intérêt et son délabrement, il obtient les fonds nécessaires à sa restauration et demande son classement aux Monuments historiques. Ce sera chose acquise en 1862. Supprimé en 1886, ce classement est rétabli en 1905.
L'arrêt des travaux, intervenu vers la fin du XVIe siècle, a entraîné une modification totale de l'affectation des parties gothiques construites : ce qui devait être le transept et la grande travée du chœur est devenu nef (voir les plans plus bas). Quant à la petite nef romane, son état de dégradation actuel n'incite pas le visiteur de l'église à y pénétrer...
On peut résumer l'intérêt de l'église Saint-Georges à deux facteurs : ses deux vitraux Renaissance dont un bel Arbre de Jessé de 1612 et une luxuriante architecture gothique flamboyante : les nervures s'y multiplient à tel point qu'on y trouve même des entrelacements de retombées d'ogives, une caractéristique très rare dans les voûtes gothiques.

Marthe dans Jésus chez Marthe et Marie de Savinien Petit, 1863

La nef et le chœur gothiques de l'église Saint-Georges.
ARCHITECTURE EXTÉRIEURE

L'église Saint-Georges vue depuis le nord-est.
Au premier plan, la partie romane. Le petit bâtiemnt accolé (sacristie) date de 1769.

Architecture extérieure.
L'église se divise en deux moitiés bien distinctes : à l'ouest, la partie romane du XIIe siècle, au dépouillement très marqué ; à l'est, la partie gothique flamboyant érigée au XVIe siècle ainsi que la tour du clocher achevée en 1603. Le chapeau à quatre lanternons date, quant à lui, du XIXe.
Les concepteurs du XVIe siècle prévoyaient de bâtir une grande église dont la nef s'étendrait sur plusieurs travées. Cette nef n'ayant jamais été construite, seuls le transept et le chevet présentent la touche gothique prévue : contreforts à larmier surmontés d'un pinacle à crochets, frise à thème floral sous la corniche et impressionnante série de gargouilles malheureusement très érodées par le temps.
La plupart de ces gargouilles tiennent entre leurs pattes des sculptures de petits animaux ou de bustes humains (voir ci-dessous). Le visiteur qui veut apprécier l'architecture et son ornementation a la possibilité d'entrer dans l'ancien cimetière et de faire le tour complet de l'édifice.


Le côté nord gothique de l'église et le remplage des fenêtres.

Corniche avec détail gothique et Renaissance.
À gauche, la gargouille tient un homme entre ses pattes.

L'église Saint-Georges vue depuis le nord.
La partie gothique est à gauche et au centre.
La tour fait aussi partie de la construction gothique.
Le toit en flèche à quatre clochetons date du XIXe siècle.

Le chevet gothique de l'église avec ses fenêtres en tiers-point aux dessins de remplage variés.

Vestiges de la partie gothique flamboyant
avec gargouilles, dais, console et pinacle à crochets.

Vestiges de la partie gothique flamboyant
avec gargouilles, dais, console et pinacle à crochets.

Porte gothique du côté sud.
XVIe siècle.

Plan de l'église Saint-Georges.
d'après le plan de Gilles Métairie dans la brochure de la paroisse.
Passez la souris sur l'image pour voir le plan de l'église prévue.

Plan de l'église et architecture intérieure.
Le plan de l'édifice est indispensable pour en saisir toute la bizarrerie. La nef romane qui subsiste aurait dû faire place à une nef gothique de plusieurs travées. L'église se serait poursuivie à l'est par un transept de deux travées, clos par un chœur d'une large travée avec absidioles nord et sud, large travée prolongée par une autre plus étroite, puis par une abside à quatre pans.
Sans nef gothique, les éléments bâtis au XVIe siècle ont dû être réanalysés. Le transept est devenu nef avec bas-côtés nord et sud. La large travée prévue pour le chœur vient maintenant s'ajouter à cette nef. Quant au chœur, il se contente d'une travée étroite et d'une abside.
De la nef gothique prévue, seul a été réalisé le début du bas-côté sud, là où se trouve la porte d'entrée de l'église, au-dessous du clocher.
La partie romane est riche d'une voûte charpentée avec entraits et engoulants sculptés. Malheureusement, un filet de protection assez serré a été tendu au-dessus de la voûte, rendant impossible l'observation des ornements romans. D'après la brochure rédigée par la paroisse, les armes des Sabrevois, constructeurs de l'église au XVIe siècle, sont visibles sur l'une des poutres.

ARCHITECTURE INTÉRIEURE

La nef vue et le bas-côté sud.
Les tombées d'ogives tombent en pénétration dans les piliers, endroit parfois marqué d'un discret chapiteau.
À part l'Arbre de Jessé au-dessus de l'autel absidiai sud, tous les vitraux visibles ici sont du XIXe siècle.

À l'arrière-plan, la partie romane constitue l'avant-nef de l'église.

Saint Jean-Baptiste dans un vitrail du XIXe siècle.
Atelier Eugène Moulin à Dreux, 1872.

Signature du maître-verrier
Eugène Moulin à Dreux, 1872
au bas du vitrail de saint Paul.

Retombées d'ogives complexes dans la
partie gothique. Voir l'exemple n°2.

Deux masques de bronze ornent
la cuve baptismale en marbre.

Statue de saint Nicolas
Pierre, XVe ou XVIe siècle.

««--- Des retombées d'ogives complexes.
La construction de l'église gothique s'est arrêtée brutalement au XVIe siècle sans qu'on n'en connaisse ni la date précise ni la raison. Manque de fonds ? Décès de l'architecte ? Prise de conscience de la trop grande surface de l'édifice par rapport au nombre d'habitants du bourg ? Guerre ? Épidémie ? Famine ? Dans la brochure réalisée par la paroisse, Jacqueline Gontier liste les possibilités sans y répondre.
On donne ici une autre explication en partant d'un constat.
La photo ci-contre donne en gros plan le profil des retombées d'ogives dans l'un des deux bas-côtés gothiques. On y voit une nervure passant au-dessous d'une autre. En fait, c'est un entrelacement, un «réseau sculpté» que l'on ne rencontre pratiquement jamais dans une église gothique. Une photo plus bas montre un autre cas d'entrelacements. En général, les nervures tombantes viennent se rejoindre sur le chapiteau ou au-dessus du chapiteau dans un bouquet ordonné, toujours simple et logique.
Un dessin architectural aussi rare avait de quoi rendre les maîtres d'ouvrage perplexes ! Si l'on y ajoute la multiplication des nervures dans les arcs et l'incrustation systématique de clés pendantes au sommet des ogives, les commanditaires n'auraient-ils pas pris peur devant la complexité mise en œuvre par l'architecte et, bien sûr, devant le coût qui en résultait ?
D'où l'hypothèse d'un arrêt des travaux dû au renvoi de l'architecte. Les maîtres d'ouvrage en auraient alors cherché un autre, plus conventionnel... qu'ils n'auraient pas trouvé. Ou bien ils auraient décidé de se contenter de la partie gothique déjà bâtie : la dimension de l'édifice aurait été jugée suffisante ou encore les fonds disponibles auraient été dirigés vers la vitrerie.
Quoi qu'il en soit, cet entrelacs de nervures à la retombée des ogives est une curiosité de l'église Saint-Georges.


La cuve baptismale, du XVIIIe siècle, est classée monument historique.
La cuve est soutenue par une colonne galbée en pierre.
À droite, la bannière de saint Georges.

La libre seigneuriale sur l'élévation d'un bas-côté.

Litre seigneuriale.
Une litre polychrome, dont les vestiges sont difficilement lisibles, parcourt les élévations nord et sud de la partie gothique. On arrive à y distinguer les armoiries de la famille des Sabrevois.


Sainte Catherine d'Alexandrie
foulant au pied l'empereur Maximin.
Pierre, XVe siècle.

Ici s'arrête la partie gothique construite au XVIe siècle. Le point de départ des ogives de la future nef gothique était prévu.
Dans la partie qui est restée romane, la charpente en berceau (refaite au XVIe siècle) est couverte
d'un filet de protection qui rend impossible l'observation des engoulants.

Retombées d'ogives complexes dans la partie gothique.

Les vitraux de l'église Saint-Georges.
Trois verrières, issues totalement ou partiellement de la Renaissance, sont réellement intéressantes. Deux sont entièrement ou presque du XVIe siècle : l'Arbre de Jessé et l'Adoration des Mages. Tandis que la troisième n'offre, de l'époque Renaissance, que le seul tympan avec une Vierge à l'Enfant entre deux anges.
Le reste des verrières, d'après la signature qu'on y découvre, peut être attribué à Eugène Moulin, peintre verrier installé à Dreux. Ces verrières dateraient du début des années 1870.
On y voit le Sacré-Cœur, saint Paul et saint Jean-Baptiste. Chacun d'entre eux est entouré de deux lancettes à thème géométrique polychrome, selon l'exemple donné plus haut.
Les Évangélistes figurent dans le tympan des vitraux qui ornent les quatre pans du chœur.
Notons que c'est à Eugène Moulin que l'on doit le bel Arbre de Jessé, daté de 1877, qui orne une chapelle de l'église Saint-Pierre de Dreux, une ville située à vingt-cinq kilomètres de Richebourg.

Deux Évangélistes au tympan des vitraux du chœur. Années 1870.

Saint Jean

Saint Matthieu

Vierge en prière et couronnée.
Clé pendante dans la nef.

Clé pendante avec têtes animales et angelot.


Le Christ dans une clé pendante.
La taille disproportionnée des mains laisse à penser que
le sculpteur n'était pas de première force.


Clé pendante dans la nef.

Ce vitrail de saint Paul porte la signature :
Eugène Moulin à Dreux, 1872

Vue partielle du bas-côté sud gothique.

La photo montre la seule partie de la nef gothique
qui a été construite avant l'arrêt définitif des travaux.
«««--- Les boiseries de l'autel du bas-côté sud sont accompagnées du vitrail de l'Arbre de Jessé.

Baie 6 : l'Arbre de Jessé, 1612
Le panneau central du bas (où l'on voyait Jessé) a disparu.
Il est depuis bouché par de la pierre.

Baie 6, détail : le roi Roboam.

Baie n°6 : vitrail de l'Arbre de Jessé, 1612 (2/2).
---»» Sauf exception, un phylactère indique les noms des rois. On a ainsi : Josapha, Osias, Achaz, Roboam et Josias. Le roi à la magnifique tunique peinte au jaune d'argent (donné ci-contre) n'est pas représenté avec son nom. Si ce n'est pas le roi Salomon, il pourrait s'agir de Manassé, toujours représenté dans l'Arbre avec un habit somptueux.
Dans un Arbre, dessiner des rois sortant d'une corolle de fleur est une pratique assez ancienne. On la retrouve abondamment dans l'Arbre attribué à Jean I Macadré, et daté de 1518, qui orne une fenêtre de l'église Sainte-Madeleine à Troyes. On la retrouve dans le chef-d'œuvre d'Engrand le Prince à Beauvais en 1522. Au XIXe siècle, elle est reprise dans l'Arbre peint par Eugène Moulin à l'église Saint-Pierre de Dreux.
On remarquera que les personnages du tympan sont trop petits et maladroitement intégrés dans la mouchette et les deux soufflets. Leur dessin n'est clairement pas à la hauteur de ceux de l'Arbre. Pour Guy-Michel Leproux, c'est sans doute là le travail du verrier de Mantes, Quentin de Clèves.


Statue de sainte Barbe
Pierre, XVIe siècle.



«««--- Baie 6, détail :
la Vierge tenant l'Enfant
dans l'Arbre de Jessé.
Atelier Jean Riou, 1612.



Baie n°6 : vitrail de l'Arbre de Jessé, 1612 (1/2).
Longtemps daté du XVIe siècle (comme le fait le Corpus Vitrearum en 1978), ce vitrail est maintenant daté de manière certaine de l'année 1612. L'information est donnée par Guy-Michel Leproux dans l'ouvrage Vitraux parisiens de la Renaissance paru en 1993.
En 1612, un marché est passé par un verrier de Mantes, Quentin de Clèves, à Jean Riou, peintre verrier parisien. À charge pour ce dernier de créer un vitrail représentant un Arbre de Jessé de huit pieds sur 6, soi 2,40 m sur 1,80m (c'est-à-dire les dimensions exactes de la fenêtre de l'église Saint-Georges), avec un tympan représentant le Père céleste entre deux anges.
Un examen précis du vitrail montre que Jean Riou ne fait pas usage de la technique des émaux, un art déjà connu, mais encore difficile à utiliser à cette époque (voir le texte sur l'émaillerie du verre à l'église Saint-Martin-ès-Vignes à Troyes). En revanche, le verrier utilise massivement la sanguine et le jaune d'argent (la gloire qui entoure la Vierge est obtenue de cette manière). Il use aussi d'une belle variété de grisailles pour les barbes des rois de Juda.
Guy-Michel Leproux écrit : «Jean Riou traite le thème de l'Arbre de Jessé de façon traditionnelle, mais il a l'habileté de ne pas multiplier les personnages dans cette fenêtre de petites dimensions et il parvient à conserver à son œuvre une grande lisibilité.»
Le panneau central du bas, qui représentait à l'évidence Jessé, a disparu. Le panneau est maintenant bouché par de la pierre.
Les sept rois de Juda, peints en couleurs assez vives, surgissent de corolles de fleurs. Les deux du haut offrent chacun leur couronne à la Vierge.
---»» Suite 2/2 ci-dessous à gauche.


Baie 6, détail : le roi Salomon ou le roi Manassé.
Jean Riou, 1612.

Baie 6, détail : le roi Roboam.

«««--- Baie 6, détail : un roi de Juda offre sa couronne à la Vierge.

Baie 6, détail : le roi Josias.
Jean Riou, 1612.

Le bras nord du transept est devenu une partie du bas-côté nord de la nef.
Ici, vue sur la chapelle nord et l'autel Saint-Georges.

Saint Georges terrassant le Dragon.
Peinture sur bois qui pourrait être du XVIIe siècle.
Autel Saint-Georges dans le bas-côté nord de la nef.

Notre-Dame de Richebourg
Pierre, fin du XVe ou début du XVIe siècle.

Notre-Dame de Richebourg.
Par son style, cette statue se rapproche plus de la sculpture troyenne que de la sculpture d'Île-de-France. Un panneau dans la nef révèle que cette œuvre, qui suscitait une grande dévotion, a été cachée par les paroissiens pendant la Révolution et les dernières guerres.

«««--- Baie n°5 : l'Annonciation.
Lancettes du XIXe siècle. Tympan du milieu du XVIe siècle.

Baie n°5, tympan : Vierge à l'Enfant entre deux anges.
Milieu du XVIe siècle.

Baie n°5 : vitrail de l'Annonciation.
La scène principale est, pour l'essentiel, du XIXe siècle. En revanche, le tympan comprend en majorité des vestiges datés du milieu du XVIe siècle. Si les deux anges qui entourent la Vierge à l'Enfant semblent bien en totalité du XVIe, il est clair que le visage de la Vierge, disproportionné, est une retouche du XIXe siècle.


Baie n°11 : l'Adoration des Mages.
Premier tiers du XVIe siècle.

Baie n°11, détail : la Vierge.

Baie n°11 : vitrail de l'Adoration des Mages.
C'est, dans l'église Saint-Georges, le second grand vitrail daté de la Renaissance. Le Corpus Vitrearum donne le premier tiers du XVIe siècle.
Dans le tympan, les quatre angelots qui meublent les deux soufflets paraissent anciens, tout comme les trois angelots de la mouchette supérieure.
Les mages sont habillés de beaux costumes typiques de la cour de France à la Renaissance.
Il faut renouveler l'hypothèse d'un transfert, au début du XVIe siècle, de l'utilisation des fonds disponibles. L'Arbre de Jessé et l'Adoration des Mages, vitraux d'une qualité certaine, semblent être d'origine. On peut penser d'autres fenêtres étaient aussi ornées de verrières de qualité, malheureusement perdues, et sans aucune traçabilité de la perte.
D'où l'idée que, une fois la décision prise de ne pas construire la nef gothique, les fonds de la famille Sabrevois et tous les autres dons auraient été utilisé pour parer l'église d'une vitrerie historiée de très bonne qualité.


Baie n°11, détail : le Mage Gaspard.

Baie n°11, détail : les Mages Melchior et Balthazar.
LE CHŒUR DE L'ÉGLISE SAINT-GEORGES

Le chœur de l'église et ses boiseries datées du XVIIe siècle.
À droite, l'autel qui termine le bas-côté sud.
Au sol (sous le tapis rouge), la pierre tombale de Charles de Sabrevois († 1537).

Le chœur est couvert par deux voûtes ogivales, la dernière étant à quatre pans.

Clé pendante de style Renaissance dans le chœur.

Clé pendante dans la 1ère travée de la nef.





Jésus avec Marthe et Marie
ou «Une seule chose est nécessaire»
par Savinien Petit, 1856.

L'autel Louis XV est en bois doré et peint.
La gloire qui surmonte le tabernacle est du XVIIIe siècle.

Les tableaux de Savinien Petit (1815-1878).
Savinien Petit est un peintre du XIXe siècle totalement méconnu. En 1841, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts où il reçoit les conseils d'Ingres. Après un séjour à Rome, il rentre à Paris et se consacre à la peinture religieuse.
Ses toiles sont rares. À l'heure actuelle, il est surtout connu pour ses dessins qui font parfois l'objet d'expositions.
Le chœur de l'église néo-romane Saint-Gervais à Rouen est orné d'une peinture murale de six saints réalisée par Savinien Petit.


Jésus et la Samaritaine
par Savinien Petit, 1863.

Le chœur de l'église Saint-Georges est éclairé par des vitraux du XIXe siècle.
Aux tympans des vitraux : les quatre Évangélistes (voir Jean et Matthieu plus haut).

Les nefs gothique et romane vues depuis le chœur.
Dans la nef romane, le filet de protection de la voûte (refaite au XVIe siècle) masque tous les ornements de la charpente.

Documentation : «L'église de Richebourg», brochure éditée par la paroisse, 2002
+ «Corpus Vitrearum, Les vitraux de Paris, de la Région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais», Éditions du CNRS, 1978
+ «Vitraux parisiens de la Renaissance», Délégation à l'Action artistique de la Ville de Paris, 1993
+ «Dictionnaire des églises de France», éditions Robert Laffont, 1966
+ Panneaux d'information dans la nef.
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